48. Le bien et le mal me tiraille comme une double vie

Nicolas était chamboulé par la situation. Il se retenait d'pleurer, je me suis dis que je ferais mieux de les laisser se retrouver.

Ces moments forts, c'est en famille qu'on doit les passer. Alors je les laisse en profiter.

« - J'vais faire un tour, appelez moi pour que je dépose Émilie. »

Je suis sorti sans trop leur laisser le temps de me répondre. Je voulais pas les déranger, j'sais qu'ils avaient du temps à rattraper et des choses à se dire. Du coup, moi je suis allé retrouver ma femme. Je pense qu'on a des choses à régler.

Comme ma mère me l'a conseillé, je dois pas laisser les choses trop traîner. Au risque d'aboutir à une n-ième dispute, vaut mieux crever l'abcès.

Je roule jusqu'à chez moi avec l'intention de tout régler.

Quelques temps après, j'arrive enfin à destination.

J'ouvre la porte avec ma clé, j'entre directement dans le salon et je la vois.

Elle m'a regardé et m'a simplement salué.

« Amira : Salem Aleykoum.

- Aleykoum Salem. On peut parler ?

Amira : Je t'écoutes. »

Point de vue d'Amira

« Imran : Tu m'en veux encore ? »

Cette question n'avait pas lieu d'être posée, oui je lui en voulais encore. J'étais en conflit avec ma famille par rapport à lui.

Le jour où le conflit a eu lieu, j'ai décidé de le suivre malgré qu'il ait été en tord. C'est mon mari et je ne tiens pas à le rabaisser devant qui que ce soit. Je sais que ma sœur m'en veut, je n'ai pas pris son parti... Mais pour moi, la faute ne revient pas seulement à Imran, mais également à Anas.

J'espère que ce malentendu sera résolu.

« - Comment tu voudrais que j'oublie Imran ? T'as choqué tout le monde et moi la première.

Imran : Je sais que sur ce coup là j'ai pas assuré... Je te demande juste d'me laisser une chance de me rattraper.

- Comment tu vas t'y prendre ?

Imran : Tout d'abord je m'excuse auprès de toi, puis je vais aller voir tes parents dans la semaine, pour aussi m'excuser auprès d'eux. J'ai agis comme un sauvage je le reconnais, et je veux pas qu'il garde cette image de moi... »

Il semblait sincère, j'appréciais vraiment beaucoup sa démarche. J'étais contente qu'il ait pris conscience de ses erreurs... D'un coup, toute ma rancoeur s'était envolée.

« Imran : Puis après j'ai une assez bonne manière d'me faire pardonner... »

Il a dit sa d'un ton que je connaissais plutôt bien... Il s'est approché de moi et a déposé ses mains sur mes hanches avant de m'embrasser. La douceur de ses lèvres m'avait manqué.

Retour au point de vue d'Imran

Après m'être réconcilié avec ma mra je me suis rappelé que je devais raccompagner Émilie chez elle. Je suis allé prendre mon téléphone et en effet, j'avais des appels manqués de Nicolas. Je lui ai envoyé un message pour lui dire que j'arrivais.

Lorsque je suis arrivé chez Nicolas, j'ai vu que finalement ils n'étaient plus à deux, mais qu'il y avait encore deux personnes qui les avaient rejoints. Une fille qui semblait légèrement plus jeune qu'Émilie, elles avaient la même tête. Puis la troisième personne était un homme, d'environ mon âge voir même plus âgé. J'en ai déduis que ça devait être son fils, lorsqu'il s'est retourné mon hypothèse c'est confirmé. C'était le portrait craché de Nicolas.

Ils m'ont salués. Chacun d'eux m'a été présenté par Émilie.

« Émilie : Je te présente mon grand frère Rémy et ma petite sœur Lana. J'ai pas pu m'empêcher de leur dire que j'avais retrouvé notre père grâce à toi. Ils voulaient éventuellement te remercier.

Lana : C'est grâce à toi alors ? Eh bien je te remercie du fond du cœur... J'aurais jamais cru qu'un jour j'aurais eu l'occasion de revoir mon père. Merci encore... »

Je me suis contenté de lui sourire, je ne savais pas trop quoi leur répondre. Mais j'étais heureux pour eux, surtout pour Nico.

Son fils semblait plutôt dans la réserve, il ne parlait pas trop et ne faisait qu'observer. J'devais sûrement pas être dans la catégorie des personnes qu'il a l'habitude de côtoyer. Par politesse, il m'a quand même adressé la parole, bien que ce fut froid.

« Rémy : Merci.

- De rien.

Émilie : Papa, il est temps pour nous de partir. On se revoit bientôt !

Lana : Oh oui, je passerais te voir régulièrement maintenant.

