Chapitre 2 : Alexis

JEUDI 14 AVRIL 2016, 11:45

UPPER EAST SIDE (Loft d'Alexis)

NEW YORK CITY, USA

Une délicieuse jeune femme aux longs cheveux auburns, émerge enfin de son sommeil, allongée dans son lit, abandonnant la sérénité. De douces et appuyées caresses viennent de perturber sa tranquillité. Des caresses au niveau de ses seins prodigués par « une belle femme aux doigts de fée » se disait-elle, des caresses sensuelles, pleines d'envie qu'elle pourrait combler si l'envie l'en tentait. Malheureusement pour la partenaire de nuit, l'envie n'y est pas. Les yeux toujours clos, elle pointe la sortie du doigt et s'adresse à la femme à ses côtés.

« - La porte d'entrée est par là !

- Tu te fous de moi ?

- Non, et n'oublie pas tes affaires en passant, merci ! »

Sur ces paroles désobligeantes, la blonde inconnue se leva précipitamment et prit ses affaires, son regard devenu noir et dirigé vers la femme encore allongée. Après avoir enfilé ses affaires à la va vite, elle se dirigea vers la porte d'entrée sans oublier de lui faire part de son fond de pensée :

« - T'es qu'une salope Rogers, vas te faire foutre !

- C'est ça, c'est ça, et n'essaye pas de me rappeler, je sais que je suis irrésistible, mais je préfère le célibat.

- Connasse !

- Salut, à jamais. »

Tous les matins, la même chose, le partenaire masculin ou féminin, au choix, pense avoir atteint le cœur de "pierre" de la sublime brune Alexis Rogers, laissant de côté ses relations sans lendemain. Toujours la même histoire, au début, elle avait pitié mais au centième "partenaire", elle a arrêté de ressentir ce sentiment. Elle le sait, qu'elle est une vrai garce, séductrice, manipulatrice, perverse, mais elle assume entièrement son côté sombre.

Epuisée, elle se rallonge confortablement, le temps de se reposer, avant la confrontation avec sa mère de cette après-midi, pour refuser catégoriquement son offre. Rien, elle ne fera rien qui pourrait lui plaire, sachant qu'elle ne l'aime pas et que celle-ci n'accepte pas son style et ses choix de vie.

Elle se replonge dans les bras de Morphée, en compagnie de ses rêves plus ou moins érotiques.

* * * * * * * * * * *

JEUDI 14 AVRIL 2016, 14 : 25

UPPER EAST SIDE (Loft d'Alexis)

NEW YORK CITY, USA

Il lui reste exactement trente-cinq minutes avant que le rendez-vous avec sa mère n'arrive et pourtant, elle reste plonger dans son lit, les yeux fermés, attendant que l'heure continue et dépasse le délai. Elle préfère arriver en retard pour provoquer un peu plus sa mère.

Finalement, après encore dix minutes, elle se décide à se lever, avec l'envie de voir le regard de sa mère, s'effondrer. Deux billes couleur noisette, émerge de ses paupières, deux magnifiques pupilles d'un vert étincelant, charmant toute âme par leur seule contemplation, le poison de toute âme. Elle se lève et rejoint en habit d'Eve, sa salle de bain. Seulement vingt minutes plus-tard, elle ressort et se dirige vers sa garde-robe.

Un jeans noir, un t-shirt d'Imagine Dragon noir et blanc et des sous-vêtements propres, à la main, elle part se changer sur son lit tranquillement, laissant la possibilité au temps d'augmenter son retard. Il ne lui faut pas plus de 5 minutes pour enfiler ses vêtement et se diriger vers l'entrée de son loft. Enfilant son perfecto noir, elle se dirige avec Scott, son petit chiot Golden Retriever, rejoignant sa belle Chevrolet Camaro SS, blanche et noire, tout droit sortie d'un film d'action. Elle quitte son allé et regagne le quartier d'affaire de New York, "Time Square".

