T'en veux de l'aide ou pas ?!
PDV (T/p)
Cela faisait bientôt une semaine que Dark était tombé de la falaise et depuis peu, il ne cessait de me demander si j'avais besoin d'aide pour quoique ce soit. Disons qu'au tout début j'étais restée figée devant lui attendant qu'il éclate de rire, mais non, il avait vraiment été sérieux. Tellement sérieux que lorsque je lui avait demandé si c'était une blague, il s'était renfrogné avant de me tourner le dos et de partir en pesant sur chacun de ses pas.
- C'est ça, quand on veut aider, on ne nous prend pas au sérieux. Eh bien, qu'elle travaille toute seule, j'en ai rien à foutre, avait-il maugréé à ce moment là, les poings serrés, tout en quittant la grange.
Après cela, il ne m'avait plus rien dit jusqu'à ce que je lui propose de m'aider. Il avait alors souris d'un air hautain comme s'il croyait que je venais de me rendre compte que je ne pouvais pas me passer de lui.
Quel gamin sérieusement.
Cependant, il me faisait bien rire à essayer de m'aider. Lorsqu'il avait grimpé en haut du pommier pour attendre les pommes et qu'il s'était pris une branche de plein fouet. Il ne cessait par la suite de marmonner que ces foutues pommes n'auraient pas le dessus sur lui. Où encore lorsque j'avais nourris les vaches. Il n'avait cessé d'être maladroit du début à la fin jusqu'à en tomber sur le sol remplissant par la même occasion sa tunique de paille.
Justement en parlant de tunique noire, cela faisait deux jours qu'il ne la portait plus. Il portait désormais un attirail de vêtements appartenant pour la plus part à mon père et d'autres que j'avais du coudre à la va vite puisque Dark était disons un peu plus musclé que mon paternel.
Sûrement qu'un jour mon père avait du l'être, mais maintenant, il était beaucoup plus bedonnant. De toute façon, j'étais certaine que cela ne lui dérangerait pas d'apprendre que ces vêtements se retrouvèrent à vêtir le héro, alors je n'avais pas vraiment hésité.
- Hey ! Arrête de fixer le vide, tes poulets ont l'air d'avoir faim, grogna Dark en passant sa main devant mon visage.
Je lui lança un regard ennuyé.
- Tu n'as qu'à y aller toi, si tu es si pressé qu'il soit tous nourris.
- Hein ? Moi ? Jamais je ne vais entrer là-dedans, dit-il en pointant la volière.
Je le fixai quelques secondes, puis croisai les bras.
- Pourquoi ? Tu as peur peut-être ? demandais-je avec un petit sourire.
- Qu... Moi ! Non !Tu vas voir si j'ai peur, dit-il en se remontant les manches. Venez ici, satané cucco ! grommela-t-il en se dirigeant vers l'enclos.
Je me retins de rire. Il était parfois si facile à manipuler. Juste à dire qu'il n'était pas assez courageux et hop, il faisait ce qu'on lui demandait, même si au départ il n'en avait aucune envie. Tant qu'il ne s'en apercevait pas, il valait mieux en profiter.
Je le regardai entrer prudemment dans l'enclos en poussant du pied, les poulets qui venaient trop proche de lui et soupirai. Maintenait, il avait vraiment l'air d'un fermier et non plus d'un combattant. De plus, il ne semblait pas vraiment pressé de retourner au combat... Il refusait aussi que je regarde à nouveau sa plaie. Il me disait qu'il était amplement capable de s'en occuper et qu'il n'avait pas besoin de moi.
Ça ne me plaisait pas vraiment qu'il ne me permette pas de regarder. J'aurais aimé savoir où en était la guérissons. De plus, à chaque fois qu'il faisait des efforts en soulevant un sac lourd où encore en courant pour rattraper les poulets se sauvant de leur cage, j'avais vraiment peur que sa blessure ne s'ouvre à nouveau. Cependant, il n'arrêtait pas de me répéter de ne pas m'en faire et surtout de le laisser tranquille.
Je secouai ma tête et me dirigeai vers la volière où Dark était en train de se faire ensevelir sous une armée de Cucco affamée. J'ouvris la porte, l'empoignai rapidement et le tirai vers l'arrière. Il tomba sur le sol les yeux écarquillés, recouvert de plumes blanches de toutes les grosseurs.
- Qu'est-ce qui vient de ce passer ? me demanda-t-il complètement confus.
Il baissa la tête vers le sac de grain presque complètement vide après un seul passage, alors que normalement avec moi cela pouvait durer plusieurs jours. Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire en l'aidant à se relever. Il devait vraiment être en état de choc puisqu'il ne rechigna pas lorsque je l'aidai à se remettre debout.
- Disons que normalement, il ne faut pas apporter entièrement le sac de grain à l'intérieur, riais-je.
- Mais... mais tu fais ça tout le temps, répondit-il commençant tranquillement à se renfrogner.
