-Hé regardez ! Neville a reçu un Rapeltout ! s'exclama Dean en le pointant du doigt, une fois que j'eu rangé mes cadeaux.

On se tourna tous vers lui et je pus apercevoir une petite boule transparente.

-J'ai lu quelque chose là dessus; quand le fumée devient rouge, ça signifie qu'on a oublié quelque chose, expliqua Hermione.

-Oui, mais le problème c'est que j'arrive pas à me rappeler quoi, se plaint Neville.

-Hé ! Ecoute Ron ! chuchota Harry à ce dernier. Il y a eu un cambriolage à la banque Gringotts... Ecoute; on pense que c'est l'œuvre de sorciers adeptes de la magie noire. Les gobelins, tout en reconnaissant qu'il y avait effraction, répètent que rien n'a été volé. Le coffre en question numéro 713 avait été vidé un peu plus tôt dans la journée. C'est bizarre, c'est le coffre où je suis allé avec Hagrid, continua-t-il en me regardant, comme si la réponse était sur mon front.

On se regarda tout les quatre; moi, Harry, Ron et Hermione, sachant bien que quelque chose n'allait pas.

Quelque chose clochait.

...

-Windia ! s'écria une voix derrière moi alors que j'allais dans le jardin, accompagnée de mon balai. Je me retournais et soufflais en voyant Malefoy venir vers moi, accompagné de ses deux chiens.

-Comme ça tu traînes avec des gryffondors. Et en plus, avec Potter et ce Weasmoche ! dit il en me dévisageant.

-Laisse moi tranquille ! Ca ne te regarde pas ! crachais je.

-Madame la serpentard s'énerve ! ricana Drago bientôt suivi de ses deux amis. Rogue a raison, tu sais; tu devrais te demander si tu es dans la bonne maison.

-Sache que ça fait depuis hier que je me pose la question ! T'es en retard, Malefoy !

Je le devançais et allais me placer entre Harry et Ron. Je mis mon balai par terre et saluais madame Bibine quand elle arriva.

Elle se plaça face à nous et nous souhaita une bienvenue à notre premier cours de vol, avant de nous ordonner de nous placer à gauche de notre balai, ce qu'on fit.

-Tendez la main droite au dessus du balai, continua-t-elle en mimant le geste. Et dites: debout !

J'obéis et le balai gigota sur le sol sans venir à ma main. Je jetais un regard vers Harry qui le tenait déjà, tout fier. Mais comment fait-il ?

-Debout ! Debout ! criais je. Debout !! DEBOUT !

Le balai se décolla un peu trop fort du sol et m'arriva en plein visage avant de retomber à terre. Je me tins le nez sous la douleur et me tournais vers Ron qui riait.

-Arrête Ron, c'est pas drôle ! rigolais je.

-Si, répliqua-t-il en souriant. ( il se tourna vers son balai et lui ordonna de se lever ce qu'il ne fit pas) MAIS DEBOUT ! hurla-t-il.

Son balai s'éleva et lui arriva aussi dans le visage, alors que j'éclatais de rire.

-Vous marrez pas, c'est pas drôle ! se plaint Ron à Harry et à moi.

-Ah si, répliquais je en riant de plus bel.

*

Une fois qu'on eut tous notre balai en main, madame Bibine nous ordonna de l'enfourcher, de bien le cramponner pour ne pas tomber et de frapper fort le sol pour nous lancer à son coup de sifflet.

-Vous tenez votre balai bien droit, dit-elle, vous vous élevez un moment, puis vous revenez au sol en vous penchant légèrement en avant. Au coup de sifflet ! Trois... deux....

Mais elle n'eut pas le temps de finir que Neville s'éleva dans les airs sous les rires des autres.

-Monsieur Londubat ! s'exclama le professeur. Faites moi le plaisir de redescendre !

Celui ci n'écouta pas et fonça droit devant lui à toute allure avant de s'élever toujours plus haut dans les airs. Il ne contrôla plus rien et son balai fit des siennes; de bas en haut, de haut en bas, de gauche à droite, de droite à gauche, il fit des pirouettes et des cascades avant de foncer droit dans un mur et de rebondir dessus à plusieurs reprises.

Il fondit vers nous et madame Bibine se posta entre nous et Neville, baguette tendue afin de l'arrêter. Malheureusement, Neville alla trop vite et elle fut obligée de se jeter à terre, vite suivie par les autres élèves, alors que Neville passait au dessus de nos têtes.

Je me relevais, imitée par la foule et lâchais un cri d'effroi quand je vis le balai de Neville passer dans une tour, et ce dernier s'accrocher par le pant de sa robe à une statue, alors que le balai de malheur continuait sa route, le laissant pendre dans les airs. Tout les élèves se réunirent en dessous de lui en gesticulant de faire attention, et ce qu'il dut arriver arriva; la robe de Neville craqua et il tomba droit vers nous, avant de percuter une torche et de s'affaler à terre.