* * * * *

En définitive, la voilà dans l'un des ascenseurs de l'entreprise de sa mère, "Miss Vogue", avec son chien dans les bras. Il ne lui reste encore 10 étages à grimpé et l'agacement s'est déjà épris de son corps. Ses muscles sont tendus, ses sourcils sont froncés et ses points sont serrés. Un bip aigu lui informe qu'elle est arrivée à bon port, et que finalement l'ascenseur n'était pas revenu au rez-de-chaussée, la libérant de cette tâche. Les portes métalliques s'ouvrent enfin, laissant le soleil à travers les baies vitrés, venir s'illuminer sur son corps. Tout est blanc ou vitrés, certaines photos de différents Models sont fixé au mur, donnant une certaine joie à l'espace. Une vingtaine de bureau sont disposés par ligne de 5 avec une personne assise à sa chaise, il y a aussi des box contenant les bureaux des personnes importantes de la société. Les murs de façades sont entièrement recouverts de vitres, laissant admirer New York au soixante-neuvième étage.

Etant déjà venue ici, elle se dirige d'elle-même vers le bureau de sa charmante mère qu'elle déteste, Scott dans ses pattes. Elle se saisit de son plus noir regard et son sourire provocateur en coin et s'avance vers les grandes portes vitrées du grand patron.

« - Salut maman, comment vas­-tu ?

- Tu te fous de moi, j'espère ?

- Comment ça ? Répondit-elle faussement choquée.

- Tu as une heure et demie de retard et tu oses me provoquer ?

- Peut-être bien oui !

- Salle petite gamine prétentieuse ! Haussa-t-elle énervée.

- Calmez-vous Emilya ! »

Une voix particulièrement rauque vint s'emprisonner dans les oreilles d'Alexis. Elle se tourne vers la dite voix et fut surprise de découvrir une belle jeune brune aux yeux hypnotisant, un éblouissant vert-marron au reflet bleu-gris.

Son souffle en fut coupe tellement elle était magnifique. Habillée simplement d'un slim noir, moulant son corps fin et musclé, un t-shirt large noir avec écrit Adidas et son logo, légèrement rentrée dans son jeans. Elle était chaussée dans des Vans Old Skool noirs. Simple mais très beau sur elle.

Un raclement vint perturber son attention. Et comme elle le pensait, sa mère en était l'auteur, la faisant une fois de plus "chier" ainsi elle aimait le dire.

« Bon passons, asseyez-vous toutes les deux. Dit finalement Emilya en montrant les deux fauteuils devant son bureau du plat de la main.

« Qui est-ce ? Fit sa fille chamboulée, s'installant avec Charlie sur les fauteuils.

- Charlie Edwards, mon bras droit, également l'un des meilleurs mannequins de la boîte, si ce n'est la meilleure.

- Ça, je veux bien le croire. »

Elle venait de murmurer cette phrase dans un souffle qu'elle espérait assez inaudible pour n'être entendu, esquissant un sourire pervers au coin des lèvres. Malheureusement pour elle, la jeune brune, bien trop près d'elle, semblait l'avoir entendu, parce que le même sourire s'affichait sur le sien avec un sourcil arqué. Elle dévia son regard de Charlie pour le reposer sur sa mère, changeant entièrement l'expression de son visage, devenant froid, sans une once d'émotion.

« - Que fait-elle ici ?

- Elle va devenir ta partenaire. »

Le regard verdoyant se reposait une seconde fois sur le corps de Charlie, prenant le temps de l'admirer sous toutes ses coutures. Une petite poitrine bien ronde, de belles fesses rebondies, un ventre finement plat, des cheveux de jais quelque peu ondulés, tombant dans le bas de son dos, un visage harmonieux en cœur, une bouche pulpeuse un peu rosée. Rien que ces petits détails faisaient chavirer le cœur du mannequin. "Entièrement mon style !" se disait-elle en pensant.

« -Est-ce que nous pourrions revenir sur notre principal sujet. Demande la plus vieille des trois femmes installées dans le bureau.

- Bien sûr, répondit la deuxième plus vieille de la pièce d'une voix provocatrice, vas-y, je t'en prie commence.

- Certaines de nos mannequins ont terminé leur contrat et je suis à la recherche de leur remplaçante. Sachant que tu en es une et que tu as du talent, je me suis dit que tu pourrais intégrer l'agence, devenant notre seconde égérie, au côté de Charlie. Tu deviendras sa lumière et elle, ton ombre.

