La question qui tue
PDV Dark
Je me sentais suffoquer comme si quelqu'un essayait de m'étrangler. Devant moi se trouvait cette lumière étouffante qui ne cessait d'essayer de me faire retourner à l'oubli. Ses yeux d'un bleu glacial se régalait de me voir souffrir et je me sentais totalement impuissant. Je détestais cette sensation, mais j'étais incapable de réagir. Cette lumière devint de plus en plus aveuglante jusqu'à m'englober totalement en me réduisant sur le coup à néant.
J'ouvris les yeux brutalement et pris une grande bouffée d'air. Je restai là pendant quelques secondes en fixant le plafond complètement en sueur. Je sentais un poids désagréable sur mon ventre qui m'empêchait de respirer pleinement. Je baissai mes yeux, vers cet endroit, et lorsque je regardai, j'aperçu cette satanée poule assisse sur moi comme si elle couvait un œuf.
Je me levai d'un bond et elle s'envola à toute vitesse.
- Dégage ou je fais de toi un barbecue ! hurlais-je à son attention.
Elle sortit à toute vitesse de la chambre laissant quelques plumes derrière elle. Je mis mes pieds à l'extérieur du lit et soupirai en me passant une main sur le visage. J'avais déjà entendu dire que ces trucs étaient dangereux, mais je ne savais pas qu'il essayait même de vous tuer dans votre sommeil.
Je retirai tranquillement le bandage autour de ma taille et m'aperçu que ma blessure était presque complètement guérie. Je regardai par la fenêtre de la chambre et remarquai que le ciel était nuageux. J'avais dû dormir longtemps, puisque qu'il faisait encore soleil, lorsque je m'étais allongé.
Je me levai et décidai d'aller faire le tour de cette maison. Je ne savais même pas où j'étais, alors j'avais bien le droit d'au moins faire le tour des lieux. Il n'y avait pas beaucoup de pièce, mais la maison était tout de même construite sur deux étage. Je jetai un coup d'œil dans les pièces du haut pour chercher mon épée et mon bouclier, mais ne trouvai rien.
Ils doivent bien être quelque part, pensais-je.
J'aperçu, alors une autre chambre que je déduisis rapidement comme étant celle de la petite paysanne. Il y avait des petits chevaux de bois sculptés, posés sur son unique bureau. Je croyais que c'était sa chambre puisque c'était la salle qui semblait la plus féminine. Bien qu'elle avait l'air beaucoup trop enfantine pour elle.
Je levai les yeux au plafond pour y voir d'autres trous. Comment faisait-elle pour vivre ici ? Elle avait le vertige ou quoi pour ne pas grimper en haut et réparer ce foutu toit.
Je me tournai vers l'escalier pour y voir la poule qui m'observait. Je ne savais pas depuis combien de temps elle me regardait, mais je ne voulais pas qu'elle le fasse une seconde de plus.
Je plissai les yeux et me dirigeai vers elle d'un pas brusque. Elle descendit les escaliers à toute vitesse, en sautillant une marche à la fois. Je la regardai faire en espérant qu'elle en manque une et qu'elle finisse par tous les dégringoler. Ce qui n'arriva pas, malheureusement.
Je descendis, par la suite l'escalier tranquillement, et arrivai dans une sorte de petite cuisine simplette. J'ouvris grand les yeux et souris quand j'aperçu enfin mon épée et mon bouclier reposant tout bonnement sur la table. Je soupirai en m'approchant d'eux.
- Tu es là ?! hurla une voix près de moi.
Par réflexe, je pris mon épée et la plaçai rapidement sous la gorge de... (T/p).
PDV (T/p)
J'étais dehors en train de nourrir les poulets. Dark avait dormi toute la nuit et je n'avais pas osé le réveiller, bien que j'avais vraiment hâte de lui poser toutes les questions qui me tournaient en tête.
Junior arriva rapidement derrière moi et se mit à courir dans tous les sens avant de retourner vers la maison. J'haussai les épaules, fermai la grille de la volière, et la suivit. De toute façon, je devais retourner à l'intérieur pour voir si Dark s'était en fin réveillé. Je rentrai tranquillement à l'intérieur de la maison et l'aperçu debout, devant la table en train de détailler son épée.
