88. Tu nous connais bien donc surveilles les tiens
En quittant les lieux je me suis rendu compte que notre conversation ne c'était pas si mal déroulé que ça et qu'il avait tout de même été assez réceptif. Ça peut paraître louche mais je ne m'arrête pas sur ce détail car le plus gros reste encore à venir... Demain je devrai affronter les italiens et je ne sais pas comment ils verront ma démarche.
J'envoie un message à Mohsîn pour qu'il dise à Adnane de ne pas aller en Espagne car j'ai peut-être trouvé un terrain d'entente.
Je me glisse ensuite dans mon lit.
J'profite de cette dernière nuit calme pour faire le vide et m'endormir sur mes deux oreilles.
[...]
Je viens d'atterrir en Italie.
Je prends un taxi pour qu'il me dépose à l'hôtel le plus proche.
Je réserve une chambre et monte y déposer mes affaires.
J'ai une petite idée en tête de comment vont se dérouler les choses mais j'espère qu'ils ne percevront pas mon acte d'un mauvais œil.
J'pense que je devrai y aller maintenant pour ne pas perdre plus de temps.
Plus tôt je le ferai plus tôt je rentrerai chez moi avec toutes ces histoires réglées, je l'espère.
Je sors mon téléphone de ma poche et regarde l'adresse que Nawid m'avait donné quelques jours plus tôt.
Apparement c'est une sorte de manoir donc je pense que je trouverai assez rapidement.
Je sors de ma chambre avant de sortir de l'hôtel et prends le premier taxi qui passe.
Je lui indique l'adresse et je l'entends gloussé mais il se met quand même à rouler.
Wesh ces italiens ils font autant peur aux gens ?
Après avoir roulé assez longtemps il me dépose à destination, je le paie et il s'en va.
Le manoir a une carrure impressionnante mais j'avance quand même et je sonne au portail.
Personne ne réponds, ils ne semblent pas vouloir m'ouvrir.
J'voulais escalader le grillage mais il était trop haut et j'suis sûr qu'on m'aurait tiré dessus. Vu la taille de la maison il doit y avoir des gardes partout.
Je sonne une dernière fois mais je ne reçois toujours aucune réponse. Jusqu'à ce que je vois qu'une petite dame en tenue de bonne s'approche de la grille.
Elle me parle en italien même si je comprends un peu je préfère lui parler dans une langue que je maîtrise mieux pour être sûr qu'il n'y aura pas de mal entendu.
Je lui demande si elle parle français elle me dit que non...
Je lui demande alors si elle parle anglais ou espagnol et là je vois qu'elle me répond en anglais.
Je lui annonce donc que je suis venu ici parce que j'aimerai voir le propriétaire de la maison pour une petite affaire.
Elle me demande d'attendre ici et elle s'en va.
Au bout d'une dizaine de minutes le portail s'ouvre, j'en déduis qu'on m'autorise à entrer.
Je rentre dans la cour et on m'ouvre la porte de la grande maison.
J'y accède et me retrouve face à la même petite dame que tout à l'heure.
Elle me fait comprendre que je dois la suivre et j'exécute sans parler.
J'arrive enfin dans un bureau et je vois apparaître face à moi un mec d'environ une trentaine d'année. Il est plus jeune que je l'aurais pensé.
Il me scrute de haut en bas avant de me demander d'approcher.
D'entrée j'ai capté qu'il se la raconte et je sens que je vais pas aimer.
Je m'assois sur un fauteuil qui se trouve sur le côté de son bureau. Puis à son tour il se lève et s'assoit face à moi.
Il m'interroge ensuite sur ma venue, à ce moment je me dis que c'est le moment pour moi de tenter le tout pour le tout.
« - J'viens pour régler le petit malentendu avec les espagnols.
L'italien : Il n'y a aucun malentendu, on ne me pigeonne pas.
- Carlos voudrait reprendre l'business avec vous.
L'italien : Carlos nous prend pour des cons, il veut, il ne veut plus ! Nous ne sommes pas des pions ! Et puis si il tient autant à ce qu'on reprenne les affaires, pourquoi il ne s'est pas lui même déplacé ?
