Chapitre 2

26 Juin 2019.

Jana Griezmann.

Madrid ;

En quittant la maison, je suis partie me réfugier dans l'un des hôtels de la ville, qu'au petit matin je n'ai toujours pas quitter. A peine réveillé j'ai été prise de fortes nausées comme hier soir avant de me coucher, alors j'ai préféré rester au lit pour la journée. Puis je n'ai aucune motivation pour faire quoi que ce soit.

Mon téléphone sonne une nouvelle fois, depuis que je suis partie de là où je vis avec Antoine, mon portable fait que sonné. Une fois la sonnerie terminé, je regarde qui c'était, cette fois-ci c'était Noémie, mon amie. Entre Antoine, ma sœur Sofia, ma mère, Noémie et Lina, une amie qui est également la compagne d'un des coéquipiers de mon mari, je n'ai répondu à aucun d'entre eux. J'ai envie de parler à personne, juste d'être seule. J'ai même couper mon téléphone de travail, et je n'ai répondu à aucun mails professionnels.

Je suis là, allongée dans ce lit spacieux, bien trop grand pour une seule personne. Depuis que je suis arrivée dans cette chambre d'hôtel, tout ce chamboule dans ma tête. Je suis incapable de réfléchir entre les larmes, la colère et le fait que je remet tout en question. Il y a eu des disputes ces derniers mois entre Antoine et moi, plusieurs mêmes, mais jamais au point que je quitte la maison. C'est bien la première fois que nous en arrivons à ce stade là.

Je ne sais pas combien de temps je vais rester ici. Je pense que si j'ai du courage, je vais aller quelques jours chez mes parents, qui habitent à Bayonne, dans le sud ouest de la France. Me rendre là bas, ça pourra que me faire du bien, de m'éloigner quelques temps d'ici. Parce que à l'instant précis je ne sais vraiment plus où j'en suis. Je suis totalement perdue. Et voilà que de repenser à tout ça, je me remet à pleuré une nouvelle fois, je suis à bout de force. Je tombe de fatigue, en même temps cette nuit j'ai très peu dormi.

Je viens de me réveiller de ce long moment de sommeil. J'ai toujours une douleur aussi vive au cœur. Je n'ai qu'envie de pleurer, même si j'en ai plus vraiment la force. Mon téléphone sonne une fois de plus, je regarde le destinataire de cette appel, quand je vois que c'est Noémie je me décide enfin de répondre. Je ne peux pas laisser indéfiniment mes amis ainsi que ma famille sans réponses.

"- Jana t'es où ? Ça va ? Qu'est-ce qui c'est passé avec Antoine ?" Me demande mon amie, inquiète.

"- Je suis à l'hôtel, je suis partie de la maison hier soir.

- Antoine m'a appelé, il pensais que tu étais chez nous. Il m'a expliqué que vaguement ce qui c'est passé. Comment tu vas ?

- J'ai connu mieux.

- Tu es où ? Pour que je te rejoigne.

- J'ai envie d'être toute seule Noémie.

- Ça s'écoute a ta voix que tu n'es pas bien. Je préférerais te voir même si ce n'est que cinq minutes pour m'assurer de ton état. Puis pour donner des nouvelles à tout le monde.

- J'ai envie de parler à personne c'est assez dur comme ça.

- J'imagine. Mais resté seule ne va rien n'arranger. Tu aurais pu venir à la maison tu sais.

- J'ai vraiment besoin d'être seule. De toute façon je n'ai aucune force pour quoi que se soit, puis je ne veux déranger personne."

Et voilà que de discuter au téléphone avec mon amie, me fait une fois de plus je fond en sanglot. Je crois que à force je ne vais plus à voir de larmes tellement je vais être vidé.

"- Hey calme toi Jana, respire. Dis moi où tu es, j'arrive !"

Je n'ai pas envie de lui dire où je me suis réfugiée, j'ai envie d'être seule. Mais pendant quelques minutes Noémie insiste toujours, et je fini par lâché l'endroit où je me trouve.

Il aura pas fallu beaucoup de temps pour que mon amie soit là, après lui avoir ouvert je me suis directement remise dans le lit. Alors que j'avais fermé les rideaux pour être dans le noir complet, Noémie part les ouvrir, ce qui me fait un peu râler. Elle vient ensuite vers moi, elle me tend un café venant du Starbucks, j'accepte en la remerciant. Mais en temps normal, moi qui adore ça, là rien que l'odeur de la boisson fait que je dois me lever précipitamment et je me retrouve vite la tête au dessus des toilettes.

Je sens que mon amie me relève les cheveux. Être dans un tel état me fait encore un peu plus pleurer. Après m'avoir vidé les intestins une nouvelle fois depuis ce matin, je me rince la bouche avant de rejoindre Noémie sur le lit.

"- C'est le café qui ta fait vomir ?

- Oui faut croire.

- C'est sûrement les symptômes de la grossesse."

Et quand elle me dit ça, cela me fait mal au cœur. Comment vais-je faire si je dois me retrouver seule à vivre cette grossesse qui m'attend. J'angoisse rien qu'à l'idée de penser à ça, cela me fait terriblement mal au cœur. Je suffoque, et pleure de plus en plus, mon corps tremble. À cette vue là mon amie me prend dans ses bras et essaye de m'apaiser, chose que j'essaie de faire mais c'est très compliqué. Comment vais-je faire ? Cette question tourne en boucle dans ma tête, a m'en faire mal.

