Le lendemain, Hélène est allée rencontrer Pierre, le PDG de l'entreprise avec qui elle signait un contrat. Jusqu'à ce qu'il soit un jeune homme bien habillé, beau et très gentil. Ils se sont rencontrés au Café Angelina, l'un des plus anciens salons de thé de Paris et qui abrite également certains des desserts les plus étonnants de la ville.

Le Café Angelina est célèbre pour avoir le meilleur chocolat chaud de Paris. Sans parler du lieu, qui est un spectacle. L'architecture Belle Époque est un délice. Helena se sentait transportée d'un autre temps dans un autre Paris.

La conversation entre eux fut très vive, sans cesser d'être productive. Au cours de la conversation, elle a découvert que Pierre était aussi un comptable comme elle et qu'il aimait la comptabilité analytique, aussi appelée comptabilité industrielle. En fait, elle était très fière de travailler dans une branche de la comptabilité à prédominance masculine. Elle est l'une des rares femmes à travailler dans ce secteur. Même le président de l'entreprise a reconnu sa performance.

Mais malheureusement, ce n'était pas que des fleurs. Helena avait besoin chaque jour de prouver qu'elle était capable, car il y avait ce préjugé contre elle. Je devais montrer au célèbre « Club do Bolinha » que j'étais bien plus qu'un joli visage (et un joli corps).

_ Tu ne trouves pas que c'est étrange pour une femme d'aimer travailler avec Costs ? Parce que la plupart des hommes n'aiment pas ça.

_ Non, je trouve ça super. Vous aimez ce que vous faites et ne devriez pas vous soucier de l'opinion des autres. Et considérez-vous très honoré d'être le meilleur dans votre domaine.

_ Oh je ne suis pas "le meilleur"... _ Il dit en faisant des guillemets avec ses doigts : _ ..., mais j'essaie toujours de faire de mon mieux.

Au milieu de la conversation, elle se souvint de Luiz... elle ne voulait pas, mais ses pensées étaient involontaires. Elle a rappelé qu'il faisait toujours des grimaces à propos de son métier, mais pour éviter les frictions, il la félicitait.

"Tu es la plus belle comptable du monde ! Et je suis tellement content que tu sois avec moi !"

Mais revenons au sujet, Pierre dit que, comme Hélène, il aime aussi lire. Maintenant, ça commençait à devenir intéressant. Il a insisté pour l'emmener dans certaines librairies de la ville. Elle apprit de lui qu'en France il y a deux choses qu'il ne faut jamais jeter : le pain et les livres.

Même lui, c'est une bonne personne... ils sont peut-être même en couple..., mais au milieu de la conversation, il a révélé la principale raison de la rencontre :

_ Cette amie à toi... est-elle célibataire ou est-elle avec quelqu'un ?

Helena fut surprise par sa question : _ laquelle ?

_ La grande fille. J'ai acheté beaucoup de magazines de mode avec elle en couverture.

Elle a commencé à rire. Pierre avait arrangé la rencontre parce qu'il s'intéressait à son amie Samantha et voulait son aide.

_ J'espère que cela ne vous dérange pas mademoiselle.

_ Oh non, bien sûr que non! _ En fait, elle se sentit même soulagée : _ Je demande à Day de programmer un dîner ou nous sortons une de ces nuits ensemble.

Pierre était très content de la compréhension d'Helena. Mais cela ne l'a pas empêché de demander :

_ Si votre ami ne m'accepte pas et que vous n'avez pas de prétendants, pourriez-vous me donner une chance ?

C'était le comble de l'absurdité ! Ce Français espiègle voulait qu'elle et son amie soient son deuxième choix. Et bien sûr, après ça, je ne pouvais plus lâcher prise.

_ Tu veux aussi Dayane comme troisième choix ? Seulement, elle a déjà un petit ami.

Il a juste ri un peu maladroitement. En fait, les hommes sont tous pareils, chacun à sa manière.

