90. En vérité, abandonner n'est pas dans le vocabulaire
Ils entrent dans la pièce, avec toujours les mêmes questions à la bouche.
Je continue de leur donner les mêmes réponses.
C'est pourtant simple mais ils sont cons, j'peux rien y faire s'ils savent pas discerner le vrai du faux.
Je me prends des droites en pleine gueule, le fait que je garde le même discours ça les rend oufs.
J'suis pas un pd, j'vais pas dire ce qu'ils veulent entendre pour leur faire plaisir.
La vérité est dite maintenant qu'ils y croient ou pas, ils finiront par comprendre que c'est eux les hmars dans cette histoire.
J'pensais qu'ils allaient enfin tailler mais finalement ils sont revenus avec une batte les enfoirés.
L'italien me repose toujours la même question et son chien met un coup de batte dans un des pieds de ma chaise. Elle se casse et je m'écroule avec.
Je tombe sur le dos et comme mes mains sont attachées à l'arrière de la chaise elles sont écrasées par tout le poids de mon corps.
J'ai mal mais je veux pas leur montrer, je me contente de ricaner et de les insulter... Cette fois c'est mon ventre qui est visé, une fois, deux fois, puis trois fois et je ne les comptais même plus.
La douleur était insoutenable, mon ventre me brûlait, j'avais mal aux organes carrément...
J'crache du sang, mais ils n'arrêtent pas de me mettre des coups.
Un des mecs me redresse, je suis plus au sol mais en position assise.
Il me regarde, dis quelque chose que j'ai à peine entendu tellement que j'étais dans un piteux état et s'en va.
Fils de pute.
J'ai mal partout, j'ai faim, je sens que mes paupières vont se fermer... J'essaye de rester éveiller mais en vain...
Retour au point de vue d'Amira
Ça fait exactement 8 jours qu'Imran m'a laissé. Il devait rester une qu'une semaine... Je l'appelle tous les jours mais je tombe directement sur sa messagerie. Je suis morte d'inquiétude. Je ne sais pas quoi faire... J'ai la boule au ventre, j'ai peur pour lui. Dans quoi s'est-il encore embarqué ?
J'en dors mal la nuit... J'attends encore une journée de plus et si il ne revient pas j'irais voir ses amis parce que je pense qu'ils en savent beaucoup plus que moi.
Après avoir fini de prier, je décide d'aller me coucher mais une fois de plus ne pas l'avoir avec près de moi m'attriste. Je me sens vide.
Je finis par m'endormir le cœur lourd.
[...]
J'ai passé toute la journée à attendre des nouvelles d'Imran mais je n'en ai eu aucune.
J'ai peur qu'il prenne mal le fait que j'aille me renseigner auprès d'un de ses amis mais je ne me vois pas attendre plus longtemps. Son absence me pèse d'autant plus que je n'en connais pas la raison.
Je file me préparer et demander à ma sœur de me prêter sa voiture et je roule jusqu'à chez moi.
Avant même d'accéder à l'appartement je reste stationnée près de chez Adama et j'attends qu'il pointe le bout de son nez.
Après avoir attendu au moins une heure je décide de rentrer chez moi, assez découragée.
Mais en roulant jusqu'au parking près de mon appartement, j'aperçois Mohsîn.
Je m'empresse de garer la voiture et de descendre du véhicule.
Alors que je refermais la portière, je sens une présence derrière moi qui s'avère être Mohsîn.
Après avoir sursauté je lui serre la main.
« Mohsîn : C'est moi ou à chaque fois que tu me vois tu sursautes ?
- Non, tu m'as simplement surprise.
Mohsîn : T'es venue toute seule ?
- Oui.
Mohsîn : Imran n'est pas encore rentré ? »
Je fronce légèrement les sourcils à l'entente de sa question, même Mohsîn n'a pas de nouvelles d'Imran... Ça m'inquiètes vraiment.
« - Non, je comptais sur toi pour m'en dire plus...
Mohsîn : J'suis désolé mais j'en sais pas plus non plus. »
Je voyais clairement qu'il me mentait.
« - Tu sais au moins où est-ce qu'il est allé et pourquoi ?
Mohsîn : Pas du tout. »
Il était vraiment décidé à ne pas parler et ça commençait à m'énerver.
