69. Une rose rouge pour implorer le pardon si je déçois

En remontant dans ma chambre j'ai vu qu'un bouquet de roses m'avait été livré.

J'attrape la petite carte posée minutieusement sur les roses.

« Je suis désolé pour hier, mon intention n'était réellement pas de te contrarier. En espérant que tu me laisse une chance de me rattraper. Ilyes. xoxo »

Son intention était gentille, mais dans ma tête et dans mon cœur il n'y avait pas de place pour un nouvel homme dans ma vie.

Caroline m'a rejoint.

« Caroline : Waaaah mais j'suis jalouse ! Il est adorable ce mec, vraiment trop chou. »

J'ai levé les yeux au ciel en guise de réponse.

« Caroline : Non mais sérieux, si c'est pas mignon ça ! Là tu peux être sûre que ça aurait été le gendre idéal pour ton père. Un arabe avec une bonne situation, beau, poli et respectueux puis surtout avec un sourire à en faire tomber toutes les nanas. »

Pardon ? Je crois que je n'ai pas très bien entendu la.

« - Poli et respectueux tu dis ? Ce n'est pas ce qui m'a semblé hier.

Caroline : C'était pas méchant, il a simplement manqué de tacte parce que tu lui as tapé dans l'œil ! Il ne savait pas comment s'y prendre voilà tout. »

Je suis retournée à mes occupations en la laissant parler seule vu qu'elle plaidait la cause du charmant Ilyes comme elle le dit si bien.

« Caroline : Je vais rejoindre Liam, à toute à l'heure chérie.

- Tardes pas trop, je voulais visiter la ville.

Caroline : J'en connais un qui te la ferais visiter avec plaisir...

- Caroline !

Caroline : Qui ne tente rien, n'a rien. -rires- »

Quand elle a quelque chose en tête elle est vraiment têtue celle-là.

Elle m'envoie un baiser volant et sort de la suite.

Je me retrouve toute seule à poireauter comme une débile.

Je vais enfiler une robe de plage et mon maillot de bain et je descend en bas.

J'arrive devant la piscine et m'installe sur le transat afin de parfaire mon bronzage.

Le soleil tapait un peu trop donc j'ai mis mes lunettes de soleil.

« Ilyes : Tu ne veux pas me voir au point de mettre tes lunettes lorsque tu m'aperçois. »

Sans même le voir, j'avais reconnu son accent.

« - Je ne t'avais pas vu, en réalité.

Ilyes : Et si nous discutions du petit incident d'hier ? »

À peine ces mots prononcés, Ilyes s'était assis sur le transat à ma gauche.

« - Je suppose que tu ne me laisse pas le choix ? -dis-je en me redressant et en enfilant ma robe-

Ilyes : On peut dire ça. Je voulais m'excuser pour hier.

- Oui, je sais... J'ai reçu tes fleurs.

Ilyes : Ah... Elles t'ont plus j'espère ?

- Oui, mais Ilyes je...

Ilyes : Cela n'engage rien, je sais que cette période pour toi est assez flou. »

Il avait deviné ce que j'allais dire sans même que j'en parle... Il a deviné ce que j'allais dire ? Caroline ! Mais elle veut clairement que je l'étripe ?! Elle déballe ma vie personnelle à un parfait inconnu, non mais je rêve.

« - Je vois que tu es au courant de ma vie.

Ilyes : À vrai dire Caroline m'en a touché quelques mots. C'est mal ? -me questionne t-il naïvement- »

Alors que je m'apprêtais à lui répondre, il me devança.

« Ilyes : Excuse-moi, j'aurai pas dû te parler de ça... Ça te dit d'aller manger une glace ?

- Je sais pas trop.

Ilyes : Aller, en toute amitié ?

- Bon d'accord... »

Après tout je m'ennuyais et puis maintenant qu'il est au courant de ma situation donc je pense qu'il s'abstiendra.

On est allé manger une glace, il m'a un peu parlé de lui, de son entreprise, de son amitié avec Liam etc.

Moi je me suis contentée de lui dire pourquoi j'avais choisi mon métier. Pour moi c'est important de pouvoir venir en aide aux autres, les accompagner dans leur maladie, leur remonter le morale et les aider à ne jamais perdre espoir. Tout être humain a besoin à un moment où un autre d'entendre des mots qui peuvent redonner goût à la vie... C'est toujours plaisant d'avoir un appuis.

Il était plutôt simple et sympa finalement, et beaucoup moins arrogant que je l'aurais cru à première vue.

