Chapitre 3 : Charlie *Partie 2*
Les paroles d'Alexis fendirent le silence, surprenant Charlie qui s'écarta de sa proie de la nuit. Elle la détailla une minute, cherchant la réponse juste. Une idée lui vint à l'esprit et un rictus fière se dessina sur ses lèvres peintes de rouge à lèvre rouge.
« - L'apparence n'a rien avoir avec la vérité.
- Philosophe ?
- Peut-être... »
Après cette dernière réplique, elle se jeta une énième fois sur ses lèvres gonflées avec soins par les siennes.
Un rire moqueur sortit de la bouche d'Alexis, coupant une énième fois le baisé en court. Agacée, Charlie se positionna sur ses coudes, observa durement la jeune femme entre ses cuisses, les sourcils froncés.
« Pourquoi vous riez ? »
Même sous ces paroles dures, Alexis continua de rire, accentuant l'impatiente et l'énervement de Charlie involontairement. Se calmant progressivement, elle posa délicatement son index sur la lèvre inférieure de sa partenaire quelque peu énervé.
« - Tu as du rouge à lèvre partout sur la bouche !
- Pardon ? Demanda-t-elle, ne comprenant pas ses propos, fronçant encore plus les sourcils.
- Tes lèvres, il y a du rouge à lèvre partout. »
Comprenant enfin, Charlie se releva et se dirigea vers le miroir de la pièce, où elle pût admirer le désastre sur ses lèvres. Elle se redirigea vers le lit, enjambant le bassin d'Alexis, cherchant de ses mains, un mouchoir sur la table. Elle le tend à Alexis pour qu'elle répare elle-même ses bêtises, avant d'en saisir un autre pour supprimer le reste des traces sur celle d'Alexis.
Cette dernière, vint effacer délicatement les traces de rouge à lèvre sur les lèvres souples de sa conquête, tirant les lèvres vers le bas, vers la droite ou vers la gauche. Leur regard resta connecté tout le long de la procédure d'effacement, échangeant leur rôle.
A la fin, Alexis vola le mouchoir des mains de Charlie, balançant le sien et celui de Charlie quelque part dans sa chambre.
« Où en étions-nous ? Sollicita la fille Rogers. »
Sur cette question, la "dominante" du couple d'une nuit rebondit sur ses lèvres, immisçant sa langue dans sa bouche. Les jambes de la plus âgées, vinrent se croiser dans le dos de la plus jeune, exerçant une pression sur son corps, la collant davantage à elle. Ses hanches s'activèrent et bougèrent de haut en bas sur le corps musclé de Charlie, alors que la bouche de cette dernière, descendit pareillement dans son cou, sur sa clavicule, laissant une trainée de baisés humides. Les lèvres de la fille aux yeux chocolats, s'éloignèrent d'elle-même, laissant libre court à ses gémissements.
Charlie se retire du lit et lui enlève son string, gardant elle-même son pantalon. L'observant par tous les angles, elle se mord la lèvre inférieure sous l'effet qu'elle lui fait. Elle se rallonge, l'enjambant de tout son long, ses baisés viennent se loger à la naissance de ses seins puis sur l'un de ses bourgeons qu'elle mordille, lèche et embrasse. Les mains d'Alexis se mêlent dans ses cheveux, provoquant une légère pression dessus. La main droite de l'orpheline vient s'occuper de son sein droit. Le souffle devenant saccadé, Alexis ressent sa main libre dévaler vers son centre entièrement nu et dépourvu de pilosité.
De son bras gauche, Alexis vient enserrer la taille de sa conquête, imposant par ce geste une indéfinissable sensation de quiétude et, simultanément, une excitation fiévreuse. D'un mouvement leste de son bassin, elle lui recouvre de tout son corps, sa bouche narguant délicieusement ses lèvres. Espiègle, elle se les mord délicatement. Sa bouche s'enfuit soudain dans le cou de la belle cubaine, dessinant des cercles imaginaires avec le bout de sa langue tout en remontant vivement jusqu'à ses lèvres. La jeune maman ferme les yeux, soumise à l'émotion enivrante de son corps sur le sien. Ses lèvres se posent à nouveau contre les siennes, s'entrouvrant cette fois pour laisser sa langue se frayer un passage. Leur baiser se fait aussi intense, aussi envieux et passionné qu'elles-mêmes.
Alors que Charlie, reprenant le dessus en se positionnant au-dessus, relève la tête de ses lèvres pour les redéposer sur la joue droite d'Alexis, plus particulièrement sur son grain de beauté, cette dernière dépose sa main sur la braguette de la plus jeune, l'incitant à retirer prestement son jeans.
