99. Si l'un des notres est touché c'est que tout le monde est touché
Point de vue d'Amira
À mon réveil Imran était encore endormi près de moi.
Je le contemplais, ça faisait très longtemps que nous n'avions pas été dans cette posture.
J'aimais sa présence.
Je m'amusais en passant mon doigt le long de son torse afin qu'il se réveille.
J'en profitais pour voir de plus près ce qui le complexait tant et je restais sur mes positions, ce n'était pas dégoûtant comme il le pensait. Il avait quasiment guérit de partout...
Il ne se réveillait toujours pas alors pour l'embêter je me suis mise à lui faire des bisous sur le visage et sur le coin des lèvres.
Il ne voulait toujours pas se réveiller et il s'est même retourné.
« - Méchant va. »
J'attrape mon peignoir et l'enfile avant de filer pendre une petite douche.
J'en avais complètement oubliée nos rancunes de ces derniers jours.
En sortant de la salle de bain, Imran n'était toujours pas réveillé alors j'ai décidé d'aller lui préparer un petit déjeuner parce que grâce à ça il se réveille toujours rapidement. -rire-
Une fois que tout est prêt, je prends une assiette de gaufres encore toutes chaudes et je vais lui placer sous le nez. Normalement ça devrait faire l'affaire.
J'attends à peine quelques secondes qu'il me fait déposer l'assiette sur la table de nuit et me tire vers lui.
Je me retrouve allongée sur lui.
« Imran : Tu sens bon. »
Je souris et lui fais un câlin.
Ça me fait tellement plaisir qu'il soit redevenu hnine avec moi. Je suis obligée de lui pardonner tout le temps où il m'a fait ramer et toutes les larmes que j'ai versé pour lui. Je n'arrive jamais à rester fâcher très longtemps contre lui. À l'heure d'aujourd'hui encore, j'en suis persuadée, il est mon âme sœur. À ses côtés je me sens tellement bien.
J'aurais aimé qu'on reste comme ça plus longtemps mais monsieur voulait attaquer les gaufres.
Il en prend une et fait un croc avant d'aller se doucher à son tour et de revenir pour terminer son petit déjeuner auprès de moi.
J'étais contente de le voir aussi souriant. Comme une folle je ne faisais que le regarder. Je me disais qu'il m'aimait encore, j'en étais sûre sinon il n'aurait pas agit comme ça la veille.
On a passé une partie de la matinée ensemble. J'aurais aimé rester coller à lui mais il m'a dit qu'il devait aller voir certaines personnes donc je l'ai laissé s'en aller avec un petit pincement au cœur.
Je le prend dans mes bras et lui demande de faire attention... C'est une habitude que j'ai prise maintenant parce que depuis qu'on me l'a prit, je m'imagine tout et n'importe quoi.
Je referme la porte derrière lui encore souriante.
Je l'aime, je ne peux plus me passer de lui...
J'espère qu'il restera le petit ange qu'il est le plus longtemps possible. Je le préfère comme ça.
Vous savez certaines personnes finissent par se séparer à cause de la routine ou des disputes trop fréquentes qu'elles ne supportent plus... Avec Imran on a eu des bas, beaucoup même je dirais... Mais je me dis que c'était sûrement un mal pour un bien car à chaque fois je me rend compte que je l'aime d'un amour indestructible et inexplicable. Certains ne croient pas que l'amour se conserve toute une vie, que nous avons tous une moitié qui nous complètera entièrement pour le restant de nos jours... Mais moi j'y crois dur comme fer parce qu'il est celui qui me fait passer par toutes les émotions possibles et imaginables mais auprès de qui je reste malgré tout.
Je sais que la vie nous réserve encore plusieurs épreuves peut-être encore plus éprouvantes que celles qu'on a déjà surmonté mais je sais que je trouverai la force de les surpasser... Oui, car c'est dans notre amour que je puise toute mon énergie.
J'espère finir ma vie avec lui, entourés de nos enfants et de nos petits enfants. Chaque jour je prie pour que mon souhait se réalise, que mon petit mari s'assagisse et qu'il se prouve à lui-même qu'il a un très bon fond parce que c'est le plus important, le regard des gens on y porte pas attention. Si tous les deux nous sommes bien peu importe ce qu'ils diront.
