13. On m'a retiré tous mes points maintenant je t'aime comme plus permis

Comme convenu, elle se lève et me laisse seule. Elle est chelou elle. J'retourne vérifier comment ça se passe dans la cave. Dans les marches j'vois deux individus en train de s'accoupler comme des animaux.

« - Oh ! Bougez de là, y a des chambres pour ça. »

Les deux shlagues se lèvent et je descend à la cave. J'allume la lumière, et comme prévu Anas dort profondément. Tant mieux, fallait pas qu'on prenne le risque qu'il fasse du bruit et que quelqu'un s'aperçoive qu'on séquestre des gens en bas. Mon petit ingrédient secret a bien marché on dirait.

Je monte à l'étage et je vois que j'ai de nombreux appels en absence. Amira m'a appelé plusieurs fois. Je regarde l'heure, il est deux heures du matin. Tant pis je l'appellerai demain. Je lui envoie quand même un sms pour lui dire que je dors chez Nadjib. Une fois de plus, je lui mens.

5h03 - La villa se vide. J'vois Adama et Mohsîn étalés par terre. Ces enculés ils se sont pétés la gueule, rien qu'ils ont tisés. Adnane était rentré chez lui depuis un bout d'temps. Il restait que Nadjib et moi. On a monté les mecs en haut. J'finis par me coucher à mon tour.

J'me lève à onze heures, j'suis éclaté. J'vais me doucher et manger. Après ça j'regarde mon téléphone j'vois qu'Amira m'a appelé plusieurs fois. J'décide de la rappeler, deux, trois sonneries et elle décroche enfin.

« Amira : Tu m'déçois ! »

Elle m'agresse déjà, c'est mauvais signe.

« - J'ai fais quoi ?

Amira : Tu dors chez un ami, et j'ai même pas le droit d'être mise au courant...

- Je t'ai envoyé un message non ?

Amira : Tu m'as envoyé un message une fois que j'étais morte d'inquiétude et que je t'ai harcelé comme une folle !

- Zebi m'saoule pas, j'suis pas un enfant sah, laisse moi respirer.

Amira : T'en fais pas que j'vais te laisser respirer. »

Bip bip, elle me raccroche à la gueule sans m'laisser le temps de répliquer. En sah, ça m'fait chier de m'embrouiller comme ça avec elle, on a pas l'habitude. Tant pis, on fait avec. J'prends même pas la peine de la rappeler. Je rentre quand même chez moi. En arrivant, j'vois qu'Amira est toujours au lit.

« Lèves-toi Bagra !

Amira : Non. »

Elle boude, j'vais remédier à ça.

« - Oh Amira c'est bon, j'voulais pas que tu t'inquiètes.

Amira : Hmm...

- Regardes-moi. »

Elle veut pas m'regarder dans les yeux. J'sais qu'elle sait qu'elle cédera sinon. Je m'assois sur le lit près d'elle et j'attrape son menton et je lui fait tourner la tête. Je plonge mon regard dans le sien, sah dans ses yeux j'me noie. Une inondation de souvenir refait surface. J'me rappelle de du premier jour où je l'ai vu.

| Flash back |

J'étais avec mon kho Souhayl et son pote Daouda, on s'pavanait sur Paris. J'me rappelle que ce jour la j'avais sécher les cours et que Souhayl n'était pas au courant, il pensait juste que j'avais fini plus tôt. En rentrant à la maison il l'a su et il m'avait bien niqué -rires- j'étais pas prêt. C'était les années collège, j'me souviens que de bons souvenirs malgré les galères qu'on a dû traverser. Ce jour là, on marchait sans trop savoir que faire, jusqu'au moment où on a vu un groupe de collégiennes.

« Daouda : Mon quatre heure.

Souhayl : P'tain, tu dégoûtes c'est des petites wesh.

Daouda : Y a pas d'âge pour ça.

- T'es pas net comme mec toi.

Daouda : Admirez le pro au lieu de jackter pour foye. »

Il s'est mis à avancer vers les meufs. C'était toutes des françaises sauf une, elle était typée rebeu. Ouais, c'était bien une rebeu. Quand Daouda s'est approché des filles, j'ai vu que la p'tite rebeu c'était mise à l'écart des autres. J'voyais que Daouda sortaient quelques phrases à une blonde, j'saurais pas vous dire ce qu'il lui disait j'étais trop loin mais j'parie que c'était ses vieilles phrases de dragueurs là. J'regardais toujours la petite rebeu, elle regardait ses pieds en attendant que ses copines reviennent. J'étais en train de la regarder quand j'entends les filles rirent, j'les regarde et j'vois qu'elles se moquent de Daouda. Miskine, il revenait tout bredouille en marmonnant des insultes.

Souhayl et moi on était morts de rire.