- Mais moi, elle me connaisse, alors que toi, tu es la proie parfaite pour qu'elle te soudoie toute la nourriture, continuais-je en enlevant quelques plumes se trouvant sur ses vêtements.
- Soudoyer ? J'appelle plus ça vouloir me déchiqueter morceau par morceau jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien.
Je ris doucement en me mettant à retirer les plumes de sur ses cheveux. Il y en avait vraiment partout c'était à peine croyable. Quelques secondes de plus et il se serait transformé en cucco ma parole. Je me figeai cependant en plein ouvrage, lorsque je remarquai que son regard était désormais plongé dans le mien. Il semblait me détailler comme s'il cherchait quelque chose dans mon regard. Me dominant de sa hauteur, il ne disait rien et moi non plus comme si le temps s'était figé.
J'avais peine à respirer et des frissons me parcourraient le dos. Ses yeux rubis étaient magnifiques comme la première fois que je l'avais vu. Ils brillaient de malice ainsi que de promesses dangereuses. De plus, étant toujours à l'extérieur, il semblait prendre de plus en plus de couleur. Son teint semblait beaucoup plus normal que lors de notre première rencontre bien qu'il soit encore très blanc, mais il rassemblait moins à un cadavre ambulant.
C'est lorsque je vis ses yeux baisser tranquillement vers mes lèvres que je retins mon souffle. La tension était palpable et j'avais presque envie qu'il m'embrasse... presque...
Cependant il n'en fit rien. Il cligna les yeux quelques fois comme pour reprendre contenance. Il ouvrit la bouche semblant vouloir dire quelque chose, mais se fit couper par Junior qui lui sauta dessus.
Littéralement.
La poulette noire venait de l'attaquer par le côté en fonçant à toute allure sur le sac de grain qu'il tenait encore dans ses mains. Il est vrai qu'elle n'avait pas encore été nourrit elle, riais-je.
PDV Dark
Je m'effondrai sur le sol. Satané poulet, un jour je te jure que je vais te faire cuire à la broche.
J'entendis le rire de (t/p) et hésita entre éclater de rire à mon tour ou de me renfrogner. Bien entendu j'optai pour la deuxième option. Depuis quand je riais moi, hein ? Un rire mauvais oui, peut-être. Mais rire de bon cœur, ça c'est seulement dans vos rêves.
Je me laissai cependant afficher un sourire puisque la situation, je l'avoue, était vraiment absurde. Étonnement, par cette action, cette poule, aussi stupide qu'elle soit, avait probablement sauvé (t/p) d'un immense danger... Soit moi.
Mais qu'est-ce qui m'avait pris bon sang de la regarder comme ça ! Pour la première fois de ma courte existence, mon cœur s'était mis à tambouriner dans ma poitrine à m'en donner le tournis. Cette sensation m'avait prouvé que j'en possédais un, quoique avec le vertige que j'avais eu, j'aurais préféré ne pas en avoir un à ce moment là.
Ce sentiment était trop troublant pour moi et si cette poule n'était pas intervenu, j'aurais passé à l'action sans attendre plus longtemps...
Je lançai le sac au loin et la volaille noire le suivit pour aller se nourrir directement à l'intérieur. Le sac étant déjà là, ne manquait plus qu'une pelle, que je l'assomme et que je l'enterre.
Je maugréai milles jurons en me relevant péniblement. Bon maintenant, j'avais des plumes noires et des plumes blanches partout sur moi. Je levai le regard vers (T/p) qui avait cessé de rire pour aller chercher son sac désormais vide. La prochaine fois ce sera à elle d'aller donner à manger à ces monstres. J'avais assez donné.
Oui, j'avais décidé de l'aider. Pour passer le temps...
Je penchai ma tête et m'ébouriffai les cheveux tout en jetant un coup d'œil à mes vêtements eux aussi remplis de plumes. Je vis le bandage blanc sous mon chandail lorsque je le secouai. Bandage qui ne servait plus à rien depuis hier matin. En fait depuis un plus long moment, mais je ne l'enlevais pas.
Il y a un moment que ma blessure était déjà complètement guérie, mais ça, elle n'était pas obligée de le savoir. Même si elle avait essayé à plusieurs occasion d'y jeter un œil.
Je ne voulais pas qu'elle le sache que j'étais guéri...Je ne voulais pas partir. Je n'avais plus aucun autre endroit où aller... Je préférais rester ici jusqu'à ce qu'elle n'est plus besoin de moi... et par la suite, je partirai loin de l'armée de Ganondorf et de toute cette merde. Les appels de Ganondorf résonnaient beaucoup moins fortement dans mon esprit et cela me faisait vraiment plaisirs.
Entendre de moins en moins fort ce parasite me prouvait que je gagnais de plus en plus d'indépendance ce que je voulais faire en premier de tout. Je levai les yeux au ciel en entendant le bruit du tonnerre. Le ciel était complètement noir à l'ouest et la tempête semblait se diriger par ici. Je soupira en ne cessant de fixer l'horizon. En espérant que ça n'apporte pas d'autres mauvais présages, pensais-je.
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