16. Si tu pars en couille suis-moi c'est sur mon chemin
Je me retourne et comme je l'avais pressenti c'était bien Maria.
« - T'es vraiment insolente.
Maria : Le tempérament de feu c'est ce que vous aimez, je me trompe ? -rires- »
Cette femme est toujours dans la provocation.
« - Je confirme, tu te trompes, on les aime hnina* nous.
Maria : Hnina ?
- Douce si tu préfères.
Maria : Hmm. Si j'suis venue ici c'est pas pour taper la causette avec toi, c'était juste pour te dire que votre rapidité a beaucoup plu à Don Carlos... D'après ce que j'ai entendu il souhaite vous garder un peu plus longtemps que prévu.
- C'est lui qui t'as envoyé me faire cette proposition ?
Maria : Non, d'ailleurs tu ferais mieux de ne pas énoncer ma présence ici. »
Aussitôt ses paroles avouées elle s'était éclipsée. Elle veut la faire à la mystérieuse. Ça m'plait pas trop.
Une dizaine de minutes après la petite visite improvisée de Maria, une domestique est venue nous demander de descendre. On a obéi sans rechigner. Une fois en bas, Don Carlos nous a convié à sa table pour le repas de ce soir. Une fois que nous avions tous finis de manger, Don Carlos se leva et fit une annonce.
« Don Carlos : Eh bien mes amis, je veux vous remercier pour tout à l'heure... Vous avez été très rapides et efficaces, ça m'a gentiment surpris... C'est pourquoi ce soir j'ai organisé une soirée ici même, en votre honneur ! Amusez-vous bien ! »
Il a quitté la pièce, et nous nous sommes montés afin de nous préparer pour la soirée qui nous attendait. Ça faisait déjà deux jours que nous étions ici, j'avais dis à Amira que j'allais resté pour le week-end, mais je pense que finalement ça va être plus long... Je décide de lui envoyer un message pour la prévenir que je reste encore quelques jours.
Une demi-heure plus tard alors que j'étais en train de m'habiller mon téléphone se mit à vibrer. Je l'ai attrapé et j'ai décroché.
« Amira : Allô ? »
Ça va peut-être faire un peu canard, mais Amira c'est ma femme, et entendre sa voix ça m'a fait un bien fou.
« - Ça va ?
Amira : Non ça va pas Imran ! D'abord tu me préviens à la dernière minute que tu pars en week-end avec tes amis et maintenant tu m'annonces que tu restes plus longtemps que prévu ! »
Ok... Imran trouves un truc à dire vite !
« - On a juste eu un petit imprévu. Une fois que ce sera réglé on rentrera t'inquiètes pas.
Amira : On ? Mais quel imprévu ?
- Adnane il s'est noyé du coup il est à l'hosto !
Amira : Tu te fous de moi c'est ça ?
- Non c'est parce qu'il sait pas nager, ouais, voilà, il sait pas nager. »
J'entend un raclement de gorge, je me retourne c'est Adnane qui me fait les gros yeux !
« Amira : J'espère que tu n'me mens pas...
- Ouais, bon j'dois te laisser. À plus tard. »
Je raccroche sans même la laisser me répondre.
« Adnane : Merci c'est gentil de me faire passer pour une pédale qui sait pas nager.
- Oh mais de rien. -rires-
Adnane : Non sah pourquoi tu lui as dis ça ?
- Elle m'posait trop de questions, j'savais plus quoi dire.
Adnane : Fais gaffe parce qu'un jour tout ça, ça va se retourner contre toi khey*.
- Ouais ouais. »
J'avais pas besoin qu'on me fasse la morale. Ça m'a directement refroidi.
« Adnane : D'ailleurs sois plus discret la prochaine fois, là c'est moi qui a surpris ta conversation mais ça aurait pu être quelqu'un d'autre. Personne doit être au courant que t'es marié, parce que sinon si un jour quelqu'un veut t'atteindre, ils sauront toucher là où sa fait mal. »
J'prenais vraiment en compte ce qu'il venait de me dire parce qu'il avait pas tord. J'veux pas qu'on s'en prenne à Amira par ma faute, j'm'en voudrais toute ma vie dans ce cas.
« - T'as raison, merci akhy*. »
On s'est tapé une petite accolade puis on est descendu.
« Mohsîn : C'est maintenant que vous arrivez vous ?
Adnane : Quand t'es un beau gosse faut te faire désirer.
Mohsîn : Le plus beau ici c'est moi j'vous rappelle.
- Ah non les gars, désolé mais j'suis indétrônable. »
On continuait à se lancer des fleurs jusqu'à ce que la femme que j'avais vu avec Maria la dernière fois s'approche de nous. Carmen, si je me souviens bien. Je l'ai reconnu malgré la foule, j'dois vous avouez qu'on ne connaissait pas la moitié des invités, mais qu'est-ce que je dis on connaissait aucun invité.
