I - I'm back, bitches !

Marlène

Sally claque des doigts et les ma pile de linge approximative se range dans ma malle sans plus de protestations. Je souris à l'elfe, un peu admirative (moi aussi j'veux les pouvoirs de Mary Poppins !) et ferme le tout.

"Merci, tu gères !"

Il est évident à son expression que l'elfe de maison de la famille Potter n'a jamais entendu 'tu gères' de sa vie, mais ael ne relève pas. En même temps, si ael relevait tous les trucs incompréhensibles que je dis, je finirais jamais une phrase en sa présence.
Je fais soulève ladite malle, enfile ma veste rouge par-dessus mon tee-shirt - fin août, la température monstrueuse a enfin commencé à rafraîchir, et de toute façon, on part pour l'Écosse. Contrairement à certaines personnes que je ne nommerai pas pour respecter la vie privée d'Alice, je viens pas des Highlands, mais j'y vais pour les cours depuis des années et l'expérience m'a apprit qu'il y fait toujours plus froid.

Avec un certain effort, je la pousse dans le couloir, jette un dernier regard à la chambre pour vérifier que je n'ai rien oublié - contrairement à Poudlard, je n'y reviens pas dans trois mois, donc j'ai intérêt à faire gaffe - et ferme la porte derrière moi.
James est déjà dans le couloir et joue avec son souaffle, vautré par terre.

"Bruv, t'es au courant qu'on est déjà en retard ?
- Ça très chère, ça s'appelle savoir se faire désirer."

Pas sûre que le Poudlard Express soit d'accord, mais ok. Sirius remonte les escaliers en courant et s'apprête à chopper un second sac quand la voix d'Henry retentit d'en bas. J'ai toujours trouvé chelou qu'il utilise le nom de son père, mais pour le citer : "plutôt ça que Fleamont." Je suis assez d'accord, ça sonne comme un vomissement. Bon, je lui ai pas dit, généralement quand tu compares le prénom des gens à de la gerbe, ça les vexe - croyez-en mon expérience.

Retour à la voix d'Henry, donc, qui crie à James de descendre si il veut pas que son souaffle soit accidentellement incinéré.
J'ai jamais vu James se lever aussi vite, sautant littéralement sur ses pieds an serrant son souaffle contre lui et poussant sa valise en bas de l'escalier sans aucune douceur.
Bourrin.

"Marlène ?"

Sirius est au milieu de l'escalier et me regarde.

"Tu comptes venir ?"

Pour toute réponse, je lui lance ma valise dessus en gueulant "réflexe !" et descend les marches quatre par quatre avec ma délicatesse habituelle.
Je suis à peine arrivée en bas que je vois un truc bouger dans le coin de ma vision.

"Réflexe !"

Et rien qu'à sa voix, je sais que Sirius affiche un sourire de connard satisfait. Traître. Je rattrape la malle comme je peux, et si j'étais pas habituée à me manger des balles de Quidditch à l'année, j'apprécierais beaucoup moins.
La mère de James roule des yeux.

"Bon, les enfants, si vous pouviez accélérer, je vous en serai reconnaissante, les cheminées sont pas contraignantes, mais le train...
- On est pas des gosses !" Proteste James.
"Ça reste à prouver."

Tout le monde se tourne vers moi. Bah quoi, j'assume ! Je suis hyper immature la plupart du temps. Évidemment, pas sur certains sujets, mais ça n'est pas le propos. James roule des yeux et marmonne un truc à propos du manque de soutien. Son expression est un clone de celle de sa mère deux minutes auparavant, c'est assez drôle à voir.

Dix minutes plus tard, on émerge par la cheminée du Chaudron Baveur. Pas la plus proche de la gare, mais le premier Septembre, le réseau de cheminette autour de King's Cross est complètement satturé. C'est la deuxième fois en trois semaines que j'arrive par là, et je constate qu'ils ont toujours pas ramoné.
Merci pour mes fringues, la direction, j'apprécie vraiment.
Le reste du groupe émerge, bagages compris, et on se dirige vers la gare, James continuant à virer des cendres de ses cheveux. Honnêtement, ils ont pas beaucoup plus l'air d'un nid d'Augurey que d'habitude, mais ça le regarde.

Le chemin jusqu'à King's Cross est fait à pied et en urgence, et on se retrouve rapidemment sur les quais blindés, en train de sangler nos affaires dans des charriots. La mère de James serre son fils dans ses bras, ainsi que Sirius. Je fais semblant de ne pas remarquer la manière dont il la serre en retour. Imaginez avoir de l'affection pour Sirius Black.
Gênant.
...Oui, je sais, je sors avec. Et ?

Une fois les adieux déchirants faits, on se dirige seuls entre les voies 9 et 10, comptant les pilliers avec soin (en troisième année, j'étais trop enthousiaste et je me suis mangé un mur de brique dans la gueule. J'étais gosse. Pas de commentaire.) avant de passer, le flot de moldus nous ignorant grâce au glamour présent.
Enfin, je pars du principe que c'est du glamour. Si ça se trouve, c'est juste des boulets.

Le quai a une odeur particulière, pas foncièrement agréable mais tellement familière et synonyme de "retrouver mes ami-e-s pour un an" que j'en suis venue à l'aimer. Les adolescents, enfants et parents ont bondé l'espace, et on galère à rejoindre les portes, nageant pratiquement dans la foule. Sirius est pratiquement en train d'enjamber les première années et, pas pour la première fois, j'envie sa taille. Hey, il pourrait peut-être me porter... ouais, nan, avec les bagages c'est pas gérable. Dommage.
Rémus et Lily sont en train de discuter (probablement de livres et de trucs de préfets. Nerds. Je les aime.) au niveau du marchepied et je me jette pratiquement sur elle.

"Lil's !
- Marlène ?"

Elle se retourne, un immense sourire sur le visage, et me serre brièvement dans ses bras. Beurk. De l'affection. On devrait faire ça plus souvent. Elle repère James et Sirius derrière moi et leur envoie un sourire sincère mais quelque peu crispé. Elle est au courant du chaos émotionnel qu'a été ces derniers mois bien sûr. Ignorant son expression, je poursuis :

"T'as passé de bonnes vacan-
- Hey, vous bouchez le passage !"

Wow, les troisièmes années. On leur a jamais appris la politesse, à ces gosses ?

"Trouve une autre porte, gamin."

Bien dit, James. Lily lui jette un regard noir et se pousse pour laisser les petits passer. Le môme, aussi impoli soit-il, avait pas tort, et on décalle pour chercher un compartiment, espérant retrouver nos ami-e-s au passage.

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