56. Tu me respecte, j'te respecte, ça va dans les deux sens
[...]
Retour au point de vue d'Imran
Le mariage de Hiba et d'Anas a lieu aujourd'hui. Franchement même si au début j'avais des aprioris sur lui et qu'on s'entendait pas du tout, depuis la soirée qu'on a passé enfermés dans la véranda ça a changé. Avec les préparatifs on s'était revu donc on a appris à mieux se connaître. Vous vous doutez bien que j'y vais avec plus d'enthousiasme que j'aurai cru, parce qu'au début quand Amira m'a demandé d'y aller j'ai accepté à contre cœur.
On a décidé de prendre une seule voiture avec Souhayl, Safia, Amira et moi-même.
Je conduisais pour rouler jusqu'à la mairie, on a fait un putain de cortège.
Amira c'était la témoin de sa sœur alors je l'ai laissé descendre avec Souhayl et Safia pour pas la retarder. Y avait grave du monde donc c'était galère pour trouver une place pour stationner.
La mairie s'est bien passée. On avance dans vers la voiture avec Amira et je vois qu'elle renifle comme un bébé.
« - Qu'est-ce que t'as ?
Amira : Rien, juste une poussière dans l'œil.
- Tu crois que je vais te croire ? »
J'attrape son visage et je la regarde dans les yeux.
« - Tu pleures ? Arrêtes t'as de la khnouna partout la. »
Elle s'est mise à rire en pleurant.
« - Bon tu m'expliques ?
Amira : J'suis juste émue, ma sœur elle se marie... C'est normal. »
Alala, les femmes vraiment...
Je lui touche le nez et je lui fais un bisou sur le front.
« - T'inquiètes pas ça changera rien entre vous. Toi quand t'es partie t'as continué à aller les voir et tout donc elle se sera pareil. »
Elle me sourit puis on rejoint mon frère et sa femme dans la voiture.
[...]
J'ai aidé la famille d'Anas à transporter des trucs dans la salle avant que les invités n'arrivent.
[...]
La soirée battait son plein, y avait une ambiance atroce. Le mariage était réussi. Moi je faisais que de surveiller ma femme, y avait trop d'loups aux alentours. J'étais prêt à marquer mon territoire.
J'observais Amira qui dansait, je la laissais un peu se lâcher vu que c'était le mariage de sa sœur mais j'avais toujours un œil sur elle.
Je sens mon téléphone qui vibre, c'était Adnane. Je sors devant la salle pour prendre son appel.
« - Wewewe !
Adnane : Bien ?
- Hamdoulilah et toi ?
Adnane : Hamdoulilah ! T'es sérieux t'es au mariage d'Anas là ?
- Ouais et ?
Adnane : Et ? On l'a séquestré wesh !
- C'est du passé.
Adnane : Hm... Du passé proche alors.
- Non du passé simple. -rires-
Adnane : Mais qu'est-ce qu'il est con... Mon Dieu. -rires- Bon on s'attrape plus tard ma biche.
- Vas-y ma poule. -rires- »
[...]
Le mariage touchait à sa fin, avec ma femme on est rentré mais avant ça on a déposé mon reuf et sa femme.
Un mois s'est écoulé.
J'suis chez Nico, on a un peu parlé de nos projets... Ça s'annonçait prometteur.
Il a regardé son téléphone portable et là j'ai vu que son visage s'était décomposé.
« - Y a quoi ?
Nicolas : Cette pétasse... Je savais qu'elle allait finir par jouer la garce. »
Son ex femme essayait de lui mettre des bâtons dans les roues. Après avoir gâché sa vie, elle voulait encore le faire souffrir... Je ne savais pas pourquoi elle était mauvaise à ce point.
Il était très patient, moi je l'aurais déjà tabassé cette sorcière.
Elle essayait de monter leurs enfants contre lui maintenant qu'elle avait découvert qu'il les avait retrouvé.
Elle balançait une tonne de mensonges sur lui... Elle avait même demandé à ses enfants de faire un choix entre elle et leur père.
Elle leur disait que leur papa maintenant c'était son deuxième mari, et qu'ils n'avaient pas besoin de Nico...
C'est vraiment une tarée !
« - Ça s'arrangera t'en fais pas. En plus tes enfants ils vont finir par comprendre que c'est elle qui pète des câbles. »
J'ai passé le reste de ma journée à lui remonter le morale et dans la soirée je suis rentré chez moi.