« - Enlève ton pantalon, il me gêne, ordonne la maîtresse de maison.
- Non ! Répliqua brusquement Charlie qui enfouit sa tête dans son cou.
- Putain mais enlève-le bordel, haussa-t-elle la voix !
- Tu te calme, tu te tais et tu me laisse te baiser tranquillement, compris ? Exigea-t-elle vulgairement sous l'impatiente.
- Très classe. »
Sur ces dernières paroles, elle reprirent là où elles s'étaient arrêtée.
D'une langueur quasi cruelle, la jeune femme de 21 ans se met à remuer son bassin, son corps entier épousant le mouvement de ses vagues contre celui de son hôte. Au moment où ses coudes se plantent autour de ses bras plongeant son regard dans l'autre, les mains de la joueuse de Basket-Ball agrippent les muscles aguicheurs de ses hanches. Le rythme s'intensifie alors : leur respiration jumelle accuse les à-coups du désir et les pointes tendues de leurs seins frôlent outrageusement leurs poitrines brûlantes. De ses mains, la jeune Rogers appuie encore le mouvement de son bassin, accélérant à peine mais creusant encore plus ce frottement délicieux, arrachant un gémissement affolant à sa partenaire incandescente.
Leurs bourgeons provocateurs s'accrochent aux autres, la peau souple de leur ventre se fait moite et glisse presque bruyamment, étouffée par leurs halètements. Elles pourraient jouir comme ça, elles le sentent. Mais pour l'instant, Charlie est totalement fascinée par les expressions de son visage. La regarder faire monter le désir en elle, en elles, par ce simple balancement des corps, voir ses traits s'abandonner à cette quête de plaisir à la fois si égoïste et partagé, c'est terriblement excitant. Elle veut la voir jouir sur elle, sentir son sexe couler sur son entre-jambe.
Elles reprennent leur danse ensorcelante. Les bras se tendent, les dos se cambrent et Les seins s'agitent juste sous leur nez. Impossible de résister. Les lèvres de la brune se posent d'abord presque chastement sur son grain de désir. Du bout de sa langue, elle en lèche les contours avant de refermer sa bouche sur la pointe ferme de son mamelon.
Ivre du plaisir de sentir la convexité de leur sexe s'insinuer dans la tendresse de leur chair, les gémissements fendent l'air, leur faisant perdre la tête. Leur propre plaisir coule maintenant en abondance et le frottement fluide de leur sexe les entraîne toujours plus haut, vers une jouissance imminente. Elles veulent savourer cet instant, savourer leur jouissance l'une contre l'autre. Graver chaque son, chaque sensation, chacune de ses expressions dans leur mémoire.
Alexis crie presque... Oui, elle crie ! C'est alors que son corps se tend complètement, le dos arqué, les yeux grands ouverts... et son cri devient râle et hoquets pendant que leur corps décélèrent progressivement.
Son orgasme aura presque suffit à déclencher celui de son invitée ! Cette dernière est quasiment aussi secouée qu'elle quand, enfin, son corps se relâche et vient s'étendre mollement sur le sien. Avec toute la délicatesse du monde, Charlie passe sa main dans ses cheveux, dégageant son visage. "Dieu qu'elle est belle !" se disait-elle. Les joues rougies par l'effort, le souffle court, un franc sourire de satisfaction sur les lèvres, elle ne sait plus où elle est, ni qui elle est. Le temps se suspend, son esprit s'égare. Elles sont là, seules au monde. Seul le plaisir les accompagne.
La respiration d'Alexis se calme, elle reprend conscience de ses actes. Elle se redresse grâce à ses deux coude, elle l'observe, le souffle quelque peu saccadé. Un rictus arrogant s'affiche sur ses fines lèvres rosées alors qu'elle se penche pour emprisonner une énième fois ses lèvres, à la recherche de sa langue.
Les mains de Charlie courent sur son corps, l'effleurant, la caressant, l'éraflant, ses yeux la fouillent, captant chaque réaction de son corps, chaque frissons, chaque mouvement, chaque battement de cils, chaque battement de cœur, s'accélérant chacune de ses caresses descendant toujours plus bas.
Le plaisir de la plus vieille, Charlie veut le lire à nouveau dans ses yeux. Elle veut la faire jouir encore. Elle ne la quitte pas des yeux tout en reprenant un peu ses esprits, son souffle alors qu'elle vient de lui procurer un plaisir des plus intenses. Puis lentement elle revient vers elle, emprisonnant son visage entre ses doigts sur ses joues, ses lèvres prennent sa bouche.
