Chapitre 37
La semaine, suivant la crise de Julien, Rémy décrocha son permis de conduire et contacta le père de Julien pour savoir dans quelle garderie il travaillait pour aller le chercher à la fin de son quart de travail. Il emprunta donc la voiture de son frère et se dirigea vers le lieu. Plusieurs enfants âgés entre 1 et 5 ans jouaient dans la cour arrière. Rémy n'appréciait pas les petits plus qu'il le fallait, mais il se sourit voyant Julien avec un nourrisson dans ses mains parler à une petite fille qui tenait une pelle et un sot. Julien ne serait pas content. Il n'aimait pas les surprises, mais Rémy n'en avait rien à faire. Il sortit de la voiture et se dirigea vers la clôture.
''Votre carrosse est arrivé.'' Dit-il fier de lui avant de s'accoter à la clôture et lancer son sourire charmeur au garçon avec ses longs cheveux.
Julien se tourna vers lui la bouche légèrement ouverte de stupeur.
''Qu'est-ce que tu fais là?''
''J'ai dit à ton père que je passerai te prendre.''
Son maître l'observa incertain avant de tourner son regard vers l'enfant dans ses mains qui mâchouillait un jouet.
''Je termine dans 15 minutes.''
''Parfait, alors je t'attend dans l'auto.''
''Ai-je le choix?''
Rémy lui sourit avant de s'éloigner. Il attendit dans la voiture furetant sur les réseaux sociaux avant que Julien n'entre mécontent dans la voiture. Il s'attacha avant de croiser les bras.
''Je sais. J'aurai du prévenir, mais ça ne te rend pas heureux des surprise parfois?''
''Je déteste les surprises''
''Même les fêtes d'anniversaire surprise?''
''Tout forme de surprise. Je n'aime pas les cadeaux, sauf si je sais d'avance ce qu'il y a à l'intérieur. Je n'aime pas aller à un endroit sans savoir où je vais. Je n'aime pas...''
''Tu n'aimes rien, j'ai compris!'' Répondit Rémy avant de lever les yeux au ciel et démarrer.
''Je n'aime pas non plus ton manque de respect envers ma personne.''
''Quoi? Je suis venus te chercher!''
''Et alors. Mon père pouvait très bien passé me prendre.''
''Mais là, c'est ton copain.'' Dit Rémy en s'engageant dans la rue. ''J'ai mon permis, ta vu!''
''Félicitations. Les rues sont encore moins sûres maintenant. C'est une zone de 30.'' Précisa Julien.
Rémy baissa son regard sur son compteur et ralentit ce rendant compte qu'il roulait à 55.
''Nous n'allons pas chez moi?'' Demanda Julien de plus en plus irrité ne reconnaissant pas le chemin. ''Je déteste ne pas savoir où je vais.''
''Nous allons chez moi. Enfin, chez mon frère. Ils veulent te rencontrer.''
''Hors de question. Je n'ai pas été prévenu d'avance!'' S'indigna le garçon.
''Il a des enfants. Une fille de 3 ans et un garçon encore plus jeune que le bébé que tu avais dans les mains tantôt.'' Précisa Rémy qui avait fini par comprendre que son maître aimait une unique chose. Les enfants.
Ils arrivèrent donc à la maison sans d'autres protestations du maître. Il semblait vraiment mal à l'aise et se tenait derrière Rémy pour ne pas affronter le premier les surprises qu'on lui réservait. Le blond éprouvait un sérieux plaisir face à la situation. Quand il était en jeu, c'était lui qui se tenait docile et soumis derrière son copain qui prenait la situation bien en main, mais ici, en terrain inconnu, Julien ressemblait à un animal sauvage à l'affût.
Il avait présenter Julien à son frère et sa femme et le regard d'horreur que son maitre lui avait offert quand il avait su que son soumis dormait dans le salon l'avait fait rire. Julien lui avait même reproché que ce n'était pas une vie et qu'il aurait dû le prévenir afin qu'il revienne dormir chez lui. Rémy avait été aux anges, malgré son refus. Julien se préoccupait de plus en plus de lui et de ce qu'il aimait. Son copain avait ensuite passé le reste de la soirée avec la petite fille à jouer dans sa chambre. Les enfants l'adoptaient tous presque spontanément. Il connaissait sa nièce pour être très timide avec les étrangers, pourtant en trois regards, un sourire en coin et un clin d'œil, Julien avait gagné le cœur de la petite qui réclamait qu'il ne parte plus jamais de la maison.
''Ça fait du bien un peu de repos. C'est gentil à lui de prendre en charge les enfants, malgré qu'il est l'invité.''
''Oh, ça lui fait plaisir. Il adore les enfants.'' Avait répondu Rémy fier de son copain.
''Mais toi pas tant. Vous allez faire quoi quand il sera le temps d'adopter?''
Le petit frère faillit s'étouffer dans son verre d'eau après le commentaire du plus vieux. Adopter? Il n'avait pas pensé à ça. Le relation était trop nouvelle pour penser à ça! Quoiqu'elle n'allait encore et toujours qu'en s'améliorant, mais s'il envisageait un appart pour quitter le divan de son frère, il n'avait pas pensé à l'adoption. Sauf que clairement Julien voudrait avoir ses enfants à lui, donc s'il restait ensemble jusque là...
Lorsque les petits furent coucher, Julien s'empressa de demander à être rapporter chez lui. Lorsqu'il fut déposé par son soumis devant sa maison, il se tourna vers lui.
''Tu viens chez moi demain soir?'' Demanda le garçon.
Ils n'avaient pas parlé de cette fameuse soirée. Ils n'avaient rien fait depuis non plus. Une discussion s'imposait aux yeux du blond, mais chaque fois qu'il avait tenté d'aborder le sujet, il était reçu avec une douche glacée.
''Ça dépend. Vas-tu prendre en considération ce que je ressens?''
''N'est-ce pas déjà ce que je fais?''
''Je veux dire au lit? Où tu vas de nouveau entrer dans un délire sadique de me faire uniquement souffrir.''
C'était direct, mais il ne voyait pas d'autre option pour faire comprendre à son maître qu'il était allé trop loin à plusieurs reprises et qu'il devait apprendre à gérer sa colère. Julien baissa le regard en serrant les dents. Son maître baissait le regard face à quelqu'un? Impossible. Il n'avait jamais fait cela avant.
''Je n'ai pas envie de consulter un psy. J'ai pas les moyens et je n'ai pas envie de parler de moi à un inconnu.''
''Et de parler à quelqu'un que tu connais?''
''Tu veux jouer au psy avec moi?'' Répondit sarcastiquement Julien pour le provoquer.
''Et bien, j'aimerais savoir ce qui se passe dans ta tête quand nous faisons certaine chose, oui.''
Les deux hommes s'observèrent un moment en silence, avant que des rougeurs apparaissent sur les joues du dominant.
''Ouais. On peut essayer.''
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