37. Dans l'ombre du félin tu trouveras son féminin
Point de vue d'Amira
Je soulève mon genou en le plaquant contre la porte d'entrée afin de pouvoir poser mon sac de courses dessus. Cela fait, je fouille dans mon sac à la recherche de ma clé.
Je l'attrape puis reprend mon sac en main et j'ouvre enfin la porte de mon appartement.
À peine suis-je entrée à l'intérieure que son parfum m'avait avertis de sa présence... Imran était donc rentré.
J'ai déposé le sac à l'entrée, et je me suis dirigée dans le salon... La tête dans ses mains, je le voyais pensif... Il n'avait même pas remarqué que j'étais entrée.
Alors que j'allais m'asseoir près de lui, il me vit enfin.
« Imran : J'ai cru que...
- Que j'étais partie ?
Imran : Oui.
- Il m'en faudra plus pour me faire fuir, dis-je en souriant. »
Il m'a sourit à son tour avant de me prendre dans ses bras. J'étais tellement bien, son odeur m'avait manqué.
J'en oubliais pas pour autant qu'il me devait des explications...
« Imran : Je suis désolé Amira... J'aurais préféré que tu ne me vois pas dans cet état. J'ai déconné et j'en suis conscient... J'suis plein de remords. Et... Si je suis partis c'est parce que j'avais honte... Honte d'avoir touché à cette merde. »
Avant même qu'il ne me présente ces excuses, je lui avais pardonné... Peut-être que je suis trop gentille, mais mon cœur c'est lui qui l'a prit. Lorsqu'il est loin de moi, c'est comme si mon cœur ne battait pas.
Retour au point de vue d'Imran
Je sais bien qu'elle attendait que je lui dise pourquoi j'avais touché à l'alcool, j'allais devoir lui dire quelque chose parce que j'ai bien compris que cette fois je ne pourrais pas contourner le sujet.
« - J'ai fais ça parce que j'avais un coup de blues, t'en fais pas, ça se reproduira pas... J'veux juste ne plus en parler. »
Elle s'est approchée de moi et m'a fait un bisou sur la joue.
« Amira : J'ai acheté des sushis !
- Oh hella* ! »
On s'est mit à manger, elle avait pas chercher à forcer pour connaître les détails... Je sais qu'elle veut pas m'irriter... C'est une perle.
Après avoir retrouvé ma femme, je vais rejoindre les potos. Je sais qu'ils vont vouloir me faire la morale, je ferais mieux de mettre des boules quies avant de m'en prendre plein les oreilles...
J'arrive à la villa, j'ai même pas passé le seuil de la porte que je me mange une de ces droites... J'étais vraiment pas prêt.
Je voyais rouge, j'ai pas répliqué parce que ça venait d'Adnane. Ils arrivent tous à l'entrée et me dévisagent. Là au moins je suis fixé, je sais qu'ils m'en veulent.
« Adnane : Espèce d'enfoiré ! Qu'est ce qui t'es passé par la tête ?!
- M'casse pas la tête, j'suis pas d'humeur là.
Adnane : J'vais le tuer, c'est mieux je sors. »
Il est passé juste devant moi et a prit la porte. Ok, il m'en veut mais il réagit un peu trop excessivement à mon goût. J'en reviens pas qu'il m'ait mit une droite, heureusement que je le considère comme un frère...
Je regarde les autres en attendant qu'ils vident leur sac à leur tour. Personne ne parle, je vais dans le salon.
Ils me suivent de près.
« Adama : Tu nous explique ?
- Y a rien à expliquer !
Adama : Pourquoi t'as disparu alors ?
- J'avais besoin d'air.
Mohsîn : T'es notre reuf, tu peux nous parler...
- Vous aussi vous êtes mes reufs wAllah, vous savez mais je préfère laisser ça derrière moi.
Nadjib : Putain, t'es têtu ta race là... »
Nadjib a quitté la pièce.
« Adama : Je vais aller chercher Adnane... Il a ses règles... -rires- »
Adama c'est trop un con, toujours il veut apporter la bonne humeur partout avec ses blagues, c'est vraiment mon gava.
J'étais maintenant qu'avec Mohsîn. Je me sentais con d'être parti sans prévenir personne, mais sur le moment j'ai pas réfléchi. J'avais juste besoin de me cacher dans un trou à rat.
« Mohsîn : Tu nous as fais reup n'empêche, t'sais qu'on a carrément débarqué chez toi !
- J'voulais pas vous inquiéter.
Mohsîn : On s'inquiète toujours pour la famille...
- J'culpabilise de ouf là.
