Assise sur le lit de ma chambre, j'ai peur.
Couchée dans l'herbe fraîche du parc, j'ai peur.
Marchant dans les rues de la ville, qu'elles soient grandes, petites, avec beaucoup de monde ou peu, j'ai peur.

Regardant les vagues de la mer qui me paraissent pourtant si paisible, j'ai peur.
Lisant un livre debout, assise, couchée, dans ma maison, ou pas, j'ai peur.
Marcher dans les bois et respirer la nature si calme et vivante, j'ai peur.

Lorsque je marche j'ai peur, ainsi que lorsque je cours, vole, roule, et où que je sois, j'ai peur.

J'ai peur de tout mais en même temps de rien. J'ai peur des gens, pas de par se qu'ils font, mais par se qu'ils sont.

Peur de mes amies qui peuvent me lâcher à tout moment, peur de se que pensent mes parents de moi, peur que les gens ne me voient pas comme je voudrai qu'ils me voient.

Pourquoi j'ai peur de tout ça ? Je ne sais pas. J'ai juste peur de se qui pourrait m'arriver, surgir de nul part. Un agresseur, une dispute, un mot de trop, un mort, tout se que la vie me réserve. Je suis arrivée à la conclusion que j'avais peur de la vie et en même temps de moi-même.
Peur de se que je suis, de se que je pourrais devenir, de mes actes, ma personnalité, me demandant en permanence si se que je fais est bien. Si je devrais changer ma personnalité, ma façon de faire, mes paroles,...

Alors j'ai réfléchi et j'ai compris que la vie ne voulait pas de moi, me prenant dans ces filets m'entraînant au fond de la mer, me noyant, retrouvant les êtres que j'ai déjà perdus et leur dire que maintenant, "tout va bien". Et sourire comme je ne l'ai encore jamais fait, pleurer sens être critiquée, mais être consolé.
La vie aura gagné ma mort et j'aurai gagné le droit de vivre.