J'ai Tant Besoin De Toi (2.

Attention, certains passages de ce chapitre peuvent être difficiles.
Vous êtes prévenu.

Ses pas raisonnent sur le sol gris et froid en béton. Le couloir sombre et angoissant le conduit inévitablement vers les cellules. Inquiet, il se retourne, il s'aperçoit alors, que la porte a disparu. Quand il se concentre de nouveau sur son chemin premier, il est devant une première grille, ses doigts s'enroulent autour des barreaux rouillés.

Son cœur s'emballe, il déglutit, ce qu'il voit le paralyse, cela ne se peut, ce n'est pas possible. Cette fillette, cela même qu'il a aidé, qui l'a remercier devant le palais de justice, cette enfant innocente. Son corps gît sans vie, entouré d'une flaque de sang sombre et coagulé, son visage au teint blème et au regard vitreux et vide semble le juger.

"Tu m'as tué, Peter"

Ces mots sont inscrits dans l'hémoglobine qui recouvre le carrelage crasseux de cette infâme pièce lugubre.

Le jeune homme ne peut retenir ses larmes et son souffle se fait court. Il secoue la grille de toutes ses forces et tire sans relâche dessus. Il frappe et cogne jusqu'à saigner des mains et des bras. Mais rien n'y fait, ça ne bouge pas, c'est épuisant et incompréhensible. Pourquoi ? Pourquoi ne parvient-il pas à démolir cet acier oxydé ? Où est passée sa force surhumaine ?

- Non, non, non... Souffle-t-il avec désespoir. NON ! Hurle-t-il. Il s'écroule à genoux sur le sol et ferme les yeux, ses larmes dévalant ses joues.

Quand ses yeux s'ouvrent, la cellule à disparue, il est dans la cour grise et entourée de ses murs surmontés de fil barbelé.

Il fait froid et humide, l'air sent la nature après la pluie. À l'autre bout de cette cour, il voit sa tante, elle lui fait signe et l'appelle.

Il se lève, la peur au ventre, qu'est-ce que May fait ici ? C'est bien trop dangereux et bien trop risqué. Il est effrayé et se précipite la rejoindre, mais bien vite, il se rend compte que plus il avance et plus il s'éloigne de la femme qui prend soin de lui chaque jour. C'est comme des aimants inversés qui se repoussent inlassablement.

- May ! Crie-t-il. Il fait un geste de sa main et c'est à cet instant précis que Diego débarque derrière elle.

Son sourire sadique et malsain fait craindre à Peter le pire. L'homme se saisit de la tante du jeune homme et d'un geste rapide et sournois, lui tranche la gorge.

Peter hurle à s'en déchirer la voix, s'effondre à genoux et s'écroule sur lui-même, anéantit et détruit.

Le sang souille le sol goudronné et s'écoule jusqu'à lui. D'un geste enragé, il se relève et court vers la femme, qui tombe et se meurt dans un bruit infâme de sang sortant de sa gorge. Mais comme la première fois plus il avance et moins il s'approche. Son cœur tape fort dans son corps, il semble vouloir fuir à travers ses côtes.

- Ce n'est pas possible, ce n'est pas possible. Se répète-t-il inlassablement
May, May... Sanglote-t-il. Ses yeux se ferment et les larmes glissent.

Quand il réouvre les yeux, il est dans la salle de bain, menotté au plafond comme cette fois où ils l'avaient électrisé. Il souffre et ses poignets sont en sang, le rouge tâchant son t-shirt. Il regarde sur sa droite et son mentor est là, inconscient et accroché aux tuyaux comme lui. Le corps de Monsieur Stark est recouvert d'ecchymoses et du sang coule de son nez cassé.

- Monsieur Stark. L'appelle Peter. Monsieur Stark. Dit-il encore. Réveillez-vous. Demande le jeune héros.

L'homme bouge un peu et ses yeux marron s'ouvrent enfin. Il pose un regard étrange sur son jeune stagiaire. Peter est soulagé, son mentor est en vie. Mais une sensation malaisante lui vrille l'estomac.

- C'est de ta faute Peter. Lui dit Monsieur Stark. Tout est de ta faute. Répète-t-il d'une voix froide et dure que le jeune héros a du mal à reconnaître. Tu les as tous tués.

Peter ne comprend pas, il n'a rien fait, il n'a rien fait. Alors il suit le regard de son mentor et c'est là qu'il les voit.

