En reprenant la route je vois que j'ai un léger bleu sur le haut de la pommette.

Je souffle parce que je sais qu'Amira va comprendre la façon dont ma petite sortie s'est déroulée. Mais tant pis, au moins j'ai fais passé le message à l'autre enfant de lâche.

J'rentre dans l'appartement et à peine je referme la porte qu'Amira m'agresse.

« Amira : Tu ne me refais plus jamais ça ! Oh mon Dieu et en plus tu t'es battu ? Imran mais t'es pas sérieux j'espère ? »

J'ai même pas envie de m'expliquer sur la chose, c'est comme ça et pas autrement fin. J'aime pas savoir qu'on essaye de courtiser ma femme, 3endi l'nif qu'est-ce que vous voulez ?

Elle continuait à me reprocher mille et une choses mais je l'écoutais même plus.

Je prenais sur moi pour ne pas entrer dans une n-ième dispute. Je pense que niveaux problèmes on a déjà assez donné.

« - C'est bon t'as fini là ? »

Elle pousse un soupir et s'en va.

Je l'attrape par le bras et la tire vers moi.

À ce moment là j'ai qu'une envie c'est de finir ce qu'on avait commencé.

De la haine à l'amour il n'y a qu'un pas a-t-on dit.

[...]

3 jours plus tard...

« - C'est comment vous êtes toujours à trois ?

Adnane : Non Maria elle est partie ailleurs. Elle pensait être en trop zerma.

- Tant mieux, mais 3endek à elle quand même. On sait jamais qu'elle vous la mette à l'envers.

Adnane : En sah je pense pas, mais bon t'façon elle sait même pas où on est parce qu'on a bougé depuis qu'elle est partie.

- Tranquille alors mais j'la sens pas elle.

Adnane : T'inquiètes pas mon reuf, je te dis que ça va. »

On discute encore un peu et je finis par raccrocher.

Nathim vient se poser près de moi.

« Nathim : J'ai réussis à avoir des infos sur les italiens avec qui Carlos collabore. On va essayer d'briser leur alliance.

- Saha, vous allez sur place ?

Nathim : Ouais.

- Quand ?

Nathim : On bouge dans 1 semaine avec Nawid, Mohsîn et Nadjib.

- D'accord mais mettez vous au point ici parce que là-bas faudra pas faire de faux pas.

Nathim : T'inquiètes pas que tout est en place dans ma tête. Je m'en réjouis d'avance même. »

Je finis par rentrer à la baraque. Amira n'était pas encore rentrée donc je décide d'aller nous chercher de quoi manger.

J'vais chez le japonais du coin et je nous prends des sushis.

Sur le chemin retour, je vois que sa voiture est dans le parking donc elle est arrivée en même temps que moi à peu près.

Je monte et en effet elle venait juste d'ouvrir la porte.

Je lui fais un bisou et on rentre.

« Amira : Des sushiiiis !

- Ouais, mais que pour moi.

Amira : Ouais c'est ça, aller donne moi ça. »

Comme un gamin je mets le sac en l'air et elle a du mal à l'attraper. Moi ça m'a bien fait rire mais je vois qu'elle commence à bouder.

Je tapote ma joue du doigt et elle comprend bien vite que je veux un bisou.

Elle s'approche de moi et au moment où elle s'apprête à poser ses lèvres sur ma joue je tourne la tête. On se retrouve lèvres contre lèvres. Technique de blédard vous dites ?

Elle explose de rire et profite du fait que je ris aussi pour me prendre le sac des mains.

Je décide de continuer à la taquiner.

« - T'as de la chance que c'est juste des sushis parce qu'à ce rythme là tu serais déjà une bagra.

Amira : Aucune chehma sur moi t'inquiètes même pas. »

Je ris et me met à manger avec elle avant qu'elle entame mon plat. -rire-

J'suis bien content de voir qu'on retrouve finalement notre complicité. Ça fait du bien de voir qu'on se retrouve parce qu'à une période on se perdait plus qu'autre chose.