« - Écoutes Mohsîn, je m'inquiètes vraiment pour Imran, sinon je ne serais pas venu te poser des questions alors s'il te plait, si tu sais quelque chose dis le moi.
Mohsîn : Je vais essayer de me renseigner, restes chez toi, surtout tu sors pas comme ça si j'ai des nouvelles je viendrai te le dire.
- D'accord... »
Je savais que malgré tout il en savait plus qu'il voulait bien me faire croire mais il était déterminé à ne rien dire alors je n'ai pas insisté plus que ça... Je pense que lorsqu'il aura essayé de joindre Imran il viendra me dire ce qu'il en est.
[...]
J'arrive chez moi, je refermes à clé derrière moi et file me morfondre dans mon lit.
Les draps portent encore son odeur, ne pas savoir où il est et pourquoi m'angoisse.
J'ai la boule au ventre, je me sens vraiment mal.
Retour au point de vue d'Imran
Je me réveille difficilement, j'sens comme une odeur de cramé.
J'ouvre les yeux et je vois ces trois enfoirés face à moi.
« L'italien : Il est temps pour nous de nous amuser, hein ? Je pense que tu as dû t'ennuyer pendant mon absence. -rire sarcastique-
- Pd. »
J'étais encore légèrement sonné, toujours le ventre vide et la gorge sèche.
Je remarque qu'on m'a fait changé de siège, j'suis assis sur un fauteuil. Cette fois-ci mes mains sont attachées au niveau des accoudoirs par des sangles.
C'est plus confortable que d'avoir les bras tirés dans le dos vous m'direz.
L'italien balance un mot à son kelb et il s'approche de moi puis m'arrache mon t-shirt.
Dites lui que c'est pas mon type, qu'il croit pas que j'suis open.
L'autre s'approche de moi et sors une lame.
Il est sah lui ? Il veut m'schlasser ?
Il commence par me faire des petites entailles partout sur le corps, ça m'fait vraiment mal...
Mais je veux pas qu'ils voient qu'ils ont le monopole sur moi.
Il continue et j'essaye d'faire jouer mon moral, je me concentres sur d'autres choses pour ne pas penser à la douleur.
Je tourne ma tête à gauche et je vois qu'une espèce de cheminée est allumée...
L'italien marmonne quelque chose et un de ces klebs se dirige vers la cheminée.
L'enflure, il se salit pas les mains et laisse le sale boulot aux autres.
Le mec revient vers moi et m'fait un gros sourire d'haineux.
« L'italien : Tu n'as toujours rien à dire ?
- Si.
L'italien : Ah bah voilà quand tu veux. Alors dis moi...
- Vas te faire enculer ! »
Son visage se décompose, je ne sais pas à quoi il s'attendait.
Il fait signe de la main à l'autre chien qui se tient face à moi et sans que j'ai eu le temps d'assimiler il venait de me brûler le torse avec une lame brûlante.
J'ai poussé un hurlement dont j'aurais pas pensé avoir la force.
Et pendant plus d'une vingtaine de minutes ils ont continué comme ça, à me brûler chaque parcelle du thorax et de l'abdomen, en essayant d'avoir des réponses qu'au fond ils avaient déjà.
J'commençais vraiment à me sentir mal, j'étais plus trop sûr de tenir longtemps.
« L'italien : Alors tu n'as toujours rien à dire ? »
Je lui lance mon regard le plus noir et il se retourne avant de se diriger vers la sortie.
« L'italien : Très bien. Passez au second plan les mecs. »
Un des mecs m'agrippe les bras pour m'immobiliser et l'autre attrape fermement ma main.
Je comprends pas trop ce qu'il s'apprête à faire, jusqu'à ce que je vois qu'il m'arrache un ongle sous mes yeux. Cette fois mon hurlement a du retentir dans tout Corleone.
La douleur était beaucoup trop intense, la faim et la soif était à leur apogée et avec l'accumulation de les fourberies qu'ils m'ont faites jusqu'ici, c'était celle de trop.
Affaibli, j'ai fini par tomber dans les vapes.
[...]
J'sens quelque chose d'humide sur ma face.
J'ouvre mes yeux doucement et j'aperçois une femme...
Amira ?
Je la regarde mais ma vision est brouillée.
J'ai l'impression que je rêve.
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