Chapitre 25

À l'école, leur vie reprenait ce qu'elle était avant. Si son ami s'était moqué de lui devant tous leurs potes en signalant qu'il avait dû faire un party pyjama avec le pouilleux de roi pour plaire à Camélia, le reste ne changeait pas beaucoup. Camé lui avait même sauté dessus devant les casiers pour le traîner à part afin que Rémy lui fasse le contre-rendu de la soirée d'hier.

Puis la fin des cours avait sonné et Rémy se dépêcha de retrouver son maître. Le connaissant, il devait avoir la mauvaise idée de vouloir retourner chez lui. Son intuition se confirma lorsqu'il l'aperçut assis sur le banc en attente de l'autobus qui allait le mener à sa maison. Rémy prit une profonde inspiration et ignora les deux autres personnes de son école au même arrêt pour s'installer au côté de son maître.

''Tu va retourner chez toi?''

Julien leva les yeux aux ciel face au commentaire de son soumis.

''Julien, je ne crois pas que...''

Mais il fut interrompu par une Camélia qui se faufile entre les deux pour leur prendre la main.

''Vous êtes tellement mignons ensemble! Je suis heureuse que vous soyez de nouveau réunie.''

''Pourrais-tu me lâcher la main s'il te plait?'' Demanda poliment Julien qui tentait de faire glisser sa main d'entre ceux de Camélia.

''Nous ne sommes pas ensemble Camélia. Il refuse toujours toute relation de couple.'' Enchaîna Rémy qui cherchait l'aide de la fille.

Il réussit avec brio, car leur amie se tourna vers Julien en resserrant sa prise ce qui fit geindre Julien qui tentait encore vainement de libérer sa main.

''Julien, tu as vu comme Rémy tiens à toi! Ses parents ignorent qu'il est gay et il prend le risque de ce révéler pour ton bien! Pourquoi lui dire non?''

''Serait-il possible que lorsque je te demande quelques chose tu obéissent et que tu me lâche la main?''

La fille le lâcha dans une moue boudeuse.

''Tu devrais donner ta chance à Rémy.''

Le blond offrit un sourire charmeur en hochant la tête pour appuyer le propos de la fille.

''Et toi tu devrais m'inviter chez toi si nous sommes tant de bon ami.''

Camélia blêmit et Rémy proposa une idée.

''Si elle t'invite chez elle, tu voudras essayer une relation amoureuse avec moi?''

Derrière ses lunettes, les yeux gris de Julien fixait Rémy pensif.

''Si elle m'emmène chez elle et avertit ses parents de ma présence par pur amitié, je ne vois pas pourquoi je ne ferais pas d'effort.''

Rempli d'espoir, Rémy tourna son regard vers Camélia.

''Non! Mes parents vont me privée de sortie jusqu'à ma mort!''

''Dommage.'' Avait répondu Julien qui remit son attention sur la rue devant lui.

Rémy pour sa part se mit à supplier Camélia du regard jusqu'à ce qu'elle soupire.

''Ok, je vais tenter de parler à mes parents.''

Julien se tourna vers elle surpris et la bouche légèrement ouverte. Venait-elle d'accepter un marché qu'il ne l'avait jamais cru capable d'accepter? C'était impassable. Elle allait changer d'idée devant la porte de sa demeure.

Pourtant quand l'autobus les déposa dans la bonne rue et qu'ils eurent fini de marcher vers les demeures, Camélia poussa un soupir avant de conduire les garçons devant sa maison. Elle ouvrit la porte et fit entrer les jeunes hommes dans le hall d'entrée. Le père de la fille arriva pour demander à sa fille quelques chose et figea en découvrant l'un des hommes qui l'accompagnait.

''Camélia je ne crois pas t'avoir permis d'inviter des amis. Je demanderais aux garçons de quitter les lieux tout de suite.''

''Non papa. Ils vont rester, car ce sont mes amis.''

''Tu n'y pense pas. Te tenir avec ce genre de personne. Il pourrait te faire du mal.''

''Julien n'est pas dangereux! Il est gentil.''

