53. Les amis changent, l'argent les rend étranges

Retour au point de vue d'Imran

Dans les jours qui ont suivit, j'ai du ramer pour récupérer ma femme. Elle était restée très froide avec moi pendant quelques temps, mais elle a finit par craquer assez rapidement. J'avais pas l'intention de la laisser me bouder et que nos vacances soient gâchées pour une histoire bête.

Aujourd'hui on devait faire une balade en éléphant dans la jungle. J'étais heureux comme un gosse. Je me prenais pour Mowgli carrément.

C'était hella on a passé un bête d'après-midi, c'était le bordel on a fait que rire parce qu'au début Amira elle avait peur cette flipette.

Dans la soirée, j'étais allongé sur le lit torse nu et je vois qu'Amira me rejoins en pyjama.

« - T'as pas chaud comme ça ?

Amira : Non ça va.

- Ouais, mais là tu me donnes chaud. -sourire malicieux-

Amira : Ah pardon.

- 3agouna, vas-y retires moi ça. Au pire si t'as encore froid c'est moi qui te réchaufferai. »

Elle a aussi tôt rougit, crari je l'ai mis mal à l'aise.

« - Genre je t'intimide moi maintenant ?

Amira : Imran...

- Bah quoi ? T'as pas à hcheum hein. »

Je l'ai tej à côté de moi et je me suis mis à l'embrasser partout... Elle me le rendait bien. On a passé une belle nuit d'amour.

[...]

Le retour en France s'est plutôt bien passé, même si on a eu un peu de mal à quitter la Thaïlande.

Point de vue d'Amira

En rentrant de mon petit séjour, j'ai décidé de rendre visite à mes parents.
Ils étaient plutôt heureux de me voir.
Wassila n'était pas là, elle avait cours aujourd'hui.

« Papa : Alors ton concours s'est bien passé ?

- J'ai l'impression que ça c'est bien passé, en tout cas c'est un soulagement pour moi de me dire que tout ça c'est derrière moi maintenant, el hamdoulilah.

Papa : T'es brillante ma fille, je pense que tu as réussis.

- In sha Allah. »

Pendant que je discutais avec mon père, la porte d'entrée s'est ouverte. J'ai pu apercevoir ma sœur, Hiba.

Elle est entrée en saluant notre père et elle m'a fait la bise. Je sentais quand même qu'elle restait froide avec moi.

Je sais qu'elle a encore du mal à accepter que je me sois rangée du côté de mon mari, mais pour moi Anas a ses tords.

Je ne comprends pas pourquoi elle reste sur ces faits alors que ça ne nous concerne pas directement. Elle devrait passer au dessus. On finira bien par avoir une discussion toutes les deux à ce sujet pour pouvoir crever l'abcès.

Une fois que mon père s'est levé pour prendre un appel je me retrouvais seule avec ma sœur. C'était pour moi le moment opportun de parler librement avec elle.

« - Tu m'en veux ?

Hiba : Ce n'est pas à toi que j'en veux mais à Imran. Il a très mal agit.

- J'aurais également pu en dire autant d'Anas et pourtant je ne lui en veux pas.

Hiba : C'est intolérable qu'ils se soient battus sous le toit de nos parents Amira, il aurait pu s'abstenir.

- Il aurait pu ? Ils auraient pu tu veux dire ? Anas n'est pas innocent.

Hiba : Ne commence pas à le défendre parce qu'il est vraiment fautif, il lui a plongé la tête dans son assiette !

- Tu as aussi bien remarqué que moi que tout au long de la soirée il ne faisait que le provoquer.

Hiba : Mais c'est pas vrai ?! Tu continues à prendre son parti ?

- Ce que je veux dire c'est que ce sont des choses qui ne nous concernent pas véritablement, ils n'avait pas à se battre tout les deux mais ils partagent leurs fautes ! De toutes manières, ça ne sert à rien d'en parler, tu restes quand même sur tes convictions.

Hiba : Je n'veux pas me disputer avec toi à propos de ça, c'est seulement que ça m'affecte qu'il y ai déjà des tensions entre eux. Je ne veux pas que ça joue et que ça ait des répercussions sur nos forts liens familiaux.

