28 : Divisés

Antoine est surpris de me revoir aussitôt, encore plus quand je m'effondre complètement, une fois mon cul posé sur son canapé vieillit. Il s'assoit à côté de moi, sans rien dire, sans rien faire, attendant simplement que je me calme pour qu'on puisse avoir une discussion normale. Je m'en veux. On est en pleine matinée, il doit être crevé et je le réveille à cause de mes petites emmerdes de couple.

Quand je reprends finalement contenance, essuyant mon visage pour effacer les larmes, je remarque du coin de l'œil qu'il pianote sur son portable. Je n'y prête pas plus attention et me laisse retomber sur le dossier du canapé, reprenant une respiration normale. Je ne pensais pas faire une crise. La dernière date de mes dix ans et même si depuis quelques semaines il m'arrive de pleurer, jamais je n'ai autant sangloté depuis mon enfance.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- J'ai fait une connerie.

- Je m'en doute un peu mais c'est quoi cette fois ?

Je le repousse, un petit sourire sur les lèvres auquel il s'empresse de répondre. Des fois, je me demande pourquoi ce n'est pas lui, mon grand frère. Il l'a toujours plus été que Lucas, je ne l'ai jamais vu autrement.

- J'ai laissé Victor croire que je ne l'aimais pas après une crise de jalousie contre sa meilleure amie. Plutôt contradictoire, tu ne trouves pas ?

Antoine lève les yeux au ciel avant bailler. J'ai presque envie de lui dire que mes problèmes sont stupides et de l'envoyer se coucher.

- Je ne te comprends pas, Hugo. Tu me dis que tu l'aimes et ça se voit comme le nez au milieu de la figure, alors pourquoi c'est si dur de lui dire à lui ? Il a besoin d'être rassurer, pourquoi c'est si compliqué pour toi de le faire ?

- Tu sais pourquoi...

Il se laisse retomber dans le canapé, comme moi et ce n'est qu'à cet instant que je me rends compte qu'il ne porte qu'un pantalon de jogging, laissant apparaitre ses tatouages. C'est lui qui m'a offert le premier, celui sur ma main. Je n'ai jamais autant douillé de toute ma vie et en même temps ça me servait de punition contre mon mauvais comportement. J'avais seize ans et j'ai imité la signature de ma mère pour avoir une autorisation.

Il m'avait dit de choisir un symbole qui rappellerais ce que je ressentais vraiment à l'intérieur. Mes parents ont hurlé pendant une semaine et ma mère m'a ensuite fait promettre de ne plus jamais en faire sans son autorisation réelle. Un an plus tard, j'allais avec elle dans le même salon de tatouage pour le lierre qui parcourt mon torse et mon bras. Il a fallu quatre séances espacées sur trois semaines pour en venir à bout, mais j'étais fier. Pour mes dix-huit ans, je me suis offert le dragon qui m'entoure le torse, à la fois parce que je le trouvais magnifique et parce qu'il représentait mon caractère explosif. Le loup à suivit quelques mois plus tard.

- Des fois, je te mettrais bien des baffes.

Je reviens à la réalité et fixe moi aussi l'écran plat avec un sourire.

- Je ne t'en empêcherais pas.

- Plus sérieusement, Hugo. Ok, t'as dix-neuf ans et tu as toute la vie devant toi. Mais ne gâche pas la chance que tu as avec ce garçon juste par fierté ou par peur. Et c'est un mec qui n'a pas eu de copain depuis deux ans qui te dit ça. Un mec qui a gâché sa chance comme toi tu es en train de le faire.

Il se tourne vers moi, un petit sourire narquois remplaçant son air sérieux.

- Après, si tu n'en veux plus, moi je veux bien prendre ta place. Victor est quand même sexy avec sa petite tête d'intello et son air farouche.

- Même pas en rêve ! Tu t'approches de lui, je te tue. En plus, vous avez sept ans d'écart !

- Mon pauvre Hugo, ce n'est pas l'âge qui compte. Sinon tu aurais du souci à te faire.

Il se relève quand l'interphone se met à grésillé. Je sursaute quand j'entends la voix de ma mère en sortir. Je le soupçonne de l'avoir prévenu et de m'avoir piégé. Quand il revient vers moi et avise mon regard courroucé, il me tire la langue.