Il était temps pour nous de rentrer pour que je rejoigne Caro.

Retour au point de vue d'Imran

J'étais installé dans ma gov, guettant les allés et retours chez la petite famille d'Amira.

Fallait que j'choppe sa sœur Wassila, pour qu'elle m'informe d'la situation.

J'apprécie pas trop que ma femme s'fasse des vacances dans mon dos.

J'sais que j'suis lunatique, un coup j'veux la reconquérir et un coup j'veux l'étriper... J'peux rien y faire, ça fait longtemps que j'essaye plus d'comprendre ma propre personne et que je marche à l'instinct.

Ah tiens, la voilà.

Je sors de ma voiture et m'avance jusqu'à elle.

« - Wassila ?

Wassila : Je suis pressée Imran, je vais être en retard. Une autre fois, désolé. »

Ouais, ouais, dis plutôt que tu veux te débarrasser de moi.

« - Dans ce cas j'me ferais un plaisir de te déposer. La destination ?

Wassila : Mon médecin, rue Chanez.

- Ça roule. »

On s'dirige vers ma voiture, on monte rapidement puis j'démarre.

« Wassila : Pourquoi tu es venu jusqu'ici ?

- J'voulais savoir où était Amira, avec qui et pourquoi ?

Wassila : Ça fait beaucoup de questions en une seule phrase.

- Peut-être bien, mais j'attends une réponse pour chacune d'entre elles.

Wassila : Miami, avec Caroline, pour t'oublier.

- Au moins ça a le mérite d'être clair. Sinon t'es obligé de débiter tes paroles comme un robot ?

Wassila : Excuse-moi j'suis un peu stressée enfaite.

- Ah ouais ? Qu'est-ce que t'as ?

Wassila : Je vais chercher les résultats d'un diagnostic et j'ai peur de ce qui m'attends.

- Quel genre de diagnostic ? »

Je l'entends déglutir, je vois bien qu'le sujet la contrarie.

« Wassila : Je... Les médecins pensent que j'ai un cancer. »

Malgré le fait qu'elle souhaitait se la jouer forte, je voyais bien la peur dans ses yeux et ça se sentait même dans sa voix.

L'annonce de cette nouvelle m'a piqué, Wass c'est comme ma petite sœur wAllah.

Comme un bouffon, je la regarde sans trouver les mots nécessaires pour la rassurer.

Je finis quand même par lâcher quelques mots.

« - T'inquiètes pas, Allah est grand et puis t'sais derrière chaque mal se cache un bien... »

Elle m'a ensuite expliqué que personne ne savait mis à part moi, qu'elle venait juste de mettre dans la confidence et qu'elle préférait n'en parler à personne tant qu'elle n'était sûre de rien.

Je l'ai accompagné cherchait les résultats, j'pouvais pas la lâcher comme ça. Elle fait partie d'la famille non ?

Je la voyais sceptique face à l'enveloppe qui contenait la bonne ou la mauvaise nouvelle.

Elle est restée silencieuse donc j'ai pas voulu chercher plus loin, je me suis contenté de la suivre dans le silence et on est retourné dans la voiture.

Je pensais qu'elle serait plus à l'aise pour l'ouvrir dans la voiture mais elle se contentait de regarder ses pieds.

« - Tu l'ouvres pas ?

Wassila : Je préfère attendre d'être seule, c'est pas contre toi mais comme je ne sais pas ce qu'il en est, je ne peux pas prévoir ma réaction et puis j'ai pas envie de te mettre dans une situation gênante.

- Je respecte ton choix mais t'as pas à te contenir t'sais t'es ma petite reuss, j'me foutrai pas de toi et c'est normal d'avoir peur vu les circonstances... »

Elle me réponds d'un sourire timide et me murmure un merci.

Je la raccompagne chez elle et retourne à l'appartement.

Tout le long du trajet j'ai pas pu m'empêcher d'penser à sa santé, pauvre petite.

J'sais quand même que c'est une battante, elle a du courage comme sa grande sœur... Elle s'en sortira j'suis sûr.

Ça m'a baissé le moral, en vrai.

J'décide d'aller voir Adnane qui a l'air d'nager dans le bonheur depuis qu'il a retrouvé sa gazelle.

La situation m'laissait un peu sceptique mais bon, s'il pense que c'est la bonne alors autant foncer.

Alors que je roulais en direction de la cité, un appel m'fait rebrousser chemin.

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