PDV Dark

J'ouvris les yeux et se fut plus que douloureux. Je ne pus m'empêcher de grogner. Je m'attendais à voir des arbres ou du moins sérieusement, à ne rien voir du tout. Mais ce fut un plafond de bois avec, soit dit en passant, plein de trou que je vis en premier.

En effet, je voyais le ciel bleu à travers la toiture.

C'était ça la mort ? On se réveillait dans un taudis ? J'essayai de me relever, mais eu douloureusement mal aux côtes. Lorsque j'y portai attention, je remarquai qu'on m'avait retiré ma tunique noir ainsi que mon chandail. Un bandage, vraiment atroce, couvrait l'endroit où se trouvait ma blessure.

J'entendis des pas venant dans ma direction et par réflexe, je cherchai mon épée, mais ne la trouvai nul part. Les pas s'éloignèrent et je me levai rapidement réprimant à nouveau une grimace. Je titubai quelque peu et atteignit rapidement l'embrasure de la porte.

Alors que je tentais d'au moins trouver mon arme, je tombai nez à nez avec une jeune femme. Petite, dois-je spécifier, j'avais au moins une tête de plus qu'elle. Je ne sais pas si je lui fis de l'effet, mais en me voyant elle échappa son plateau sur le sol.

- Vous... Vous êtes réveillé ! déclara-t-elle.

- Non, je m'entraîne au somnambulisme, pestais-je en levant les yeux au plafond, tiens il y a un autre trou là aussi, pensais-je.

- Vous ne devriez pas vous lever, rétorqua-t-elle. Vous êtes blessé.

Je grimaçai. On dirait une mère cucco. Avais-je vraiment besoin de tomber sur quelqu'un comme elle ?

- Je suis où ? demandais-je.

- Chez moi...

-Sans blague. Et avec plus de précision où je...

Je ne pus terminer ma phrase que je m'effondrai sur le sol. La douleur devenait plus vive et quand je regardai à nouveau le pansement, j'y vis une tache noir s'agrandir.

- Merde... grognais-je en appuyant sur le bandage lousse.

Elle tendit les mains vers moi et je la repoussai rapidement de mon autre main.

- Ne me touche pas !

Elle me regarda surprise et à l'aide du mur, je me remis sur pied et me dirigeai lentement vers le lit avant de m'y asseoir. Elle m'avait suivi en gardant une certaine distance entre nous deux. Sage de sa part...

- Pourrais-je au moins regarder ta blessure... ? me demanda-t-elle doucement.

J'hésitai quelques instants en la détaillant de la tête au pied. Elle avait l'air tellement frêle avec son regard rempli d'aucune méfiance. La naïve, pensais-je.

Puis, quand je vis le petit pot qu'elle tenait dans ses mains, je me renfrognai.

- C'est quoi ça, demandais-je d'un coup de tête.

- Juste une crème permettant d'aider à la guérison... Je n'ai pas les moyens de me prodiguer de la potion rouge...

Je soupirai, mais me rendis rapidement à l'évidence que je ne pouvais pas rester comme ça non plus.

- Si t'es aussi mauvaise pour appliquer de la crème que pour faire des bandages, je ne sais pas si je vais survire, ricanais-je avant de grogner à nouveau.

Il fallait vraiment que j'arrête d'être de mauvaise fois, mais c'était plus fort que moi.

Elle soupira, puis s'avança vers moi sous mon regard surpris. Elle ne semblait pas du tout énervée. Cela l'avait laissé ni chaud ni froid. Drôle de femme, pensais-je en plissant des yeux.

- Je n'ai pas vraiment fait l'armée, souffla-t-elle une fois à ma hauteur. Tu pourrais par contre m'apprendre, finit-elle en me jetant un coup d'œil.

J'haussai un sourcil. Ouais... Il y avait quelque chose de vraiment bizarre chez elle, mais je n'arrivais pas à savoir quoi...

- Je m'appelle (t/p) et toi... ? me demanda-t-elle d'une toute petite voix.

Je la fixai quelques instants, puis répondit d'une voix monotone.

- Dark...

Oui, j'avais décidé de me créer mon propre prénom. J'en avais eu marre rapidement de me faire appeler, chose, l'ombre ou encore double de Link par Girahim ou Xanto. Surtout le dernier surnom m'avait poussé à bout.

