Chapitre 5° : Où tu vas j'irai

🎧⛓️ : « Skyfall » Adèle
Nda: Venti aka Barbatos sera appelé "Feng" tout au long de ce chapitre, ça veut dire vent en chinois :) et le nom de Xiao ne change pas étant donné qu'il l'est déjà haha.

[ Pdv Barbatos...? ]~~~[ XIIIème siècle après la fin de l'ère de Teyvatt, Empire de Chine, anciennement Liyue ]

Les rayons du jour transpercent les volants de la fenêtre ainsi que mes paupières. J'ouvre mes yeux lentement et observe la pièce dans laquelle je me trouve. Une minute...le soleil ! Je me lève précipitamment de mon futon et ouvre la fenêtre. Le soleil. Il est revenu. Comment est-ce possible ? Suis-je au paradis ? Non c'est impossible. Ma fenêtre donne sur une cour, d'un style très liyuéen, et une femme vêtu d'un simple kimono me fit un signe de la main et me parla à travers la fenêtre.

- Ha Messire Feng vous êtes enfin réveillé! Il est presque midi vous savez ? N'oubliez le cours de calligraphie que vous donnez aux princes impériaux cette après-midi.

Feng ? Calligraphie? Prince impériaux? Cette après-midi? Elle partit sans que je ne puisse poser aucune question. Je restais un moment sans bouger, profitant des doux rayons du soleil sur ma peau.

Ha ça me revient maintenant.
« Tu te réincarneras ». Je suppose que mon nom est désormais Feng, pourtant mon physique n'a pas vraiment changé, c'est ce qui m'étonna le plus quand je me vis dans le miroir. Je sortis de ma chambre et à peine avais-je fait coulisser la porte, qu'on vint m'apporter de quoi manger, m'habiller et me laver.

~

Après ça l'après-midi arriva vite et on me conduit dans une immense salle, décorée très modestement, et sur les murs était accroché des parchemins où il était peint des...des dragons ? Ho je vois si on part de là à...là ça raconte une histoire. L'histoire de comment l'humanité a stoppé le règne des dragons sanguinaires. Je me demande ce que Zonghli en aurait pensé de tout ça lui qui a toujours cru en la grandeur des humains. Je m'approche du dernier tableau, c'est un portrait d'une famille..."Famille impériale de l'empire de Chine", daté XIIIème siècle après la fin de Teyvatt. Je vois...cela fait donc 1 3000* ans depuis que je suis mort. Et maintenant le monde est revenu à la normal et je suis vivant, enfin si c'est vraiment moi. Je n'ai jamais vraiment compris le principe de réincarnation, le corps que je possède actuellement est adulte et pourtant je n'ai aucun souvenir d'une quelconque enfance qu'aurait pu avoir ce Feng...ce Feng c'est vraiment moi ? Je ne me souviens de rien à part ce matin, même ma vie passée est flou. Au moins je suis conscient d'avoir eu une vie passée. Je me souviens d'un barde, d'un dragon nommé Dvalin, d'une héroïne qui s'appelait Vennessa, et d'un dieu qui était mon meilleur ami que répondait au nom de Zonghli. Pourtant j'ai l'impression d'oublier quelque chose. Mais quoi ?
Ha oui je me souviens aussi que je m'appelle Barbatos, c'était la fin du monde, le soleil et les autres astres avaient disparu ce qui explique ma joie incontrôlée de ce matin quand j'ai vu la lumière. Non...il manque un truc. ARGH.

*13 siècle = 1 300 ans

Le bruit de la porte qui s'ouvre me libère de mes pensées qui faisaient surchauffer mon cerveau. Trois personnes entrent, deux petits garçons, 9ans et je dirais aussi qu'ils sont jumeaux, puis...un homme. Ils ressemblent aux gens sur le tableau. Mince ! Je me prosterne aussitôt, comme par instinct, mon esprit ne les connaît peut-être pas mais peut-être que le corps de Feng sait ce qu'il faut faire.

- Oncle Feng !

Les deux enfants me sautèrent au cou et manquèrent de me faire tomber à la renverse.

