76. Elle s'accrochait pour rester à bord
Elle continue de m'expliquer.
« Amira : Mais je te jure qu'il n'y a rien eu avec lui, ce n'était qu'un ami et ça s'arrêtait là.
- Ami ou pas, j'veux pas que tu le revois. J'connais l'intention des hommes et j'suis sûr qu'il ne souhaitait pas être ton "ami". Il a jamais rien tenté de plus ? »
Elle souffle comme si elle savait que j'allais m'emporter et me répond.
« Amira : Au début il a essayé de me faire des avances mais lorsqu'il a su que j'étais marié il est resté droit.
- Bat les couilles, tu lui reparles pas ! Déjà qui t'as dis de lui parler même ? En plus elle le défend, ça y est je vais devenir ouf.
Amira : Mais non, je ne le défend pas. C'est juste que j'allais pas très bien et qu'il était là alors je lui en suis reconnaissante. »
J'ai cru que j'allais faire un infarctus, qu'elle me dise qu'il lui a remonté le moral ça me mettait le démon. Ça veut dire quoi ça ? Pendant que je suis pas là y a des chiens qui veulent ma femme ?
« - Tu continue en plus, et écoutes je vais être clair avec toi. Y a pas de c'est mon ami ou j'sais pas quoi là. C'est soit moi, soit lui, fin ! »
Elle me regarde intensément.
« Amira : Tu sais très bien que ce sera toujours toi Imran, envers et contre tous, alors ne t'inquiètes pas il n'y a aucun choix à faire parce qu'il y a bien longtemps que je t'ai choisis. »
Je l'attrape par la taille et la fait glisser jusqu'à moi pour l'embrasser. C'est que la petite sait me parler comme il faut.
Ça faisait tellement longtemps que je l'avais pas senti près de moi, ça fait du bien.
On est aussi taré l'un que l'autre je crois.
J'souris comme un 3egoune mais en repensant au fait que je suis venu ici pour lui dire toute la vérité m'a fait redescendre de mon nuage.
« Amira : Mais Imran, tu l'as eu où cette photo ? Ne me dit pas que tu m'as fais suivre ?
- Non, justement... C'est là que mes explications entrent en scène. »
En réalité j'avais peur de l'effrayer avec toutes mes histoires. J'voulais pas qu'elle fuit et qu'elle décide de me quitter si je lui disais la vérité. Mais le passé finit toujours par nous rattraper alors vaut mieux que je lui dise tout clairement une bonne fois pour toute.
J'suis un homme alors j'assume mes actes.
« - Bon je te préviens, ça va peut-être te paraître fou tout ce que je vais te dire mais s'te plait, fais moi confiance.
Amira : Attends, ça a l'air important tu veux pas qu'on rentre à la maison ? En plus la voisine a fait placé une caméra sur sa boîte aux lettres elle soupçonne le chien du voisin de lui voler le journal... »
Je ris face à ce que je viens d'apprendre, ils sont tous aussi fous les un que les autres ici ou quoi ?
« - On rentre alors. -sourire- »
Amira décide d'aller prévenir son père qu'elle rentre avec moi et moi je vais directement l'attendre dans la voiture.
Elle me rejoint quelques minutes plus tard et on rentre chez nous.
[...]
C'est le moment pour moi de tout lui déballer mais j'sais pas, j'ai un mauvais pressentiment.
J'me lance dans tous les cas maintenant qu'elle le sache ou pas, elle est quand même en danger.
« - J'ai fais un tas de bêtises Amira... Au début je faisais ça pour l'argent, je voulais ne rien devoir à personne et régler mes problèmes rapidement. J'ai fais de l'argent facile, de l'argent rapide et tu sais que l'homme est faible... Plus t'as de l'argent et plus t'en veux. J'avais aussi du pouvoir, j'avais mes gars et je donnais des ordres. C'était ce que je voulais, je me voyais pas finir ma vie sous les directives de quelqu'un. Dans ce milieu ça va très vite, on passe d'un plan à un autre jusqu'à ce qu'on se retrouve dans la merde. On a quelqu'un sur le dos et il nous veut du mal... C'est lui qui m'a envoyé ces photos de toi. Il t'a fait suivre jusqu'à Miami. Mais fais moi confiance, il touchera pas à un seul de tes cheveux sinon je te jure que je le tuerai et que je le rejoindrai en enfer.