*

En arrivant chez Dayane, Helena vit qu'elle était seule. Elle avait une copie de la clé de l'appartement, qu'elle avait faite elle-même pour ses amis. Les deux doivent encore arpenter les rues de Paris, gaspillant leurs cartes de crédit. D'un côté, elle trouvait ça dommage, car elle voulait raconter sa supposée rencontre avec Pierre, mais de l'autre, elle était reconnaissante d'être seule. De cette façon, j'aurais le temps de réfléchir à la façon de rapporter ce qui s'est passé.

Il est allé dans sa chambre pour changer de vêtements quand il a ressenti le besoin de jeter à nouveau un coup d'œil par la fenêtre. Oui, elle voulait voir son mystérieux voisin... mais fut tellement déçue quand elle trouva les rideaux fermés. Elle s'est réprimandée pour avoir fait cela.

Samantha et Dayane sont arrivées du shopping, impatientes de savoir comment allait le couple d'Helena. Et, bien sûr, elle mourait aussi d'envie de lui dire comment cela s'était passé.

_ Nous avons beaucoup en commun. Nous aimons les livres et nous avons visité les librairies de la ville... nous sommes comptables et nous aimons travailler avec les coûts... et nous t'aimons, Sam !

_ Quoi? _ demanda Samantha sans rien comprendre.

_ Pierre n'a pris le rendez-vous que parce qu'il voulait que mon aide vous parvienne.

_ Oh la la Sam, on dirait que tu as gagné un admirateur ! _ Dayane était surprise, remplissant le bal de son amie.

_ Mais il y a un petit détail.

_ Qui? _ Les deux ont demandé.

_ Si ça ne marche pas avec toi, il me veut comme deuxième option. _ C'était sur un ton moqueur.

_ Oh, quel salaud ! _ Le Parisien grogna un juron en français qui les laissa tous les deux sans voix.

_ Je ne vais même pas te demander ce que ça veut dire ce que tu dis maintenant... _ Commenta Samantha, étonnée du langage de son amie.

_ Et puis Sam ? Êtes-vous d'accord pour sortir avec les Français en prenant ça pas cher ? _ demanda Helena, attendant juste la réponse de son amie.

_ Je vais bien, je vais m'amuser un peu avec lui. Puisque c'est ce qu'il veut... Je vais lui donner de la joie. _ Elle a fini.

*

Après un autre dîner animé avec ses amis, Helena a commencé à travailler sur son ordinateur portable. Vérification des e-mails personnels et professionnels. Vous avez également accédé à vos comptes de médias sociaux. Lorsqu'elle s'est connectée pour la première fois à Facebook, elle a vu des demandes d'amis qu'elle a malheureusement reconnus... c'étaient les amis de Luiz !

"Est-ce qu'il sait que ses amis m'ont envoyé des demandes d'amis ?" Pensa-t-elle. Puis elle se dit : "Peut-être qu'ils m'ont envoyé des ordres à votre demande !" Ou l'était-elle !

Elle a également vu d'autres demandes d'amis de la part d'étrangers, l'un plus laid que l'autre. Pensant qu'ils étaient les amis du chien, il n'a même pas pris la peine de regarder, il les a tous fermés et les a bloqués.

Même si elle ne le voulait pas et sachant qu'elle ne devrait pas, elle se souvenait toujours de lui.

_ Pendant que le retardé ici pleure à cause de lui, il reste là dans le lit de l'autre chien, me riant au nez... J'espère qu'ils pleurent des larmes de sang ! _ Maudit un ancien dicton grec très utilisé par sa famille. Et en parlant d'eux, elle se souvint quand elle l'avait emmené à leur rencontre. Ses parents n'ont accepté sa relation avec Luiz que par considération pour elle. Ses frères ont même pensé que c'était cool de rencontrer un champion de l'UFC, mais comme tout le monde, ils ont également été surpris que leur sœur, pratiquement une dame, soit impliquée avec un homme des cavernes.

