🍋Chapitre 1🍋

Rémy restait immobile dans le hall d'entrée, Julien ne lui prêta aucune attention et emprunta un couloir, sûrement en direction de sa chambre.

"Suis-moi."

Le blond obéit. Il observa la maison. Elle n'était pas très propre. De la vaisselle sale trainait dans la cuisine et des bouteilles vides dans le salon. Il reporta son attention sur Julien. Il se tenait le dos droit,et avait une démarche de félin. Il se souvient de l'image grotesque qu'il envoyait à tout le monde à l'école. Il se prenait pour un roi, s'habillait comme un roi, parlait comme un roi et se comportait comme un roi. Tout ce qu'il fallait pour énerver les gens autour de lui, un combo mortel. Même intimement devant son soumis, c'était la façon dont il se comportait. Comment était-il face à ses parents ? D'ailleurs, où étaient ses parents ? Ce n'est pas qu'il voulait les rencontrer, mais c'était étrange qu'il soit seul chez lui à son âge, en règle générale, même majeurs, les enfants restent un peu chez leurs parents.

Ils arrivèrent dans sa chambre. Elle était propre et rangée. L'endroit dénué de personnalité respirait le calme et la tranquillité. Et ce jusqu'à ce que le regard de Rémy tombe sur une boîte ouverte sur la commode, ce qui enlevait ce côté normal a la chambre. Il n'arrivait pas à voir exactement ce qu'il y avait à l'intérieur, mais il se doutait que ça avait un rapport avec sa... "surprise".

"Déshabille-toi."

Rémy reporta son attention vers Julien. Sans le faire par exprès, il croisa son regard et le brun fronça les sourcils.

"Tu me désobéit encore !"

Rémy baissa immédiatement le regard, honteux.

"Non, je... Excusez-moi maître."

"Excuses non acceptées. Ce n'était pas une question. Tu sera puni pour cet affront. Non seulement pour ton retard, mais pour m'avoir désobéi. Déshabilles-toi, et si je dois répéter, ta punition sera plus grave."

Rémy commença donc par enlever ses bas, puis son chandail, révélant son corps musclé. Il déboutonne son jeans et le fit glisser pour se retrouver en caleçon devant son maître. Il s'arrêta à ce moment, incapable d'aller plus loin. C'était ridicule, pourquoi était-il ici ? Qu'est-ce qui l'avait poussé à se retrouver en caleçon devant un type comme lui ?!

"Qui t'a dit d'arrêter !? Tu est rendu à 20 coups. En désire-tu donc plus ?"

Rémy frémit. Après tout, il était venu pour ça. Expérimenter dans la réalité la soumission, et perdre sa virginité avec l'homme qui lui avait fait découvrir les secrets de la soumission en ligne. Mais c'était tout de même si humiliant de se mettre ainsi à nu devant lui. Devant un garçon qu'il avait ridiculisé avec ses amis de nombreuses fois. Il fit glisser son boxer en tremblant, révélant son corps en entier et attendait la tête baissée. Il n'avait pas le droit de croiser le regards de son maître et n'en avait aucune envie.

Du coin de l'oeil, il vit Julien faire le tour de sa personne. Il se sentait examiné et évalué, les larmes lui montaient aux yeux. Pourquoi il était là ? C'était la chose la plus gênante qu'il ai faite de toute sa vie. Pendant qu'il envisageait de fuir, Julien vient tracer les contours de ses muscles, flatter son fessier, sentir le parfum dans son cou. Il évaluait la marchandise. Rémy n'était rien d'autre qu'une marchandise et cette réalité l'excitait déjà.

"Je vais te poser des questions auxquelles tu me répondra honnêtement."

"Oui maître."

"As-tu déjà pratiqué de telles choses en vrai ?"

"Non, maître."

"Es-tu puceau?"

"Oui, maître."

"De partout ?"

"Oui, maître."