''Il est aussi cinglé que le reste de sa famille. Ne t'avons nous pas demander de te tenir loin de lui?''

Camélia avait visiblement assez pris sa défense à son goût. Julien fit un pas en avant, le dos droit, la tête haute avant de s'exprimer de façon très calme.

''Si je puis me permettre, il est compréhensible de s'inquiéter de ma santé mentale étant donné que la schizophrénie est une maladie héréditaire. Par contre, elle se développe généralement autour de la vingtaine et commence en douceur. Me sachant à risque, les chances que je reconnaisse les symptômes dans les débuts sont élevées et je pourrais donc immédiatement demander une médication adaptée pour faire diminuer les problèmes engendrés. Je suis aussi assez mature pour ne pas mettre à risque les gens qui m'entourent durant une période plus difficile de ma vie ou les symptômes seront plus aggravés. Mais tout cela reste des si, car présentement je ne souffre en rien de la maladie de ma mère et donc les inquiétudes que je fasse du mal à votre fille son nul.''

''De quoi tu te mêles? Tu es aussi dérangé que tes parents, alors ne t'approche pas de ma fille et sors de ma maison.''

''Papa!''

''Toi, dans ta chambre. Nous aurons une discussion.''

Julien s'inclina légèrement face à l'homme avant d'offrir ses adieux.

''Je vois qu'il est vain de tenter de raisonner un homme comme vous. Au revoir.''

Il tourna le dos à l'homme avant de quitter la maison, suivit de Rémy qui se sentit quelque peu mal à l'idée d'abandonner Camélia à son père. Elle n'avait pas tort. Elle risquait sérieusement d'être privée de sortie jusqu'à sa majorité. Il suivit son maître jusqu'à sa demeure et entra après lui. Ils avancèrent un peu dans le couloir, avant que le père de Julien sorte de la salle de bain en se tenant le crâne et dévisage les garçons. Il ouvrit la bouche pour parler avant de la refermer un peu confus. Julien leva les yeux au ciel avant de résumer les derniers évènement.

''Tu as picolé pendant trois jours sans arrêter. Ne t'en fais pas, j'ai prévenu ton travail pour leur signaler un début de gastro et de ne pas s'attendre à te voir pour les prochains jours. Si tu as mal au visage, ne t'en fais pas, c'est normal. Tu as reçu un coup des plus violent.''

Le père observa son fils un moment.

''Trois jours? Je... Tu aurais dû m'arrêter avant.''

''J'ai essayé.''

Puis le garçon pointa son visage ou les marques n'avaient pas encore disparu. Le père horrifié observa son fils un moment avant de se prendre la tête et laisser quelques larmes couler.

''Ah. Non. Je suis désolé. Je ne me souviens de rien. Je... Je suis horrible.''

''Épargnez moi vos plates excuses et vos fausses promesse de ne pas recommencer.''

L'homme hocha la tête affligé. Il tourna son regard vers Rémy.

''Nous nous sommes déjà vu? Qui est-ce? Ton petit-ami?''

Rémy voulut répondre, mais il entendit la voix étouffée de son maître qui serrait la dent et les poings face à l'affirmation qu'il devait faire.

''Il semblerait.''

''Oh. Je suis enchanté. Je... quelle mauvaise première impression je dois faire. Je vais prendre des aspirines et je nous fais à souper.''

Il tenta un faible sourire vers Rémy avant de retourner dans la salle de bain. Julien continua son chemin vers sa chambre suivit de Rémy.

''Vous me donnez ma chance maitre?''

''Ai-je le choix? Camélia a tenu promesse. Je dois avouer que je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit prête à prendre ce genre de risque pour ma personne, mais peut-être veut-elle vraiment se faire pardonner.''

''Vous m'en voyez ravie maître.''

''Garde ta joie pour toi. Je ne suis en rien heureux de ça. De toute façon, je ne crois pas que tu resteras à mes côtés bien longtemps. Je ne sais pas aimer.''

''Je vous montrerez et je me montrerais patient.''

😏 Un début de relation commence ici.

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