- Du coup, je vous raccompagne ou pas ?

Émilie : Non, c'est bon merci. Mon frère nous y conduira.

- D'accord. »

Ils sont partis, puis je me suis retrouvé tout seul avec Nicolas. Il avait encore le sourire aux lèvres. Il s'est approché de moi et m'a fait une accolade.

« Nicolas : Merci Imran... Je t'en serais reconnaissant à vie.

- Y a pas de quoi.

Nicolas : Non, en vérité tu n'sais pas à quel point ça me tenait à cœur. J'avais déjà essayé de retourner à notre ancien domicile, mais je n'avais trouvé aucune trace de ma famille. Et toi en moins de 24h tu me les ramène... C'est juste incroyable, merci.

- J'suis vraiment heureux pour toi, tu mérites d'avoir ton bonheur.

Nicolas : Toi également Imran. »

Après notre petite conversation il m'a proposé de rester dîner avec lui, j'ai gentiment refuser en lui disant que ma femme m'attendait.

Il m'a sourit, et m'a dit qu'il était content que les choses se soient arrangés.

[...]

« - Viens là toi. »

J'ouvre mes bras en grand, et Amira s'y glisse. J'étais allongé près d'elle dans notre lit. Je l'avais dans mes bras et sah ça m'avait manqué, ça faisait quelques jours que je dormais solo et aujourd'hui enfin je l'avais avec moi.

Je jouais avec ses cheveux, puis j'ai remarqué qu'elle commençait à s'endormir. Grand gamin que je suis, j'ai pas pu m'empêcher de l'embêter. En plus, on venait juste de se réconcilier donc ça faisait longtemps qu'on avait pas passé de temps ensemble, donc si elle a cru qu'elle allait dormir, elle rêve.

Je commence à lui mordre la joue, je vois qu'elle sursaute parce qu'elle était en train de somnoler.

« Amira : Imraaaaaaan...

- Qu'est ce qu'y a ?

Amira : Tu m'as mordu !

- T'as dû faire un cauchemar... -rires-

Amira : En plus tu me prends pour une conne. »

On a commencé à se chamailler, puis je me suis mis à la chatouiller. Elle criait comme une folle, en me suppliant d'arrêter. Mais moi ça me faisait kiffer de l'entendre rire aux éclats donc j'étais pas prêt d'arrêter.

Comme elle a vu que j'étais déter, elle a attrapé mon visage de ses deux petites mains puis elle m'a embrassé. Elle sait comment s'y prendre avec moi on dirait...

3 jours plus tard...

Comme j'y tenais vraiment, je suis passé voir les parents d'Amira pour leur présenter des excuses par rapport à mon comportement. Je respecte vraiment ses parents et je sais que je n'avais pas à faire ce que j'ai fais en leur présence. Ils étaient tout de même un peu froids avec moi et c'est compréhensible... Ils ont de bonnes raisons.

Après ça je suis allé faire quelques courses pour ma mère, que j'ai ensuite déposé chez elle. En même temps j'ai récupéré quelques affaires que j'avais laissé là bas. Souhayl était chez ma mère avec Wahiba, il m'en voulait encore apparement vu qu'à part son Salem il ne m'a accordé aucun intérêt. Je comprends pas pourquoi c'est lui qui est énervé alors que c'est lui qui m'est rentré dedans. Le connaissant je vais le laisser se calmer seul et on verra bien par la suite.

J'ai un peu joué avec la petite, elle voulait plus me lâcher alors je l'ai prise avec moi.

J'suis allé faire un petit tour au quartier pour voir les potos en même temps.

« Adama : Tchaaaay, quelle beauté tu nous a amené là.

- C'est la famille tu connais.

Adama : En vrai elle est plus belle que toi, tu peux pas avoir de liens de sang avec elle. -rires-

- J'vais te niquer. -rires-

Nadjib : Elle s'appelle comment la future frappe ?

- Wahiba.

Nadjib : Wahiba viens faire bisou à tonton Nadjib.

- Nique ta race, elle te fait pas de bisou ma tipeu.

Nadjib : T'es sah ? T'façon c'est elle qui choisit si elle veut ou pas.

- Au calme, j'rigole kho. -rires-

Nadjib : Alors tu veux bien faire un bisou à tonton ?

Wahiba : Nooon !

Nadjib : Bah pourquoi ? C'est à cause de tonton Imran ?

Wahiba : Papa li veut pas que je fais di bisous aux garçons !

Nadjib : Ah ouais bien, ton papa il perd pas de temps. -rires-

- Même une petite elle te barre, miskine. -rires- »

C'est une tueuse cette petite, elle était accrochée à moi et elle faisait que les barrer un par un, ils avaient trop l'mort. Moi j'rigolais comme un fou.

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