39. J'en ai giflé des bouffons tous sous le même toit

Point de vue d'Amira

Alors que j'étais en train de cuisiner, j'ai pu entendre la sonnerie de mon téléphone retentir dans la pièce d'à côté.

Je me suis précipitée dans celle-ci afin de voir qui m'avait appelé. C'était ma sœur, Hiba.

« - Salem Aleykoum.

Hiba : Aleykoum Salem ! Ça va ?

- Oui, el hamdoulilah et toi ?

Hiba : De même. Je t'ai appelé pour te dire que dans deux jours, je voulais que tu viennes manger à la maison.

- Oui, pas de soucis. Y a une raison particulière ?

Hiba : Oui... Anas sera là.

- Ahhhh! Et papa le sait ?

Hiba : Oui, justement je voulais que tu sois là au cas où sa tourne au vinaigre.

- Je comprend, tu peux compter sur moi, je serais là. »

J'étais super contente pour elle. J'étais toute excitée à l'idée de rencontrer mon futur beau frère, et par la même occasion qu'il y ait une sorte "d'officialisation" entre eux.

2 jours plus tard...

« - Imran, t'es sûr de ne pas vouloir venir ?

Imran : Je t'ai déjà dis qu'il était hors de question pour moi de remettre les pieds là-bas.

- Mais vous n'allez pas vous faire la guerre éternellement, aller s'il-te-plaît...

Imran : En tout cas pour aujourd'hui c'est mort, j'ai pas encore zappé pour la dernière fois.

- Qu'est-ce-que tu peux être rancunier des fois... Bon moi j'y vais. Salem Aleykoum. »

Je lui ai quand même fais un bisou, puis j'ai pris mon sac avant de gagner ma voiture.

Arrivée chez mes parents, il était encore très tôt et pourtant ça courrait de partout.

Retour au point de vue d'Imran

Contre toute attente, je venais de recevoir un appel de Carlos. J'avais la flemme de décrocher, mais je sais qu'il aurait insisté donc j'ai quand même pris son appel.

« - ¡ Holà ! ¿ Qué tal ?

Carlos : Muy bien, muy bien...

- Que m'vaut ton appel ?

Carlos : J'ai besoin que vous me rendiez un petit service.

- Je t'écoutes.

Carlos : Maria et Carmen viennent séjourner à Paris, je voudrais que vous les surveilliez. J'ai de nombreux ennemis vois-tu... Donc je ne voudrais pas avoir de mauvais surprises alors qu'elles ne sont pas sous mes yeux.

- Ouais, d'accord y a pas de soucis. Il ne leur arrivera rien.

Carlos : Comme d'habitude, je n'ai rien à vous reprocher. Elles seront dans un hôtel, le séjour sera à mes frais, et pour vous éventuellement.

- Ça marche.

Carlos : Ah oui, j'allais oublié garde personnellement un œil sur Carmen, je ne supporterai pas qui lui arrive quoi que ce soit.

- J'y compte bien. »

Bon je dois vous avouez que revoir la relou Maria ça allait me faner, mais vu qu'il y avait Carmen je savais que ça allait faire plaisir à Adnane... J'allais prendre sur moi.

J'suis allé prévenir les mecs.

« - Y a Carmen et Maria qui arrivent tout droit d'Espagne dans la soirée. Il faut au moins deux personnes pour jouer les gardes du corps. Des volontaires ?

Adnane : J'suis partant.

Adama : Moi aussi ! J'sens que je vais m'amuser...

- Calme ta race, c'est ses "protégées" tu veux qu'il te séquestre ou quoi ? -rires-

Adama : Ferme ta gueule -rires- je parlais pas d'elle, j'ai juste quelques tarpés à contacter.

- Oh le fils de shlag, t'avais pas une "hlel" ?

Adama : Si tu savais, elle m'a pété les couilles gros... »

On a fait un petit bilan de comment les vacances des deux feumeus* allait se passer dans notre incontournable capitale.

Personnellement je comptais pas trop m'immiscer dans cette affaire, bien que Carlos me l'ai recommandé. J'sais qu'Adnane s'occupera bien d'elle.

Point de vue d'Amira

La khtoba, se déroulait bien. Je ne pensais pas que ça allait se passer ainsi. Mon père a cependant poser beaucoup de conditions, concernant les études, le mode de vie d'Anas. Alors que les hommes étaient entre eux dans le salon, nous étions entre femmes dans la salle à manger.

