105. J'ai peut-être mes défauts, j'ai merdé je l'avoue


« - T'es sah toi ? Donc ble3ni tu veux plus m'adresser la parole et maintenant tu me fais une crise parce que je t'ai rien dis ? Wesh khouya zappe pas que c'est toi qui a voulu qu'on en arrive là.

Adnane : T'sais rien toi, donc commence pas parce que j'vais pas me contrôler plus que ça.

- Tu te fous de ma gueule ? -rire- T'insinue quoi là ? Toi zerma maintenant tu me menaces ? Calmes ta race parce que moi aussi j'peux être méchant.

Mourad : C'est bon vous embrouillez pas, vous êtes des frères pas des ennemis wesh !

Adnane : C'est plus mon frère lui, à cause de lui j'ai tout perdu et maintenant qu'il a tout gagné il prend même plus la peine de me mettre au courant. »

Il m'bouscule légèrement en quittant l'appartement. Je me retiens pour pas le balayer.

Tout le monde est gêné par la situation.

Moi personnellement je comprend pas pourquoi il a tant la haine contre moi. Je lui ai rien fais. J'ai jamais souhaité son malheur, j'y suis pour rien s'il regrette ses choix et je lui ai rien demandé, carrément j'étais même pas au courant.

Il dit que par ma faute il a tout perdu... Des femmes y en a plein et s'il pensait vraiment que Carmen c'était la bonne il aurait jamais dû s'en priver pour moi.

« Mourad : Désolé j'savais pas qu'il était pas au courant, sinon j'en aurais pas parlé devant lui.

- Tranquille c'est rien.

Mohsîn : Imran vient deuspi. »

Je le suis, curieux d'entendre ce qu'il a à me dire.

« Mohsîn : Vous pouvez pas rester sur ça, il faut que vous ayez une discussion. Rejoins le.

- C'est mort, j'vais pas le lécher. Il m'prend trop pour son petit.

Mohsîn : Dis pas de conneries wesh, t'sais très bien qu'il est pas bien dernièrement.

- Pourquoi ce serait à moi d'aller vers lui alors que c'est lui qui a mis un terme à notre amitié ?

Mohsîn : Vous m'saoulez à jouer les gamins. »

Il s'en va et m'laisse planter solo dans la pièce.

Je décide de partir.

Casse les couilles, je peux jamais être tranquille.

[...]

Je rentre et j'm'allonge directement près d'Amira dans notre lit.

« Amira : Imran, tes chaussures...

- Ah ouais merde. »

Je les retire rapidement et je retourne près de ma femme.

Je pose ma main sur son ventre avant de la questionner.

« - On saura bientôt si c'est un petit bonhomme ou une petite princesse ?

Amira : Bientôt oui, tu viendras avec moi quand j'irai faire l'échographie ?

- Bien sûr, t'as mon bébé là-dedans. »

Je pointe son ventre du doigt avant d'y déposer un bisou.

Elle attrape mon visage de ses deux mains et m'embrasse.

Je me sens bien avec Amira, je suis content qu'aujourd'hui on soit toujours là, ensemble, malgré ce qu'on a pu traverser.

Je serre Amira contre moi et on s'endort tous les deux sans s'en rendre compte.

On se réveille seulement le lendemain matin.

Je me lève et je sors de chez moi, pas très fier de moi j'ai encore quelques histoires à régler avant de tirer ma dernière révérence.

Je passe voir deux/trois mecs pour une dernière transaction et je retourne à la cité.

[...]

« ... : Imran ? »

Je reconnais cette voix, c'est celle de Maria. Je me retourne.

« - Ouais ?

Maria : J'aimerai te parler.

- Je t'écoutes.

Maria : Je voulais te remercier. Grâce à toi Carlos m'a épargné... Aujourd'hui je viens te dire au revoir parce que je me retire de tout ce monde. J'ai décidé de quitter l'Espagne, je vais m'installer dans le sud de la France. Une fois de plus merci, t'es quelqu'un de bien, je te souhaites une longue et belle vie heureuse. Adios guayabo. »

Elle ne me laisse pas répondre et tourne les talons en direction de la sortie de la cité. Je souris, j'suis quand même content que pour elle ça se soit pas mal fini.

J'aperçois Adnane, il court vers moi.

« Adnane : Putain, c'était Maria ?

- Ouais.

Adnane : Elle t'a parlé de Carmen ?

- Non. »

Il ne me réponds plus et s'en va pour tenter de la rattraper.

