Chapitre 41

And I said "yes" !
Et j'ai dit "oui" !

***

17 décembre. Le bal était maintenant dans moins d'une semaine. Tous les élèves avaient trouvé un partenaire, exceptés deux personnes; Harry et Ron. Ceux-ci cherchaient toujours et désespéraient au fil du temps passé.

-Oh c'est pas possible ! se plaignit Ron lors d'un test de potion. Si ça continue on va être les seuls de la classe sans cavalières !

Jane retient un sourire quand Rogue lui tourna violemment la tête vers sa feuille. Qu'est ce qu'il pouvait être lourd quand il râlait !

-Enfin, nous et Neville...

-Oui, mais lui il peut toujours danser avec lui-même, se moqua Harry.

Jane leva les yeux au ciel et posa sa plume sur son bureau en se tournant vers eux.

-Ça vous étonnera peut-être, mais Neville a trouvé quelqu'un ! dit-elle d'une voix froide avant de reporter son attention sur son devoir.

Et ce quelqu'un n'était autre que Ginny. Quand Jane lui avait demandé si elle avait l'intention d'aller au bal avec Harry, celle-ci lui avait expliqué qu'elle avait compris que Cho Chang était beaucoup plus intéressante qu'elle aux yeux de Harry. Et Neville lui avait proposé. Etant son ami, elle avait sauté sur l'occasion, et Jane avait bien saisi qu'elle cherchait à rendre Harry un peu jaloux. Mais au moins, si Ginny abandonnait, elle ne souffrirait plus. Elle lui avait cité; "Je suis libre et je sors avec qui je veux. Si quelqu'un me plaît, je ne vais pas m'empêcher de sortir avec ce quelqu'un simplement parce que je suis amoureuse de Harry. Tout ne tourne pas autour de la personne qu'on aime". Cela avait étonné la Gryffondor qui l'avait félicitée pour tant de sagesse. Et quelque part, elle en avait pris note.

-Maintenant je suis vraiment déprimé ! soupira Ron en froissant sa feuille de frustration.

Jane sourit. Le pauvre, il n'avait jamais vraiment été doué pour accoster les filles. A part elle et Hermione, bien sûr. Et encore, ils se disputaient au moins une fois par jour, ce qui devenait lassant. Elle se demandait bien qui aurait le courage de le supporter le soir du 24...

Du coin de l'œil, Jane vit l'un des jumeaux Weasley envoyer un bout de parchemin à Ron qui l'attrapa en vol. Celui-ci se mit à lire et Jane pencha la tête sur l'épaule de Harry pour voir ce qu'il y était marqué.

"Dépêche-toi ou il ne restera plus que les moches".

Elle se retint d'éclater de rire. Même avec une simple phrase ils avaient le don de faire rire.

Sûrement énervé d'être ridiculisé, Ron froissa le papier et se tourna vers son frère qui l'observait avec un petit sourire provocateur.

-Avec qui t'y vas, toi ? lui demanda-t-il une fois que Rogue se fut éloigné.

Sans plus attendre, George prit la boule de papier et l'envoya sur une fille qui se trouvait à côté de Hermione. Celle-ci se tourna vers lui et lui lança un regard noir.

-Jenna ! Tu veux... venir au bal... avec moi ?

Tout en chuchotant ces mots, il se pointa du doigt et imita une danse improvisée. Cette fois, ses amis ne purent s'empêcher de rire.

La Jenna en question se radoucit et accepta. George fit un clin d'œil à son frère qui se tassa sur sa chaise. Jane se remit à travailler jusqu'à ce que le roux se tourne vers Hermione. Qu'allait-il encore faire ?

-Eh, Hermione... t'es une fille... tu viens avec l'un de nous ?

Harry essaya de le faire taire, mais il était trop tard; Rogue les frappa de son livre et ils grognèrent en lui jetant des éclairs avec les yeux. Mais ce n'était pas terminé car une fois que le professeur fut parti crier sur d'autres élèves, il reprit:

-Oh allez... un mec qui va seul à un bal ça passe. Mais une fille... c'est triste...

Hermione se redressa vivement et posa sa plume sur le banc en le foudroyant du regard. Jane pinça les lèvres; Ron allait regretter ses paroles.

-Je n'irai pas seule parce que crois-le ou non, quelqu'un me l'a demandé !

Sans un regard de plus pour ses amis, elle se leva, rendit son travail à son professeur et revint chercher ses affaires.

-Et j'ai dit "oui" !

Puis elle partit d'un pas énervé. Tandis que le visage de Ronald se décomposait, celui de Jane s'illumina. Hermione ne disait pas "oui" à n'importe qui, donc c'était quelqu'un qu'elle appréciait. Ses amis (à part Ron et Harry) ayant trouvé une cavalière, il était obligé qu'il s'agisse de Viktor Krum, le garçon que Hermione ne cessait d'éviter. Jane se fit promettre de lui demander plus tard, même si il n'y avait plus de doutes possibles.

