15. Quand t'as l'argent t'as le pouvoir
Le repas était servi, on a été informé par une femme, en tenue de bonne. On s'est rendu dans une pièce où on a du manger qu'entre nous. Après ça on s'est permis d'se balader dans la villa de Don Carlos. Je me suis un peu éloigné des mecs, j'visitais les lieux. J'étais au troisième étage quand j'ai entendu des voix féminines... Elles parlaient espagnoles, du coup j'ai pas tout capté. Mais j'avais l'impression de reconnaître la voix de Maria. J'avais collé mon oreille contre la porte afin de mieux entendre ce qu'il se disait ici.
La porte s'ouvre et une femme apparaît devant moi. Une brune à la peau dorée se tenait face à moi, avec les yeux écarquillés. Elle était choquée de me voir ici, et je la comprenais. Elle réagit en criant quelques mots en espagnol, j'ai absolument rien compris.
Une autre femme se dirige vers nous, cette fois je la reconnais bien, c'est Maria.
« Maria : No, Carmen ! »
Elle rattrape Carmen par le bras. Carmen rentre de nouveau dans la pièce d'où elle venait de sortir.
« Maria : Alors comme ça tu n'as pas pu attendre plus longtemps avant de revenir me voir ? -rires-
- Comme tu peux le voir je suis là, mais pas pour toi... -rires-
Maria : Faut croire que j'suis assez attachante.
- Faut croire que t'aime rêver.
Maria : Connard. »
Elle retourne d'où elle vient en me laissant planté comme un abruti devant la porte qui vient de se refermer face à moi. Je décide de retourner voir les mecs. Cette fille est complètement tarée. On retourne dans nos appartements.
Pendant que j'étais en train de mater la télé, un des hommes de Don Carlos vint me rejoindre dans ma chambre en prenant soin de refermer la porte derrière lui. Je fronce les sourcils en le voyant s'approcher de moi d'une manière assez étrange. Il finit par s'asseoir près de moi sans même que je l'y invite.
« L'homme de Don Carlos : Écoutes, si je suis là c'est pour t'informer que Don Carlos vous attend en bas toi et tes acolytes. Puis j'ai une seconde chose à te dire mais cette fois c'est un peu plus personnel : tu ferais mieux de faire attention à ce que tu fais. »
Sans même me laisser le temps de lui dire quoi que ce soit il avait déjà filer. Je me demandais pertinemment ce qu'il entendait par " tu ferais mieux de faire attention à ce que tu fais ". Pour moi il n'y avait qu'une seule façon de le savoir c'est d'essayer de le retrouver afin d'en savoir plus mais tout en étant discret pour ne pas éveiller les soupçons des autres. C'était plus facile à dire qu'à faire parce que dans cette villa c'est à peine si tu croisais la personne qui logeait dans la chambre au fond du couloir.
J'entre dans les suites d'mes potos et je les préviens qu'on est attendu en bas. Il se prépare rapidement puis on descend tous les trois. On arrive enfin dans le bureau de Don Carlos qui nous prie de nous asseoir. Une fois bien assis et après qu'il nous ai proposé un verre de rhum qu'on a tous décliné cette fois, on en est venu à parler de notre affaire.
« Don Carlos : Alors voilà je vais vous donnez la première consigne, écoutez moi bien parce que je ne me répéterais pas. »
On acquiesça tous de la tête en guise de réponse puis il repris ses instructions.
« Don Carlos : Il y a un petit enfoiré qui envoie des lettres de menaces à quelqu'un qui m'est chère. Inutile de préciser qu'on ne touche pas à la famille. Je veux que vous alliez le trouver cet hijo de puta et que vous me me l'apportiez vivant. Ensuite j'en ferais une affaire personnelle... »
On se lève sur ces instructions, j'étais le dernier à quitter la pièce mais avant que je ne referme la porte il m'a parlé.
« Don Carlos : Si je vous ai choisis ce n'est pas pour rien, alors ne me décevez pas. »
Sans même lui répondre j'ai refermé la porte et je suis allé rejoindre les gars.
