Un chien de chasse
Javert joua cette scène encore toute une journée. Le patron l'avait à la bonne, lui et son ami le silencieux. Valjean n'osait pas beaucoup parler, laissant Javert gérer les discussions, acquiesçant le plus souvent. Le patron, du nom de Rolland, leur servait son meilleur picton...au grand désespoir de Javert qui se forçait à le vomir dés que possible.
Et le deuxième jour eut lieu enfin le miracle tant attendu. Javert était en train de siroter son café lorsqu'il se crispa. Valjean le vit, paralysé, les yeux étincelants tout à coup. Un chien d'arrêt.
« Putain, le voilà ! »
Et en effet dans la rue se promenait tranquillement Lacenaire. Dans un joli costume de dandy, il faisait tournoyer sa canne avec élégance et les filles tournaient la tête à son passage.
« Putain, répéta Javert. Tu restes là ! Je le suis.
- Pas de regout !, murmura Valjean en saisissant la main du policier. Il est armé et dangereux.
- Et je ne le suis pas ? Je te retrouve ici Valjean. Sinon, tu rentres à l'auberge et tu m'attends ! »
Et Javert sortit du café. Valjean se sentit mal, inquiet, mais il dut faire bonne figure devant l'aubergiste venu aux nouvelles.
« Où est parti si vite Jacques ?
- Il a vu une joliette dans la rue, il va tenter sa chance.
- Avec la gueule qu'il a ? On n'aime pas beaucoup les gitans à Beaune, mais qui sait ? On a rien sans rien, hein Jean ?
- Tout à fait. »
La journée se passa, la nuit tomba, Valjean mangea sans appétit et disparut. Il rentra à l'hôtel et se coucha, en priant pour Javert...
Merde... Merde... Merde...
Où était cet imbécile de cogne ?
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