« Amira : Y a un nouveau film d'horreur qui vient de sortir, tu veux pas qu'on aille le voir ce soir ?

- Pas de problèmes. Je prends une douche vite fait et on y va.

Amira : D'accord, fais vite. La séance est à 22h.

- J'suis un supersonique, dans 5 minutes j'suis tout frais.

Amira : Mais oui c'est ça, aller fait vite flash. »

Je ris et je vais dans la salle de bain.

Comme prévu aussi vite entré j'en ressors.

Je prends les clés de ma voiture et on s'en va.

On regarde notre film, cette peureuse elle faisait que d'stresser à chaque scène qui était censé faire peur. Elle m'a bien fait dehak tout au long du film en tout cas.

J'ai entendu une grosse voix de 3afrite et je l'ai directement reconnu, c'était celle d'Adama.

Il est assis deux rangs devant moi et il est accompagné d'une meuf.

J'décide de jouer le gamin et je prend mes popcorns et leur lance discrètement dessus.

Au début les deux se retournent en cherchant la personne qui aurait pu faire ça mais finalement ils se remettent à regarder le film.

Je continue dans ma bêtise et leur lance à nouveau des popcorns.

Une petite dame se retourne vers moi et me regarde de travers, je lui fais signe de se taire du doigt.

Elle souffle et se retourne et moi ça me fait sourire.

Je relance du popcorn sur Adama et cette fois il me ménage pas niveau insultes.

Je pensais qu'il m'avait vu mais même pas donc j'ai ris de plus bel et c'est là qu'il m'a vu.

Il a crié à travers la salle que j'étais un enfoiré et il a fini par se remettre dans le film avec sa meuf.

[...]

À la fin du film on sort tous de la salle et je revois Adama qui est toujours accompagné.

Il nous propose d'venir chez lui pour finir la soirée entre amis.

J'accepte et on avance tous vers le parking.

Je vois que les filles sont en train de parler entre elles donc j'en profite pour questionner Adama.

« - C'est ta meuf ou quoi ?

Adama : En vrai je l'aime bien, donc on verra ce que ça va donner.

- Ça y est mon poto il a trouvé sa rebeu.

Adama : Ouais, c'est une rebeu mignonne en plus, ça change des beurettes et des niafous.

- Si t'as trouvé chaussure à ton pied tant mieux khey.

Adama : T'es sûr que tu t'appelles pas Louis ? Parce que des fois tu nous sors de ses expressions, c'est un bail quand même ! -rire-

- Ta race, excuse moi d'être instruit. -rire-

Adama : Quel instruction même ? Pierre Paul va. »

On s'est laissé aller dans un rire avant de retrouver nos voitures respectives.

Durant le trajet, Amira m'a dit qu'elle connaissait la copine à Adama.

Apparement elles s'étaient déjà rencontrer avant.

On arrive enfin tous en même temps du coup je garde ma voiture et on monte chez lui tous ensemble.

On s'est installé dans le salon, Adama nous a apporté v'la les trucs à manger.

« - Ils sont où les membres de ta famille en fait ?

Adama : Tous au bled, tu connais j'ai la baraque que pour moi là.

- Ah ouais, c'est la fête à ce que je vois.

Adama : Tu sais. »

On a passé une bonne soirée dans l'ensemble. Adama a voulu m'attaquer en racontant de sales anecdotes sur moi donc ça a finit en dossier party. -rire-

On a bien dehak. Une fois de plus, sachez que le bonheur est dans les choses simples. La famille, les proches c'est ce qu'il y a de plus important.

Il était déjà 2h00 passé donc on a décidé de s'en aller.

Adama a raccompagné sa nana et nous on est rentré de notre côté.

On était grave fatigué donc on s'est couché directement en rentrant.

Demain est un nouveau jour et je souhaite que les jours prochains se poursuivent dans cette lancée.

Mais je sais malgré moi qu'après le beau temps, vient parfois l'orage.