Le Filet du Diable.
-Jane... Jane ! Jane !
-Aaaaah !
Je me réveillais en sursaut et m'étalais à terre avant de brandir ma baguette devant moi;
-Qui est là ?! criais je alors que le reste du dortoir dormait dans un profond silence.
-C'est nous, dit une voix avant que Harry, Ron et Hermione n'apparaissent soudainement.
Je reculais d'un bon et soupirais.
-Ça vous arrive d'être moins brusque ?! soufflais je en baissant ma baguette.
-Désolé. Mais ça aurait fait bizarre de voir des gryffondors dans le dortoir des serpentards, chuchota Ron, un léger sourire sur le visage.
Ah ! Ron et son humour !
-Génial... Et vous faites quoi sous la cape d'invisibilité ?
-On va passer dans la trappe.
J'ouvris de grands yeux.
-Sous la... la trappe ? Gardée par Touffu... le chien à trois têtes ? bafouillais je.
Harry hocha la tête, presque enthousiaste.
-Non mais vous êtes fous ! J'ai onze ans ! J'ai encore pleins de choses à découvrir, moi ! hurlais je au plus grand désagrément des trois amis.
-Chuuut ! s'emporta Ron en vérifiant si personne n'était réveillé.
-S'il te plaît ! me supplia Harry en joignant les mains.
-Et on peut pas le faire le jour ? Entre deux cours ? dis je en levant les yeux au ciel.
-C'est pas discret. Et puis Rogue nous surveille presque, je te rappelle.
Je les observais tour à tour, les défiant. Je n'avais aucune envie d'aller risquer ma vie dans une cave, la nuit, que tout les quatre. Mais en même temps, Harry était mon ami et je ne pouvais pas le laisser mourir... Rogue, chien et tout le blabla ou pas, je devais l'aider.
-Très bien, dis je à contrecœur.
Les trois sourirent et je me faufilais sous la cape.
...
-Alohomora.
La porte du troisième étage s'ouvrit dans un faible grincement et on entra dans la pièce, où un grand silence régnait, seulement troublé par des ronflements.
On se découvrit de la cape et virent le chien endormit, bercé par le son d'une harpe magique.
-Attendez... il ronfle... chuchota Harry étonné, alors que le vent nous arrivait en plein visage, chaque fois que la bête respirait bruyamment.
-Rogue a réussi à passer, dis je en observant l'instrument dans le coin de la pièce. Il a ensorcelé la harpe !
-Ah ! Qu'est ce qu'il sent mauvais ! s'exclama Ron alors que l'on approchait doucement de la créature.
Mais qu'est qu'on s'en fiche ! Il a que ça à dire, lui ?
Je jetais un coup d'œil vers le bas pour apercevoir la trappe et la vis protéger par une des grosses pattes poilue de l'animal endormi.
-Il faut déplacer ses pattes ! conclut Harry en se baissant vers la bête.
-Quoi ? s'étouffa presque Ron en entendant cela.
-Allez ! pressais je en imitant Harry.
On attrapa chacun un endroit et poussèrent le membre loin de la cave. Les griffes empalèrent le bois et je grimaçais. Faites qu'il ne se réveille pas ! Pitié !
Heureusement, mon souhait fut exaucé et l'animal resta endormi, bien que peu troublé.
On put enfin s'emparer de la poignée et ouvrir la petite porte. On s'agenouilla pour regarder le fond mais c'était si profond que seule le noir baignait l'espace.
Génial, me dis je ironiquement.
-J'y vais le premier, nous informa Harry sans hésiter. Attendez mon signal pour descendre. Si il m'arrive quelque chose, sortez d'ici immédiatement !
Soudain, il se tut et le silence reprit sa place.
-Vous ne trouvez pas que c'est... silencieux tout à coup ? chuchota Harry en plissant les yeux.
Je regardais autour de moi et mes yeux se posèrent sur la harpe qui ne produisait plus de son, toujours positionnée dans un coin.
-La harpe ! m'exclamais je. Elle s'est arrêtée !
Si la harpe ne marche plus, ça veut dire que...
On se tourna tous vers elle, quand quelque chose de gluant et blanc atterrit sur l'épaule du Weasley. Il gémit de dégoût en touchant la matière et on releva la tête, sachant bien à qui ce truc répugnant appartenait.
On découvrit l'animal juste au dessus de nos têtes, grognant, prêt à nous croquer à tout moment.
Oh maman ! Au secours !
-Sautez ! hurla Harry avant de s'exécuter.
Hermione le suivit, et je poussais Ron qui hésitait. Il tomba en hurlant et je m'engouffrais à l'intérieur, pendant que l'animal essayait de me mordre gravement.
Le sol s'affaissa sous mes pieds et je tombais longuement dans le vide, avant de m'écraser contre quelque chose de froid et humide.