Amira : Tu veux dire que tu nous as fais vivre avec de l'argent sale ? Imran t'avais pas le droit de m'imposer ça... Pourquoi tu ne me l'as pas dis plus tôt ? On aurait pu trouver une solution ensemble.
- C'est compliqué Amira.
Amira : C'est toi qui complique les choses... Je ne sais pas quoi dire, je... J'aurais jamais pensé ça de toi. »
J'vois qu'elle s'est braquée, je ne sais pas quoi rajouter.
C'était peut-être pas une si bonne idée de tout lui raconter. Elle doit être dégoûtée de moi maintenant.
Mais à quoi je m'attendais sérieusement ? C'était pourtant évident qu'elle ne me sauterai pas dans les bras.
J'allume une cigarette et je vais la fumer par la fenêtre.
Encore une mauvaise habitude que j'ai pris à cause de toutes ces sales histoires.
Au bout de quelques minutes je sens des petites mains se poser sur mon torse.
Amira m'entoure de ses bras menus et me serre contre elle.
« Amira : Promet moi de tout arrêter.
- Je te le promet.
Amira : Je t'aime, ne croit pas que j'accepte toutes ces choses mais tant que tu auras besoin de moi je serai là. Je sais que t'es quelqu'un de bien Imran... Et une fois que tout ça sera derrière nous on pourra repartir à zéro... Je veux que tu sois le père de mes enfants et je te le prouverai. »
J'ai balancé ma cigarette par la fenêtre et je me suis retourné vers Amira.
Je m'attendais pas à ce qu'elle réagisse de la sorte, j'étais bluffé par la femme que j'avais. À ce moment je me suis promis de ne jamais la laisser filer.
Je lui souris encore abasourdi et gentiment surpris par sa réaction. Sans plus attendre une seconde je l'embrasse.
Au cours de cette nuit, on s'est lié l'un à l'autre de nouveau.
[...]
Je me réveille et file prendre une douche. J'suis content d'avoir récupérer ma femme mais je sais que mon bonheur sera de courte durée malheureusement.
J'retourne m'allonger près d'Amira et attrape une mèche dans sa chevelure avant de me mettre à jouer avec.
Elle ne se réveille toujours pas, pourtant d'habitude elle est plus matinale que moi.
Je lui fais un bisou sur le front avant de me lever mais elle se réveille à ce moment.
« Amira : Salut toi. -sourire-
- Bien dormi ?
Amira : Plutôt bien. Je dirais que tes bras sont assez confortables.
- Remercie la salle de sport. -rire- »
Elle se lève et rejoint la salle de bain.
J'bois un café en attendant qu'elle me rejoigne mais ma tranquillité fut perturbé par les vibrations incessantes de mon téléphone.
Je me lève donc péniblement afin d'aller le récupérer.
Je regarde les messages qui sont d'Adama.
Apparemment je dois le rejoindre rapidement chez Nadjib.
Je peux même pas profiter pleinement des retrouvailles avec ma femme. J'aurais préféré faire d'autres choses mais bon c'est moi qui me suis dans tout ça donc je vais allé voir ce qu'il se passe.
Alors que j'allais ranger mon téléphone dans ma poche, j'ai reçu un appel.
Un numéro que je ne connais pas. Je décroche quand même, c'est sûrement Adnane.
« - Wé ?
Adnane : Frérot ! Ça va ou quoi ?
- On est là hein et toi c'est comment ?
Adnane : Tranquille. Désolé de n'pas t'avoir appelé avant, je viens juste de me prendre une carte prépayée.
- Au calme t'inquiètes.
Adnane : On bouge d'hôtel en hôtel, ça me pète déjà le crâne. Mais dis moi, vous ça va au moins ? Il est pas derrière vous ?
- On gère t'en fais pas, fais juste attention à toi khouya.
Adnane : Vous aussi mes frères... J'aurais jamais cru dire ça un jour mais vous m'manquez lourd.
- C'est la famille c'est normal wesh. -rire-
Adnane : Tu sais ma gueule, m'bon je vais reprendre la route je te rappelle plus tard.
- Vas-y mon sauce. »
Je lui ai menti en lui disant qu'on gérait parce qu'en vrai on avait pas encore le contrôle. Je pouvais quand même pas lui dire que Carlos avait envoyé une équipe pour nous, qu'il me menaçait à travers ma femme... Le connaissant il serait revenu ici et je vous laisse deviner la suite.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top