Suivant ses envies, Charlie laisse courir ses doigts sur le corps de son hôte, caressant le galbe de ses seins et ses petits boutons roses. Sa bouche suit le tracé de ses doigt, laissant une trainée de baisés mouillés, laissant des suçons dans son cou, son doigt s'approche du bourgeon de la belle Edwards prêt à éclore, rempli d'attente, n'attendant que ce contact. Ses lèvres descendent emprisonner ses mamelons, qu'elles mordillent tendrement, lèche et suçote la peau de son ventre, avant d'embrasser son intimité où son nectar s'en échappe abondamment et lécher sa boule de nerf. Elle remonte son visage vers le sien là où elle emprisonne à nouveau ses lèvres gonflées par les siennes. Ses doigts continuèrent à dévaler vers son centre, se faufilant entre ses lèvres toujours aussi humides. D'un doigt la belle brune pénètre la magnifique brune, lentement et intensément, jouant avec elle en y allant trop doucement, massant ainsi les profondeurs de son sexe palpitant. Sous le coup de la surprise, cette dernière frémit sans pour autant cesser de l'embrasser.
C'est tellement bon, si bon qu'Alexis en perd la notion du temps. Sa fleur l'aspire alors que son pouce s'en prend à son bouton d'amour et le lui excite lentement. Ses gémissements se font plus forts, son cœur s'emballe.
Après au moins une bonne dizaine de minute, un doigt est rajouté et la vitesse des vas-et-viens est accélérée progressivement. La tête de la brune part soudain à la renverse, ses muscles se contractent et son dos se cambre. Dans un long râle, elle lui crie sa jouissance avant même que Charlie ne sente sa fleur se contracter autour de ses doigts. Les spasmes de son plaisir sont longs, son orgasme est puissant, intense, et pourtant la brune ne cesse ses caresses en elle, faisant durer son plaisir.
L'orgasme est intense, les spasmes de son plaisir lui font tourner la tête, elle ne sait plus qui elle est, ni même où elle est. Elle ne touche plus terre, le plaisir est sans fin. Elle savoure en lui offrant un regard plein de reconnaissance.
Après quelques minutes, Alexis reprend ses esprits pour se fondre à nouveau sur son invitée qui lui offrir encore bien des gourmandises sans jamais ne la laisser la toucher sexuellement parlant. C'est sans fin, le plaisir monte, les envahit. Elles se laissent redescendre puis s'empare d'elle de plus belle, "elle me rend insensée" pensait Charlie.
Elles retombent mollement sur le matelas, le souffle haletant, les muscles relâchés, les yeux pétillants, et l'appétit enfin assouvit. Elles reprennent leur esprit, leur souffle, "rien n'a été plus excellent que cette longue partie de jambe en l'air." Se disaient-elles à chacune.
Le sommeil les prend après qu'elles aient pu souffler tranquillement. Elles se recouchent, l'une sur l'autre, les jambes entrecroisées ensembles.
* * * * * * * * * * *
VENDREDI 15 AVRIL 2016, 04 : 05 A. M.
NYC, UPPER EAST SIDE
LOFT D'ALEXIS, CHAMBRE
Emergeant doucement de son sommeil, Charlie ouvre les yeux en papillonnant ses paupières. La lumière intense du soleil vint lui éblouir, provoquant un grognement sortant de sa bouche. Un filet de lumière pénètre dans la chambre, que l'épais rideau ne peut filtrer.
Enfouissant sa tête dans une crinière sombre, à l'arôme de fraise des bois, elle essaye par tous les moyens de fuir la lumière. Ce qui au final, ne change rien. Changeant de stratégie, elle se retourne sur le ventre, cachant sa tête dans le cou de la brune allongée tranquillement à ses côtés.
Comprenant enfin la situation, Charlie ouvrit précipitamment les yeux et se leva dans le plus grand silence et dans la plus grande douceur. Elle travaille aujourd'hui et avant il faut qu'elle passe chez sa voisine, chercher Kylie pour l'emmener à l'école. Elle ramasse ses affaires et se dirige vers l'entrée. Elle enfile son t-shirt, son jeans, ses Dr Martens rouges foncées et sa veste, passe la porte d'entrée et appelle un taxi pour l'emmener au resto de la veille pour récupérer sa voiture.
Elle s'enfuit, lâchement, mais elle ne se retourne pas, elle ne culpabilise même pas. Ses envies d'hier était tellement puissante, qu'elle avait céder à la tentation, marchant sur les pas d'Eve qui mangea le fruit défendu ...
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