II
L'homme se tenait à environ dix mètres devant nous. Nous avancions le plus lentement possible faisant gronder certains passant qui marchait à une allure plus rapide que la notre.
"- Cassandre, ton téléphone. Fit Léna.
- Mais pourquoi faire ? Lui demandai-je.
- Photos. Répondit-elle."
Je sortis mon téléphone de ma poche et lui tendis. Depuis le temps qu'on se connait elle sait mon mot de passe par cœur, elle le déverrouille donc et touche l'icône appareil photo. Habilement elle fait le zoom et à travers les différents passants elle vise l'homme. Elle appuie plusieurs fois pour faire plusieurs photos et être sûre d'en avoir une bonne. Elle continue d'en faire à mesure qu'on se rapproche puis quand nous sommes à un peu moins de cinq mètres elle range mon smartphone dans la poche arrière restante de son jean.
Mon cœur battait de plus en plus vite. Nous étions maintenant assez proche de lui, la foule ne nous couvrait plus vraiment. Il ne me remarqua pas tout de suite mais dès qu'il me vit un sourire pervers prit place sur son visage. Il essaya de passer le plus près possible de moi en essayant de décoller Léna de moi.
"- Hey ! Tu fais quoi vieille merde ! Lui cria ma meilleure amie en le bousculant fortement."
Il ne répondit rien, son sourire était toujours là. Léna m'attrapa fermement et on se mit à courir à travers les passants en évitant un maximum de les bousculer.
***
"- Bonjour, en quoi puis-je vous aidez ? Demanda l'agent de police à l'accueil de la gendarmerie.
- On aimerai porter plainte. Fit Léna le plus décontracté possible alors qu'on venait de faire un 100 mètre.
- Pour quel motif ?
- On ne sait pas trop mais agression semble être la bonne chose. Répondit Léna."
L'agent nous regarde bizarrement. Ça peut se comprendre, imaginez deux ados débarquer à la gendarmerie pour porter plainte et elles sont incapable de dire le pourquoi du comment.
"- Je vais vous expliquer. Répliquai-je."
J'expliquais donc en détails tout les évènements qui me sont survenu en à peine quelques heures.
"- Vous n'êtes pas les premières personnes à nous signaler ce type d'agression.
- Sérieusement ? Demanda Léna.
- Oui, c'est la vérité.
- Mais combien de personnes se sont plainte exactement ? Demandai-je.
- Cinq personnes, toutes des jeunes demoiselles comme vous.
- Oh putain, oups désolé c'est sorti tout seul. Fit Léna en plaquant sa main devant sa bouche.
- Mais alors si il y déjà eu des plaintes vous avez forcément commencé à faire une enquête, non ? Demandai-je.
- Et bien oui, mais nous n'avançons pas vraiment. Nous n'avons jusqu'à présent eu que des portrait robot flou. Répondit-il.
- Attendez ! j'ai ce qu'il faut. Dis-je en prenant mon téléphone. Je le déverrouillai et touchai mon album, je fis défiler les clichés prit par Léna. Oh non, c'est pas vrai...
- Quoi ? Fit-elle.
- Toutes les photos sont floues. Répondis-je.
- Fait voir. Je lui tendis mon smartphone. C'est vraiment pas notre jour... Vous pensez que vous pouvez faire quelque chose avec ça ? Demanda-t-elle en montrant les différentes photos à l'agent.
- Oui mais non.
- Comment ça "Oui mais non" ? Dit Léna en plaquant rapidement ses mains sur le comptoir.
- Prendre quelqu'un en photo sans son accord est un délit.
- Soyez indulgent, s'il vous plaît. Fis-je.
- J'aimerai mais la loi est la loi.
-Bon, et ba très bien. Faisons sa description de manière basique. Ajoute Léna légèrement énervé. Bon alors, fit elle en jetant quelques coup d'œil aux photos, il est pas très grand. Je dirai qu'il a une quarantaine d'années. Ensuite, il est brun, yeux marron, des dents absolument pas blanche.
- Il a une haleine horrible. Ajoutai-je.
- Il doit pas mal fumer ou il se lave pas les dents. Poursuit Léna. Ses pommette sont assez rouge ce qui signifie sûrement qu'il picole aussi, enfin qu'il boit pour être plus sérieuse. Il portait une veste de sport blanche et un jogging dégueulasse couleur bleu marine et des baskets quelconque. Voilà pour la description, c'est bon ?"
L'agent finissait de réaliser le portrait robot puis il tournait l'écran de son ordinateur vers nous.
"- Le portrait est il ressemblant ? Demanda-t-il.
- Mouais, pas aussi bien que la photo. Fit Léna avec un ton peu sympathique.
- Léna ! Fis-je en lui prenant le bras et en la regardant fixement pour qu'elle se calme. C'est très bien comme cela. Répondis-je gentiment à l'agent même si au fond Léna à raison.
- Et pour le motif de la plainte, je vous suggère agression.
- Faisons cela. Dis-je.
- Votre nom et prénom mademoiselle. Fit l'agent.
- Collins Cassandre"
Je finissais les différentes formalités avec l'agent.
"- La plainte contre X va être transmise, on vous tiens au courant.
- Merci, au revoir.
- Au revoir.
- On fait quoi maintenant ? Demanda ma meilleure amie après que l'on soit sorti de la gendarmerie.
- Je ne sais pas. Répondis-je en même temps que mon téléphone se mit à sonner. Attends. Ajoutai-je en décrochant l'appel qui provenait de ma mère. Oui Maman ?
- Cassandre, pourquoi n'es tu toujours pas rentrée ? Tu nous avais dis que tu serai rentrée pour midi et tu n'es toujours pas là... que ce passe-t-il ?"
Je jetai rapidement un coup d'œil à l'heure, il était quasiment treize heure. Normal que ma mère s'inquiète, jusqu'à présent je suis toujours rentrée à l'heure.
"- J'arrive, j'ai eu un problème mais ça va, je vais bien.
- Oh mon dieu ! Cassandre qu'est ce qu'il y a ?
- Ne t'inquiète pas Maman, tout vas bien maintenant. A tout de suite. Puis je raccrocha. Tu me raccompagne chez moi ? Fis-je à Léna.
- Évidemment ! Voyons Cassandre !"
Le trajet jusqu'à chez moi était loin d'être silencieux, Léna et moi discutions de tout et de rien. Je crois qu'elle essayait de me redonner un maximum le sourire avant l'interrogatoire de mes parents qui s'inquiètent toujours trop pour moi mais là, ils ont raison de s'inquiéter car vu ce que je m'apprête à leur dire ça ne risque pas de leurs faire plaisir bien au contraire.
Ma mère se jeta sur moi à peine après que j'ai franchie le seuil de la porte. Je l'a laissait me prendre dans ses bras.
"- Ma chérie, que s'est-il passé ? Me fit mon père.
- Je vais vous expliquez mais il faudrait d'abord que Maman me lâche. Répondis-je.
- Et puis il serait mieux que vous soyez assis aussi. Ajouta Léna."
Ma mère me lâcha et mes parents allèrent saluer Léna.
"- Puisque tu es là, autant manger et passer l'après midi avec nous. Qu'en dis-tu ? Demanda ma mère à ma meilleure amie.
- Avec plaisir. Fit-elle en refermant la porte d'entrée derrière elle. De toute façon je n'ai rien de prévu à faire. Ajoute-t-elle."
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Qu'avez-vous pensé de ce second chapitre ? Avez-vous une idée de ce qu'il se produira dans le chapitre 3 ? Dîtes moi tout !
A bientôt pour le prochain chapitre !
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