- Soit gentil avec ta mère. Moi, je vais me coucher.

Quand elle entre finalement dans l'appartement, je ne sais pas trop comment réagir. Elle me sourit, un peu pincée. Elle non plus ne sait pas trop quoi dire.

- Je suis désolée de ne pas avoir réagi.

Un « bonjour » m'aurait fait le même effet. Je me mets à trembler, pas de colère mais de chagrin. Sa voix m'avait manqué autant que sa présence et l'odeur de son parfum. Je ne pensais pas que c'était aussi dure d'être séparée d'elle avant que je ne la vois en chair et en os.

- Ton père est allé trop loin en te virant de la maison et en se moquant de toi. Je l'ai viré à mon tour avant d'aller parler aux parents de Victor. Ils ont été très compréhensifs et très gentils. Je suis heureuse qu'ils t'aient accueilli chez eux. Qu'en a ton frère, il n'a pas le choix de faire des efforts s'il veut revenir à la maison.

Je l'écoute sans parler, sans montrer d'agressivité ni d'ennuie. Je bois ses paroles, littéralement, et ça fait un bien fou après toute la merde de ce week-end. Je sens même mes larmes se remettre à dévaler mes joues. Quand elle s'en rend compte, elle vient s'assoir à côté de moi.

- Je voudrais que tu reviennes à la maison. Tu me manques et je m'en fou que tu sois gay ou quoi que ce soit d'autre, j'ai besoin de toi. Tout ce que je veux, c'est que tu sois heureux.

- Je ne le suis pas vraiment en ce moment mais je suis trop content de te voir, maman.

Elle me sert dans ses bras et je pose ma tête dans le creux de son cou pour m'imprégné de son odeur, de sa chaleur, de son amour. J'ai déjà l'impression d'être revenu à la maison.

- Je sais, Antoine m'a dit. Tu veux en parler ? Tu veux rentrer ?

Je m'écarte et lui souris sincèrement.

- Demain, maman. Demain.

Elle acquiesce en me prend une dernière fois dans ses bras.

Quand j'arrive au lycée, je ne parle à personne, je ne m'arrête pas jusqu'à ce que je sois assis à ma place habituelle. Jules arrive dix minutes après et s'assoie dans le fond dans la rangée la plus espacée de la mienne. Je m'en fou, au point où j'en suis. J'ai retrouvé ma mère, pour l'instant, ça me suffit. Victor ne tarde pas à arriver et nous dévisage tous les deux. Léa rentre à son tour et s'assoit à sa place habituelle. Victor s'assoit alors à la première place de la rangée, à côté de la porte.

A nous quatre, nous formons les quatre coins de la salle, ce qui énerve aussitôt les autres élèves de notre classe, dont deux binômes se retrouvant séparés pour pouvoir comblé les derniers trous. Je ne fais même pas attention au garçon qui s'assoit à côté de moi et dessine toute la matinée, les yeux se perdant par la fenêtre. Le silence règne dans la classe, faisant presque sursauter le prof quand il rentre dans la salle. Il nous dévisage l'air suspicieux puis commence par l'appel avec un certain naturel.

Nous sommes lugubres, chacun dans notre coin, fâché contre nous-mêmes et contre chacun d'entre nous, incapable de se dire les choses. A midi, aucun de nous ne s'adresse la parole. Je rentre dans le self avec Jules sans lui parler et lui me jeter un regard. On prend nos plateaux et nous asseyons à la même table, sans être l'un en face de l'autre ni même à côté. Victor est dans mon dos mais je n'ose pas me retourner. Ça ne servirait qu'à me faire du mal.

Un bruit fracassant retentis, calmant un temps les discussions bourdonnantes dans la salle. Mon visage, comme celui-ci des autres, se tourne vers la source du vacarme. Léa est recouvert de nourriture, son plateau par terre.

- Hé Léa ! Tu te déshabilles pour qu'on puisse profiter !

Jules tape du poing sur la table en fusillant le gros con qui vient de lui dire ça. Ça n'a pour effet que de le faire rire. Victor finit par se lever et aider la jeune fille malgré leurs différends. Je suis plutôt soulagée de voir qu'il ne m'a pas mentit, il est véritable déçu du comportement de Léa.

