22. L'amour
Pdv Izuku
Ça m'a fait tout bizarre, d'un coup, de parler emménagement à deux et marquage avec Katsuki, mais je suis ravi de la tournure qu'a prise cette conversation.
Deux jours plus tard, nous visitions les appartements et nous remettions un dossier dans lequel nous déclarions être en couple.
Je me suis surpris à souhaiter que ce ne soit pas un subterfuge pour mettre plus de chance de notre côté.
Effectivement, les appartements en dernier étage avec uniquement des bêtas comme voisin, sont attribués en priorité aux Omégas non marqués, mais bien sûr, le savoir en couple est bien plus rassurant que seul ou en colocation.
Nous avons obtenu celui que Katsuki préférait, qui était proposé meublé et refait à neuf, plus qu'à remplir les placards.
Comme nous n'avons pas grand-chose, quelques tours de voiture allaient suffire, donc nous n'avons demandé qu'à Eijiro, Denki et Tamaki de nous filer un coup de main quand nous nous sommes vus avant-hier pour le Noël entre amis.
Ils nous ont déjà bien charriés sur le fait que tout ça faisait quand même vachement « mise en couple », alors je pense qu'aujourd'hui, ça va fuser. En fait, je pense que dès qu'ils vont apprendre que nous dormons dans la même chambre, nous serons foutus...
L'appartement comprend une grande pièce à vivre avec une cuisine ouverte, un ilot central qui permet de manger jusqu'à six personnes sans avoir besoin de sortir la table et une partie salon avec un grand canapé et quelques poufs.
Évidemment, cet espace sera décoré avec les trésors que Katsuki cachait dans sa seconde chambre...
La partie nuit se découpe en trois chambres, deux d'entre elles ont un petit dressing et une salle d'eau commune.
Puis, notre chambre, la suite parentale avec le grand dressing et la salle de bain individuelle, équipée d'une baignoire et d'une douche.
L'une des petites chambres sera à la fois le bureau de Katsuki et mon second dressing, l'autre une chambre d'amis à part entière.
De toute façon, les pièces sont déjà meublées ainsi, avec un convertible dans le bureau.
Denki : Tu les mets où tes portants ?
Izuku : Dans le bureau
Tamaki : Et les cartons de fringues marqués « chambre », ça va où du coup ?
Izuku : Ça ce sont les vêtements d'hiver et demi saison, ça va dans la grande chambre de l'autre côté et dans le bureau, je vais mettre tout ce qui est collection d'été
Denki : Heu... T'es sûr de toi ? Eijiro a mis les affaires de Katsuki dans la grande chambre déjà
Izuku : Je sais oui *petit sourire*
Denki : Attends là ! T'es en train de dire que vous allez partager la même chambre ?!?
Izuku : C'est ça
Denki : Et tu oses dire que vous n'êtes pas en couple ?!? C'est quel genre de déni ça ?!?
Tamaki : C'est vrai que là, pardon, mais vous avez tout d'un couple, faudrait voir à retirer les œillères à un moment
Izuku : Je sais de quoi ç'a l'air et ça en prend le chemin, mais ce n'est pas encore le cas
Denki : Vous avez quoi de « pas couple » franchement ?
Izuku : Bah déjà, aucun de nous ne s'est déclaré
Tamaki : Si y'a que ça, vous êtes un couple quand même
Izuku : Non, y'a aussi qu'on ne se tient pas la main, on ne s'embrasse pas sans raison, on ne se fait pas de câlins ou ce genre de chose, enfin, c'est très rare disons. Je ne sais pas comment expliquer
Denki : Oui bah y'a rien à expliquer, vous n'êtes pas en couple seulement parce qu'aucun des deux n'a osé prononcer ce mot, c'est tout. T'as des sentiments pour lui ? Remarque, je demande, mais je connais la réponse
Izuku : Je crois que oui, c'est encore un peu confus, mais je sais depuis longtemps que ce sera le cas un jour
Tamaki : Tu l'aimes, t'es juste pas fichu de l'admettre, c'était déjà le cas la première fois qu'on s'est vus tous les cinq
Denki : Là, il marque un point, vous vous connaissiez à peine, mais c'était déjà évident
Izuku : J'en sais rien, on fait comme on le sent, on ne se pose pas de question, on verra bien
Tamaki : Rassure-moi d'un truc, t'as compris qu'il était amoureux de toi au moins ?
Izuku : Hein ?!? Nan, enfin, il dit souvent des choses qui me le font penser, mais s'il ne se déclare pas, c'est qu'il ne doit pas être sûr, comme moi
Denki : *soupire* Vous êtes des cas les gars, sérieux
Katsuki : C'est qui les cas ?
Izuku : *sursaute* Personne
Merde, il est arrivé dans mon dos, j'étais tellement à fond dans la conversation, je ne l'ai pas senti approcher.
Tamaki : Vous deux
Il lâche sa bombe et se barre avec son carton dans notre chambre, puis Denki s'enfuit aussi, emmenant Eijiro dans son sillage, fermant la porte derrière lui.
Katsuki : Tu m'expliques ?
