41. C'est le diable avec du rouge à lèvre

Je me suis précipité dans la cave afin de regarder ce qu'elle avait fait. Rien qu'en ouvrant la porte, j'ai pu voir un homme à terre. Je l'ai pas reconnu de dos, parce qu'il était allongé sur le ventre...

Maria est arrivée derrière moi.

« Maria : Je l'ai tué ? -voix tremblante-

- Tu lui as fais quoi ?

Maria : Je l'ai tapé deux fois sur la tête avec la planche là-bas...

- T'es malade ? Pourquoi t'as fais ça ?

Maria : Il voulait que... Que je fasse des choses contre mon plein-grès... J'ai paniqué donc je l'ai assommé... »

À chaque fois que je la retrouve, y a quelqu'un qui tente de la ken. Elle a cas mettre des pull-overs elle aussi.

« Maria : Tu penses que j'y suis allée un peu fort ? »

Je me suis avancé vers le mec et j'ai pris son pou. Il respirait encore.

« - Il est pas mort, vas-y sors de là. J'arrive. »

J'avais reconnu Steven, il devait avoir tisé vu l'odeur... J'appelle quelqu'un pour qu'il vienne s'occuper de lui. Je vais tout de même pas le laisser comme un chien ici, on sait jamais si il canne*.

Je rejoins Maria, elle marche derrière moi. Elle est sûrement choquée, ou pas. Elle a l'habitude je pense, elle sait se défendre donc je sais même pas pourquoi on doit assurer sa protection à celle la.

Je vois qu'elle a quand même l'air perturbée, mais j'ai aucune envie de la réconforter ou autre. Qu'elle garde la pêche.

« Maria : T'as pas remarqué qu'à chaque fois qu'il m'arrive quelque chose t'es là ?

- Ta gueule. »

Elle a tentée une approche chelou, mais je l'ai aussi vite rembarré. Bizarrement elle n'a pas répliqué, mais perso ça m'allait bien qu'elle la ferme.

En rentrant, j'ai pas mâché mes mots. J'ai dis aux deux filles de faire leur valise et d'aller à la villa parce que je les veux pas dans mon champs de vision.

Tout le monde, était d'accord avec moi, sauf Maria qui a rechigné. Adama, Adnane et Mohsîn ont emmené les filles à la villa et moi je suis rentré chez moi.

J'avais envoyé un message à Adama pour qu'il ne lâche pas Maria d'une semelle parce que cette fille c'est un aimant à problèmes.

[...]

Durant une demi-heure, Amira insistait pour que j'aille dîner chez ses parents pour rencontrer son beau-frère. Inutile de préciser que j'en avais pas du tout envie, mais elle était déterminée à me faire accepter.

« - C'est mort Amira. Passe leur le Salem de ma part, mais je viens pas.

Amira : Mais Imran c'est ma famille, fais des efforts ! À chaque fois je te laisse esquiver les repas de famille, mais là c'est trop !

- Je les esquive pas, je veux juste pas les voir.

Amira : Sale égoïste.

- T'as dis quoi là ?!

Amira : J'ai dis que t'étais qu'un putain d'égoïste, je te demande quelque chose qui me tient à cœur et t'es même pas capable de prendre sur toi. Pourtant avant qu'on se marie, tu m'as dis que t'allais tout faire pour apaiser les relations que t'as avec ma famille... Ça fait presque un an et demi, et la seule chose que tu fais c'est fuir.

- Amira, fermes ta gueule. J'vais me zehef bêtement.

Amira : Ça m'est égale, tu m'as hebel* !

- T'sais quoi, j'me casse.

Amira : Oui, c'est ça. Vas-y vas-t'en ! »

J'étais sur les nerfs, c'est la première fois qu'on s'embrouille autant et qu'elle me tient tête. C'est insupportable pour moi, me connaissant et sachant qu'en ce moment je suis incontrôlable, j'ai préféré m'en aller avant que j'aille trop loin.

J'suis carrément allé rejoindre les autres à la villa, j'avais besoin de me vider l'esprit. Lorsque j'suis arrivé et que j'ai passé le seuil de la porte je me suis rappelé que Maria était là. C'est mieux pour elle qu'elle m'ignore.

