26. Besoin d'évacuer ma rage veux un bon massage au bord de la plage

J'ouvre la porte, un sourire s'affiche sur mes lèvres quand je vois que ce n'est qu'en faite le room-service. Tant mieux, j'ai encore un peu de temps devant moi. Je m'écarte et je laisse passer le serveur avec son chariot. Il le laisse dans la pièce à vivre et sort aussitôt.

Je cours dans la salle de bain, et je m'habille comme je l'avais prévue. Je me coiffe et me maquille légèrement. Une fois prête, je souffle un bon coup et je vais m'asseoir dans la pièce d'à côté. J'attends son retour impatiemment. Je pose le repas sur la table, et à peine ai-je posé le dernier couvercle le voilà. Il entre et sourit en me voyant.

Nous passons à table. On se charrie comme des gamins, puis alors que nous riions, je ne sais pas comment mais nous avons eu un moment de fusion. Je plongeais mon regard dans le sien, et c'était comme si mon blocage c'était envolé. Il m'a embrassé. Nous ne faisions plus qu'un.

[...]

Lorsque nous sommes entrés dans la chambre, j'ai rougis lorsque j'ai vu un petit sourire en coin s'afficher sur son visage.

Retour au point de vue d'Imran

[...]

Le soleil tapait sur ma peau, je me suis réveillé en douceur auprès de ma femme. J'étais de très bonne humeur. Je suis allé me doucher, puis je me suis préparé pour que nous allions prendre notre petit-déjeuner, dehors cette fois. Une fois prêt je suis allé réveiller Amira. Elle a filée dans la douche pendant que moi je l'attendais.

Le fait qu'elle ai prit les rênes en main hier soir, ça m'a énormément touché. Je vous avoue que ça m'a aussi un peu surpris, jusqu'ici elle m'avait caché ce côté d'elle, qui ne me déplaît pas du tout, au contraire. Elle devrait agir comme ça plus souvent. -rires- Je lui ferais bien une flopée de petit Imran.

Une fois que madame est fin prête, on va manger.

Point de vue d'Amira

« - Imran, j'veux qu'on aille au spa !

Imran : Tu lis dans mes pensées. -rires-
- Télépathie. -sourire- »

Comme convenu on s'est rendu au spa, on y a passé un super moment. On s'est d'abord fait massé, bien que ça m'énervait qu'une autre pose ses mains sur lui, j'ai fais une exception. C'était pas le moment de faire une crise de jalousie. On s'est ensuite rendus dans le jacuzzi, on était bien. Une femme est venue nous apporter des cocktails sans alcool ainsi que des macarons.

En rentrant on a passé le reste de l'après-midi dans la piscine privée.

Quelques jours passent, on arrive à la fin de notre séjour. C'était exceptionnel, de plus j'étais au côté de celui que j'aime... Je ne pouvais pas rêver mieux. Je retournes à la maison le cœur léger, épanouie. Il était temps pour moi de refaire mes bagages.

Retour au point de vue d'Imran

Je vais garder de très bon souvenirs de ce voyage. Tout c'est bien passé, c'est une première dans ma vie. Habituellement, il y a toujours quelque chose qui cloche. J'vais pas me plaindre, pour une fois que ça joue en ma faveur. Je retourne à Paris le sourire aux lèvres.

Les quelques heures de vol écoulées, nous revoilà sur le territoire français.

Le ciel était gris, on était dépaysés, j'peux vous dire que ça met un coup au moral.

De retour à la téci*, ça m'faisait quand même plaisir. J'allais revoir mes reufs*. Avant ça, j'dépose mes valises chez oim, puis comme j'avais déjà bien dormi pendant le vol, je bouge directement chez ma mère avec Amira.

On l'embrasse puis on lui raconte un peu le voyage.

« - T'inquiètes pas Yemma, la prochaine fois tu viens avec nous.

Yemma : Quoi ?! Ana fi al bahr* ? C'est ça !

- Oui, toi. -rires- Tu dis ça maintenant, mais t'inquiètes pas tu vas kiffé après.

Amira : Oui, khelti tu verras c'est trop bien.

Yemma : In sha Allah alors. »

On a encore discuté avec elle un moment, puis comme Amira voulait restée je les ai laissé ensemble et j'suis allée rejoindre les potos.

« Nadjib : Yeuuh, t'as noirci poto.

Adama : Hendek* tu vas finir par devenir plus noir que moi.