Quant à moi je poursuis mon chemin en direction de chez moi.

J'ouvre et je referme la porte derrière moi et en entrant dans le salon je trouve Amira assise sur le canapé, en pleurs.

J'imagine le pire. Je prie intérieurement pour que ce ne soit pas ce que j'imagine.

Je m'assois à coter d'elle.

« - Amira qu'est-ce qui se passe ?

Amira : T'inquiètes pas, c'est les hormones qui jouent sur mon humeur... »

Premier soulagement, le bébé n'est pas concerné.

« - Mais pourquoi tu pleures ? Tu m'as fais peur.

Amira : Je suis juste contente.

- Et tu pleures quand t'es contente toi ?

Amira : C'est à cause des hormones je t'ai dis. -rire- Wassila est guérit Imran, ma petite sœur va mieux, sa santé s'est améliorée !

- Al hamdoulillah c'est une très bonne nouvelle ! »

J'étais heureux pour elle, après toute cette souffrance et cette patience sa sœur méritait de guérir.

Elle voulait lui rendre visite donc je l'ai déposé chez ses parents, je suis quand même rentrer quelques minutes avant de retourner à la cité.

[...]

J'aperçois Adnane assis sur des marches en train de fumer.

J'avance en sa direction et je m'assois près de lui.

« - T'as réussis à la rattraper ?

Adnane : Ouais...

- Alors ?

Adnane : Elle est toujours avec son père...

- Adnane ?

Adnane : Ouais ?

- J'voulais pas te blesser, si je t'ai pas dis que j'allais être daron c'est parce que tu voulais pas m'voir. Y avait rien de personnel. J'pensais pas que tu l'aurais pris comme ça.

Adnane : J'sais, c'est de ma faute comme tout le reste. Comme pour mon bébé à moi...

- Ton bébé à toi ?

Adnane : Il est mort, putain Imran, mon bébé est mort. »

J'étais choqué. Adnane pleurait devant moi et je savais pas quoi faire ni quoi dire...

Je me suis contenté de lui tapoter la jambe.

« - Place ta confiance en Allah, il t'aidera à remonter la pente. »

À ce moment j'ai ressenti sa douleur. J'aurai pas supporter apprendre que mon enfant soit mort, rien que la dernière fois en voyant Amira pleurer j'ai imaginé le pire.

[...]

Quelques jours sont passés et depuis ma dernière conversation avec Adnane je ne l'ai pas revu.

Aujourd'hui je dois accompagner Amira faire son échographie.

J'suis trop content, j'vais enfin savoir si j'aurai une fille ou un garçon.

On roule en direction d'un hôpital parisien et une fois arrivés, on s'installe dans la salle d'attente jusqu'à ce que l'on soit appelé.

« Madame Amira Rahmani. »

On se lève et on avance jusqu'au cabinet du docteur.

Amira stresse pour pas changer et moi j'souris, je vais enfin savoir.

[...]

Le bébé est en bonne santé ce qui est le plus essentiel... Puis c'est un garçon. J'suis trop ferhane, je nous vois déjà taper dans la balle au terrain du coin.

[...]

Un mois plus tard...

J'ai réglé la majorité de mes histoires. Il me reste plus qu'à annoncer aux autres que je suis plus de la partie. J'espère qu'ils comprendront mes choix.

J'embrasse le front d'Amira et je sors en direction de chez Nadjib.

Je traverse quelques rues et je me rappelle du jour de mon arrivée ici, des conneries et des mauvais choix mais je me souviens aussi de la joie que j'ai trouvé ici.

Je vous mentirai si je disais que je n'avais aucun regret, au contraire j'en ai et pas qu'un, mais ici j'ai aussi pu vivre des moments de bonheur. J'ai fais de belles rencontres malgré tout et je remercie Dieu de m'avoir ouvert les yeux sur le chemin que je prenais.

J'arrive enfin devant le bât' j'ouvre la porte du hall et monte rapidement les marches.

Je rentre et cette fois il n'y a que Nadjib et Adama.

Je les rejoins et je m'assois près d'eux sur le canapé.

Je sors mon bigo et j'appelle les autres.

Ils me disent qu'ils arrivent rapidement.

Les deux autres se demandent ce que je prépare.

J'sais pas trop comment leur annoncer la nouvelle donc je préfère attendre de tous les avoir face à moi.

Mohsîn arrive, Adnane lui ne viendra pas je l'ai bien compris.

Je me lève et je décide de leur faire part de la nouvelle.

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