50. Mes frères vous m'avez déçus

J'ai fini par rentrer chez moi pour me coucher auprès de ma femme déjà endormie...

J'me lève assez tard, j'vais prendre une bonne douche puis je vais prendre mon petit déjeuner. Je vois Amira dans ses bouquins et je me rappelle que see examens c'est pour bientôt...

On était censé les passer en même temps... Sauf qu'elle ne sait toujours pas que j'ai arrêté les cours... Le jour où elle l'apprendra, elle m'en voudra d'avoir tout lâcher.

Je tiens pas à la déranger dans ses révisons donc je vais me préparer pour sortir.

« - J'sors, je ramène à manger avec moi en rentrant ce soir donc te casses pas la tête. »

Elle hoche la tête sans quitter des yeux ses cahiers et moi je m'en vais.

Je roule jusqu'à l'appartement de Nadjib parce que vu l'heure, ils devraient être là bas ou aux alentours...

J'arrive à destination et je vois qu'il y a seulement Adama.

Je m'approche pour le tchek, mais bizarrement il m'téma de travers.

« - T'es sah toi ?

Adama : Tu me demandes si j'suis sah ? Mais c'est toi qui est sérieux là ?!

- Il t'arrive quoi à toi ? M'pète pas l'crâne j'ai pas le temps !

Adama : Qu'est-ce qu'y a ? T'es pressé ? T'as sûrement envie d'aller t'servir dans l'keffro* comme d'habitude ?

- T'as serré toi, j'ai pris de l'argent et j'allais vous en parler ! C'était pas pour moi, mais même, depuis quand j'ai des comptes à rendre maintenant ? J'te rappelles que tout ça c'est autant à moi qu'à toi ! »

En sah, j'étais choqué par son comportement ! Il m'faisait une crise pour du bifton, et pourtant sachez que ce n'est pas ce qui manquait... Donc quelques milliers en plus ou en moins ça changeait rien au final.

« Adama : Tu vas m'faire croire que c'était pas pour ta consommation personnel ?! J'suis pas un pd pour qu'en plus tu mentes ! Et je m'en ballec' quand tu prends tu préviens gros !

- wAllah depuis tout à l'heure j'reste calme, mais pèses tes mots parce qu'sinon j'vais même plus chercher à prendre sur moi. »

Il m'avait mis hors de moi, je comprenais pas pourquoi il se souciait autant de l'argent ! D'accord notre but à tous c'était de faire d'la maille, mais de là à s'noyer dans une paranoïa ça m'foutait l'seum ! Il s'laisse aveuglé par les lovés...

« Adama : Ah parce que tu me menaces en plus ?! »

Crari il s'approchait de moi en faisant le zehef.

« - Met le premier coup et wAllah tu verras que tu te relèveras plus ! »

Au même moment Nadjib et les autres entrent dans la pièce en s'interposant devant nous.

Ils essayaient de calmer les choses.
J'étais vraiment sur les nerfs, sur le point de craquer et d'le défourailler. Adama était vraiment tombé dans mon estime.

Une fois que les autres ont à peu prêt compris ce qu'il se passait, au lieu de s'apaiser, la situation a empiré.

« Nadjib : J'avoue que t'as merdé, t'es pas le chef Imran, quand tu fais des choses préviens nous ! C'est la moindre des choses. »

J'ai écarquillé les yeux, j'en revenais pas de ce que je venais d'entendre ! À quel moment je me suis pris pour le chef ?

J'ai regardé Mohsîn et Adnane, mais ils n'ont rien dit. J'étais déçu, déçu par leur comportement à tous... T'façon qu'est-ce que j'espérais ? Ils ont grandis ensemble et moi je les connais que depuis quelques années.

Dégouté, j'ai quitté les lieux. J'ai pas besoin d'eux, j'ai besoin de personne !

Frères en carton, pour du bifton ils font les cons...

Il est encore tôt donc je passe à la salle pousser la fonte, j'y vais de temps en temps quand j'ai le temps...

Une fois que j'ai fini, je passe chercher des sushis pour madame parce qu'elle aime trop ça et j'me prends des nems. Je rentre, elle s'était endormi livre à la main.

Je suis rapidement allé me doucher puis je l'ai réveillé, et on a mangé à deux.