-Neville ! criais je en me ruant pas loin de lui, inquiète.

-Ecartez vous, s'il vous plaît ! cria madame Bibine en passant entre nous.

Elle alla s'asseoir à côté de Neville et l'aida à se relever délicatement, tenant avec fermeté son poignet cassé. Neville gémit et finit par se relever, soutenu par la prof.

-Tout le monde reste sagement sur le sol pendant que j'emmène monsieur Londubat à l'infirmerie, ordonna la sorcière. Et si je vois un seul balai dans les airs, celui qui sera dessus sera renvoyé de Poudlard avant d'avoir eu le temps de dire "Quidditch" !

Et elle s'en alla accompagnée de Neville qui boitait.

- Vous avez vu sa tête ? ricana Drago en jouant avec le Rapeltout qu'il avait ramassé. En se servant de ça ( il nous le montra) ce lourdaud se serait rappelé qu'il valait mieux retomber sur ses grosses fesses !

-Donne moi ça, Malefoy ! ordonna Harry en se tournant vers le blond platine alors que la foule riait de sa si drôle blague.

Ce dernier se tourna vers lui et le dévisagea avant de ricaner.

-Non, il n'est pas à toi !

-Et à toi non plus ! répliquais je en me plaçant à côté de Harry.

-Oh je vois: mademoiselle Windia prend le parti de Harry... ou devrais je dire, des gryffondors ? s'exclama Malefoy en m'examinant. Et après, on appelle ça une serpentard ! Tu fais honte à ma maison !

Je reçus ça comme un coup de poing dans le cœur pendant que les serpentards ricanaient mais ne me laissais pas démonter pour autant:

-Là n'est pas la question Malefoy ! Le Rapeltout n'est pas à toi, tu dois le rendre !

-Je sais. C'est pourquoi je vais le laisser quelque part pour que Londubat le retrouve, répliqua Drago en jonglant avec le Rapeltout.

Il enfourcha son balai en nous montrant l'objet et fit le tour de la foule avant de passer devant nous.

-Sur le toit, par exemple ! rit-il en nous scrutant de son regard acier.

Il s'éleva assez haut dans les airs et se tourna vers nous avant de nous lance avec un ton de défi:

-Qu'est ce qu'il y a, Potter ? C'est hors de ta portée ? Et toi, Windia ? Cela remet en question ton âme de Gryffondor ?

Je serrais les poings et me pinçais la lèvre. Quand on me cherche, on me trouve !

Harry sembla penser pareillement car il enfourcha son balai avant qu'Hermione ne l'arrête:

-Harry, ne le suis surtout pas ! Tu sais ce que madame Bibine a dit ! Et puis...

Je soupirais d'exaspération en entendant cette pimbêche parler et encore parler et montais sur mon balai avant de foncer vers Drago qui me regardait avec un sourire satisfait. Harry ne tarda pas à venir me rejoindre et il s'écria;

-Donne moi ça Malefoy !

-Sinon on te fait tomber de ton balai ! rajoutais je.

-Oh vraiment ? se moqua Drago.

Je me jetais sur Malefoy mais il fit un tour autour de son balai avant de se remettre normalement dos à moi et face à Harry.

-Si vous le voulez, allez le chercher ! dit Drago avant d'envoyer le Rapeltout au loin.

Harry se jeta après lui et je le suivais, déstabilisant au passage Drago.

On accéléra alors que le Rapeltout s'approchait de plus en plus du mur. Harry attrapa enfin l'objet quand on atteint le mur du château.

Il me sourit et on se tapa dans la main avant de redescendre vers la foule d'élève qui hurlaient en courant vers nous, extasiés.

On descendit de notre balai et on se jeta dans la foule, pendant qu'ils nous félicitaient en nous hurlant à la figure ou en nous donnant des tapes amicales dans le dos.

Je jetais un coup d'œil à Drago qui se trouvait toujours dans le ciel, et imaginais sa tête dégoutée à l'idée qu'il ait perdu contre ses nouveaux ennemis.

Mais je n'eus pas le temps de m'en réjouir car une voix que je connaissais que trop bien résonna:

-Harry Potter ! Jane Windia !

Je me retournais en même temps que Harry et découvris le professeur McGonagall venir vers nous, l'air mécontente.

-Suivez moi, nous ordonna-t-elle avant de prendre les devants.

Je jetais un regard de détresse à Harry qui n'avait pas l'air plus rassuré que moi et on suivit la professeur, priant pour ne pas être renvoyé si tôt.

A Suivre.