- Il a pas pu se libérer mais il aurait bien aimer. Il voulait pas que vous restiez en mauvais termes plus longtemps donc il m'a envoyé.
L'italien : Et qu'est-ce qui me fait croire que ce que tu dis est vrai ? J'ai déjà reçu la visite de certaines personnes pour me tenir tout un autre discours en me disant tout le contraire ! »
Il parlait de mes potos, les batards ils ont fait du bon travail -rire- ça va être difficile pour moi de le convaincre maintenant.
« - Une fois que nous auront réussi à trouver un terrain d'entente je suis sûr que Carlos viendra ici même pour conclure.
L'italien : J'en ai rien à cirer, Carlos est un bambino dans le milieu ici en Italie ! C'est moi qui décide qui vient ou qui ne vient pas sur mon territoire et il est hors de question que je recommence les affaires avec lui.
- Parlons plutôt argent avant de nous emporter... Tirer un trait sur Carlos c'est laissé des millions d'euros s'envoler... Il faudrait y réfléchir avant de donner un verdict sur un coup de tête.
L'italien : Je n'aime pas qu'on me dise ce que j'ai à faire ou non, mais je pense savoir comment me venger de Carlos maintenant que tu es là. Il comprendra comme ça que je n'aime pas qu'on se moque de moi... »
Je savais pas si je devais prendre ça pour moi ou non mais une chose est sûre, ça ne sent pas bon.
Je l'observe et je le vois prendre une derrière gorgée de son verre de Jack.
Bizarrement il se lève et me laisse planté tout seul dans son bureau.
J'sens pas du tout cette situation, ça me paraît bien louche tout ça. J'me méfie beaucoup de lui, parce que je suis pas à l'abri d'un mauvais tour.
Toujours posé sur le canapé j'attends son retour et c'est seulement au bout d'une quinzaine de minutes que cet impoli pointe le bout de son nez.
Il revient tout souriant et la je me dis qu'il y a clairement un truc qui cloche.
J'me lève mais il m'invite à me rassoir.
« L'italien : Je crois qu'on pourra finalement faire affaire... -rire- Ce serait stupide de laisser une si belle occasion filer. »
J'analyse l'individu et j'avais raison, il est pas net... J'sens que je suis dans un bourbier pas possible là.
Point de vue d'Amira
Je regrette de ne pas avoir retenu Imran, je ne voulais pas qu'on se dispute car tout allait bien entre nous... Nous étions à l'apothéose de notre relation.
Je lui fais entièrement confiance mais le savoir loin de moi sans pour autant en connaître la raison me terrifie. Il est vraiment têtu et lui demander de ne pas y aller aurait été un échec.
Je me demande qu'est-ce qui lui a prit de s'en aller comme ça sur un coup de tête et j'espère qu'il ne se mettra pas dans le pétrin.
« Hiba : C'est bon on peut y aller. »
Hiba me sort de mes réflexions et monte à son tour dans la voiture, elle démarre et nous roulons jusqu'à chez nos parents.
« Hiba : Ah merde... J'ai oublié de prendre des baguettes ! »
Je laisse échapper un rire et sors de la voiture.
« - Rentre chez les parents et laisse moi tes clés, je vais aller en prendre à la boulangerie.
Hiba : Ça marche, attends je prends les sacs qui sont dans le coffre.
- Tu vas rien prendre du tout avec le gros bide que t'as, vas te reposer je m'en occupe. »
Elle me sourit puis s'en va.
Je monte côté conducteur et file à la boulangerie la plus proche...
J'achète mes baguettes puis retourne dans le véhicule.
Avant de redémarrer je pense de nouveau à Imran... C'est fou comme il fait parti de moi et comment je n'arrive pas à vivre normalement sans lui...
Je prends mon téléphone et compose son numéro, tant pis s'il m'a dit d'attendre patiemment son retour, j'en peux déjà plus...
Je n'ai même pas le temps de porter le téléphone à mon oreille que j'entends la messagerie d'Imran.
C'est en étant déçue que je reprends la route en direction de chez mes parents.
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