Julien se tut et se remit à rôder autour de sa victime, en l'observant de nouveau. Rémy retint un gémissement. Il venait d'avouer à un type de son école, qu'il n'avait jamais fait l'amour. Lui, le gars le plus désiré, vierge. S'il en parlait à qui que ce soit, il risquait gros. Les gens se rendaient compte que tout les histoires qui faisaient sa popularité était fausses.

"Ton mot de sécurité ?"

Rémy fut bousculé quelques instants. Un mot de sécurité ? Ah oui, c'est vrai, s'il ne voulait pas faire ce que son maître lui demandais, ou qu'il jugeai que quelque chose était inapproprié, il devait avoir un mots de sécurité pour pouvoir tout arrêter. Mais il n'y avait pas réfléchi avant ! Son maître allait s'impatienter, il fallait se décider vite.

"Euh..."

"Ce n'est pas un mot !"

"Olive !"

Pourquoi ce mot ? Car c'était la couleur des murs de cette chambre. Mais bon, ca avait été la première chose qui lui avait traversé l'esprit. Julien se remit à tourner autour de lui. La vision d'un roi lui parcouru de nouveaux l'esprit. C'est vrai que le brun était svelte, et gracieux dans chaque déplacements, et ses vêtements sobres étaient parfaitement repassés.

"Bon, comme c'est ta première fois, j'irai doucement. Évitons de te laisser des marques pour le moment."

Il vient s'asseoir sur le bord de son lit et repoussait ses cheveux long en arrière. Il remit élégamment son attache, et fit signe à Rémy de s'approcher.

"Pour tes manquements, je te donnerais la fessée. Couche toi sur mes genoux. Si j'ai à me répéter, ce ne sera pas seulement 20 coup que tu auras."

Rémy s'approcha de lui doucement. Il voulait qu'il se couche sur ses genoux, mais comment ? Il hésitait en cherchant la position la plus approprié pour avoir sa fessée, car oui, il la voulait sa punition. Devait-il mettre son ventre sur ses genou, où son bas-ventre? Malheureusement pour lui, Julien interpréta son hésitation de la mauvaise façon.

"25 coups."

Avait-il dit froidement. Rémy déglutit et vint s'installer dans la position qui semblait la plus appropriée. Son sexe touchait la cuisse du garçon, et tout son visage s'empourprat par honte. Julien vint d'une main soutenir son torse dans le vide, et de l'autre caresser son postérieur. Il devait avouer que son maitre avait une main plutôt douce. Puis, sans qu'il s'y attende, il reçut la première tape, qui lui fit pousser un petit cris de douleur mêlé de surprise. Il entendit le petit rire méprisant du brun qui frappa de nouveau. Cette fois, Rémy s'y attendais, et retient un cris. Il était surpris de voir que son maître avait une certaine force. Chaque coup donné lui brûlait un peu plus la peau, et lui procurait une décharge de douleur dans l'entièreté de son corps. Plus les coups augmentaient en nombre, plus la force appliquée était grande.

Après le dixième coup, les larmes mouillaient ses yeux, et il se mit à lâcher des lamentations. Il n'en pouvait déjà plus. La douleur était trop grande, et retenir ses gémissement était désormais impossible.

"J'ai perdu le compte. Nous en étions à combien?"

La question était posée sur un ton de conversation banale. Rémy se mordit les lèvres. Il avait perdu le compte assez vite, il estima donc un chiffre.

"14."

"Je doute de ce chiffre, mieux vaut recommencer."

Rémy gémit un peu. Il avait l'impression que Julien l'humiliait volontairement, ce qui était probablement le cas. Des larmes de honte commença à se mêler à ceux de la douleur. En même temps, c'était le but, non ? Une nouvelle claque fut donnée sur son postérieur. Il se dit qu'il valait mieux les compter s'il ne voulait pas que son maître recommence depuis le début une troisième fois.

"Un."

Une nouvelle décharge de douleur.

"Deux."

"Quel merveilleux soumis. Compter pour moi, comme c'est gentil."