Je me rends directement au gymnase après manger, laissant Jules vaquer à ses occupations. Je m'échauffe pendant que Victor shoot avec le ballon. Je n'ai pas dit un mot de la journée mais qu'est-ce que j'aimerais pouvoir lui parler.

- Refaites vos équipes et faites des échauffements.

Nous nous regardons tous les quatre, blasés, avant de nous diriger vers un coin de la salle. Je récupère la balle de Victor et instaure un roulement de passes. Léa reste dans son coin, les mains dans les poches de sa veste, appuyée contre un mur, pas décidé à faire du sport. Jules lui envoie alors la balle en pleine figure. Elle nous fusille du regard.

- Bon Léa, tu bouges ton cul ou il faut que je t'aide. Joue le jeu, au moins pour deux heures.

Elle baisse les yeux devant le comportement agressif de son petit copain. Mais entre la traitrise de Léa qui nous a tous affectée et la mort sa petite sœur, je ne lui en tiens pas rigueur. La jeune fille cherche du soutien auprès de Victor qui ne lui en donne pas. A fond dans le jeu, je remarque qu'à part Jule et moi, Léa et Victor ne sont pas avec nous. Victor perd même la balle quelque fois comme si toutes les précédentes séances n'étaient que de la chance.

- Nan mais à quoi tu joues ? Tu veux nous faire perdre, c'est ça ?

Je marche d'un pas décidé vers Victor avant de le pousser méchamment, manquant de le faire tomber à la renverse. Il me fustige du regard.

- T'es sérieux ? Tu crois sérieusement que je le fais exprès ? Je te rappelle que je n'ai pas marché depuis une semaine.

Je n'en ai rien à foutre de ses excuses à la con. Il est là quand il faut hurler mais quand il s'agit de faire un effort pour les autres, il n'y a plus personne. Nous nous toisons, à quelques centimètres l'un de l'autre, au premier qui baissera sa garde.

- Arrêtez, les garçons. Ce n'est vraiment pas le moment.

Le garçon ne nous fixe pas mais quelque chose derrière nous.

- Et tu crois que c'est de ma faute ?

- Mais bien sûr ! Moi je ne t'ai pas trahie ! Tu me manipule depuis le début.

Jules et Léa se font la guerre comme Victor et moi. Tout le monde attend qu'on arrête nos enfantillages. Le prof s'impatiente et hurle dans la salle :

- Tous les quatre, venez avec moi.

Nos regards se croisent, plantés comme des poireaux au milieu de la salle, pas sûrs de comprendre ce qu'il se passe.

- Maintenant !

Nous le suivons à contre cœur dans la salle de gymnastique où nous nous postons les uns le plus loin des autres.

- Vous allez mettre au clair vos différents. Je ne veux pas vous voir sortir tant que vous n'aurez pas fait la paix. Vous avez de la chance que j'ai pris les notes la semaine dernière sinon je vous aurais mis zéro. Je repasse dans quinze minutes.

Il nous fixe tour à tour avant de disparaitre derrière la porte battante. Je reste debout à côté de la porte, les bras croisés et les yeux dirigés vers le velux qui nous déverse la lumière du soleil dehors.

Aucun de nous ne parle comme si le règlement de compte de tout à l'heure n'avait pas existé. Le prof revient et affiche le même air blasé que nous.

- Alors ?

Personne n'ouvre la bouche et j'avoue que le sol est incroyable plus intéressant que le prof.

- Vous vous foutez de ma gueule ? Je ne comprends pas, vous êtes bon amis, qu'est-ce qui a tout changé ? (Il se tourne vers moi, à côté de lui) Hugo ?

Je relève la tête vers lui.

- Le problème c'est qu'on...

- Je ne veux pas savoir ce que les autres te reprochent mais plutôt ce qui ne va pas chez toi et qui bousille votre amitié.

Je prends une grande inspiration, contrarié, avant de plonger mon regard chocolat dans l'océan de celui de Victor, me rappelant ce qu'il m'a dit des semaines plus tôt.

- J'ai tellement gardé mon secret, tout au long de ma vie, que je ne sais plus comment parler de mes sentiments.

Victor ne soutient pas mon regard préférant contempler le tapis de réception au sol. Je jette un regard désobligeant au prof pour lui faire comprendre que ça ne sert à rien son truc. Il m'ignore et dévisage mes amis.

- Les autres ?