Izuku : Oh, bah, c'est comme à Noël. Emménager ensemble, ça fait très couple, tout ça quoi
Katsuki : Mouais, ils ont eu la même réaction qu'Eiji quand il a appris qu'on n'allait même pas essayer de faire chambre à part
Plus ça va, plus il est proche, je ne sais pas s'il cherche à me mettre mal à l'aise, mais je ne sais plus où me foutre.
Izuku : Voilà *rougit*
Katsuki : Ils t'ont dit que ce n'était pas une excuse, qu'aucun de nous ne se soit déclaré, je parie
Izuku : *hoche la tête*
Katsuki : Mais toi, tu as besoin que les choses soient dites, pour qu'elles soient concrètes, pas vrai ?
Je vais défaillir là. Il m'attrape la taille et me colle à lui, j'ose à peine lever la tête pour le regarder dans les yeux, mais c'est plus fort que moi.
Mes mains se faufilent jusqu'à sa nuque toutes seules. Je sais ce qu'il s'apprête à me dire, il me l'a déjà dit, montrer, de mille façons, mais n'a jamais prononcé les mots...
Katsuki : Je t'aime, Izuku
Il se penche et m'embrasse tendrement. La seule fois où ce fut aussi doux, c'était quand je voulais le remercier pour la figurine.
J'avais oublié l'espace d'un instant qu'il n'y avait pas ça entre nous, pourtant je n'aurais pu compter le nombre de fois où j'ai eu envie de recommencer.
Tous ces moments « hors arrangement », je les ai appréciés plus que de raison, et pour cause, rien n'est flou quand j'y repense, au contraire, c'est limpide... Je l'aime...
Izuku : Je t'aime aussi, Katsuki
Je l'attire à moi pour avoir un autre baiser, un peu plus passionné que le premier, mais quand même différent de tous ceux que nous avions échangés jusqu'à maintenant.
J'entends nos amis derrière la porte qui s'échangent des « c'est pas trop tôt » et autre réflexion du genre.
Katsuki : On finit le déménagement et on les fous dehors à coups de pompe dans le derche
Izuku : Sans eux, on aurait peut-être mis des mois à se le dire
Katsuki : Mouais, bon, on les nourris avant de les virer alors
Eijiro : *à travers la porte* Merci Izu
Katsuki : Allez chercher des cartons au lieu de glander
Tamaki : Et vous sortez de là, on ne va pas se taper tout le taf pour que vous puissiez roucouler
Katsuki : Cet Oméga est vraiment gonflé
Izuku : Allons-y, on aura tout le temps ce soir *embrasse Katsuki*
*****
Le reste de la journée est passé en un éclair. Faut dire que ranger, se faire vanner par ses amis et avoir un Alpha qui vous vole des baisers en passant dans le couloir, ça occupe. Nous avons commandé à manger, puis les gars sont partis en milieu de soirée.
Izuku : Il est encore tôt, tu veux qu'on regarde quelques épisodes ?
🍋 Pour seule réponse, j'obtiens un Katsuki qui fond sur moi, me chope par les cuisses et m'emmène dans la chambre.
Il s'agenouille et me pose assis sur le bord du lit, ses mains glissent jusqu'à mes hanches, puis continuent leur course, remontent mon haut lentement en frôlant ma peau.
Il découvre mon ventre, qu'il s'empresse de couvrir de baisers et de petits coups de langue qui me font frissonner.
Je retire ce qu'il reste de tissu et laisse mes doigts se perdre dans la soie de ses cheveux. Les siens caressent mon dos, réveillant chaque terminaison nerveuse comme il le fait avec sa bouche.
À mesure qu'il explore mon torse, il m'incite doucement à m'allonger, tout en se redressant.
Il se déplace sur le côté pour pouvoir retirer mon bas, puis se remet sur moi après avoir fait de même avec le sien. Son T-shirt rejoint le reste avant qu'il vienne langoureusement m' embrasser.
Deux intrus jouent en moi, tandis qu'il ondule, frottant nos virilités entre elles. Ses phéromones sont à la fois plus sucrées et plus douces que d'habitude, elles m'enveloppent dans une bulle de volupté exquise.
Il utilise les mouvements de son bassin contre le mien pour nous pousser au milieu du lit sans rompre ni le baiser, ni les préliminaires. La chaleur dans tout mon corps s'intensifie d'un coup lorsque mon point sensible m'envoie des décharges orgasmiques.
Katsuki rompt l'étreinte, attrape la boite de mouchoirs ainsi qu'un préservatif, qu'il enfile avant de prendre un des oreillers d'ornement pour le caler sous mes fesses.
Il revient entre mes jambes, dépose quelques touches humides sur mon corps, avant de se mettre à se délecter de mon cou.
Il détourne mon attention le temps d'entrer en moi, puis reprend possession de mes lèvres.
Tous ses gestes sont lents, doux, sensuels, si bien que mes gémissements d'ordinaire expressifs ne sont que murmures langoureux et longs soupirs.
Jamais je n'aurais cru prendre autant de plaisir dans une étreinte charnelle calme et affectueuse telle que celle-ci.
Avec lui, tout n'est qu'extase depuis notre première fois et j'en découvre en cet instant une nouvelle variante, ce qu'on ressent lorsqu'on fait l'amour... 🍋
NDA : Oui, je sais... enfin... 😏
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