- Ça n'arrivera pas si on sait faire la part des choses. »

Dans deux semaines déjà avait lieu le mariage religieux et civil de ma sœur. J'étais tout autant excité qu'elle à l'idée qu'elle se marie, j'espérais seulement que les tensions entre Imran et Anas allaient s'apaiser.

Retour au point de vue d'Imran

J'étais posé à la villa avec Adnane lorsque son téléphone à sonner. Il a décroché puis au bout de quelques minutes il a mit l'haut parleur.

« Carmen : Adnane ! Mon père... va... Il va m'envoyer à Cuba... Il veut m'éloigner de toi... Il m'a dit que je resterai là-bas le temps qu'il faudra pour que je passe à autre chose et que je change d'avis... Mais moi je ne veux pas... C'est toi que j'aime, je veux être avec toi... -en pleurant-

Adnane : Putain... Pleures pas. Je vais essayer d'arranger les choses.

Carmen : Il ne doit absolument pas savoir que c'est toi que j'aime... Je t'en pris, ne lui dit rien. Il est fou de rage, il risquerait de ne pas contrôler sa colère... »

Il a enlevé l'haut-parleur, et il est allé lui parler dans une autre pièce, sûrement pour la rassurer.

Quelques minutes plus tard, Mohsîn arrive.

« Mohsîn : Wesh bien ?

- Tranquilou et toi ?

Mohsîn : Ça va, ça va... Il est où Adnane ?

- Dans la pièce, à côté, au téléphone.

Mohsîn : Ah d'accord. Les autres arrivent donc vous tuez pas hein. -rires- »

Un quart d'heure plus tard, comme l'avait dit Mohsîn, je vois que Nadjib entre dans le salon.

Il tchèque Moha puis il se dirige vers moi et fait de même, j'suis pas rancunier et encore moins un gamin donc j'tends aussi ma main. Je vois qu'il me sourit.

« Nadjib : Entre frères y a toujours des broutilles, mais on est plus forts que ça hein ? -sourire- »

Je me suis contenté de rire parce qu'au fond je lui en voulais pas. J'espère juste qu'ils repartiront pas dans des délires bizarres comme ça.

Adama n'était toujours pas là et je n'étais pas le seul à l'avoir remarqué.

« Mohsîn : Il est où Adama ?

Nadjib : Il arrive bientôt, il décharge le coffre. »

En effet quelques minutes plus tard il nous a rejoint.

Il est arrivé en se grattant la tête, tout en ayant l'air d'être gêné. Il m'a longuement regardé, je sentais l'hésitation dans son regard.

« Mohsîn : Vous abusez les mecs là, on dirait Adama c'est un garçon qui a fait des bêtises et qui vient reconquérir sa copine. -rires-

- Moi j'suis une gonzesse zerma ? Hendek à ce que tu dis j'vais te ken ! -rires-

Mohsîn : Sans problèmes baby.

- Tfou.

Nadjib : Bon aller faites vous un bisou.

- Nique ta race, j'suis pas gay. »

Je crois que j'ai vexé Adama, il en a profité pour s'éclipser. C'était pas du tout pour lui faire comprendre que je n'voulais pas lui parler, c'est juste que ces gros lards qui m'servent de potes ils aiment trop me charrier.

Environ deux heures plus tard, Adama était assis à côté de moi. Je le vois qui regarde ses pieds.

« Adama : Elles sont biens mes nouvelles pompes non ?

- Ouais, elles passent crème. »

Voilà comment il m'a abordé, ça m'faisait dehak parce que ce rancunier là, il savait pas comment s'y prendre. -rires-

Finalement on s'est mis à discuter et il a reconnu ses tords donc on a laissé cet épisode derrière nous.

Ça m'a fait du bien de retrouver mes potes. J'aurais pas aimé qu'on reste en froid plus longtemps pour une vulgaire histoire d'argent.

Le temps passe et j'ai l'impression que plus on a de l'argent plus ça devient du poison pour nous. On psychotte pour un rien et on s'embrouille pour quelques billets alors qu'au fond on s'en tape.

Il allait bientôt faire nuit du coup je me suis dis qu'il fallait que je passe chercher Amira. Elle a laissé sa voiture dans un garage sur Paname pour la faire réparer.

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