« Adnane : Elle est pour moi celle-là les mecs.
Mohsîn : Moi j'dis que le meilleur gagne.
- Et moi j'suis marié donc j'vous la laisse. -rires-
Carmen : Toi ?
Mohsîn : Le beau gosse pour vous servir. »
Elle lui a lancé un regard miskine moi et Adnane on a explosé de rire. Carmen se met face à moi.
« Carmen : Je te reconnais... Je t'ai vu... »
Elle avait un accent, j'étais mort comment il m'faisait trop rire. Je l'ai coupé et j'ai fini sa phrase.
« - Au troisième étage.
Carmen : Oui, c'est ça. Qu'est-ce-que tu fais ici ?
- Je pourrais te poser la même question.
Carmen : Sauf que je n'y répondrais pas tant que tu ne le feras pas.
- C'est bien beau mais j'ai pas le temps de jouer aux devinettes. »
Elle m'a foudroyé du regard. Adnane s'est mêlé dans la conversation.
« Adnane : Ouch, ça fait mal ma belle.
Carmen : Tu ferais mieux d'éviter les mots doux avec moi mon mignon.
Adnane : Dans ce cas fais de même petite.
Carmen : Petite ? -rires- J'aurais pu changé tes couches culottes chéri. »
Bien sur elle bluffait, ça se voyait qu'elle était plus jeune qu'elle le prétendait.
« Adnane : Ça me dérangerai pas que tu le fasse maintenant miss. »
Il a affiché un sourire pervers, putain il changera jamais. -rires- Mohsîn avait jeté son dévolu sur une autre femme et moi j'me retrouvais solo comme un con. J'suis allé au buffet histoire de noyer mon chagrin dans la nourriture. Non j'rigole on est des rajels*, on pleure pas. -rires-
J'étais en train d'essayer de profiter de la soirée comme je pouvais bien que je fus seul. Bizarrement j'avais pas aperçu Maria de toute la soirée, pas qu'elle me manque mais c'est plutôt étrange pour une fouineuse de son niveau. Merde, j'ai parlé trop vite. Je la voyais de loin en train de tirer Carmen par le bras pour la faire monter à l'étage.
Je vais rejoindre Adnane et j'aperçois du rouge à lèvre sur le coin de sa bouche.
« - Ah ça va, vous êtes plutôt rapides vous.
Adnane : Qu'est-ce que tu veux, j'suis irrésistible.
- Et moi j'suis milliardaire ! -rires-
Adnane : Pff, jaloux.
- Mais oui. »
On était retourné au buffet quand j'ai eu une envie assez présente. J'suis monté à l'étage pour aller m'soulager mais j'ai entendu une mini-dispute. J'ai reconnu les voix de Maria et de Carmen.
« Maria : Ce soir on ne devait pas descendre ! T'as pas entendu ce que Don Carlos nous a dit ?!
Carmen : Et alors ?! Un peu d'amusement ça ne fait de mal à personne !
Maria : Tu sais très bien qu'il t'en voudra ! Ne vient pas pleurer après tu ne pourras pas dire que je ne t'avais pas prévenu.
Carmen : J'suis une grande fille, j'sais me débrouiller t'en fais pas.
Maria : Ouais, c'est pour ça que je t'ai vu te jeter dans les bras du premier venu.
Carmen : Pff ! Tu comprends rien de toute façon. »
J'ai entendu des bruits de pas, faut croire que l'une d'entre-elles est partie. Pas aussi méchante qu'elle en a l'air la petite Maria. J'décide de quand même aller aux toilettes, bah ouais une envie pressante reste une envie pressante. En arrivant dans le couloir je vois que Maria est assise à même le sol en se tenant la tête entre les mains. Je m'approche d'elle.
« - Ça n'va pas ?
Maria : Oh lâches-moi ! »
Elle s'est levée et elle est partie. Non mais elle est complètement tarée celle-là, j'prend de ses nouvelles et elle fait la dingue. Tant pis, j'suis pas son chihuahua je ne lui courrai pas après. Je vais quand même faire ce qui était mon but premier. Une fois mes mains lavée, normal on est pas des porcs, je redescend pour rejoindre les potos.
« Adnane : T'as pas vu Mohsîn ?
- Même pas, pourquoi ?
Adnane : Ça fait un quart d'heure que j'essaye de le trouver.
- Tu le connais, il doit être en train de s'amuser. -rires-
Mohsîn : Tu m'épates Imran, tu commences à bien me connaître. -rires- »
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hnina* : douce
khey* : frère
akhy* : mon frère
rajels* : hommes
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