Dimanche 23 février 2025

C'est trop bizarre mais je ne ressens plus de gêne de porter le prénom que mes parents m'ont donné a la naissance. Je préfère toujours qu'on m'appelle Yu (en accord avec mon genre) mais, je suis fier de mon deadname (et je remercie mes parents de l'avoir choisi) parce que derrière ce prénom, c'est mes origines dont il est question. Et on va dire que ce prénom, a chaque fois que j'y pense , me fait me sentir bien quand je me questionne sur mon appartenance ethnique. Je suis moitié japonais.e et mes parents m'ont choisi un prénom japonais, donc que je peux l'écrire en kanji, ce qui n'est pas possible avec les prénoms étrangers qui s'écrivent en katakana. En dehors de mon questionnement sur mon identité de genre, en tant que personne métisse, je n'ai jamais su ou me placer, comment me sentir vis a vis de ma double origine créant en moi un sentiment de non appartenance a aucune communauté. Ce que j'ai toujours voulu c'est qu'on me voit comme un.e vrai.e japonais.e et non comme un gaikokujin (étranger). Bien que je ne parle pas couramment japonais (je fais une licence de japonais actuellement), je suis né.e au Japon, ai vécu une partie de mon enfance/adolescence a Tokyo, et je me sens plus proche de la culture japonaise, et je me sens plus japonais.e qu'européen.ne. Je me questionne toujours sur mon identité, mais porter un prénom japonais que je peux écrire en kanji me fait juste du bien. Quand je suis au Japon, je porte également le nom de famille japonais de ma mère. C'est la preuve que je suis japonais.e. Personne ne peux me dire le contraire même malgré mon apparence physique. Le prénom, c'est ce qui me rattache a mes origines japonaises. Et je suis content.e de le porter, au point de vouloir le garder dans mes papiers d'identité. Au Japon, je garderai le prénom que mes parents m'ont donné, et en France j'aimerai qu'on m'appelle Yu sans faire de démarches de changement de prénom. D'ailleurs Yu est un diminutif de mon deadname et ca passe largement pour un surnom.