Chapitre 3 - Chez moi

Je m'avance vers le petit sentier de gravier qui permet d'accéder à l'entrée. L'air frais et parfumé me revigore. J'ai hâte de découvrir ma nouvelle demeure. Je marche sous le feuillage vert des arbres pour apercevoir la porte avant de couleur brune. Je souris, j'aime déjà cette résidence.

J'enfonce ma clé dans la serrure, j'entends un petit déclic et j'ouvre en grand. L'endroit est chaleureux, mais sobre. La pièce est entièrement meublée. Jiro m'a affirmé que les anciens habitants ont quitté la maison pour la ville et n'ont pas cru bon d'apporter tous leurs biens.

Je retire mes souliers et dépose ma veste sur un crochet avant d'avancer dans les lieux.

Le petit salon est composé d'une table basse entourée de coussins. Des tapis de bambous protègent le plancher de bois. Les murs sont principalement blancs, rehaussés par des morceaux de chêne qui encadre les fenêtres. Des panneaux coulissants de papier de riz séparent les pièces de la maison.

Je découvre en poussant un de ceux-ci une petite cuisine plus moderne qui se trouve à côté. Puis, j'aperçois un escalier qui permet d'aller au second étage où se trouvent une petite salle de bain et deux chambres comprenant des matelas posés à même le sol et des commodes en bois.

Je dépose mon sac sur le sol de celle qui me semble la plus éclairée et je défais tranquillement mes bagages. Je place mes vêtements et mes effets personnels dans la commode puis, sans attendre, je saisis mon matériel de peinture et je vais m'installer à la fenêtre.

La scène est magnifique. J'ai une vue imprenable sur les hautes montagnes de la région. La végétation verdoyante offre des teintes splendides à mettre sur ma toile.

Je passe le restant de la journée accroupie à peindre chaque petit détail du paysage qui s'offre à moi.

Toutes mes économies sont allées à l'achat de cette résidence qui pour moi concrétise la réalisation d'un rêve.

Un sourire d'aise se dessine sur mon visage. Je suis enfin chez moi.

Le soir venu, je m'étends sur mon lit, en laissant ma toile près de la fenêtre. Je m'endors encore totalement vêtu de mon jeans et de mon chandail noir.

J'entends des bruissements, des sons étranges, je m'éveille, rien. La pièce est complètement vide.

Je replonge dans le sommeil jusqu'au lendemain.


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