Mais lui n'avait rien de gentil. De nouveau sa main s'abattit sur son fessier.

"Trois."

Il laissa une larme couler sur sa joue et un gémissement sortir de ses lèvres au coup suivant.

"Quatre."

Ce fut ainsi jusqu'au vingt-cinquième coup. Rémy haletait d'épuisement. Son fessier le brûlait et les larmes inondaient ses joues, mais il ne pouvait ignorer avoir aimé ça. Son membre était gonflé, ce qui ajoutait une touche acre à son humiliation. Pourquoi la douleur l'excitait tant ? Aucune idée, et ça n'avait aucune importance.

"Relève toi."

Il voulut obéir, mais ses jambes le lâchèrent, fragilisées par ce qu'il venait de subir. Il tomba, genoux à terre, mais craint de nouveau que son maître interprète mal son geste. Il tenta de se relever en tremblant et évitait soigneusement le regard de son maître toujours assis sur le rebord de son lit. Avec ses mains, il essayait subtilement de cacher son sexe gonflé.

Son souverain se releva, et se recommença à tourner autour de sa proie. Il avait une étrange prestance.

"Bien, maintenant que ta punition est terminée, passons aux choses sérieuses. Je t'avais promis une surprise, n'est-ce pas ?"

"Oui, maître."

Il vint approcher ses lèvres de l'oreille de son soumis.

"Alors surprise il y aura."

Aussitôt, Rémy se sentit poussé sur le lit. Avec sa stature, il aurait pu s'empêcher de tomber, mais le bas de son corps encore engourdi par la douleur avait de la difficulté à lui obéir. Il tomba donc sur le dos et, confus, laissa son maître grimper sur lui en califourchon. Leurs lèvres se rencontrèrent. Son premier vrai baiser. Il avait déjà embrassé des filles auparavant. Mais jamais avec tant de passion. Juste pour faire semblant. Mais ce baiser était vrai. Il était doux et suave. Ils s'embrassèrent un moment, mouvant leurs lèvres l'une sur l'autre, avant que le soumis se rendit compte qu'une langue lui demandait le droit de passage. Il entrouvrit donc les lèvres la laissant passer. Rémy fut surpris de constater à quel point son maître savait s'y prendre. Il ne l'avait jamais vu en couple avant et avec son attitude méprisante, c'était impossible de l'imaginer en couple. Comment avait-il pu apprendre à jouer ainsi de ses atouts pour en arriver là ? Il espérait être à la hauteur, lui n'avait pas cette expérience. Jamais il n'avait mis la langue avant.

Une main vient caresser son sexe qui se mit à durcir encore plus. Son maître le prit totalement en main et vient appliquer des va et vients sans jamais séparer sa bouche de la sienne. Rémy gémit donc faiblement en lui avant de grogner de mécontentement lorsque son maître arrêta tout. Julien se redressa au milieu de la pièce un sourire pervers sur le visage.

"Masturbes-toi."

Quoi? Pourquoi il ne continuait pas. Le soumis regarda son maître, perdu.

"Comme tu es désobéissant... Dois-je te punir de nouveau ?"

Rémy resta un moment stoïque. Son dominant était trop à l'aise dans cette situation. Pourtant c'était horriblement gênant. Il vient donc continuer le travail. Appliquant lui même le va et vient sur sa verge dressée, pendant que son maître l'observait, un sourire au lèvres. Le soumis était rouge de honte. Ainsi exposé, montrant l'un de ses moments de faiblesse les plus grands, il se trouvait rabaissé à un rang d'objet comme il n'aurait jamais pu l'imaginer. C'était lui qui se faisait plaisir, et pourtant il se sentait souillé par les yeux voraces de son amant sur lui.

