62. L'amour d'une femme n'est qu'éphémère
Retour au point de vue d'Imran
Je me réveille avec des douleurs partout, j'essaye de bouger mais ça m'fait beaucoup trop mal.
Je regarde autour de moi et je vois que Souhayl est là. Il est endormi sur le siège à coter, j'voulais pas le réveiller donc j'attendais qu'il se lève de lui même.
J'ai directement pensé à ma mère, j'sais qu'elle a dû s'inquiéter comme une ouf. Je m'en veux.
J'ai aussi pensé à Amira... Elle n'était pas à mes côtés, j'étais dégoûté. C'était vraiment fini alors...
Je devais me faire une raison, si elle n'est pas là aujourd'hui, qu'elle n'a pas souhaité venir à l'hôpital c'est qu'elle ne m'aime plus.
J'étais blessé physiquement certes, mais mon cœur saignait bien plus. Je réalisais qu'elle et moi, c'était bel et bien la fin.
J'ai passé quelques heures à me tourner les pouces mais je me suis finalement rendormi.
Le lendemain matin, j'ai vu qu'à mon réveil mon frère n'était plus là.
J'allais sonner pour appeler les infirmières pour qu'elles m'apportent mon portable, mais au même moment Souhayl était de retour.
Directement quand il a vu que j'étais réveillé, il a posé ses croissants et son café et il m'a pris dans ses bras.
J'ai crié de douleur et lui le pauvre il m'a tout de suite lâché en s'excusant.
Il m'a passé tout ce qu'il avait acheter à manger, j'ai pas refusé, j'avais les crocs !
Il m'a demandé comment j'allais puis il est sorti pour prévenir ma mère que j'étais réveillé. Je l'ai laissé passer ses coups de fils dehors en attendant que je finisse de manger.
Point de vue d'Amira
« - Il s'est réveillé ?! Al hamdulilah !
Souhayl : Oui, tu viens le voir ?
- Heu... Je, s'il-te-plait, ne lui dis pas que je suis restée près de lui ces derniers jours.
Souhayl : Quoi ? Mais pourquoi ? J'suis pas sûr de tout comprendre là.
- Rends moi ce service, c'est déjà assez compliqué entre nous, je... j'ai besoin de temps.
Souhayl : Mais attends Amira, t'es consciente que tu me demandes de mentir à mon frère là ?
- Je sais, mais...
Souhayl : Bon ok, mais j'espère que tu sais ce que tu fais.
- Merci. »
Après avoir raccrochée, je me suis effondrée. J'ai pleuré comme une enfant... J'aurais voulu courir pour me rendre à l'hôpital et prendre Imran dans mes bras, mais ce n'était pas aussi facile que ça. Il m'a fait du mal, je ne pouvais pas retomber dans ses bras d'un coup comme ça. Ce serai bien trop facile... L'ancienne moi l'aurait fait, elle aurait tout oublier, tout pardonner, mais ce qu'il a fait c'est grave... Je n'arrive pas à m'en remettre, même si je l'aime de tout mon être.
Retour au point de vue d'Imran
Quelques minutes plus tard Souhayl a fait son retour.
Je voyais à sa tête qu'il était un peu anxieux.
« - Yemma va bien ? Elle arrive ?
Souhayl : Oui, el hamdoulilah elle va bien et elle arrive.
- Saha. Merci. »
On attendait tous les deux que ma mère arrive, dans un silence que je comprenais pas trop... Je me demandais s'il savait que je m'étais fais renversé à cause des magouilles dans lesquelles je trempe.
J'ai fini par rompre ce silence que je trouvais insupportable.
« - Amira elle vient pas ?
Souhayl : Heu, non je pense pas.
- Elle est au courant ?
Souhayl : Ouais.
- Et elle pas venue une seule fois ?
Souhayl : Non... »
J'étais dégoûté, totalement écoeuré. Mon ego était touché, à ce moment j'étais un homme bien plus que blessé. Mes craintes d'hier soir s'étaient confirmées. Amira n'était plus éprise de moi, alors je réalisais que je devrai finir mon chemin sans elle.
Me voyant aussi mal, Souhayl allait parler mais au même moment c'est ma mère qui est entrée dans la pièce.
Elle m'a prise dans ses bras et m'a serré fort. La douleur se propageait tout le long de mon corps, mais je n'osais pas lui dire qu'elle me faisait mal... Parce qu'au fond elle me faisait bien plus de bien, j'avais besoin d'son putain de câlin à 23 ans pour m'sentir un peu mieux.