Mohsîn : Je t'en veux pas pour ma part, je comprends que des fois on a besoin d'se vider l'esprit un peu, mais la prochaine fois n'oublie pas qu'un message ça fait pas d'mal.
- J'y manquerai pas. »
Il me tend son joint, je tire une taff dessus et je lui rend. Voilà comment les frères d'la street se réconcilient...
Je tourne la tête et je vois que Nadjib entre avec des sacs, en prenant compte de l'odeur je parie que ce sont des grecs.
J'affiche un gros sourire, Djibna m'le rend bien. Il nous envoie nos grecs et canettes et laisse ceux des autres sur la table.
On tape tous dans la graille, pour ma part j'ai tout mangé jusqu'au carton. -rires-
Je vais dans la cuisine, et j'entends les pas d'Adama et d'Adnane. Ils viennent juste d'arriver.
Je rejoins tout le monde, Adnane n'est pas là. Adama pointe du doigt la terrasse. Je comprends alors qu'il lui a demandé de me dire de le rejoindre.
J'y vais, et je le vois assis dos à moi, en train de fumer.
« - Donc maintenant tu me patate toi ?
Adnane : Tu l'as mérité.
- Tu manques pas d'audace...
Adnane : Pourquoi tu m'as même pas prévenu ?
- Pour la millième fois, fallait que je me remette les idées en place. C'est des choses qu'arrivent...
Adnane : Tu me la fais pas à moi... J'étais en mission avec toi, j'ai bien vu comment t'étais là-bas !
- J'étais normal wesh.
Adnane : Donc toi que j'avais jamais vu toucher à l'alcool, t'étais dans ton état normal pour boire ?
- Putain.
Adnane : Tu sais très bien que si t'as une galère je suis là ! Si y a un salaud qui te fais du chantage ou autre, je lui baise sa mère !
- T'inquiètes pas, c'est rien de tout ça. Quelqu'un me ferait chanter j'aurais déjà violé toute sa famille. -rires- »
C'est un vrai sauvage ce mec, mais c'est mon reuf donc je l'aime comme ça. -rires-
« - Bon bébé arrêtes de faire la tête, t'es pas belle comme ça.
Adnane : J'vais te niquer Imran commence pas. -rires-
- Vas-y vas manger ton grec il va refroidir. -rires-
Adnane : Un grec ? Où ça ? »
Il est retourné à l'intérieur à l'allure d'Usain Bolt, j'étais mort. -rires-
J'étais vraiment touché quand j'ai vu qu'il était pas bien en pensant que je l'étais pas...
Dans la rue des vrais liens se créent, pas besoin de forcer, les plus belles rencontres sont celles auxquelles on aurait jamais pensé.
Je rentre à mon tour, et je vois qu'il avait déjà fini de manger son grec ce gros lard.
« Adama : Elle dit quoi l'autre folle qui était à ta poursuite Moha ?
Mohsîn : J'ai pas de nouvelles et tant mieux. De toute façon j'ai une autre gazelle là.
Nadjib : Déclare, c'est ta meuf ou une keh* ?
Mohsîn : C'est ma gazelle. »
Il nous fait un clin d'œil et part, sans doute pour la rejoindre.
« - Et toi Adama, la meuf de ta nuit c'est devenu celle de ta vie ou quoi ?
Adama : Pouah, ah non merci ! Elle s'est fait tout Paris.
Adnane : Toi qui comptais la pécho, miskine. -rires- Au calme, t'auras mieux. »
C'est des grands fous ces mecs j'en peux plus d'eux.
« - Je suis le seul à être casé ici, va falloir que vous passiez la vitesse vous commencez à être ridé là.
Nadjib : Vas te faire mec, j'suis encore jeune et frais.
Adama : Moi, c'est qu'une affaire de temps... Je vais marier une arabe.
Nadjib : Laisse nos rebeus tranquille toi... Va chercher ta femme au Congo plutôt.
Adama : J'suis pas congolais fdp! -rires-
Adnane : Prend une fille du pays, ta maman elle va pas être contente sinon.
Adama : J'avoue ma mère elle aime pas les arabes... -rires- Mais c'est pas grave tant que moi je les aime, c'est l'essentiel.
- Après c'est vous qui nous insultez de racistes...
Adama : Bah ouais, quand on marie vos sœurs vous pétez les plombs.
- On pète les plombs pas parce que vous les marier, mais parce que vous jouez avec... C'est pas la même.
Nadjib : Après elles finissent mariés à leurs cousins du bled... -rires- »
On était dans un de ces débats laissez tomber, on a fini par s'insulter.
_____________________
Hella* : dans cette situation, ça veut dire trop bien.
_____________________
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top