J'étais heureuse de voir qu'il pouvait se tenir debout. Il chancelait encore quelque peu, mais il semblait beaucoup mieux que la première fois que je l'avais vu.
- Tu es là ! dis-je peut-être un peu trop fort et brusquement à mon goût.
Il sursauta et attrapa son épée avant de rapidement me la placer sous mon menton. Je me figeai et déglutis faiblement en levant mes mains tranquillement.
- C'est... juste moi... dis-je, le cœur battant.
Il plissa ses yeux rouges, comme le sang, et pendant une fraction de seconde, je regrettai amèrement de l'avoir ramené chez moi. Je me voyais presque en train de me faire trancher la gorge à travers son regard. Toutes pulsions meurtrières disparurent, après un moment, laissant place à un visage sans émotion, ce qui était encore plus dangereux, selon moi, puisque je ne pouvais plus rien déceler du tout chez lui. Il continua à me fixer quelques secondes, qui me parurent une éternité, avant qu'il ne baisse les yeux sur son épée et décide d'enfin l'abaisser tranquillement. Il se tourna ensuite pour la déposer sur la table.
- La prochaine fois, essaie de ne pas surgir de nul part aussi brusquement, me dit-il d'un ton morne sans me regarder.
Mon cœur battait à toute vitesse par l'adrénaline qui circulait dans mes veines. Il m'avait donné la trouille de ma vie. Je pris une grande inspiration et changeai rapidement de sujet pour combler le malaise qui se créait tranquillement entre nous deux.
- Tu as faim ? J'ai des légumes et de la viande que je peux faire cuire aussi.
Je m'étais dirigée vers le comptoir rapidement et l'entendis s'asseoir à la table, derrière moi, ou plutôt se laisser choir à la table, par le son brusque que j'entendis.
- Tu n'as pas eu peur, me demanda-t-il.
- Bien sûre que oui, répondis-je au tac. Qui n'aurait pas peur de se faire mettre une épée contre son cou dans sa propre maison, finis-je, en me retournant vers lui.
Il me regarda intensément sans rien dire. C'était quelque peu troublant. L'ambiance qui régnait était lourde. Il m'observait comme s'il essayait de me cerner de l'intérieur.
- C'est de ma faute aussi, continuais-je en détournant les yeux, je n'aurais pas du crier comme ça... Ainsi, je ne t'aurais pas surpris.
Il me dévisagea intensément, puis éclata de rire. Je ne savais pas comment réagir, mais ne pus m'empêcher de rougir de gêne. Son rire était tellement mélodieux et franc, que cela m'attaquai directement au cœur. Qu'est ce que je dis là ! Je veux dire que je ne m'attendais pas du tout à une réaction de ce genre de sa part ! Il venait de me regarder avec un air meurtrier et maintenant, il riait tellement qu'il en pleurait. Mais sur quel héro psychopathe j'avais bien pu tomber !
- Tu es tellement étrange, déclara-t-il, après avoir repris son souffle. Tu dis être effrayée, mais je ne te crois pas du tout. Quelqu'un qui aurait été vraiment effrayé se serait mis à pleurer, à trembler ! Ou du moins ne serais-ce que se mettre en colère sous le coup du choc ! Mais toi, tu n'as fait que dire que : C'est juste moi ! finit-il en m'imitant.
Il pouffa à nouveau et se fut à mon tour de le dévisager. Il n'y avait rien de drôle là dedans ...
- Ouais ! Tu es vraiment étrange ! se répéta-t-il. C'est la première fois que je vois quelqu'un comme toi !
- Et ... tu en as vu souvent des gens qui était terrifié ? demandais-je sur mes gardes.
Il arrêta instantanément de rire et reprit drastiquement son sérieux. Cela me donnai la chair de poule.
- Et alors, c'est normal en guerre de voir des gens effrayés, répondit-il en ne me quittant pas du regard.
- Justement en parlant de guerre... Je t'ai trouvé, après que tu sois tombé de la falaise... Tu te battais... dans quel camp... murmurais-je dans un souffle. J'ai remarqué que tu avais, ce qui me semblait être, l'épée sacré... es-tu le héros de la légende ?
Il tiqua en entendant ces derniers mots et je sentis mon cœur s'arrêter... Est-ce que je venais de me condamner... ?
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