11. Besoin d'argent donc on fait du sale
Dans l'après-midi, je reçois un appel de Wassila.
« Wassila : Allô ?
- Salem Aleykoum.
Wassila : Aleykoum salem ma belle, tu vas bien ?
- Ça va, el hamdoulillah et toi ?
Wassila : Pareillement.
- Tant mieux.
Wassila : Je peux passer te voir ?
- Oui, si tu veux.
Wassila : Je serais là dans trente minutes, à plus tard !
- À tout à l'heure. »
Comme prévu, après une demi-heure la porte sonna. Je suis allée ouvrir.
« Wassila : Hey !
- Reste pas là, entre. »
Elle entra en reluquant du regard tout mon petit appart.
« Wassila : J'ai faillit ne pas trouver.
- Ah bon ?
Wassila : Oui, c'est un garçon qui m'a montré où vous habitiez.
- Hein, comment ça ?
Wassila : Bah j'ai demandé mon chemin, et il m'a demandé qui je cherchais. Je lui ai répondu Imran et Amira, puis il m'a guidé jusqu'ici.
- Ah... »
Etrange... J'savais pas que les gens savaient où nous habitions. Je ne m'attarde pas trop sur ce sujet et je sers à boire et à manger à ma soeur.
« - Alors tu voulais me dire quelque chose en particulier ?
Wassila : Oui. J'voulais savoir ce qu'il t'avait pris de quitter la maison comme une voleuse et de ne pas répondre aux appels par la suite.
- Ça ne regarde que moi.
Wassila : C'est pas à propos de ce qu'Hiba avait du mal à te dire au moins ?
- Hmm, qu'est-ce-qu'elle avait du mal à me dire ?
Wassila : Bon j'vais t'expliquer. En faite, Hiba elle a rencontré quelqu'un...
- HEIN ?! ET POURQUOI J'ETAIS PAS AU COURANT ?
Wassila : Attends laisse moi finir. Moi même, j'étais pas au courant jusqu'à ce qu'elle en parle à Papa. Mais il l'a même pas écouté jusqu'à ce qu'elle termine. Elle lui a parlé du fait qu'elle voulait se marier et lui il a refusé !
- Mais elle veut se marier avec qui ?
Wassila : Un certain Anas. J'sais pas d'où il sort. Bref, depuis que Papa lui a dit qu'il ne voulait pas qu'elle se marie, elle nous fait une grosse déprime. C'est à peine si elle mange, en plus les parents font que d'se disputer à son sujet. »
Alors c'est pour ça que j'avais entendu le bout de conversation qui mêlait Imran à tout ça. Anas était peut-être lui aussi pas très aisé.
Quelques heures plus tard, Wassila finit par s'en aller en me faisant jurer de ne parler à personne de ce qu'elle venait de me dire.
Deux mois sont passés. Imran est très pris entre études et travail, du coup nous nous voyons que très rarement. Pour ma part mes études me fatiguent aussi, je m'apprête à passer des examens prochainement. J'ai également eu mon permis que j'ai passé en accélérer. En le passant, j'ai rencontré une fille assez gentille, Sarah. Nous sommes devenues amies et elle passe souvent à la maison pour me tenir compagnie.
D'ailleurs aujourd'hui aussi elle s'apprête à passer la journée avec moi.
« Sarah : Ton mari je ne l'ai encore jamais vu en y repensant !
- Oui c'est vrai, tu finiras bien par le voir un jour.
Sarah : Oui, heu ça te dis qu'on aille chez moi ?
- Si tu veux. Attends je vais prendre mon sac. »
Une fois prête nous sommes allées chez elle. Elle vit avec ses parents ainsi que ses frères. Je salue alors sa maman et nous allons dans sa chambre. Nous étions en train de parler jusqu'à ce que nous arrivons au sujet du mariage.
« Sarah : T'as de la chance d'avoir trouvé ta moitié, moi je galère là.
- T'en fais pas ça finira par arriver.
Sarah : Ouais... T'as raison. D'ailleurs j'ai reperé un beau gosse mdr, mais bon après pour lui parler c'est autre chose.
- Hahaha, t'es une folle. Si il te plaît vraiment, fais en sorte de lui parler.
Sarah : J'essayerai haha. »
[...]
Le temps passe, Hiba ne m'a toujours pas donné de nouvelles d'elle. Je décide alors de me rendre chez mes parents, afin de lui rendre visite. En arrivant, ni mon père ni ma mère étaient là. Wassila était sous la douche et Hiba dans sa chambre. Je suis donc entrée sans toquer.
Elle était allongée.
« - Salem aleykoum.