Elle était trop fatiguée donc après avoir mangée elle est repartie se coucher.

[...]

J'devais rejoindre la frontière espagnole pour demain donc j'ai décidé de prendre la route ce soir.

J'parlais toujours pas aux autres, ils m'avaient vraiment fané.

J'roulais pendant des heures et sah ça m'fatiguait, jusqu'à j'avais reup de m'endormir sur la route. J'suis descendu à une aire de repos et j'ai pris un café et de quoi manger pour tenir.

Quelques heures plus tard, j'arrive enfin à destination. J'étais totalement cuit... Comme j'avais encore un peu de temps devant moi avant d'me rendre au rendez-vous, j'suis allé prendre une chambre d'hôtel. J'ai un peu nehess, puis j'me suis fais réveillé par les vibrages de mon téléphone.

Carlos m'a envoyé un message pour me dire qu'il était bientôt arrivé. J'savais pas que c'était lui qui allait venir. J'me prépare et j'roule jusqu'à l'adresse.

J'me questionne quand même parce que habituellement il s'déplace pas.

Une fois arrivé au lieu du rendez-vous, je vois qu'en effet il est venu en personne.

Il m'passe ce que j'suis venu chercher, j'place ça dans mon coffre.

« Carlos : Imran, j'ai une confidence à te faire... Ça doit rester entre nous.

- Je t'écoutes. »

Il m'a fait signe de monter dans son gros bolide. On est tout les deux monter derrière parce qu'il y avait un chauffeur devant.

« Carlos : Je suis... Comment dire ? Quelques peu anxieux... Et j'aimerai que tu fasses quelque chose pour moi.

- C'est à quel sujet ?

Carlos : C'est au sujet de ma famille, la prunelle de mes yeux... Carmen.

- Et qu'est-ce que tu voudrais que je fasses ?

Carlos : Récemment, après son petit séjour sur Paris, elle m'a soudainement informé d'une de ses stupides idées.

- Laquelle ?

Carlos : Elle m'a dit qu'elle souhaitait s'installer en France. Et comme tu peux le comprendre, je souhaiterai que tu découvre la raison pour laquelle de telles idioties envahissent son esprit... Puis après comme tu le sais, je m'en occuperai, personnellement... »

J'étais grave choqué par ce que je venais d'entendre... J'essayais de me contenir parce qu'il ne fallait surtout pas qu'il voit sur mon visage que j'suis au courant de quelque chose.

Jamais je vendrai la peau d'un des miens.

« - T'sais Carlos, ta fille elle a grandit, c'est normal qu'elle veuille un peu plus de liberté...

Carlos : J'ai trop d'ennemis, la laisser faire sa vie loin de moi serait trop risqué. Quand je l'ai dans mon champs de vision, je sais avec qui elle parle, où elle est et ce qu'elle fait. J'suis pas assez fou pour la laisser seule quelque part. »

Je n'tenais pas à ce qu'il se doute de quelque chose donc je n'ai pas cherché à débattre avec lui. J'espère juste qu'il ne remontera pas jusqu'à Adnane... Il est capable du pire, même de lui retirer la vie.

Après qu'il ai fini de me faire son p'tit débriefing il m'a demandé d'en parler à personne et il m'a expliqué que c'était la raison pour laquelle il m'avait fait venir seul ici.

« Carlos : Tu es le seul à qui je fais confiance ici Imran, alors ne me déçois pas. »

Tss, mytho ! J'suis bien trop malin pour gober ça... J'fais genre que je vais dans son sens, mais à partir du moment où tu veux toucher à un d'mes reufs les alliances, c'est terminé. Faut pas qu'il croit pouvoir nous diviser non plus.

Je reprends le chemin en direction de Paris. C'est vrai que là j'suis pas bien... Quand Carlos découvrira que c'est Adnane qui a pris le cœur de sa fille, il nous traquera tous, c'est sûr. Il fera payer Adnane d'une façon sadique. Je dois informer le kho de la situation. J'savais que ces espagnoles allaient nous apporter que des problèmes ! La femme en elle même c'est une source de problèmes t'façons.

[...]

De retour sur Paris, il faisait déjà nuit donc je suis rentré me coucher. La nuit porte conseil et j'espère que ce soir elle m'accordera des solutions...

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keffro* : coffre

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