« - Bah alors le pro, ça c'est mal passé ? »

Il m'a lancé un regard noir.

« Daouda : J'm'arrête pas là, t'inquiètes, là j'ai juste tâté le terrain.

- Forceur. -rires- »

On marchait toujours derrière les meufs, non on les suivait pas. C'était juste qu'elles prenaient le même chemin que nous. En les dépassant, j'ai croisé le regard de la rebeu, elle avait les yeux d'un vert magnifique. Elle m'a carrément déstabilisé, j'ai vu qu'elle était gênée. Elle a ensuite baisser la tête. Nous, on a continué notre chemin.

À chaque fois qu'on venait traîner ici, c'était pour nous évader un peu d'nos HLM. On chercher à s'aérer l'esprit. À force d'venir après les cours et tout, on voyait presque tout le temps la petite bande, Daouda il lâchait pas l'affaire avec la blonde.

Un jour il est venu nous voir, le sourire aux lèvres.

« Daouda : J'ai son numéro les gars. J'vous ai dit qu'elle résisterait pas longtemps.

Souhayl : J'suis sûr que c'est un faux. -rires- »

Moi j'guettais la petite rebeu. J'me demandais qu'est-ce-qu'elle faisait avec des filles de bourges. J'ai fini par la perdre de vue, mais un jour je l'avais revu avec la blonde que Daouda avait gérer.

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Dans mes années lycée, Daouda avait repris contacte avec sa blonde et un jour il est venu me parler tout fière de lui.

« Daouda : Téma, j'ai un iPhone maintenant.

- Tu l'sors d'où ?

Daouda : Tu vois la blonde là ?

- Ouais ?

Daouda : Elle a une pote la, même c'est une rebeu, bah c'est son tel !

- Tu lui as volé ?

Daouda : Ouais. -rires-

- Mais t'as serré toi !

Daouda : Oye, t'es sérieux là ?

- Bah ouais mon gars, t'as bugué là. »

À partir de là, j'ai essayé d'jouer sur sa conscience pour lui faire regretter son acte. Il a fini par accepter de rendre le téléphone à la miss.

« Daouda : Par contre c'est toi qui lui apporte...

- Hm, vas-y. Elle s'appelle comment sa pote ?

Daouda : Caroline. »

J'vous avoue que ça me dérangeais pas plus que ça. Pour moi c'était une occasion de revoir la rebeu, j'sais pas pourquoi mais j'avais envie de la revoir. Donc comme prévu, je me suis rendu dans son quartier et comme elle avait pas de code, j'ai fouillé dans ses contacts et j'suis tombé sur le numéro de Caroline. Je l'ai donc appelé et elle est venu me voir avec sa pote.

J'étais assis sur un banc tout seul comme un qué-blo parce que Daouda ne voulait pas réparer son erreur avec moi. Je voyais les filles arriver. Une fois arrivée pas très loin de moi, elles hésitaient à s'approcher. Je leur ai fais signe de la main afin qu'elles me reconnaissent.

« Caroline : Ah tiens Amira, il est là. »

Alors comme ça la petite s'appelle Amira, intéressant.

Je lui tends son téléphone.

« - Tiens c'est mon pote qui l'a retrouvé. Il a eu un empêchement du coup, j'te l'ai apporté.

Amira : Merci.

Caroline : Tu devrais l'inviter à boire un verre pour le remercier. »

Elle lui a fait un clin-d'œil, j'étais choqué. Amira je la voyais rougir. Elle était embarrassée ça se voyait. Moi ça m'faisait rire.

« - Non c'est bon te prends pas la tête. »

Je me suis levée pour m'en aller, mais une des filles m'a interpellé.

« ... : Oh ! »

Je me retourne assez surpris.

« Caroline : J'organise une petite fête, tu devrais venir avec Daouda.

- Heu... Ouais pourquoi pas ? »

Elle me sourit en guise de réponse et moi j'reprends ma route.

J'en avais parler à Daouda et il était opé. Du coup, comme prévu quelques jours plus tard on s'est rendu à la fête. Je m'attendais à une grosse fête avec des centaines de personnes, mais en faite on s'est retrouvé à passer une soirée à quatre. J'ai pu parler un peu mieux avec Amira. Au début elle était pas très coopérative mais j'ai fini par réussir à avoir son numéro. À partir de cette soirée, on a commencé à parler assez souvent, nos appels se faisaient plus fréquents. J'apprenais à la connaître et à la cerner et elle faisait de même. Puis un jour, on a compris que nous deux si on s'est rencontré c'était pas pour rien, et que le destin s'il nous a réuni plusieurs fois et de différentes façons c'était pour qu'au final nous ne fassions qu'un.

J'ai appris que mon cœur savait parler et je me suis mis à l'écouter - Mister you.

Fin du Flash Back

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