Un sourire lasse se dessine sur les lèvres de Victor alors qu'il revient vers nous.

- Je suis naïf et donne ma confiance à trop de monde. Je me préoccupe trop du bien être des autres au grand damne du mien.

Je lève les yeux au ciel, c'est tellement vrai et en même temps tellement débile. Il suffirait juste qu'il fasse des priorités.

- J'ai toujours eu du mal à me relever et je m'attache à beaucoup trop de monde.

Un rire cynique sort de nos trois bouches en écho avec la moue énervée qu'elle affiche juste après. Finalement, c'est Jules qu'on regarde. Je sais qu'il fait la gueule à Léa pour ce qu'elle a fait avec Victor et je suppose que son aversion contre lui vient de sa jalousie. Mais est-ce qu'il n'y a que ça et nos propres histoires à tous les deux.

- Je n'ai rien à me reprocher, tout ce qu'il y a c'est que ma petite sœur est morte.

Léa se lève après avoir accusé le coup, alors que Jules a déjà disparu, mais le prof l'arrête.

- Je vais le rattraper, mettez les choses au clair entre vous.

Léa se laisse retomber en arrière.

- Bon, on fait quoi ?

Je gonfle les joues, fatigué et pas spécialement heureux de me retrouver dans la même pièce qu'eux. J'ai toujours autant de rancœur à cause de ce que j'ai appris ce week-end. Elle ouvre plusieurs fois la bouche sans pour autant pouvoir prononcer un mot.

- Hugo, je suis désolé, ce n'était pas mon intention, je ne voulais pas te faire souffrir. Il est là mon problème.

- Laisse tomber. Je me fou de savoir de qui tu tombes amoureuse.

Je n'ai pas envie d'avoir cette discussion avec eux. J'ai peur d'entendre des trucs qui ne me feront pas plaisir.

- Moi si. Je n'aime pas les filles, je pensais que tu l'avais compris depuis trois ans.

Je lève les yeux au ciel un nouvelle fois en tournant la tête vers lui.

- Arrête tes balivernes, on sait tous que tu n'es pas aussi honnête.

Ses yeux deviennent orageux.

- Tout ce que je voulais, c'était que tu me parles de tes sentiments. Je ne suis pas amoureux de Léa, elle est comme ma petite sœur, je suis amoureux de toi. Crois-le ou non, mais c'est la vérité.

Léa baisse la tête alors que je me laisse glisser sur le sol le dos contre le mur, encaissant cette phrase que je ne cesse d'entendre depuis deux jours.

- Victor... Je m'en veux, je suis désolée...

- C'est bon Léa...

- J'aime toujours Jules alors je peux m'efforcer de redevenir l'ami que j'étais pour toi.

Léa disparait à la recherche de son copain. Nous restons tous les deux dans nos pensées jusqu'à ce que le prof ne revienne.

- Les garçons (il attend que notre attention soit dirigé vers lui), vous pouvez y aller.

Je me lève et traverse la salle pour tendre la main à Victor qui n'a toujours pas bougé. Il la saisi sans arrières pensées ni méchanceté. On se change tous les deux dans le plus grand silence, moment assez gênant que Victor semble presser d'écourter mais je le rappelle avant qu'il ne s'échappe.

- Victor... Je...

- Ça ne sert à rien, Hugo, je sais tout ça.

Je ne comprends pas alors pourquoi ça le dérange tant que ça que je n'arrive pas à le prononcer ? Il s'arrête, la main sur la poignée, comme tiraillé par deux choix impossible. J'aimerais qu'il choisisse celui qui le mènerait maintenant dans mes bras et qu'on s'embrasse à perdre haleine. Mais ce n'est malheureusement pas ce qu'il se passe.

Avec mes sacs, je me rends directement chez moi à pied pour ne pas croiser Victor dans le bus. Ma mère m'accueille avec beaucoup d'enthousiasme puis commence un interrogatoire très poussé sur ce qui me tracasse en ce moment. Je décide de lui raconter tout, depuis le début, depuis que je sais que j'aime Victor. Quand j'ai fini, j'ai l'impression de me débarrasser d'un poids énorme. Ma mère et légèrement dépassé mais trouve quand même la force de me dire :

- Si le dire à l'oral est vraiment trop compliqué, fait le part écrit. Ce n'est pas aussi puissant, mais ça fait toujours effet. Pourquoi on s'envoyait des lettres dans le temps, sinon pour parler d'amour ?

