Chapitre 2 : Vague
Mardi 1 Août
Clara était là, allongée dans son lit. Elle avait remis la robe blanche de la clinique. Blanche comme sa peau qui n'avait jamais vue le soleil plus de deux heures par jour. Blanche car elle n'avait pas put aller de sa vie bronzer sur une plage. Sa peau, pâle comme la mort. sur ses genoux, son imagier de la mer était posée, humide. De ses joues dévalaient des petits diamants. Encore une fois, elle ne verrait pas la mer, étendue bleu et ondulante. Elle attendait les résultats de ses examens médicaux.
Mercredi 2 Août
Elle avait passé son temps à se désespérer depuis ses examens. C'etait tout juste si ses parents la laissaient sortir du lit. Elle ne pouvait pas aller dehors, pas faire d'exercice. Ses parents essayaient d'être là, mais Clara savait qu'ils allaient bientôt repartir. Et elle ne serait pas aller voir la mer de sa vie. Encore une fois, ses yeux se posèrent sur les résultats de l'examen. Un "+2" était entouré à coté de la mesure du passage entre les deux ventricules.
Dimanche 6 Août
La nuit tombait, pourtant Clara restait là, à regarder la route de la clinique. Cet après-midi, ses parents étaient partis. Ils reviendraient pour Noël. Sauf qu'elle serais peut-être morte d'ici là. De toute façon, à Noël, la mer était froide. Avec ses parents étaient partis ce qui était surement sa dernière chance de voir la mer.
Dimanche 13 Août
Rien de remarquable, ou presque. Depuis une semaine, Clara vivait en recluse, dans un monde à part. Elle avait arrêté de regarder son imagier de la mer. Avait arrêté de rêver. Avait arrêté d'espérer. Mais aujourd'hui, elle avait vu une chose incroyable. Quand elle avait ouvert sa fenêtre, ce matin là, elle avait vu des enfants. Ce n'étaient pas des enfant ordinaires. Ils étaient là, au bord de la rivière, avec leur maillots de bain. Sous eux se trouvaient des serviettes de plage, au dessus un parasol. Comme à la plage. À ce moment là, une idée folle avait émergé dans sa tête.
Lundi 14 Août
Deuxième test en deux semaines. État aggravé. C'était incompréhensible. Clara n'avait pas couru, pas crié, pas fait d'activités ! Pourtant, la malformation empirait. Le docteur n'y comprenait rien.
Clara, elle, ne s'en inquiétait même pas. Son idée l'obsédait de plus en plus. Mais ses muscles se fatiguaient, à force de ne plus bouger. Elle pouvait à peine marcher, désormais. Son docteur pensait même à lui donner un fauteuil roulant. Si elle voulait y aller, il lui faudrait de l'aide. À chaque fois que cette pensée arrivait, elle s'empressait de la chasser. Elle ne partirait pas. Elle ne pouvait pas se le permettre. Ses parents n'auraient pas supporter de la perdre plus tôt parce qu'elle avait voulu réaliser son rêve. Mais l'idée restait, s'accrochait. Et dès qu'elle pouvait, elle revenait. Elle le savait. Clara céderait.
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