« Mohsîn : On est venu ici pour notre biz mais voilà qu'on se retrouve à jouer les super héros pour personne âgée. J'aurais tout vu. »
Il était pas content et ça se voyait mais fallait qu'on le fasse sans ça on aurait fait naître des petites rancœurs avec un homme assez important dans le milieu. J'peux vous dire qu'on avait pas besoin de ça, nos petites galères en France nous suffisent.
« Adnane : C'est sur que je m'attendais pas à ça mais faut gagner sa confiance, c'est un mal pour un bien. Au moins après ça on l'aura de notre côté.
- Adnane a pas tord, ça nous fait un allié de plus et ça joue en notre faveur. »
On se dirige tous les trois vers la sortie de la villa. Quoi j'ai dis villa ? C'est un château plutôt.
Je me demande comment un homme avec autant d'argent n'attire pas les soupçons. Je dirais plutôt que la police doit fermer les yeux sur un grand nombre de choses. Quand t'as de l'argent t'as le pouvoir.
Don Carlos a eu la gentillesse de nous prêter trois de ses bolides. Bien que j'en avais plutôt envie, on avait pas le temps de frimer parce qu'on avait une mission à accomplir. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois.
Heureusement qu'on avait des GPS parce que cette ville moi je ne la connaissais pas. J'avais aussi des photos du type et la liste des endroits où il a été vu pour la dernière fois. Don Carlos avait tout prévu, il nous suffisait juste de lui mettre la main dessus. Ça s'annonçait plutôt facile.
On a décidé de se partager les lieux à fouiller et de s'appeler une fois que l'un d'entre nous l'aurait trouver. Une fois que les rôles ont été partagé, nous voilà partis à la recherche de l'homme qui a été assez fou pour défier Don Carlos.
Je scrutais chaque coin et recoin des adresses dont j'étais chargé de fouiller pour être sur de ne pas passer à côté du présumé coupable.
Après quelques heures de recherches en vain, Adnane me téléphona. J'espérais qu'il détienne une bonne nouvelle, et faut bien croire que c'était le cas.
« Adnane : J'le tiens, rejoignez moi près du Marbella Club Hotel. »
J'appelle Mohsîn pour le prévenir et on rejoint tout les deux Adnane près de l'hôtel.
Arrivé sur place, j'compare bien la tête du mec et la photo que j'ai de lui. En effet c'est bien lui. Sans plus attendre, on l'attache et on le jette sur la banquette arrière de la voiture d'Adnane. On prend tous la route pour regagner la villa de Don Carlos. Quand j'y repense ça fait le deuxième mec qu'on kidnappe. Ça va finir par faire partis de nos habitudes si ça continue.
On gare les bolides et on apporte le mec à l'intérieur. Bien sur on lui avait bandé les yeux.
« Don Carlos : Très bien, je vous remercie... »
On le laisse avec lui puis on repart dans nos chambres. Quelques hommes avaient cependant rejoint Don Carlos et son invité. Quand à nous on avait accompli notre part du marché donc on avait plus rien à faire dans cette pièce. Je rentre dans ma chambre puis je m'allonge dans le lit. Je demande à ce qu'on m'apporte quelque chose à boire. Je voulais appeler Amira en attendant, mais elle tombait directement sur messagerie. Cinq minutes à peine ce sont écoulés et la porte se met à toquer.
« - Entrez. »
Une domestique entre et me dépose un cocktail accompagné de quelques fruits. Je la remercie puis elle s'en va aussi vite qu'elle est arrivée. Pour paraître civilisé j'ai attendu qu'elle s'en aille pour me jeter sur ma nourriture. Bah oui, on a une image à tenir quand même.
Pendant que j'étais en train de manger et de boire mon cocktail sans alcool, je tiens à le préciser, j'ai senti une présence derrière moi.
« - Comme c'est charmant... On entre dans les appartements des autres sans même y être invité...
... : Faut croire que l'invité ici c'est toi... »
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