Hiba : Aleykoum salem.
- Comment tu te portes ?
Hiba : Ça va aller et toi ?
- Ça va.
Hiba : J'suppose que Wassila t'as fais part de la situation.
- Effectivement.
Hiba : T'en pense quoi ?
- Ça m'a surprise que tu ne m'en ai pas parlé avant...
Hiba : J'suis désolé, mais je voulais être sûre de moi.
- Hmm... J'suis ta soeur, que tu sois sûre ou pas j'aurais dû être au courant.
Hiba : Désolé.
- Pas d'soucis. Donc Papa ne veut rien entendre ?
Hiba : Rien du tout.
- Pourquoi ?
Hiba : Parce que Anas ne rentre pas dans ses critères...
- C'est Papa, il suffit de le convaincre.
Hiba : J'ai tout essayé...
- Mais il a quoi ce Anas ?
Hiba : Il a pas fait d'études et d'autres petits détails.
- C'est juste pour ça qu'il ne veut pas ?
Hiba : Oui.
- Te mets pas dans cet état, essaye de lui reparler. Et puis tu verras bien, Koulchi bel mektoub. Parfois on ne peut pas forcer le destin.
Hiba : Hmm... J'sais pas si sa servira à quelque chose que je lui en reparle.
- Tu peux toujours essayer. »
Elle était vraiment mal par rapport à toute cette histoire. J'étais impuissante face à tout ça et c'était assez frustrant. Ça me rappelait quand j'ai du moi aussi convaincre mon père qu'Imran était bel et bien l'homme de ma vie, que c'était lui, et pas un autre. Aujourd'hui je suis heureuse que mon père ai fini par donner sa bénédiction pour mon mariage, bien que ça lui laisse tout de même une certaine amertume.
Je suis descendue en bas pour me prendre à boire quand j'ai entendu le téléphone fixe bipé.
* Nouveau message vocal *
« - Je t'ai déjà dit un million de fois déjà que je lui avais déjà trouver un mari. C'est un homme de bonne famille, avec un bon avenir. C'est tout ce qu'il lui faut, elle est encore trop aveuglée par la fougue de la jeunesse pour se rendre compte qu'il est celui qui lui faut.
- Mais... C'est ta fille Kader. Pense un peu à elle, on est plus au moyen âge pour faire des mariages forcés.
- Ce n'est pas un mariage forcé ! C'est un mariage arrangé disons. Et je ne la marirais pas avec un n'importe quoi, c'est le fils d'un très bon ami à moi. »
* Bip bip bip *
Ça a finit par couper, c'était un message accidentel. Je décide donc de le supprimer. Hiba est trop mal pour devoir faire face à cette nouvelle information. Une fois le message supprimé, j'entends du bruit dans les escaliers. Je m'y précipite, et merde...
Une de mes soeurs avait tout entendu...
Retour au point de vue d'Imran
J'cogite, posé dans ma gova. J'suis plus sur de pouvoir gérer les cours et le biz. Va falloir que j'fasse un choix entre les deux. Même si celui-ci est déjà tout fait. Les cours j'en ai encore pour longtemps, alors qu'avec le biz l'argent rentre si rapidement... De toutes les manières, ça fait déjà longtemps que j'y vais presque plus. La sonnerie de mon téléphone me sort de mes réflexions.
« - Allô ?
Nadjib : Ouais kho ?
- Quel bay ?
Nadjib : Ce soir on a un plan à exécuter, rejoints-moi à l'appart.
- J'arrive. »
Une fois sur place y avait toute l'équipe type c'est-à-dire, Adnane, Nadjib, Adama et Mohsîn ainsi que moi même. Nos hommes n'étaient pas là comme à chaque réunion, on leur fait pas encore confiance au point de les mêler dans nos projets.
« Mohsîn : Ça y est on est au complet.
Adama : Ouais, bon alors c'est quoi le topos ce soir ?
Nadjib : On va douiller un certain Anas... Son réseau il grandit un peu trop à mon goût. Il a pas respecté les règles que j'lui ai mis donc on va le calmer comme il faut.
Adnane : Imran ça te dis qu'on s'amuse un peu ce soir ? -rires-
- Tu sais, j'suis toujours opé. -rires-
Nadjib : Prenez Mohsîn avec vous, avec Adama on a rendez-vous avec une grosse pointure dans la vente d'armes. Rejoignez-nous après, si vous avez le temps. »
J'vais prendre les guns, Adnane va préparer un sac et Mohsîn va chercher la voiture. On se rejoint tous dehors. On balance les sacs dans le coffre et on se dirige dans une des cités voisines.
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