« L'amour d'une femme n'est peut-être qu'éphémère, tandis que celui d'une mère est éternelle. Yemma el aziza, saches que jusqu'à la fin je serai présent pour toi. Tu mérites ma loyauté et ma reconnaissance, car tu es celle qui m'a porté et soutenu jusqu'aujourd'hui et cela dès ma plus tendre enfance. »
« Yemma : Mon fils, fais attention à toi... S'il-te-plait, dehors c'est dangereux...
- T'inquiètes pas Yemma. »
Au bout de quelques heures, ils ont dû s'en aller parce que ma mère avait un rendez-vous médicale.
À peine avaient-ils franchi le seuil de la porte pour sortir de la salle, que je vois la porte s'ouvrir sur mes 3afrites.
Ils étaient tous là, même Nasser et Mourad.
« - Oh les mecs bien ou quoi ?
Mourad : C'est à nous de te demander si ça va ?!
- Plutôt cool.
Adnane : Plutôt cool ? Ah mook, t'es cassé de tous les côtés et tu dis encore plutôt cool ?
- Y a pas de quoi dramatiser.
Mohsîn : Quelqu'un veut ta mort et tu dis qu'il y a pas de quoi dramatiser ?
- J'avais pas vu ça comme ça, mais tranquille je vais retrouver ce fils de shlag.
Nadjib : Tu vas rien faire du tout, contente toi de guérir et de te reposer. On va s'en charger.
Adama : En tout cas ce pd se cache bien, ça fait quelques jours qu'on essaye de le retrouver.
Nasser : J'vais retourner à la villa pour voir si on a pas du nouveau. Fais attention à toi frérot. »
Il m'serre la main et s'en va.
« - Et mais en faite, ça faisait longtemps que vous attendiez devant la porte ?
Mohsîn : Depuis que j'ai déposé ta mère.
- Ah c'est toi qui l'a emmené ?
Mohsîn : Ouais.
- Mais fallait entrer bande de fou ! Vous êtes la famille wAllah, fallait même pas hésiter. »
Ils étaient tous en train de raconter des anecdotes, moi je les écoutais juste. J'riais de temps à autres, mais j'étais quand même un peu ailleurs. Je digérais pas pour Amira.
J'ai appuyé sur le bouton pour que l'infirmière vienne m'ajouter de la morphine, je commençais à trop sentir les douleurs ça en devenait insupportable.
« Adama : Je reviens, je vais chercher les grecs le livreur il est en bas. »
J'ai ris, un vrai malade celui-là.
L'infirmière a augmenté la dose, puis elle est ressortie. Je me sentais comme un guédro.
Quelques minutes après y a Adama qui arrive avec la graille.
On s'est tous mis à manger.
« Adnane : T'arrives à manger avec ta lèvre éclatée là ?
- Quand il s'agit de manger, lèvre éclatée ou pas, tant que je rempli mon ventre c'est l'essentiel. -rires-
Adnane : Sale gros. »
La porte s'est ouverte sur Anas, tout le monde a alors arrêté de parler et de rire.
L'atmosphère était devenue pesante et ça je l'ai bien senti.
« - Salem Aleykoum ! Rentres.
Anas : Aleykoum Salem. Tu vas bien ?
- El hamdoulilah ça va et toi ?
Anas : De même, el hamdoulilah. Tiens c'est pour toi.
- Ah merci, fallait pas. »
Je sentais qu'ils étaient tous en train de le regarder, et lui aussi puisqu'il a levé la tête en leur direction.
Je craignais que ça finisse mal tout ça.
« Anas : Qu'est-ce que vous avez ?
Adama : T'es culotté de venir ici après ce qu'on t'as fait !
Anas : Tu m'fais bien rire toi, à l'heure d'aujourd'hui t'as pas encore honte d'ce que vous avez fait ?
Adama : Pourquoi j'aurais honte ? C'est pas moi qui m'suit fait fumer !
Mourad : Oh calmez-vous les mecs... »
Ils étaient tout deux, face l'un à l'autre, près à se sauter dessus. Dans l'feu de l'action, j'ai complètement zappé que j'avais les côtes brisées. J'voulais m'interposer et quand j'ai essayé de bouger et j'peux vous dire que je le cris que j'ai émis les a bien vite calmé.
« - Stoppez-vous, c'est pas le moment d'vous faire la guerre là ! On est tous dans la même merde, au lieu d'nous battre comme des animaux on ferait mieux d'être frères.
Adama : La morphine t'es monté à la tête, moi j'me tire Salem.
Nadjib : J'y vais aussi, Salem.
- Ouais, c'est ça allez-y cassez-vous ! »
J'étais vraiment énervé par leur comportement.
« - Y en a un autre qui veut les suivre peut-être ?
Adnane : C'est bon calmes-toi aussi Imran. Tu crois que c'est facile d'passer d'une extrémité à une autre ?
- Tu t'y mets aussi ? »
Il m'a regardé d'un air désespéré et il est sorti.
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