-Et toi, Jane ?

La jeune fille sursauta. Elle n'avait pas vu Ron et son meilleur-ami se tourner vers elle. Elle observa le roux avec méfiance quand il l'accosta avec un sourire presque aussi charmeur qu'un cochon coincé dans la boue.

-Ça ne te dirait pas de...

-Je t'arrête tout de suite ! s'écria-t-elle. Je te rappelle que j'ai un copain et que celui-ci m'a enfin invitée au bal ! Et j'ai accepté ! Et de toute façon, si je n'y serais pas allée avec Loukas, j'y serais allée avec quelqu'un d'autre !

Suivant l'exemple de son amie, elle rendit son devoir à Rogue et revint vers lui en emportant sa plume et ses parchemins qui lui avaient servi de brouillon.

-Donc non, je ne serai pas ta partenaire ! Débrouille-toi !

Elle sortit de la salle en soufflant. Quel culot de lui demander ça ! Elle n'était pas son bouche-trou attitré ! S'il pensait qu'elle allait accepter de l'accompagner simplement parce que monsieur n'avait personne qui voulait de lui, il pouvait se mettre les doigts dans les yeux ! Il n'avait qu'à être plus galant et courageux. Ce n'était pas la mer à boire de discuter avec une fille. A peine réconciliés, voilà qu'il jouait de nouveau avec ses nerfs. Il était doué pour embêter le monde.

Devinant que Hermione était sûrement partie à la bibliothèque comme à ses habitudes, elle décida de la rejoindre. Réviser n'était pas sa passion, mais elle avait besoin de se confier, de vider son sac. Elle avait peur pour la seconde tâche, redoutait de ne pas découvrir l'indice à temps, s'inquiétait que sa relation avec Loukas n'empire et s'ennuyait du comportement de Ron. Elle aurait pu se confier à Harry, mais elle avait besoin d'une discussion entre filles.

Elle passa la porte et vit effectivement l'élève modèle en train d'éplucher des étagères à la recherche d'un bouquin qu'elle n'aurait pas encore dévoré. Voyant ses lèvres pincées et ses yeux sombres, Jane supposa qu'elle était encore énervée.

Elle allait se diriger vers elle quand elle vit une personne assise un peu plus loin, plongée sous un tas de livres lui étant inconnus. Son cœur fit un bond; c'état Loukas.

Il ne l'avait pas encore vue. Il semblait obsédé par les dizaines d'ouvrages qui s'empilaient sur sa table. Jane hésita à aller le rejoindre. Était-ce une bonne idée de le déranger ? Était-il encore énervé ? Avait-il envie de la voir ?

Elle secoua la tête; elle réfléchissait trop. Arrêtant de se poser des questions, elle se dirigea vers lui; si il lui en voulait toujours, il lui ferait comprendre. Ce n'était pas plus compliqué que ça.

Plus elle s'approchait, plus son cœur s'accélérait. Elle ne s'était jamais rendue compte à quel point elle l'aimait. Et maintenant si, alors qu'ils s'étaient disputés. La vie était parfois mal faite.

Arrivée à sa hauteur, il releva les yeux mais Jane ne lui laissa pas le temps d'exprimer sa surprise qu'elle posa ses lèvres sur les siennes. Aussitôt, son corps se mit à trembler et elle sentit son cœur chavirer. Une alerte lui frappait le crâne.

Au lieu de la repousser, Loukas approfondit le baiser. Il posa une main sur sa joue et l'entraîna sur ses genoux. Elle sourit contre ses lèvres et ils se détachèrent à bout de souffle. Jane le contempla. Une semaine qu'ils ne s'étaient plus adressés la parole, et putain qu'il lui avait manqué. Elle se serra contre lui et il entoura ses hanches de ses bras avant de sourire. Il n'avait plus l'air énervé.

-J'ai été idiote, commença-t-elle en jouant avec ses cheveux. J'aurais dû attendre. Ta lettre était parfaite.

Il sourit de plus belle et elle se mordit la lèvre. C'était incroyable comment elle aimait le voir heureux.

-Non, c'est moi, dit-il. Je n'ai pas été assez rapide. Et puis tu n'es pas à moi. J'ai juste été jaloux, et j'avoue que c'est stupide de ma part.

Jane l'interrompit en l'embrassant.

-C'est mignon. J'aime bien que tu sois jaloux. Mais pas trop.

Loukas rit. Bordel que son rire était contagieux.

-J'avais compris. (il hésita et prit une longue inspiration) Donc, voudrais-tu être ma cavalière ?

Pour toute réponse, elle sourit et plaqua ses lèvres contre les lips rosées de son copain.

Bien sûr qu'elle sera sa cavalière.

A Suivre.

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