Elle répéta mon nom à voix basse et cela sonnait plutôt bien à mes oreilles, je dois dire. En fait, elle était la première à m'appeler enfin par ce prénom. Ganondorf se contentait d'un Hey toi !

Ganondorf... ordure... la journée où je mettrai la main sur toi, tu auras l'honneur d'aller rejoindre le monde des esprits rapidement.

Je soupirai en revenant au présent, puis retirai avec difficulté le bandage.

Lorsque je regardai ma blessure, elle n'était pas aussi profonde que je ne l'aurais pensé. La femme resta surprise elle aussi.

- Quoi. C'était si pire que ça ?

- Euh... je.... non, dit-elle son visage prenant tranquillement une teinte rosée.

Un sourire de plus en plus grand s'étira sur mon visage. Je lui faisais de l'effet comme ça. Elle leva les yeux vers moi et les rebaissa rapidement en voyant mon sourire.

PDV (T/p)

Ses yeux... Il devait y avoir quelque chose de pas normal avec ses yeux ! Lorsque je les regardais j'étais incapable d'en détourner les miens. Bon disons aussi que c'était la première fois pour moi de croiser quelqu'un avec des yeux rouges, mais je ne sortais pas souvent dans les villages aussi...

C'était ses yeux couleurs rouges rubis qui m'avait fait échappé le plateau, ça et aussi le fait qu'il se soit lever de son lit, alors que je ne m'y attendais pas du tout.

Je n'aimais pas du tout la façon dont il me regardait avec ce petit sourire mesquin et cet air suffisant. J'avais juste envie d'enfoncer ma main dans sa plaie pour lui retirer ce sourire.

Je ne m'attendais pas du tout à un héro de ce genre. Il me fait plus penser à un anti-héro. Mais comment je pouvais me tromper en voyant son arme sacré et son bouclier. J'avais bien pensé que ça ne lui appartenait pas, mais ils étaient assorties à lui et avec le signe de la Triforce sur le bouclier, cela ne pouvait tromper personne. Du calme (t/p). Respire.

Je finis de poser la crème et mes yeux ne purent s'empêcher de détailler ses abdominaux bien dessinés pour grimper tranquillement jusqu'à son large torse qui montait et redescendait au rythme de sa respiration lente.

Par Din, il fallait vraiment que j'arrête de le détailler comme ça, mais il m'attirait comme un véritable aiment et dire que je ne le connaissais pas du tout.

Je passai tranquillement le bandage autour de lui et du approcher mon visage un peu trop proche, à mon goût de son corps.

De son côté, il ne m'aidait pas du tout en ne bougeant pas d'un pouce. Je sentais son regard perçant sur moi et regrettais d'avoir proposer de lui mettre moi-même ce foutu bandage.

Après avoir fait quelques tours, le manège se répétant à chaque fois, je pris une grande inspiration pour me calmer et commençai à ajuster le bandage. Il grogna seulement après quelques instants.

- Tu le mets mal, me dit-il d'un ton sec.

Je levai les yeux vers lui exaspérer, mais le regrettai aussitôt.

- Quoi, grogna-t-il en levant un sourcil. Je suis tellement beau que tu ne peux pas t'empêcher de me lorgner avec ce regard, ria-t-il, son regard envoûtant plongé dans le mien.

Je plissai les yeux et serrai le bandage de toutes mes forces. Il se crispa de douleur et serra les dents.

- Mais ça va pas ?!

Je me levai par la suite, en lui jetant un regard satisfait.

- Oh désolée, m'excusais-je faussement, mais comme je te l'ai dit, je ne sais pas mettre un bandage, souriais-je en mettant les mains sur mes hanches, et puisque tu ne sembles pas vouloir m'aider, j'ai fait du mieux que j'ai pu. Bon maintenant, reste allongé pour ne pas que la plaie s'ouvre encore plus, lui ordonnais-je, alors qu'il allait répliquer. Tu dois avoir faim, je vais te chercher quelque chose à manger...

Au début, il me fixait avec surprise, puis sur son visage étonné, se fendit tranquillement un sourire au fur et à mesure que j'avais parlé. Mais, pas doux, au contraire c'était un sourire carnassier. 

J'arrêtai de respirer en le voyant sourire, puis quittai rapidement la chambre en lui jetant un dernier regard avant de passer l'embrasure de la porte. Il m'avait regardé quitté la pièce toujours avec cet étrange sourire qui ne présageait rien de bon... Sur quel héro j'avais bien pu tomber moi ?!

--------------