Le désir s'intensifie...

   Le majordome des Trancy, après avoir quitté la pièce où se trouvait son maitre, se dirigea vers la cuisine afin de préparer le repas du blond. Mais ces idées étaient ailleurs, totalement ailleurs. Il se donnait jusqu'à 21h pour mettre celui qu'il désire dans son lit. Ce satané corbeau à la langue trop pendue et qui s'amusait à le regarder de haut, bientôt, il ne sourira plus, au contraire. Claude s'imaginait déjà le dominer, le faire crier sous ses coups de reins, le faire supplier, le faire sien, tout simplement. Mais s'il ne voulait pas perdre son pari sur le champ et également éviter une punition de son maitre pour avoir retardé l'heure du repas, il devait se hâter et se changer les idées... si possible...

   En entrant dans la pièce il regarda l'horloge qui affichait 10h 30. Il lui restait donc un peu plus de 10h pour faire craquer le corbeau. En parlant de lui, il remarqua que le concerné s'affairait déjà autour de ce qu'il semblait être une forêt noire. L'araignée profita de sa discrétion pour profiter encore quelques minutes de la vision qui s'offrait à lui. Le volatile avait les sourcils froncés sous la concentration, les yeux plissés, étalant la crème soigneusement et avec grâce. Les manches retroussées de sa chemise laissaient voir de beaux avant-bras musclés, sa peau pâle contrastant avec ses cheveux noir de jais et ses yeux carmin. Ses lèvres légèrement rosées, pincées sous le sérieux dont faisait preuve Sébastian pour réussir la forme du dessert données des frissons à son adversaire qui imaginait les lèvres pinçant autre chose... Il secoue la tête vivement et se mit lui aussi au travail. La journée allait être longue...

   13h :

   Les maîtres des démons, une fois rassasiés, s'absentèrent de nouveau, laissant encore les majordomes seuls, au plus grand bonheur de l'un et à la plus grande frustration de l'autre qui commençait à serrer les dents. Car, en effet, le majordome démoniaque ne voulait qu'une chose en ce moment, ligoter l'arachnide pour qu'il le laisse vaquer à ses occupations sans essayer de l'allumer en permanence !

   Durant les 2h de cuisine, Claude n'avait rien trouvé de mieux à faire que de taquiner notre corbeau préféré en lui faisant des regards pleins de sous-entendus, des remarques perverses, lui tapant parfois ses fesses qu'il trouvait musclées mais bien bombées, frôlant ses hanches ou ses bras quand il devait passer à côté de lui, soufflant dans sa nuque quand il lui demandait tel ou telle chose et ingrédient et ceci, avec amusement tandis que la victime de tout tous ces gestes retenez des frissons dont il ignorait la signification et dû faire un énorme effort pour éviter de lancer ce qu'il tenait entre ses mains là où le cerveau de son harceleur avait migré. C'est-à-dire, entre ses jambes.

   « Déjà à bout ? Demanda avec amusement l'arachnide, le tirant ainsi de ses pensées.

   _ Tu rêves ! Pourquoi cette question ?

   _ Oh je ne sais pas... peut-être parce que tu semblais fixer mon anatomie avec insistance depuis deux bonnes minutes~ »

   L'homme aux yeux rouges manqua d'écarquiller les yeux et se rendit compte que son agresseur disait la vérité. Il se gifla mentalement avant de fixer son interlocuteur droit dans les yeux, y décelant une lueur de passion et d'envie pure qui donna des bouffées de chaleur à Sébastian sans qu'il ne comprenne.

   « Tu sais, j'ai dit que je te prendrais ce soir, mais si tu ne peux pas attendre, on peut commencer directement, continua l'araignée en se rapprochant avec une démarche féline.

   _ Tu es pire qu'un lapin en rut Claude...

   _ Tu ne diras pas la même chose tout à l'heure crois-moi~

   _ Arrête maintenant ! J'ai du boulot !

   _ Je te laisserais tranquille à une condition...

   _ Laquelle ?

   _ Une partie d'échec~

   _ Où est le piège ?

   _ Aucun piège, seulement, à chaque fois que l'on perd 2 pions, nous devons enlever un vêtement.

   _ Non merci, répliqua sèchement le majordome des Phantomhives en commençant à partir.

   _ Je ne pensais pas que le célèbre Sébastian Michaelis fuirait face à un tel jeu... »

   Le concerné tiqua et se figea tandis que le pervers souriait malicieusement, fier de sa petite remarque. Sébastian soupira puis se tourna de nouveau vers l'homme à lunettes en lui lançant un regard noir avant de se diriger vers la salle de jeu. Claude le suivit, ravit du déroulement de la situation. Peut-être que finalement, il avait bien fait d'attendre 3 ans avant de tenter de mettre le corbeau dans sa couche... Cette journée était pile son jour de chance et son unique possibilité de réussite.

   15h 45 :

   La salle était silencieux, seuls les froissements des vêtements se défaisant brisait ce calme tandis que les majordomes étaient concentrés. En effet, ils étaient à égalité au niveau de la partie, comme au niveau de leur tenue vestimentaire qui se résumait à leur caleçon. Claude ne se gênait pas pour se rincer l'œil tandis que Sébastian maudissait son corps humain qui ne voulait qu'une chose, observer les muscles qui semblaient rouler sous la peau de l'homme en face de lui avec une sensualité divine. Il serra les dents et les poings puis sourit et fit le fameux échec et mat. Cependant, l'araignée, fidèle au jeu, souri puis enleva son caleçon avec grâce avant de regarder le majordome en face de lui qui se retenait de baisser les yeux vers une certaine partie maintenant à découvert. Sa respiration s'accéléra légèrement mais son adversaire le perçut et plissa les yeux, ravi.