- Feng nous avons depuis bien longtemps dépassé ce type de relation entre maître et serviteurs. Tu es comme un membre de la famille je te l'ai déjà dit tu n'es pas juste un simple vassal alors par pitié arrête de te prosterner devant moi c'est embarrassant.

- Pardon...

- Oncle Feng je me suis amélioré en calligraphie vous allez voir !

- C'est faux il ment je suis le meilleur !

Un rire m'échappa et nous nous assîmes à la table où le matériel nous attendait.

- Vous restez ? M'adressais-je à l'empereur

- Pour la énième fois tutoie moi ! Et oui je reste, les vieux veulent encore me faire un conseil de discipline...j'en ai marre si seulement on m'avait dit qu'il était si compliqué d'être empereur.

Je rigolais nerveusement ne sachant pas trop quoi dire. Les enfants commencèrent les mouvements de pinceau sur le papier et je les guidais pour qu'ils tracent correctement les symboles, tout ça sous le regard de cet homme qui s'en que je comprenne pourquoi faisait trembler mon fort intérieur.

- Tu semble bizarre aujourd'hui Feng ça va ?

- Oui oui ça va.

Je suis sourit timidement, il me rappelle quelqu'un mais je ne sais pas qui.

~

Les jours passaient et il s'est avéré que j'étais un vrai vétéran du katana, je m'entraînais tout les jours et parfois même avec les deux princes, qui me considéraient comme une sorte de seconde figure paternelle ou un grand frère. J'ai aussi compris que l'impératrice ne me voyait pas d'un très bon œil tout comme le conseil impérial. J'étais un enfant illégitime et mon père, ancien général de guerre était mort et m'avait laissé derrière lui, la famille impériale m'a alors adopté et élevé comme vassal, et successeur du titre de l'homme qui fut mon père dans cette vie.

- Feng que dirais-tu tu de te battre contre moi ?! Me cria cette voix enjouée à laquelle je m'habitue agréablement rapidement.

L'empereur Yuan Xiao I, étonnamment jeune, la vingtaine je dirais, comme moi, était un père très présent pour ses enfants, impliqué pour son peuple, drôle, bon combattant, gentil, attentionné, beau...À quoi je pense ?

- Bonjour votre majesté ! Dis-je pour le taquiner

- Roooh par pitié arrête !

Nous rigolâmes.

~

Un soir je me promenais dans le jardin, et prit le temps de m'asseoir sur une roche en face du lac pour admirer le reflet des étoiles sur l'eau claire assombrie par la nuit. Le vent frais qui accompagnait les rayons de la lune me berçait et je ferma les yeux. Une flash me vint, moi, jouant de la flûte lors d'une nuit étoilée comme celle-ci, près d'un marais, et une personne que je soignais avec ma musique. Un nom me vint à l'esprit. Xiao. C'était la chose que j'avais oublié, Xiao. Je comprends mieux maintenant pourquoi l'empereur lui ressemble autant, il m'a suivi dans ma réincarnation, mais se souvient-il de moi ? Je n'en ai pas l'impression, tout comme je l'avais oublié à cause de ma mémoire fragmentée, je ne pense pas qu'il s'en souvienne et bizarrement, mon cœur se brise à cette pensée. Des tas de souvenirs, certains heureux et d'autres beaucoup moins, me traversent la tête et le surplus d'informations me fait atrocement mal. Je titube jusqu'au lac, voulant y plonger, peut-être pour me rafraîchir les idées mais certainement pour m'y noyer. Je ne crois pas savoir nager.

- Feng que fais-tu ?

Sa voix me fige sur place maintenant que je sais qui il est. Il m'éloigna de l'étendue d'eau et m'aida à marcher jusqu'à mes appartements. Je m'assis près de la fenêtre et il s'assît près de moi.

- Feng tu sais que tu peux me dire s'il y a quoique ce soit ? On ne te traite pas bien ? On t'as fait des menaces ?

- Non non tout va bien ne vous inquiétez pas, tout le monde est vraiment gentil avec moi.

- Alors pourquoi tu as l'air si triste ?

