78. Si l'amour est aveugle, la haine elle m'a toujours zyeuté

Après qu'on se soit mis d'accord, je finis par rentrer chez moi.

Je pousse la porte et je vois qu'Amira est rentrée elle aussi, un peu plus tôt dans la journée elle m'avait dit qu'elle est allée voir sa sœur.

Je demande de ses nouvelles et elle me dit qu'il y a rien de neuf...

[...]

Amira faisait à manger et moi j'suis allé me poser sur une chaise dans la cuisine. Je la regardais me préparer un bon petit plat.

« - T'as besoin d'aide ?

Amira : Non c'est bon j'ai bientôt fini.

- D'accord. »

Je la regarde et je me rend compte que l'une des rares bonnes choses que j'ai fais dernièrement c'est de l'épouser.

Elle reste auprès de moi malgré le fait que j'ai de nombreuses fois fauté.

Je me lève et dépose un bisou sur sa joue, elle se retourne vers moi et dépose un baiser sur mes lèvres.

« Amira : Alors qu'est-ce que t'es allé faire ? T'as l'air de bonne humeur.

- Ouais j'suis allé voir ma mère et j'me suis réconcilié avec mon frère donc tout est cool.

Amira : Al hamdoulilah alors, il était temps ! »

Elle me sourit et je suis plutôt satisfait parce qu'elle ne m'a pas posé plus de questions et ça m'évite de lui mentir.

On passe à table et on mange à deux.

« Amira : C'est calme, t'imagines si on avait un bébé ça aurait rempli la maison. »

Je souris parce que je sais très bien où elle veut en venir, c'est vrai qu'un enfant c'est du bonheur mais c'est aussi des responsabilités... Je me demande si c'est le moment de se lancer dans la vie de famille... Ce serait pas mal un mini Imran...

Mais pourtant la réalité me rattrape bien vite. Pour le moment un enfant c'est pas envisageable, c'est même bien trop risqué et je souhaite pas que mon enfant soit en danger avant même de naître.

« - Un seul ? Tu rigoles j'en veux au moins 5, si c'est pas plus !

Amira : Faudrait déjà commencer par faire le premier et on verra pour la suite. -rire-

- C'est une invitation ?

Amira : Ok, je retire ce que j'ai dis. -rire- »

Elle se lève et débarrasse la table, madame veut un bébé mais maintenant que je lui parle de la conception elle fuit et pourtant ce ne serait pas la première fois que...

« Amira : Tu peux me passer le sel pour que je le range dans le placard s'te plait.

- J'vais le faire. »

Je me lève et je l'aide un peu à débarrasser la table.

[...]

Je m'assois sur le canapé et j'lance un petit film.

Quelques minutes plus tard Amira me rejoint et se blottit contre moi.

On regarde le film tout en se chamaillant jusqu'à ce que son téléphone sonne.

« - Tu vas pas répondre ?

Amira : Non j'suis bien installée là, ça peut attendre.

- T'sais même pas qui c'est, c'est peut-être Wass.

Amira : T'as raison je vais voir. »

Elle se lève et part récupérer son téléphone qui était dans la chambre.

Je l'entends parler au téléphone du coup je me lève à mon tour pour voir ce qu'il en est.

Au moment où j'arrive, elle raccroche.

Je trouve ça chelou mais je prend le temps de la questionner sur l'identité de la personne qui l'a appelé.

« - C'était qui ?

Amira : Caroline.

- Elle voulait quoi ?

Amira : Que je passe la soirée chez elle avec des amis.

- Et tu lui as dis quoi ?

Amira : Je lui ai dis que je préférais rester avec toi.

- Y aura l'autre là c'est pour ça que t'as refusé ?

Amira : Il sera là oui, mais ce n'est pas que pour ça que je n'ai pas voulu me joindre à eux. Je préfère simplement passer du temps avec toi.

- Encore heureux. Au passage si ta copine elle te rappelles pour des plans comme ça t'étonnes pas si je l'encastre dans le mur. »

Elle lève les yeux au ciel mais ne dit rien. Je vois qu'elle retourne dans le salon pour finir le film et je fais de même.

Je m'assois près d'elle.

« Amira : T'es jaloux ?

- Hm.