- Je... je. Balbutia-t-elle. »

L'annonce de sa mère venait sans le vouloir, la faire douter sur son choix. La possibilité de passer autant de temps avec la plus jeune, lui plaisait beaucoup jusqu'aux point de la faire revenir sur sa décision ferme.

Elle vint pour une énième fis, contempler la belle jeune femme à ses côtés, la regardant de la tête aux pieds.

« - Je pensais au début refuser, je dois dire mais... mais finalement la proposition est assez alléchante.

- Je savais que tu ne pourrais pas refuser.

- Je n'ai jamais dit que j'acceptais.

- Petite prét...

- Que diriez-vous si je vous invitais à dîner demain soir pour parler des derniers points du contrat et apprendre à se connaître. Coupa brusquement Charlie, évitant que les insultes d'Emilya, sortent de sa bouche.

- J'en serais enchantée si vous m'accompagnez, oui.

- Je vais m'organiser pour.

- Parfait, cria la matriarche de l'agence.

- Je reviendrai dans deux jours, annoncer ma décision à la même heure.

- A l'heure du rendez-vous ou à leur de ton arrivée ? Formula Emilya à sa fille.

- Je verrai ça plus-tard. Sur ce, je vais vous laisser, j'ai un shooting dans une heure, précisa-t-elle, observant sa Montre Erhard Junghans sur son poignet gauche. »

Elle quitte la pièce après avoir une dernière fois admiré la beauté particulière de la belle Charlie de haut en bas, mordant sensuellement sa lèvre inférieur.

* * * * * * * * * * *

14 AVRIL 2016, 1 : 45 A.M.

TIME SQUARE, THE UMBRELLA NIGHT CLUB

NEW YORK CITY, USA

Installée devant son verre de Whisky, assise sur les longs tabourets du bar, Alexis s'imagine être en compagnie de la mystérieuse Charlie Edwards. Elle l'a voit, la draguer ouvertement avec ses yeux alléchants remplis de désir, lui caresser la cuisse de haut en bas, tout en remontant progressivement vers son entre-jambe, lui faire des sourires ravageurs dont elle a le secret.

« Putain ! Souffla-t-elle entre ses dents, frustrée par ses pulsions sexuelles qui remontent dans le creux de son ventre.

Cette entrevue l'avait vraiment perturbé, Rien n'avait été aussi beau que cette femme à la voix si particulière. Edwards, Charlie Edwards, une femme au regard mystérieux et neutre, cachant quelque chose de douloureux et de secret. Une beauté à couper le souffle tellement elle paraît fascinante. Elle n'a rien à blâmer à personne pourtant son regard est si sombre et triste.

Elle souffla, encore frustrée par sa beauté. Elle est tellement pressée qu'elle s'en mord la lèvre.

Elle finit d'une traite, son verre et se dirige vers la piste de danse, à la recherche d'une belle brune aux yeux verts qui pourrait soulager ses envies. Finalement, elle ramène une brune afghane aux yeux bruns chez elle pour se calmer.

Elle n'a peut-être pas le même regard, de magnifiques pupilles d'un vert époustouflant, le même corps, un corps fin et musclé. Mais pour ce soir, se corps lui suffira.

Elle aime se servir des gens, les manipuler pour qu'ils répondent à ses désirs. Elle choisit, elle "baise", elle jette, et elle recommence le soir suivant.

* * * * * * * * * * *

Il est 10 : 45 du matin, Alexis émerge enfin de son sommeil, son esprit tourmenté, ses ardeurs sexuelles à peine satisfaite. Elle tourne la tête vers la place où la belle afghane s'était effondrée de fatiguée, il y a de ça cinq ou six heures. A son plus grand étonnement, cette dernière avait déjà décampé, ce qui soulageait la belle brune.

Elle ne travaillait pas aujourd'hui, aucune responsabilité pour elle à part son dîner tant attendu ce soir en compagnie de sa supposée future partenaire. Elle se leva et se dirigea vers la cuisine. Elle se fit couler un thé fruit rouge dans son mug préféré, et lava une poignée de fraise, de framboise et deux pommes. Elle repart dans sa chambre après avoir tous placé sur un plateau. Elle s'allonge dans son lit, allume son écran plasma et navigue sur Netflix pour regarder des séries. Elle fouille sur sa table de chevet, son paquet de Marlboro Menthol et se grille une cigarette.

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