Chapitre 29
Il devait avouer que ce jeu dangereux à laquelle Julien lui avait fait jouer dans l'autobus avait été merveilleux. Ce stress et l'idée que quelqu'un pouvait les surprendre l'avait excité au plus au point. Ce n'était pas le côté exhibitionniste qui lui avait plus, mais l'humiliation que ça aurait pu engendrer s'il avait été découvert. Il aimait étrangement se sentir humilier. Lorsqu'il était de retour chez Julien, celui-ci n'avait pas demandé à être combler sexuellement et lui avait permis de retourner chez lui.
À son retour à la maison, il s'était jeté dans son lit épuisé et malheur à lui qui, à cause des derniers évènements, avait oublié ce piercing frais fait. Il avait alors grimacé de douleur et s'était dirigé vers la salle de bain pour admirer une barre de métal traverser son pavillon à deux endroits. L'industriel que Julien lui avait offert n'était en rien laid ou gênant. Par contre, ce serait assez difficile à cacher malgré ses cheveux mi-longs. Tout le monde verra facilement le piercing. Bon, il trouvera un mensonge facilement à la raison du pourquoi il s'en était fait un.
Pour être honnête, il n'a reçu que des compliments à l'école. Lorsqu'il expliqua à ses amis qu'il avait décidé de faire une folie, on le félicita de son courage. Les filles de sa classe trouvaient même sa beau et attirant. Il n'avait jamais eu besoin de s'inquiéter. Une seule chose le fit tiquer, lorsqu'il croisa le regard soupçonneux de la fille du bus qui était effectivement à son école. Pourquoi cette fois-ci il se disait que ce ne serait pas aussi facile qu'avec Camélia qui jouait sa petite amie connaissant la vérité.
Préférant l'ignorer et espérant que la fille s'imaginant qu'elle avait confondu les deux hommes qui s'embrassaient dans le bus, il rentra chez lui. À la table à manger, ses parents furent outrés de l'industriel à son oreille.
''Franchement Rémy, ça ne fait pas sérieux du tout. Qu'est-ce qui t'es passer par la tête?'' L'avertit sa mère.
''C'est quoi la prochaine étape? Un tatouage? Hors de question!'' Renchérit son père.
''Tu ne te trouveras jamais un bon travail avec cette chose si voyant sur ta tête. C'est hideux.'' l'insulta sa mère.
Mais Rémy les ignorait. Après une pluie de commentaires tous plus désobligeants les uns que les autres. Ils finirent par le laisser tranquille reportant leurs attention sur leur fille qui mangeait tranquillement.
''Et toi chérie. Comment a été ta journée? Pas de crise d'adolescence comme ton frère, j'espère.''
''Je me suis fait une copine!'' répondit Natalia le sourire aux lèvres. ''On c'est donner un bisou sur la bouche.''
L'horreur se peignit sur le visage des parents et de Rémy. Qu'est-ce qu'elle venait de dire?
''Tu as quoi?''
Mais ignorant totalement le danger dans lequel elle se dirigeait, la petite balança ses pieds sous sa chaise en souriant.
''J'ai donner un bisou sur la bouche à Mélanie, car je l'aime.''
La mère se mit immédiatement à implorer le seigneur en se prenant la tête et le père tenta un petit rire léger avant de tenter d'expliquer à sa fille que ce n'était pas quelque chose à faire.
''Natalia, chérie. Tu ne peux pas embrasser une fille. Tu l'aimes en amie, pas en amoureux.''
''Mais moi je voulais l'embrasser.''
''Ne dit pas n'importe quoi. Vous êtes deux filles. Tu ne peux pas embrasser quelqu'un du même sexe que toi. D'accord.''
''Mais Rémy à embrasser Juju, lui!''
Les yeux du blond s'aggrandir sous la parole trop honnête de sa sœur. Elle les avait vu? Elle ne dormait pas! Il se tourna vers ses parents qui le dévisageait. Vite, il lui fallait un mensonge.
''Julianne. Ma nouvelle copine. Julianne.'' Répondit-il en lançant un regard à sa sœur voulant signifier, tu la ferme ou je te tue.
''Non! Le prince! Julien. Il a de beaux cheveux long.'' Puis la fille réfléchit un moment avant d'ajouter. ''C'est parce qu'il a des cheveux de fille que tu l'as embrasser?''
S'en était trop. Le père se leva de table le regard sévère.
''Natalia et si tu allais dans ta chambre que nous parlions à ton frère un moment.''
La petite fille regarda ses parents un moment avant de se tourner vers son frère.
''On va avoir des ennuies?''
''Pas toi mon ange. Nous ne pouvons pas t'en vouloir d'imiter le comportement grotesque de ton frère.''
Génial, pensa Rémy. Lui qui croyait qu'il allait s'en tirer avec facilité, il avait eu tort. La petite fille descendit de sa chaise pour quitter la salle à manger, mais s'arrêta avant.
''Moi j'aime bien Julien. Il est gentil.''
''Dans ta chambre Natalia.''
Et la fille abandonna son grand frère.
''Un garçon. Tu as embrassé un garçon? Alors quoi, après avoir jouer les rebelles et te trouer la peau tu vas nous apprendre que tes aux hommes.''
Rémy baissa la tête. Aucun mensonge ne pourrait le sortir de là. Sa sœur en avait trop dit et connaissant sa mère, elle faisait maintenant le rattachement entre le garçon qu'elle avait hébergé une nuit et ce soi disant petit-ami.
''Rémy, tu es plus intelligent que ça! Tu imagines ce que les gens vont dire. Tu es dans une période rebelle ou quelque chose comme ça? Et bien ça doit arrêter. Ta carrière et ta vie est en jeu.''
Le blond croisa les bras et continua de fixer son assiette devant lui.