Amira : Ohh mon bébé il est jaloux.

- Non tu crois je vais être jaloux d'un tocard ?

Amira : Ohlala... »

Elle me saute dessus et dépose un bisou sur mes lèvres.

« Amira : Y a que toi que j'aime et que toi que j'embrasse.

- T'appelles ça embrasser ? »

Elle place ses deux mains contre mon torse et m'embrasse plus intensément.

« Amira : Et ça t'en dis quoi ?

- J'en dis que ça me plait plutôt bien. »

Je l'attrape fermement avant de l'embrasser de nouveau.

La température monte mais une nouvelle sonnerie retentit. C'est son téléphone qui sonne une fois de plus.

J'aperçois sur l'écran que c'est un numéro non enregistré qui émet l'appel. J'me demande qui a bien pu nous interrompre même si j'ai une petite idée.

Je grogne et décroche sous les yeux inquiets d'Amira.

Quand j'entends une voix d'homme à l'autre bout du fil, je perds pas une seule seconde et je sors de l'appartement. J'embarque son téléphone avec moi, lorsque j'arrive dans la voiture ce même numéro envoie un message afin d'insister pour qu'Amira soit présente. Apparemment le mec voudrait la voir avant de repartir. Il rêve.

Je roule jusqu'à l'appartement de Caroline, j'sais où elle habite parce que j'allais parfois récupérer ma femme chez elle.

Je sonne à l'interphone, puis je monte les marches à tout allure.

Caroline m'ouvre, se met sur le côté pour me laisser accéder à l'intérieur tout en étant surprise de ma visite.

« - Il est où ton pote ?

Caroline : Qui ça ?

- Le rebeu.

Caroline : Il n'est pas là. Pourquoi est-ce que tu le cherches ?

- Ça te regarde pas.

Caroline : Du moment que tu es chez moi ça me regarde. »

Je me met sur le palier de la porte et affiche un souris narquois sur le bout de mes lèvres.

« - J'suis plus chez toi, donc tu vois que ça ne te regarde pas.

Caroline : L'insolence pure et dure, qu'est-ce que tu peux m'être insupportable parfois.

- Ça, ça n'regarde que toi. »

Je lui tourne le dos afin d'attendre le con en bas parce que j'sais bien qu'il finira par mettre les pieds ici.

J'sors une cigarette et je me met à fumer en attendant qu'il se pointe. J'ai envie de lui niquer sa sœur donc autant que j'essaye de me détendre vu la vitesse à laquelle les nerfs me sont montés.

J'regarde devant moi, c'est vrai que je suis dans les beaux quartiers de Paris du coup je vois de belles voitures défilées à perte de vue.

Jusqu'à que l'une d'entre elle m'interpelle. Je sors la photo que Carlos m'a envoyé, la scrute, et rejette un coup d'œil vers l'énergumène qui se trouve maintenant face à moi et je reconnais finalement le visage de cet enfoiré.

Il est accompagné d'un babtou et comme prévu il se dirige vers ici.

Je prends sur moi et les laisse entrer en prenant soin de les suivre de très près.

J'allais quand même pas régler mes problèmes dans la rue, les yeux des gens s'baladent beaucoup trop ici. En moins de deux minutes j'aurais eu la visite des keufs. Et ouais, nerveux mais pas con.

Une fois à l'intérieur je tapote l'épaule du rebeu. Il se retourne vers moi et fronce les sourcils en guise d'incompréhension.

« - Sale tapette on t'as pas dis qu'on touchait pas aux femmes des autres ?

Ilyes : On laisse pas les vrais femmes avec des mecs comme toi. »

Je l'enchaîne directement, je sais pas pour qui il s'est prit lui mais il va vite redescendre.

Son pote essayait de nous séparer mais ni lui ni moi n'étions prêts à nous en arrêter là.

J'entends Caroline qui crie et qui essaye de s'interposer à son tour mais elle se fait bien vite éjecter.

Le babtou finit par attraper son pote et l'éloigner de moi.

Je vois que quelques uns des voisins sont sortis faire les commères.

Caroline me fusille du regard.

« Caroline : C'était vraiment pathétique, on aurait dis des collégiens... »

Je l'ignore et me casse avant de lui insulter sa mère.

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