De longues minutes sont passés, et j'ai réussi à me calmer un peu, malgré que je sois encore et toujours mal au fond de moi. Je suis en train de commander un billet d'avion à destination de la ville où vivent mes parents. Noémie m'a conforté dans cette idée d'aller passer quelques jours à  Bayonne, loin de tout ça, ici. Ça pourra que me faire du bien, enfin j'espère.


26 Juin 2019.

Antoine Griezmann.

Madrid ;

Je suis là, assis sur le canapé pas du tout captivé par ce que raconte la télé qui est allumée. Mon portable entre les mains j'attend un message de sa part ou qu'elle réponde enfin à mes nombreux appels et messages. Depuis hier soir, qu'elle a quitté notre maison, je lui ai laissé un nombre incalculable de messages vocaux, la suppliant de revenir ici qu'on règle tout ça. Je n'ai aucune nouvelle d'elle, j'ai pourtant appelé sa mère, sa sœur et mêmes ses amies mais aucunes d'entres elles savent où elle se trouve.

Je ne pensais pas que nous en arrivons là un jour, avec Jana, ma femme depuis maintenant deux ans. Cela fait plusieurs temps que c'est assez tendu entre nous, et je n'ai jamais réellement fait quelques choses pour que tout cela s'arrange entre elle et moi. Et aujourd'hui je me retrouve comme un con, alors qu'elle a quitté la maison depuis hier soir et que je n'ai rien fait pour la retenir, idiot que je suis.

J'ai un diner avec toute l'équipe de l'Atlético aujourd'hui pour fêter la fin de saison, mais je n'ai aucune envie de m'y rendre. Si jamais Jana m'appelle ou m'envoie un message pendant que je suis en train de parler ou autre je ne pourrais pas lui répondre. Puis j'ai vraiment besoin de savoir où elle est, si elle est au moins en sécurité. Je pensais qu'elle était chez Noémie et Yannick mais c'est deux là m'ont affirmé le contraire. Je les crois, j'ai confiance en eux mais je me doute bien que Noémie doit savoir où c'est réfugiée ma femme.

Ça sonne à la porte, je n'ai pas envie de me lever mais la personne derrière la porte insiste. Je décide enfin de me bouger de ce canapé où je suis posé depuis un moment. Je découvre que c'est Kevin, l'un de mes coéquipiers, qui est là, je le laisse rentré à l'intérieur.

"- Lina m'a dit pour Jana." Me dit-il.

"- Elle sait où elle est ?" Lui demandé-je avec espoir.

"- Non elle ne sais rien elle aussi."

Je soupire et me laisse tomber sur le canapé, désespéré de ne pas avoir des nouvelles de Jana.

"- J'imagine bien que tu n'as pas la tête à allé à ce diner mais il faut qu'on y ailles. Ça te videra la tête un instant.

- Je n'ai pas envie.

- Je sais mais il le faut.

- J'ai fait trop le con au point qu'elle est partie, je ne pensais pas qu'on en arriverais là elle et moi.

- Qu'est-ce qui c'est vraiment passé ?"

Je lui explique la dispute qui a eu lieu hier soir entre Jana et moi même. Kevin qui s'installe vers moi sur le canapé, m'écoute attentivement pendant mon récit.

"- Ça s'arrangera sûrement entre vous.

- Et si rien ne s'arrange, elle était vraiment énervée hier je t'assure. Et je la connais, si elle ne donne pas de nouvelles comme elle le fait c'est qu'elle m'en veut vraiment. J'ai rien fait pour que les choses s'arrangent et elle doit en avoir marre. De plus qu'elle m'a appris un quelque chose avant de partir.

- Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?

- Qu'elle était enceinte."

Kevin ne dit rien, il est juste étonné de cette nouvelle. Je suis tellement perturbé par cette nouvelle que je ne sais pas même pas quoi en penser. Je n'ai eu le temps de rien dire que Jana était déjà partie. Je n'arrive pas à me faire à l'idée que c'est réel. C'est vrai que ces derniers temps j'ai dit plusieurs fois à Jana que je ne voulais pas d'enfants. Mais tout simplement parce que depuis que nous avons parlé d'avoir un bébé peu de temps après notre mariage et jusqu'à aujourd'hui ma femme a fait deux fausses couches, qu'elle a très mal vécu, elle qui rêve tant d'avoir un enfant. C'est pour ça que je suis contre l'idée d'un enfant, je n'ai pas envie de voir nouvelle fois mal celle que j'aime. Mais je n'ai jamais trouvé le courage de lui dire tout ça.

Ces dernier mois, c'est surtout à cause de moi qu'elle est mal. Je ne voulais pas mais les choses sont devenus comme ça. Je n'ai jamais cessé d'aimer Jana depuis le premier jour, même si ces dernier temps je n'ai pas réussi à lui montré comme j'aurais dû. On ne peut pas dire que je suis un bon mari, malheureusement.


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Holà, voilà le deuxième chapitre ☺️. N'hésitez pas à me donner votre avis ❤️

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