   En effet, le corbeau n'était pas au courant que, plus il restait sur Terre, plus il était sensible aux émotions et ressentis humains tel que le désir, la passion, l'amour, la colère, la tristesse (mais seulement après de nombreuses années !) et bien d'autre. L'homme aux yeux ambrés, étant plus vieux que le cadet, était donc au courant de ses conséquences mais ne désirait que Sébastian et rien d'autre, et ceci, depuis longtemps. Il se retourna pour prendre son gousset afin de regarder l'heure en se penchant de manière provoquante afin de chauffer encore plus son adversaire.

   Voyant que les maitres allaient bientôt quémander leur goûter, il commença à se rhabiller mais toujours avec lenteur et sensualité, montrant le plus possible son corps encore nu, ce qui fit frémir Sébastian qui se mordait désormais la langue et plissés les yeux afin de ne pas céder à ses étranges pulsions qu'il ressentait. Afin de ne plus perdre le contrôle, il se rhabilla également mais avec rapidité et quitta la salle afin d'aller finir son gâteau qui n'était autre qu'un chou à la crème.

   17h 30 :

   Sébastian n'en pouvait plus. Il était actuellement dans sa chambre avec ses chatons, cherchant à calmer ses frissons et ses bouffées de chaleur qui commençaient à être omniprésentes. Il ne comprenait que trop bien ce qu'il lui arrivait car il savait que les humains avaient déjà eu ce genre de réactions quand ils étaient... excités. Oui, le corbeau était en train de céder et il se haïssait pour ça. Claude savait le provoquer et jouer avec le feu. Le majordome aux yeux carmin frissonna quand il repensa à la scène du goûter quand, pendant qu'ils nettoyaient leurs instruments (de cuisine bien sûr !), un peu de crème avait giclé sur la main de l'araignée qui l'avait léché en regardant Sébastian droit dans les yeux avec un regard rempli de sous-entendus très explicites. Ce fut la seule fois où il avait failli avoir une érection juste avec ce geste et ce fut à ce moment qu'il se rendit compte qu'il était foutu. Un appel de son maître lui fit reprendre ses esprits. Il était 18h 30... l'heure du diner...

   20h :

   Claude était euphorique. Celui qu'il désirait était au bord de la frustration. Et il savait qu'il ne suffisait que de quelques gestes pour le faire complètement craquer. Les majordomes avaient congédiés les 3 domestiques fouteurs de merde afin d'avoir la paix dans la cuisine sans avoir besoin de réparer des dégâts répétitifs et quotidien. Seul résonnait le bruit du robinet, le frottement du chiffon contre l'assiette et les placards qu'on ouvrait et fermait pour ranger les ustensiles et autres couverts. Seulement, Sébastian eu le malheur d'ouvrir un placard rempli de boites de conserves que la bonne avait empilé à l'aveuglette. Résultat, une dizaine de boites à terre que le corbeau devait ramasser. Seulement, au lieu de s'accroupir, il se pencha en avant, offrant une vue plus que plaisante à l'araignée qui s'approcha en silence et qui saisit brusquement les hanches de Sébastian contre les siennes. Sébastian hoqueta de surprise en lâchant la boite qu'il tenait et se figea.

   « Claude ! Qu'est-ce qu'il te prend ?!

   _ M'offrir une si belle vue sans raison quelconque est étrange tu ne trouves pas~ ? Susurra l'homme à lunettes en se courbant pour pouvoir coller son dos contre celui de l'autre qui déglutit.

   _ Lâche-moi !

   _ Tu en as vraiment envie~ ? Rétorqua Claude en pressant un peu plus son érection grandissant contre le fessier de l'homme aux yeux carmin qui sentit son bas ventre chauffer dangereusement.

   _ O-oui ! Arrête maintenant ! »

   L'agresseur de la journée sentit l'hésitation et le frisson de son adversaire et vu sa chair de poule, ce qui le fit sourire perversement. Oh oui, Sébastian Michaelis était enfin à lui... Malheureusement, le jardinier entra en coup de vent ce qui força les démons à se séparer d'un coup et à retourner à leur tâche respective.

   « Vous êtes encore là ? Demanda Finnian en baillant.

   _ Oui et toi tu devrais être couché je dirais, rétorqua le corbeau, frustré.

   _ Je venais juste car j'avais entendu du bruit.

   _ Sébastian à fait tomber des boites de conserves, voilà tout, continua Claude en observant le concerné qui détourna le regard.

   _ Oh je vois... Mais comme tout semble être rangé, je pense que je vais vous laisser....

   _ Bonne nuit Finnian », finit de dire Sébastian avant que le blondinet ne parte dans sa chambre.

   Claude voulait encore parler à celui qu'il désirait mais le concerné était parti coucher son maitre et il soupira bruyamment avant de coucher le turbulent Trancy.

   21h :

   Les majordomes sortirent respectivement de la chambre de leur maitre et le silence domina soudainement le couloir. Chacun s'observait en silence, détaillant l'autre, analysant ses réactions, guettant un quelconque signe. Claude s'avança avec lenteur, réduisant au fur et à mesure l'espace entre eux jusqu'à n'être qu'à quelques centimètres du visage de Sébastian. Ce dernier était tendu, droit comme un i, la respiration légèrement rapide. Puis, finalement, il saisit les hanches du corbeau pour les coller contre les siennes, provoquant un frisson et manquant de faire gémir l'homme aux yeux sombres. Fier de son effet, Claude se pencha jusqu'à l'oreille de celui qu'il désire tant, et susurra :

   « Alors... ? Ai-je réussi à te faire craquer... ? »

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