"J'aime cet homme des cavernes et je me fiche qu'il soit un ogre ! Je n'ai pas besoin d'un prince, monsieur, peu importe ! Pouvez-vous comprendre cela ou est-ce difficile?"

Elle a toujours dit que... à la fin son ogre a fini par rencontrer un ogre de la même espèce.

Alors qu'il se perdait dans ses pensées, il entendit le son d'un piano joué dans l'appartement d'en face. Il est allé vérifier et a vu que son voisin jouait et tout à coup il a commencé à chanter. La musique était belle et sa voix aussi.

"Aveces siento la lluvia que cae en mí cuando miro al cielo, siento el frío que se quema dentro de mí cuando no estás conmigo, aveces pienso que de nuevo te voy a perder una vez más, aveces pienso en nuestro amor!"

"Oh comme c'est beau !" Elle pensait. Elle y est restée toute la nuit, l'écoutant jouer et chanter. Quand il eut fini, il ne put résister et frappa dans ses mains. Il a juste regardé de côté pour voir qui c'était. Elle était très gênée d'être vue. Pensant qu'il n'aimait pas beaucoup être observé, elle entra. Il siffla bruyamment pour qu'elle l'entende et lui fit signe de rester.

Elle s'est levée et a levé les pouces, disant qu'elle aimait la chanson. Il s'inclina pour reconnaître le compliment, mais fit aussi une expression comme s'il était déçu...

C'était son pyjama qu'il regardait. Elle portait un pyjama blanc super moelleux parce qu'il faisait si froid à Paris à cette période de l'année. Et il était encore une fois en survêtement et sans chemise. Elle se demandait comment elle pouvait supporter le froid.

Elle regarda son pyjama et comprit ce qu'elle voulait : la voir dans sa chemise de nuit rouge. Alors elle lui a demandé d'attendre une minute. Elle est entrée et quelques minutes plus tard, elle est apparue sur le porche en chemise de nuit, se sentant comme la plus belle femme du monde.

Et pour ta voisine, à ce moment précis, c'était la plus belle femme du monde !

Cette chemise de nuit devait être magique, car elle avait le pouvoir de faire ressortir ce qui était déjà beau : le rouge du tissu mettait en valeur le ton de sa peau châtain clair. Le renflement mettait en valeur ses seins. La partie doublée de dentelle du corset accentuait encore sa taille. Et la partie fluide, faite d'un tissu qui imitait la soie, commençant plus ou moins au niveau des hanches généreuses, était transparente avec deux fentes qui arrivaient jusqu'au genou, donnant un bon goût à ses belles jambes.

En d'autres termes, c'est elle qui a complété la beauté de la chemise de nuit.

Et sa voisine ne pouvait pas être sérieuse devant tant de beauté. Il lui a demandé de faire une promenade. Lorsqu'il se retourna, soulevant ses cheveux pour révéler le dos de sa chemise de nuit, qui ressemblait en fait à un corset avec des rubans de satin entrelacés, il fit semblant de s'évanouir de stupéfaction.

Pour rendre la situation plus amusante, elle a remonté sa chemise de nuit plus ou moins jusqu'à ses cuisses, dévoilant ses belles jambes. Il a failli faire une crise cardiaque !

Helena a pensé qu'il valait mieux arrêter ça, avant qu'il ne tombe du porche. Il lui fit signe d'entrer. Avant qu'elle n'entre, il lui a demandé d'attendre un moment. Il est entré et est revenu avec une guitare et a commencé à chanter une autre chanson. Dès qu'il eut terminé, il la remercia de l'avoir écouté. Les deux se dirent au revoir et retournèrent chacun dans leur chambre. Elle était toujours blessée par la trahison de Luiz, mais s'avouait : ce jeu de séduction avec le voisin de l'immeuble d'à côté faisait beaucoup de bien à son estime d'elle-même.