- C'est le soleil tu connais. -à Nadjib- Sal fou va ! -à Adama, rires-

Adama : Comment vous dites déjà ? Tu vas devenir khel*.

Mohsîn : T'es vraiment un baisé. -rires-

- Il est où Adnane ?

Adnane : J'suis là. -rires-

- Alors comme ça on accueille pas son frère ?

Adnane : T'sais bien que si, toujours.

- C'était comment pendant mon absence ? Y a des news ?

Nadjib : Même pas, c'était calme wAllah.

- Tranquille alors. »

On a bougé au grec, ça faisait dix putains de jours que j'en avais pas mangé. Sah, ça m'avait manqué !

Les jours s'entassent et passent, on gère tout comme il faut. En ce moment, c'est calme. J'essaye de passer un peu plus de temps à la maison par la même occasion, j'rends souvent visite à ma mère et à mon frère. Amira m'casse la tête pour que j'aille chez ses parents avec elle, mais c'est mort. J'ai aucune envie d'revoir son paternel, rien qu'à l'entente de son prénom j'ai un mal de tête. Mon beau-père c'est une migraine.

J'étais à la villa avec le petit Mourad, on parlait de tout et de rien. Jusqu'à que je sorte un sujet, qui l'a mis un peu mal à l'aise.

« - Alors comme ça m'sieur ramène des meufs ici, pendant notre absence. -rires-

Mourad : Quoi ? Heu... -gêné-

- Au calme, tant que vous faîtes pas de bêtises.

Mourad : Non t'inquiètes, y a pas moyen. C'est une fille bien.

- Ah, alors c'est pas une fille ? C'est la fille.

Mourad : On peut dire ça... J'crois que c'est la bonne hein. Ça m'saoule de dire ça, mais bon...

- Ah wé ? Pourquoi ?

Mourad : J'ai pas de situation, j'vais encore à l'école et j'fais du hram pour ramener de l'argent à la baraque. J'dois aider ma mère avant tout, j'pourrais jamais tout gérer.

- T'inquiètes pas, t'es un bon gars, tu vas t'en sortir. Et tu sais, tu fais parti de la famille maintenant, si t'as une galère ou quoi tu sais où m'trouver. »

Il s'est contenté de me sourire.

En vrai, bien qu'il soit plus jeune que moi il m'faisait réfléchir... J'sais pas pourquoi, mais il me rappelait moi il y a quelques années. Quand je le regardais j'voyais le petit Imran. Il avait l'air d'avoir les même galères que moi j'ai pu avoir, c'est sûrement ça qui m'donnait envie de l'aider encore plus. J'crois qu'au fond j'aurais aimé que quelqu'un puisse aussi me tendre la main, pour pas que j'tombe dans ces choses là. C'est peut-être trop tard pour moi, mais je peux toujours aider mon prochain.

J'vais l'aider à s'en sortir, à ce qu'il soit bien dans sa vie. Que tout redevienne stable, et une fois qu'il sera ienb* j'le ferais sortir de tout ça. Sinon j'sais que lui aussi, la rue le détruira. J'veux pas qu'il troque ses principes contre du biff*. En plus Mourad c'est pas un con, il en a dans la tête, j'sais qu'il peut faire quelque chose de sa vie. Il a juste besoin que quelqu'un le pousse à atteindre ses rêves, et j'serais cette personne.

Mourad est rentré chez lui, j'suis monté à l'étage. J'entendais Adnane qui parlait au téléphone. Il avait l'air de parler avec une mra. J'voulais péter son plan, mais vas-y en faite j'vais pas le faire après il aura l'mort contre moi. -rires-

Une demi-heure après, on s'est fait une petite réunion, crari* on devait choisir une autre villa pas loin d'ici, parce qu'il y avait des petits cons qui savaient où on se rendait, et même par rapport aux keufs c'était mieux pour nous. On sait très bien qu'on devait faire les frais d'une enquête en cours, ces porcs devaient juste attendre le bon moment pour venir faire leur bail. Mais ça c'était une autre affaire.

Dans quelques heures on allait recevoir des mecs qui allaient venir marchander leur coke avec nous. On devait faire ça dans la discrétion... On touchait un peu à tout dans l'bizz, c'était à nos risques et périls. En sah bien que ça rapportait de l'argent, pour nous c'était quitte ou double.

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téci* : cité
Ana fi al bahr* ? : moi à la plage ?
reufs* : frères
khel* : noir
ienb* : bien
biff* : argent
crari* : genre

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