Je vais au salon, je tchèque tous les mecs et je m'assois sur le canapé. Apparement ils s'ambiançaient, je me suis joins à eux. J'étais quand même un peu en retrait vu mon humeur... On a enchaîné les joints, jusqu'à que je vois Maria descendre. Même quand je plane, lorsque je la vois je me crispe. Sans me calculer, elle file dans la cuisine. Pfiou, pour une fois qu'elle m'fait pas chier je vais pas me plaindre.

J'fumais une chicha silencieusement, puis une quinzaine de minutes plus tard, je la vois arrivée avec un plateau plein de boisson. Elle se pose avec nous, normaaal. J'ai parlé trop vite, une pétasse reste une pétasse. Je la calcule pas plus que ça, et continue à m'enfumer les poumons.

« Maria : Tiens Imran, je t'ai préparé un cocktail sans alcool. »

Je la regarde en mode, je m'en bas les couilles et je me reconcentre sur ma chicha. Je vois que je l'ai mise mal à l'aise, et apparement je ne suis pas le seul à l'avoir remarqué. Adama m'lance un regard avant de déposer le verre juste devant moi. Je prends un peu sur moi, et je bois quand même deux/trois gorgée. J'agis mauvaisement en ce moment, mais c'est plus fort que moi.

Le verre tellement il était géant, je l'ai bu petit à petit. Déjà que je planais un peu avec la beuh que j'ai fumé, je me sentais encore plus khabat. Elle est sûre qu'elle a pas mis d'alcool dans mon verre cette conne ?

Vu mon état j'ai préféré monter dans la chambre. J'arrivais à peine à marcher correctement. Ça m'faisait chier d'être dans un tel état. J'me suis laissé tomber sur le lit. Je me suis assoupis quelques temps après.

Du bruit m'a réveillé. J'ouvre un œil, et je vois Maria face à moi. Je pensais rêver tellement qu'elle manque pas de toupet. J'ouvre le second œil et je vois qu'elle est en tenue légère. Je comprends pas, j'me dis que c'est peut-être l'effet de la beuh mélangé à la tize qui me joue des tours. J'fais mine de me rendormir.

Je sens qu'elle s'approche de moi.

« Maria : Imran ? »

Je ne réponds pas.

« Maria : J'sais que tu ne dors pas. »

Aucune réponse de ma part, je me dis qu'en jouant la comédie elle s'en ira peut-être.

« Maria : Je voulais juste m'excuser, je sais que maintenant tu me détestes mais je ne voulais que ton bien... Je voulais que tu te remettes en question parce que tu vaux bien mieux que tout ça. »

Elle s'est assise sur mon lit. Puis je sentais qu'elle me regardait. Comme j'étais khabat, j'ai pas pu m'empêcher d'entrer dans un fou rire.

Elle me regardait les yeux écarquillées, vexée, parce qu'elle pensait que je me foutais de sa gueule.

« Maria : Je te...

- T'es une folle, tu me regardes dormir alors que je dors même pas pour de vrai ! -fou rire- »

Elle s'est mise à rire aussi, je crois bien que je l'ai embarqué dans mon délire.
À cet instant, j'avais oublié que je ne l'appréciais pas. L'alcool dérègle tout.

Sans même que j'ai pu anticipé, elle me caresse la joue.

« Maria : Ton sourire m'avait manqué. »

Je la voyais qui me regardait intensément. Elle me prend au dépourvu et s'assoit sur moi. D'un coup, elle me dépose un bisou dans le cou. J'ai frissonné, je suis qu'un homme et je suis faible. Je voyais bien qu'elle voulait me chauffer...

Ma respiration s'accentuait. La scène s'était déroulée tellement vite... Elle avait retiré mon t-shirt, j'essayais de résister.

« - Putain, qu'est-ce que tu fais Maria... Arrêtes.

Maria : Fais moi confiance... »

Au moment où j'ai vu qu'elle essayait d'enlever ma ceinture, tout a basculé dans ma tête. Je me suis redressé trop vite et je l'ai bousculé de manière à ce qu'elle se retrouve au sol, elle m'a regardé avec incompréhension. Elle est trop sûre d'elle et de ses atouts. J'suis pas dans mon état normal et elle en joue. J'avais envie de la défigurer. J'avais la haine contre elle, mais aussi contre moi. Comment j'ai pu faiblir ? Heureusement que je n'ai pas craqué...

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canne* : meurt
tu m'as hebel* : tu m'as rendu fou/folle

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