Je passe un temps considérable dans ma chambre à écrire le message que je veux lui envoyer. Je me perds plusieurs fois dans mes pensées, me rappelant de moment de notre enfance qui m'ont marqué. Je réécris plusieurs fois quelques phrases, me relis dix fois pour savoir si ce n'est pas trop nul. J'efface plein de truc avant de les réécrire et quand enfin je suis satisfait, je me rends compte qu'il est déjà tard dans la journée. De ma fenêtre, je ne vois aucune lumière dans sa chambre. J'espère juste qu'il ne dort pas. J'appuie sur envoyer, avec beaucoup d'appréhension et le relis une fois qu'il est parti.

Hugo, 20h07 : VICTOR,

JE NE SUPPORTE PLUS CETTE DISTANCE QUI SE CREUSE ALORS J'AI BESOIN DE TE LE DIRE. JE CROIS QUE TU L'AURAS COMPRIS, JE SUIS INCAPABLE DE LE FAIRE A VOIX HAUTE PARCE QUE J'AI PASSÉ DE TROP LONGUES ANNÉES A CACHER MES SENTIMENTS ET AUJOURD'HUI JE NE SAIS PLUS COMMENT LES EXPRIMER. JE SAIS QU'IL EST PLUS FACILE DE TE LE DIRE COMME ÇA, JE SUIS UN LÂCHE.

HUIT ANS QUE JE ME RETIENS DE T'AVOUER CE QUE JE RESSENS RÉELLEMENT PAR PEUR. J'AI TOUJOURS EU CE DÉGOÛT PERPÉTUEL CONTRE MOI, PENSANT TOUS LES JOURS QUE J'ÉTAIS CONTRE NATURE ET TU EN AS FAIT LES FRAIS. J'ÉTAIS JALOUX, PARCE QUE TU AS QUAND MÊME TOUJOURS ASSUMÉ CE QUE TU ÉTAIS MÊME QUAND TU POUVAIS ENCORE NIER, J'ÉTAIS ADMIRATIF...

JE N'AI D'AILLEURS JAMAIS SU COMMENT TOUT LE MONDE AVAIT DÉCOUVERT TOUTE LA VÉRITÉ ET TU SERAS TOUJOURS PLUS FORT QUE JE NE LE SAURAIS JAMAIS...

J'AI PASSÉ TROP DE TEMPS A M'EN VOULOIR D'ÊTRE CE QUE JE SUIS, SI BEN QUE J'AI COMPLÈTEMENT OUBLIÉ CE QUE C'EST DE S'OUVRIR AUX AUTRES. JE NE SAIS PLUS PARLER DE MES SENTIMENTS C'EST POUR ÇA QU'IL EST PLUS SIMPLE POUR MOI DE TE LES DIRE COMME ÇA, SANS OUBLIER CE JOUR OÙ J'AI ENFIN SU QUI JE VOULAIS ÊTRE ET QUE JE TE L'AI DIT DANS LE HALL BONDÉ.

VICTOR, JE NE VAIS PAS TE PROMMETTRE D'ÊTRE ROMANTIQUE, SERVIABLE OU GENTIL PARCE QUE CE N'EST PAS MON GENRE. TOUT CE QUE JE VEUX QUE TU SACHE, C'EST QUE JE SUIS AMOUREUX DE TOI ET QUE TU ES LE GARÇON DE MES RÊVES. TOUT CE QUE JE VEUX AUJORD'HUI, C'EST QUE TU NE SOIS PLUS CE RÊVE, OU DANS MES CAUCHEMARS, MAIS QUE TU SOIS MA RÉALITÉ.

J'AI SURÉAGIT, JE NE VEUX PLUS QUE QUELQUE CHOSE SE METTE ENTRE NOUS PARCE QUE, LE TEMPS QUE J'AI PASSÉ A ME MORFONDRE SUR MA CONDITION ET MES SENTIMENTS EST RÉVOLU, J'EN AI MARRE DE ME CACHER DERRIÈRE UN MASQUE, JE VEUX QUE TU M'AIS TOUT ENTIER.

JE SUIS DÉSOLÉ D'ENCORE TE FAIRE SOUFFRIR, PARDONNE-MOI...

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