''Je ne sais pas ce que ce garçon t'a dit, mais tu ne peux plus le voir.''
Rémy sera la mâchoire, mais ne répliqua pas. Sa mère par contre se remettait tranquillement de la triste réalité que son fils avait embrasser un autre homme et tenta de le rassurer.
''Nous ne t'en voulons. Tu es naïf et dans une période très influençable. C'est normal de se chercher et de perdre de vue le bon chemin, mais tout va s'arranger. Rémy, tu es un garçon intelligent et fort. Pense à ta réputation.''
''Oui. Ta pas envie d'être la pédale de service. Tu as tout pour réussir! C'était une erreur ce baiser je veux bien te croire, mais ça ne doit pas se reproduire. Sinon, nous devrons... t'envoyer dans un centre qui...''
''Oh franchement! Il a compris, pas besoin d'être aussi extrême.'' S'indigna la mère qui ne voulait pas voir son fils partir tout un été.
Rémy lui baissa encore plus la tête tentant de cacher les larmes qui naissaient dans ses yeux. Il n'avait même pas son mot à dire.
''Bon, va dans ta chambre. Ta mère et moi devons parler de tout ça.''
Le sportif se leva de la table et quitta le regard perdu dans le néant. En arrivant dans sa chambre, il ferma la porte et s'effondra au sol en pleurant. Qu'est-ce qui allait arriver maintenant. Ses parents voyant très mal l'homosexualité, ça, il l'avait toujours su, mais maintenant, comment allait-il réagir face à un fils de cet sorte. C'était une honte. Il était une honte. Il n'aurait jamais dit inviter Julien à venir garder sa sœur. Il n'aurait jamais dû s'inscrire sur un site pour rencontrer d'autres hommes. Il aurait dû croire à ses mensonges tellement fort qu'il aurait développé une vraie attirance envers les filles. Il avait tout raté. Il avait été faible et avait succomber. On cogna à sa porte et il faillit ne pas répondre lorsqu'il entendit la voix de sa petite sœur.
''Rémy, je peux rentrer?''
Il se leva et ouvrit, laissant sa sœur observer ses larmes.
''Ça va? J'ai fait quelque chose de mal? C'est à cause de moi que les parents se disputent en bas?''
''Non. Tu n'as rien fait. C'est moi qui est merder. Je suis une honte.''
''Pourquoi?''
''Les parents ont raison. Tu ne peux pas embrasser une personne du même sexe que toi. Mélanie est surement spécial à tes yeux, mais ses une fille.''
''Et alors?''
''C'est mal.''
''Pourquoi?''
''Parce que... c'est juste mal.''
''Mais toi tu aimes Julien.''
''Je... ''
''Je vous est vu vous embrasser.''
''Et c'était une grave erreur de jugement de ma part. Ça ne se reproduira plus.''
''Mais Julien va être triste.'' S'indigna la fille.
''Il se trouvera quelqu'un d'autre.''
''Pourquoi lui il a le droit et pas toi?''
''Car...''
Mais Rémy, ne finit pas sa phrase. Car il n'en avait rien à faire qu'on le dévisage? Pourtant les apparences étaient importantes pour lui. Car il ne voyait aucun mal à ce que deux personnes du même sexe s'aime? Son père semblait être résigné à cette réalité lorsqu'il avait cru qu'ils sortaient ensemble. D'ailleurs, Julien ne s'était jamais fait intimider pour son orientation sexuelle. Quelques commentaires désobligeant ici et là, mais c'était surtout son attitude de roi qui énervait ceux qui l'entouraient. Leurs parents arrivèrent et lui lança des éclairs d'avertissement.
''Natalia, viens nous voulons te parler.''
La petite fille quitta la chambre de son frère pour se diriger vers la sienne avec ses parents. Rémy l'ai vit refermer la porte et s'assit sur son lit un moment. Il était une honte pour l'humanité. Il le savait depuis un moment, voilà pourquoi tout devait rester secret. Mais Julien lui n'éprouvait aucune honte, jamais. Pourtant, ne devrait-il pas vouloir se cacher comme lui s'il attachait une si grande importance aux apparences? Non, car il avait Camélia pour le défendre. Il avait son père qui n'y attachait pas d'importance. Car jamais ça n'avait été un problème à l'école non plus. Mais lui, il avait qui? Sa sœur? Non, ses parents auront bien fait de tuer tout soutien dans l'œuf. Camélia? Elle restait avec lui et était devenue son amie juste pour Julien. Alors qui? Son maître?
Il se leva et remplit son sac à dos d'effets personnels avant de quitter la maison au pas de course afin que ses parents ne tentent pas de l'intercepter. Il courut jusqu'à l'arrêt de bus et tenta de faire disparaître son angoisse tout le trajet. Puis, il se rendit compte que ce n'était peut-être pas une bonne idée lorsqu'il cogna à la porte et que le père de Julien ouvrit en le dévisageant.
''Bonsoir. Désolé de déranger, mais... est-ce que Julien est là?''
L'homme hocha doucement la tête avant de se tourner vers le couloir et d'appeler son fils.
''Julien, ton petit-copain est à la porte. Il veut te parler.''
Le faux-roi sortit de sa chambre pour dévisager Rémy. Visiblement, il n'était pas content de cette visite surprise, comme il n'était pas content de n'importe quoi qu'il n'avait pas planifier. Son soumis lui offrit donc un sourire triste.
''Mes parents savent pour nous deux.'' Puis les larmes glissèrent sur ses joues. Il était dégoûtant. ''Je peux rester ici pour cette nuit?''
Julien et son père échangèrent un regard avant que le garçon à la longue chevelure remette son attention sur le blond. Le dégoût disparut de son visage et il poussa un soupir.
''Bien sûr. Entre.''
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