Retour au point de vue d'Imran
Aujourd'hui je me sens revivre, je suis tellement bien qu'il faut j'aille voir ma mère.
Je passe lui acheter un petit cadeau et je suis restée auprès d'elle quelques heures.
« Yemma : T'as bonne mine mon fils, tu as l'air d'aller bien al hamdoulilah.
- C'est le cas Yemma, al hamdoulilah. »
L'adhan retentit dans tout l'appartement.
« Yemma : Vas faire tes ablutions, c'est l'heure de la salât. »
J'avais ressenti une sorte de honte, de gêne...
Auparavant je priais tout le temps et puis j'ai fini par tout lâcher que Dieu me le pardonne.
Beaucoup de choses ont changé depuis mais je garde espoir qu'un jour tout puisse changer de nouveau, cette fois en bien.
Je pars faire mes ablutions et une sensation étrange me traverse.
Je retourne au près de ma mère et guide la prière.
Une fois celle-ci finit je me sens apaisée, soubhanAllah ça m'a fait tellement de bien.
Après avoir passé un très bon moment avec ma mère, je lui embrasse le front et je m'en vais.
Aujourd'hui j'ai beaucoup de choses à régler. Je me suis aperçu que je n'avais pas encore remercier mes shabs pour ce qu'ils avaient fait pour moi.
Je démarre ma voiture et retourne au quartier. Je me gare et j'avance vers l'appartement de Nadjib. Je pense qu'ils doivent être là-bas.
Je sais pas si ils m'en veulent et je ne sais pas comment ils m'accueilleront vu tous leurs appels et messages auxquels je n'ai pas répondu.
J'sonne et quelques secondes après la porte s'ouvre. J'entre, c'est Nadjib lui même qui m'a ouvert.
Il a l'air un peu surpris de me voir ici.
Il me fait une accolade et me laisse rentrer.
« Nadjib : Ça va mieux toi ?
- Ça va el hamdoulilah et toi ?
Nadjib : Pareil. Viens on s'pose dans le salon. »
Je le suis et je vois que Moha et Adama sont là aussi.
Ils viennent m'saluer et me prennent dans leurs bras.
Il manque Adnane, je le cherche du regard mais je ne le vois pas.
Ça me paraît chelou mais je me dis qu'il arrivera sûrement plus tard.
On est tous posés dans le salon mais bizarrement je sens un certain malaise.
Je sais pas si c'est ma présence qui dérange, peut-être qu'ils m'en veulent de ne pas les avoir calculer avant...
Je me lève pour aller pisser hechek, j'vais me laver les mains et en revenant dans le salon j'entends des chuchotements.
Je sais pertinemment qu'ils parlent de moi.
J'hésite à écouter ou à entrer directement dans le salon mais la première option l'emporte.
« Adama : La dernière fois j'allais lui en parler mais il était pressé. C'était peut-être un signe.
Moha : Comment ça un signe ?
Adama : Bah pour qu'il ne le sache pas maintenant.
Moha : J'sais pas, mais en tout cas je pense qu'il le prendra mal qu'on lui ait pas dit plus tôt.
Adama : On arrivait pas à le joindre aussi.
Nadjib : Moi je pense qu'on devrait pas lui dire maintenant, il commence à aller mieux on devrait lui laisser un peu de repos. »
Je me demandais de quoi ils parlaient, il fallait absolument que je le sache.
Je pénètre dans la pièce et ils font comme si de rien était, ne sachant pas que j'avais entendu une partie de leur conversation.
« - Qu'est-ce que vous n'devriez pas me dire maintenant ? »
Ils se regardent tous entre eux et puis je vois qu'Adama se frotte le visage et que Mohsîn s'apprête à parler mais Nadjib prends la parole avant.
« Nadjib : On sait pas où Adnane est. Trois jours après être revenu d'Italie il s'est cassé sans rien dire à personne. »
Coup de massue.
Mais pourquoi est-ce qu'il aurait bougé sans prévenir ?
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