Tous, tous les enfants sont là, les dix autres. Dans un amas de membres désarticulés et de corps mous et sans vie. Le sang souille les murs et le sol, jusqu'au plafond. Son cœur se brise à cette vue abominable et la bile lui brûle la gorge. Il ne peut retenir le haut-le-cœur qui vient et vomit. C'est atroce, il n'y a pas de mots pour décrire ce qu'il voit. Épouvantable.

- C'est de ta faute Peter. Tu es faible et maudit. Lui dit le milliardaire.

Peter fond en larmes, vacillant et incapable. Il pleure et hurle. Ne pouvant en supporter d'avantage.

Le rire de John retentit tout à coup et raisonne entre les murs sales et délabrés de la pièce, faisant sursauter le jeune héros. L'homme s'approche sans peur et regarde Peter se briser petit à petit.

- Non. Souffle le jeune héros dans une supplication. Non.

Mais John ne l'écoute pas et dans une frénésie, le même sourire aux lèvres, il tire une balle en pleine tête d'Iron Man, l'homme s'écroule et reste suspendu par ses poignets. Le sang coulant de sa bouche et du trou au milieu de son front.

- NON, NON ! Hurle Peter. NON ! Il se débat, mais il ne parvient pas à se défaire de ces menottes. L'hémoglobine coule sur ses bras et les larmes n'arrêtent plus de souiller ses joues. Ses yeux se ferment une fois encore.

Quand il les ouvre une troisième fois, Peter se retrouve devant la cellule d'Angel.

Instinctivement, il enroule ses doigts autour des barreaux. Son cœur se déchaîne et la colère le consume tout entier quand il se doute de ce qui se passe à l'intérieur. Ça brûle dans ses veines. Ça fait mal.

Il refuse de voir ça, il refuse de subir encore. Non. Non. Ce n'est pas possible. Il ne veut plus voir ça. Il ne peut plus, il n'en peut plus.

Une lumière fluorescente, néon à la lueur fantomatique, s'allume et le spectacle devant ses yeux le rend fou, il craque et perd la raison.

- JE VAIS TE TUER ! Hurle-t-il. TU M'ENTENDS ? JE VAIS TE TUER PUTAIN. Il secoue la grille et hurle toute sa rage et sa souffrance.

- Aide-moi Peter. Entends le jeune héros. Je t'en supplie.

Quand ses yeux rouges de colère se posent de nouveau sur ce qui se déroule de l'autre côté de cette porte, ça haine se décuple.

Jimmy est là et retient Angel entre ses bras. Il lui lèche la joue alors qu'elle pleure. L'homme la tient contre lui coinçant ses bras fins dans son dos alors que la lame d'un couteau luit sur son cou.

Cet enfoiré, la cogne au visage et la pousse cruellement sur le lit sale et délabré. La jeune fille est sonnée.

- JE TE JURE QUE TU VAS SOUFFRIR. Hurle Peter.

Jimmy rigole alors qu'il défait déjà les boutons de sa braguette. Un sourire sadique et le regard pervers.

- Je vais me régaler. Dit-il sur un ton de défi. Se léchant les lèvres.

Il claque encore une fois la joue déjà marquée d'Angel avant de lui arracher ses vêtements et de commencer à la toucher et la tripoter contre son gré.

- PUTAIN ! Peter dévient fou et son cœur cogne fort, sa respiration se fait profonde et intense, il déteste ce gars, il les hait tous et veut les voir morts. Il frappe et frappe encore contre le fer. Mais rien n'y fait.

Les sanglots de la belle brune emplissent sa cellule et le bruit écoeurant des gémissements de Jimmy lui file la nausée.

- Peter... Pleure la jeune fille.

Jimmy en profite et la viole, entamant des va-et-vient dégueulasses, devant les yeux d'un Peter impuissant. Il expire son plaisir de profiter d'une jeune fille innocente, la prendre de force le fait se sentir tout-puissant et supérieur. Ça ne rend la chose que plus abominable encore.

- NON ! Hurle Peter. NON !

Avant de finir sa petite affaire, l'homme glisse la lame aiguisée contre son cou et lui tranche la gorge. Jimmy grogne de plaisir en même temps. La brune se meurt dans un gargouillis de sang, ses yeux sombres plantés dans ceux de Peter. Alors que son meurtrier et son violeur pousse un cri de jouissance absolue au même instant.

Il tourne son visage vers le jeune homme et rit à gorge déployée comme un dément.

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