On apprenait à connaître la mère, mais aussi la sœur d'Anas, Faïza, elles étaient hyper gentilles. Par contre, je sentais bien que sa sœur était plutôt perturbée par l'attitude de mon père. Je mets ça sur le fait qu'elle ne le connaît pas encore, c'est un homme méfiant, un peu maladroit mais très juste et avec un gros cœur. Même si parfois ses paroles dépassent ses pensées, il n'en reste pas moins hnine*.

Retour au point de vue d'Imran

Je marchais au quartier, j'essayais de pas trop penser au calvaire que j'allais subir avec l'arrivée de la mongole.

De loin je vois un petit de moins de 12 ans qui passe un bail à quelqu'un. Je m'approche de plus près et là je vois qu'il lui vend du shit. J'ai attrapé le mec qui lui acheté, par le col, j'voulais le buter.

« - Espèce de shlag t'achètes tes bays à un tipeu ?! La prochaine fois que j'te revois ici, j'te casse la gueule ! Maintenant bouge avant que j'change d'avis. »

Il est parti comme un tahane*, en courant. Je me retourne vers le petit, il avait les yeux tout ronds. Il était choqué et stressé je crois.

« - Toi aussi là, comment ça tu touches à des conneries pareilles ?!

Le petit : Mais... Heu...

- Écoutes bien ce que je vais te dire, tu vas arrêté d'faire le trafiquant et tu vas bosser à l'école ! Tu crois que ça, ça t'apportera quoi ? C'est la prison direct !

Le petit : Mais monsieur, j'suis obligé de faire ça !

- Crois-moi, on a toujours le choix, donc t'es pas obligé !

Le petit : Mais tu t'appelles Imran ?

- Comment tu sais ça toi ?

Le petit : Y a un monsieur qui m'a forcé à vendre par ici, parce qu'il t'aime pas. Il veut ton terrain.

- Comment il s'appelle ce monsieur ?

Le petit : Je sais pas moi, il veut pas me dire.

- Il veut pas te dire ou toi tu veux pas me le dire ?

Le petit : Je sais pas.

- Bon aller, bouge de là ! Que j'te revois plus dans ce genre d'sales affaires ! »

Voir ce petit entrer dans la bibi aussi tôt ça m'a grave déplu, j'ai pas pu m'empêcher d'intervenir... En plus apparemment y avait quelqu'un qui s'amusait à m'envoyer des gosses sur  le terrain... J'ai eu quelques informations, maintenant faut que je mettes la main dessus. Je continue ma route et j'envoie un message aux mecs pour qu'ils me rejoignent tous à l'appartement de Nadjib.

Ils étaient déjà tous là quand je suis arrivé, je leur ai raconté ce que j'avais appris. Adama est parti passé deux/trois coups de fil, puis il est revenu s'asseoir avec nous.

C'était pas inquiétant pour nous qu'il y ai ce genre de choses, mais fallait juste qu'on réplique afin de leur montrer que leur projet tombe à l'eau.

Adama et Adnane ont fini par aller chercher les filles à l'aéroport. On les reverra pas d'aussitôt parce qu'ils devront être avec elles h24.

Il reste plus que Mohsîn, Nadjib et moi. Amira compte dormir chez ses parents aujourd'hui, donc je pense que je vais resté ici ce soir. On décide d'passer une bonne petite soirée entre couilles, devant une chicha et une play.

3 jours s'écoulent...

Posés au quartier avec Nadjib, il reçoit un appel. Il met le haut parleur.
C'était Adama qui parlait. Apparement elles les ont rendu ouf, et il s'avère même qu'elles ne souhaitent pas restées à l'hôtel. Quand j'ai entendu où elles voulaient allées, j'en croyais pas mes oreilles. À coup sûr, c'était une idée de Maria. Malgré que je désapprouve totalement la situation, Nadjib avait accepté de les garder dans son appartement quelques jours... J'étais dégoûté.

Ça m'a vénère un peu, j'ai pris ma gova et je suis allé voir Nico. Ça faisait déjà quelques jours que je ne l'avais pas vu. Entre temps, on avait réussi à lui trouver un petit studio pas loin de Paris. Je vais nous acheter des grecs et je vais directement le rejoindre là-bas, j'ai le double de sa clé.

En entrant, je vois qu'il y a personne. Merde... Il doit sûrement être au taf. J'aurais dû l'appelé avant.

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hnine* : doux

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