[...]
J'étais posé avec mes shabs, ils étaient en train de me charrier sur le fait qu'Anas était devenu un bon pote à moi...
On rigolait bien jusqu'à ce que mon téléphone sonne.
« - Allô ?
Carlos : Imran. Tu as du nouveau ?
- J'ai fais ma petite enquête, j'ai rien trouvé de suspect.
Carlos : Cherches encore, je suis persuadé qu'il est tout prêt... »
J'avais l'impression qu'il savait quelque chose, il était vraiment très bizarre... J'ai pas voulu inquiéter les autres donc je leur ai pas fait part de mon ressenti.
Les semaines passaient très vite, j'ai bougé plusieurs fois dans des pays voisins pour la marchandise... Hollande, Suisse, Allemagne, Bulgarie, Pays-Bas...
Un jour alors que je rentrai au quartier, on m'a informé qu'un mec avait profité de nos occupations de ces derniers temps pour vendre sa cam.
J'étais furieux. Il faisait ça sans rien nous avoir demandé, sans notre autorisation.
On m'a donné son nom et je suis allé le trouver.
« - Écoutes moi bien, ici c'est ma ville tu fais pas ce que tu veux sans y avoir été autorisé ! On a posé des règles et c'est pour qu'elles soient respectés ! Que j'entende encore une fois que tu vends sur mon territoire sans ma permission, à chaque fois que tu poseras un pieds ici on te niquera ta race. Maintenant décales. »
Il a pas riposté, j'ai trouvé sa bizarre mais tant mieux j'ai la flemme d'le frapper.
Je rentre à la villa et comme si ça suffisait pas, il a fallu que j'ai une autre surprise.
Je l'ai vu dans l'entrée, elle était dos à moi.
Je rentre et je la calcules pas, je vais me chercher une cannette dans la cuisine.
Elle me suit de près, elle me lâchera jamais celle-là.
« Maria : Je suis venue ici parce que j'ai un message à te faire passer... »
Je sais pas ce qu'elle va encore inventer, mais cette femme ne m'inspire pas confiance. Elle m'a déjà prouvé qu'elle était malhonnête donc sa parole n'a pas de valeur pour moi.
« Maria : Imran, s'il-te-plaît... Écoutes moi. »
Je l'ai regardé, en attendant qu'elle me dise ce qu'elle avait à dire.
« Maria : Avant que je te le dise, je voudrais juste savoir pourquoi tu m'en veux à ce point ?
- Changes pas de sujet, t'allais me dire quoi ?
Maria : Imran, mes sentiments je les ai pas choisis... J'y peux rien si à chaque fois que je te vois je veux être dans tes bras... T'es le premier homme qui me fait cet effet, et le fait que je ne peux pas t'avoir ça me rend totalement folle... »
Elle s'approchait dangereusement de moi. Je savais ce qu'elle avait en tête... Je vois qu'elle approche ses lèvres des miennes et qu'elle s'apprête à m'embrasser mais je la laisse pas faire. Je la repousse gentiment.
« Imran : Arrêtes Maria. Nous deux ce sera jamais possible... Faut que tu t'y fasses. »
Elle a eu une réaction à laquelle je ne m'attendais pas. J'aurais jamais cru ça venant d'elle.
Elle s'est assise sur une chaise et s'est mise à pleurer comme une gamine.
Je savais pas quoi faire moi, mon but c'était pas de la faire pleurer.
« Maria : Je... Désolé... Je suis stupide. »
J'ai tapoté son dos, elle me faisait de la peine. J'ai pas voulu m'attarder sur elle donc je suis parti et je l'ai laissé. Elle est pas faite pour moi, on peut pas forcer le destin. J'ai déjà une femme et je suis heureux avec.
J'allais rentré chez moi mais alors que j'allais passer le seuil de la porte Maria m'interpelle.
Elle voulait me dire ce qu'elle avait à me dire tout à l'heure.
Apparement elle ne voulait pas qu'on l'entende donc on est allé sur le balcon.
Je me suis assis sur la chaise et elle a fait de même.
Je me demandai ce qu'elle avait de tant important à me dire.
Et c'est à ce moment qu'elle a commencé à tout me déballer.
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