Je me redressais et découvris un parterre de plantes grimpantes nous entourer.
-Wo ! s'exclama Ron, soulagé. On a eu de la chance que ces plantes soient là !
Soudain, l'une d'elle se mit à bouger et à se diriger vers Harry, tel un serpent, alors que ce dernier reculait, horrifié.
Je voulais me lever pour l'aider quand quelque chose me retint le bras. Je baissais les yeux et découvris une des plantes serrer mon membre assez fort.
D'autres arrivèrent et entourèrent mon cou, mon ventre et mes jambes en serrant.
Je m'agitais dans tout les sens pour m'en débarrasser mais cela ne faisait rien. Au contraire; ça empirait.
Je levais la main pour retirer une des choses qui serrait mon cou beaucoup trop fort mais elle fut vite ramenée au sol par l'une des plantes tueuses.
Les 'algues' ne faisaient que venir et m'étouffer de plus en plus. J'ouvris la bouche pour engouffrer le plus d'air, mais presque rien ne vint. L'une des plante couvrit ma bouche et je criais silencieusement, comme si ça allait la faire fuir. Je sentais mon ventre se contracter et mes os taper contre ma chair, craquant au fur et à mesure des blessures accumulées. Je ne pouvais plus bouger, j'étais comme emprisonnée. Les algues tournaient et tournaient encore et encore autour de moi comme si j'étais leur proie et je ne voyais presque plus rien. Seules mes oreilles étaient encore libres.
-Arrêtez de vous agiter, tout les trois ! s'exclama Hermione, presque sereine. Ces plantes s'appellent le Filet du Diable. Il faut vous détendre ! Si vous résistez, elle vous tuera encore plus vite !
Quoi ? Comment veut-elle qu'on se détende maintenant ?
Les plantes se mirent à serrer mon cou et je toussais contre le prédateur; je n'avais plus d'air, je n'arrivais plus à respirer !
-Elle nous tuera plus vite ?! Oh, maintenant, je peux me détendre ?! s'exclama Ron, presque blagueur.
J'inspirais et expirais, espérant infiltrer une seule once d'air dans mes narines, mais seul le mal de tête répondit. Je commençais à voir des points danser devant ma vue et mon cœur tambouriner dans ma poitrine, comme si il criait; Alerte ! Alerte !
Je réussis à apercevoir Hermione disparaître sous le tas de Filet du Diable, et entendre un faible cri, avant que mes oreilles ne soient recouvertes par les plantes.
Me détendre ! Il faut me détendre ! me dis je alors que mon cœur battait de plus en plus vite, et que ma vue devenait trouble ainsi que mon ouï.
Hermione l'a bien fait ! Je peux le faire !
Je fermais les yeux et me concentrais sur les battements.
Un... Deux... Trois...
Soudain, je me sentis glisser et tomber dans le vide, relâchée.
Je m'étalais à terre et pris une grande bouffée d'air alors que Harry venait m'aider pour me relever.
Je repris ma respiration en fermant les yeux.
J'avais réussi ! J'étais libre ! A deux doigts de la mort mais libre !
Je les rouvris et aperçus Harry et Hermione fixer l'amas de plante.
Soudain, il eut le déclic dans ma tête: Ron ! Où était Ron ?!
-Il n'arrive pas à se détendre ! soupira Hermione.
-J'en ai pas l'impression, se moqua presque Harry.
-Il faut que je trouve un moyen !
-Lequel ?!
-J'ai lu quelque chose là-dessus en Herbologie ! Filet du Diable... Filet du Diable...
Mais oui, ça me disait quelque chose ! On l'avait étudié ! Filet du Diable... Filet du Diable ! Mais oui !
-Filet du Diable, à l'ombre et vivace, mais au soleil grimace ! récitais je à Hermione.
-C'est ça ! s'exclama-t-elle, soulagée. Cette plante déteste la lumière !
Elle brandit sa baguette et prononça une formule avant qu'un jet de lumière surpuissant éclaire toute la pièce. Les plantes décampèrent aussi rapidement qu'elles étaient venues et Ron tomba à côté de nous, avant de se relever, chamboulé.
-Hou ! dit-il en observant le Filet du Diable. Une chance qu'on ait pas paniqué !
Quoi ? Mais il est sérieux, lui ? Il se fiche de moi, c'est ça ? Pas paniqué ? Il a à peine écouté ce qu'on lui a dit et il a fait que crier ! Pas paniqué, tu parles !
-Une chance que Hermione et Jane soient attentives au cours d'Herbologie ! s'énerva Harry, tout aussi stupéfait que moi par le culot du rouquin.
Je hochais la tête et soupirais. Au moins, on était tous en vie. Pour l'instant...
A Suivre.
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