Les larmes aux yeux, il continuait d'obéir, afin de satisfaire les désirs de son dominant, qui l'observait, obnubilé par cette vision. Si au début, il tentait de retenir ses gémissements, il arriva à un point où il ne réussit plus. Ses yeux papillonneaient sous le désir, et son corps entier se contractait de bonheur. Il accéléra le mouvement fermant les yeux de bonheur. Ses fesses chauffaient encore et étrangement cette sensation l'excitait. Il finit par venir et ouvrit péniblement les yeux de bonheur.

Puis il eut une vision horrifique. Son maître avait son téléphone en main et le pointait vers lui. Ses yeux s'agrandirent de terreur. Il avait pris une photo ? Une vidéo ? Il ne fallait pas de preuves contre lui ! Pas de ce qui c'était passé ici, ça vie serait gâchée si ça se savait !

"Maître..."

"Je ne t'ai pas permis de parler."

"Mais maître..."

Il reçut un regard glacé de son camarade d'étude. Celui-ci s'approcha de lui avec sa finesse habituelle et le gifla violemment.

"Silence ! Je ne veux pas t'entendre tant que je ne t'en donnerais pas l'ordre."

Rémy était plus fort que lui, mais oserait-il se jeter sur son camarade pour lui prendre le téléphone ? Visiblement pas, car encore excité des derniers moments, il baissa la tête pour murmurer.

"Désolé maître."

Une main vient lui flatter les cheveux et un baiser fut déposé sur son front.

"Pour cette fois, tu sera pardonné. Tu peux aller te doucher. Ça sera tout pour aujourd'hui."

Julien quitta la pièce le laissant seul, nu et poisseux de sa semence. Il trouva la salle de bain assez vite et prit une douche rapide pour se débarrasser de la sueur et du sperme collé à lui. Il se rhabilla et alla rejoindre son maître, assis dans le salon, qui fixait son téléphone. Il devait supprimer les photos ou la vidéo. Il ne pouvait pas les conserver. Personne ne devait apprendre cela. S' il balançait tout sur les réseaux sociaux ? S'il l'utilisait en chantage ? Le jeu était fini. Il n'avait plus à se soumettre à ses désirs.

"Tu peux effacer ce que tu a filmé s'il te plait ?"

Julien tourna la tête vers lui.

"Tu es propre? Alors part."

"Je n'ai pas permis que tu me photographie !"

"Tu n'as pas utilisé ton mot de sûreté non plus."

Répondit-il du tac au tac. Rémy déglutit. Julien avait rarement fait preuve de pitié. Cette preuve contre lui risquait d'être énorme. Dès qu'il avait compris que c'était lui son maître, il aurait dû partir.

"Julien, je veux que tu supprime ça maintenant!"

Les deux garçons se défièrent un moment. Le regard du maître était rempli de suffisance et de mépris, celui de Rémy remplis de rage et de haine. Julien se releva du divan et s'approcha de lui de sa démarche royale. Il montra l'écran de son téléphone sur lequel une vidéo de lui en train de se faire plaisir défilait sur le smartphone. Si Rémy devait lui enlever de force, il le ferait, mais le doigt de Julien vient toucher à l'icône de la poubelle et confirma son choix. La vidéo disparut. Rémy se permit de respirer normalement de nouveau. Son maître continuait de le défier du regard cherchant une faille sur son visage.

"Un safeword sert à ça. Utilise le au lieu de me menacer après les faits."

Les paroles ont été crachées sur son visage. Julien lui tourna le dos et retourna s'asseoir sur le divan pendant que Rémy allait fuir la maison. Des mots s'arrêtèrent en chemin.

"Je suis surpris que tu connaisse mon nom. Je croyais que je n'étais qu'un pouilleux de roi à tes yeux. N'est-ce pas ainsi que tes amis et toi m'appeler dans mon dos?"

Rémy déglutit. Sa présence ici n'avait été qu'une vengeance. Il avait été stupide. Comment avait-il pu tomber dans le panneau ? Non, c'était impossible, il a découvert que son soumis était lui seulement quand il s'était présenté à la porte. Pas avant. Ne sachant quoi répondre, il traversa le porsche et s'enfuit.

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