- Je ne suis pas triste. Dis-je en forçant un sourire

Il resta un long moment à me fixer puis me rendit mon sourire.

- Tu es si beau, tes traits si fins, si tu avais été une femme j'aurais fait de toi ma concubine, peut-être même mon impératrice.

Je resta bouche bée.

- Pardon ? Articulais-je au bout d'un moment

- Pardon j'ai pensé à voix haute, oublie. Cela ne se fait pas entre hommes après tout. Bonne nuit.

Je n'eu même pas le temps de réfléchir à une réponse qu'il était déjà debout et sortit de ma chambre.

Ce soir là, j'ai eu du mal à m'endormir, je ressassais sans cesse ce qu'il venait de se passer. J'étais sur le point de mettre fin à ma vie et Xiao m'en a encore empêché. Encore une fois. Je le déteste. Et cette déclaration qui n'en était pas vraiment une et le fait que je sois le seul à m'en souvenir...

~

Les jours, que dis-je les mois, non, les années passaient et j'avais depuis longtemps demandé mon transfert à l'armée afin de rendre honneur à ce titre dont j'avais hérité.

« Tu voudras jouer au sauveur mais tu échoueras »

C'est faux, si j'avais accepté de devenir général c'est que j'espérais mourir sur le champ de bataille. Cela faisait maintenant 3ans que nous étions en guerre contre le pays voisin,le Japon, la shogun raiden était un tyran qui voulait imposer son régime totalitaire à notre pays, il fallait se défendre. Cela faisait 3ans que mes hommes mourraient mais que moi je survivais toujours. Trois ans que je n'avais pas vu Xiao. Tant mieux d'ailleurs, il mérite d'être heureux et si je reste près de lui ma malédiction ne ferait que l'affecter.

Nous avions établi un camp à la lisière d'une forêt près de la frontière. Je nettoyais mes mains et mon sabre tacheté de gouttelette rouge lycoris.

Alors que je chantonnais un air oublié depuis longtemps, un de mes soldats vient me chercher, totalement affolé.

- Messire ! L'empereur ! L'impératrice ! Les princes ! Ils sont...morts ! Empoisonné ! On vous demande de rentrer au palais immédiatement !

- Mais et la guerre ?

- Ordre impérial messire. Les chevaux sont prêt.

Il est mort. Je n'étais même pas ses côtés et il a quand même trouvé la mort. Pardonne-moi Xiao, que ressentais-tu quand le poison parcourait tes veines et que ton corps s'effondrait au sol sans personne pour t'aider ? Est-ce que le visage du traître qui a versé le liquide dans ton verre est le dernier visage que tu as vu avant de fermer les yeux ?

~

Après plusieurs jours de galop, nous arrivâmes au palais et je fus accueilli en criminel, des gardes y compris le soldat qui m'accompagnait, pointèrent des armes contre moi. Un coup d'état organisé et je crois être leur prochaine victime. Tout ce passa très vite, je fus emmené sur la place publique, sur l'échafaud, je fus accusé d'un crime que je n'avais pas commis, celui d'avoir tué la famille impériale. Je ne me défendis pas beaucoup trop fatigué pour réagir.

- Cet homme ici présent préparait son coup depuis des années, il était le plus fidèle serviteur de l'empire et pourtant tapis dans l'ombre Feng Yungcheng désirait s'élever au rang de l'homme le plus influent de la péninsule. Il a lâchement employé cette pauvre servante pour administrer le poison tandis qu'il faisait semblant d'aimer la patrie sur le champ de bataille. A cause de lui notre pays pleure en ce jour la disparition de notre cher empereur, sa femme et ses enfants.

Cet homme qui faisait ce discours c'était le chef du conseil impérial, un pourri jusqu'à la moelle, et personne ne s'en doutait, ou peut-être que les gens préféraient le croire accuser quelqu'un sans preuve plutôt que de mener une enquête. Mais honnêtement je m'en fichais. Mourir encore une fois ne me dérange pas.

L'instrument d'exécution s'abattît et me trancha le cou si vite, que j'en oublia d'avoir mal.

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