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Après avoir ouvert son cœur non sans mal à sa mère sur son cahier, Stiles se sentait d'humeur à partager plus encore. Ce soir la solitude le pesait pour une raison qu'il ne comprenait pas vraiment. Il attrapa son portable et rédigea un court message. Un message à l'inconnu qui dans son portable s'appelait Smiley.

« Envie de causer, si t'en as envie bien sûr... Je me sens seul. »

Son portable se manifesta quelques secondes plus tard alors qu'il ouvrait la fenêtre de sa chambre pour s'installer sur le toit. Il faisait chaud malgré la nuit qui était déjà tombée. Le ciel était dégagé, comme s'il savait que Stiles voulait voir sa mère dans les étoiles qui scintillaient sur le noir de la voute céleste.

« T'es pas seul, je suis là si tu as besoin que je te remonte le moral. »

Stiles s'assit sur le toit, juste en-dessous de sa fenêtre et réfléchit.

« En fait, j'ai passé une meilleure journée que ce que pensais. Mais j'aurais bien aimé partager ça avec ma mère tu vois. Je sais que tu n'es pas elle mais j'avais besoin de le dire à quelqu'un. C'est con mais je voulais juste que tu le saches. »

Un sourire naquit sur ses lèvres au moment où il vit une étoile s'allumer. La LED de son portable s'alluma à son tour.

« Ça me fait plaisir que tu aies passé une bonne journée. La mienne était pas mal non plus. Qu'est-ce qui a fait que la tienne était bonne ? »

Stiles sourit sans trop s'en rendre compte, réfléchit puis tapa sa réponse.

« Je suis pas sûr. Plusieurs choses... Est-ce que tu peux garder un secret ? »

Ses mains tremblaient alors qu'il serrait son portable entre ses mains. La réponse se faisait attendre. Le pied droit de Stiles trépignait sur les tuiles du toit.

La LED s'alluma.

« Je te l'ai déjà dit, tout ce que tu m'écris reste secret. De toute façon, je ne sais même pas qui tu es. J'aimerais bien le savoir d'ailleurs. »

Stiles relu le message à plusieurs reprises mais ne trouva pas les mots pour ne pas le vexer. Parce qu'il avait une trouille bleue de mettre un visage, une véritable identité sur cette personne qui lui apportait tant. Il n'avait plus le courage de livrer son secret.

Il glissa son portable dans sa poche de jean et n'y répondit pas.

Il ne se sentait pas encore prêt à passer cette étape. Il soupira en levant la tête vers le ciel et ses milliards d'étoiles en se demandant dans quelle constellation sa mère se reposait désormais.

Un loup hurla au loin.

Stiles retrouva sa chambre et partit se coucher.

Le lendemain au lycée, Stiles se sentit fatigué. Sa nuit n'avait pas été des plus reposante. Il avait tourné en boucle la dernière phrase du message de l'inconnu encore et encore dans sa tête.

Avait-il envie lui, de savoir qui se cachait derrière l'ancien numéro de sa mère ?

Il n'en était pas vraiment certain. Et puis il y avait quelqu'un d'autre qui obnubilait ses pensées. Quelqu'un de concret, de réel. Quelqu'un qui avançait droit sur lui à cet instant, sourire aux lèvres.

Stiles paniqua et s'engouffra dans les premières toilettes libres.

Pourquoi Hale le mettait-il dans cet état ?

Calme-toi Stiles, ça va passer, pensa-t-il pour calmer son cœur. Son cœur qui ne semblait pas vouloir lui obéir. Son cœur qui faisait n'importe quoi dans sa poitrine. Etonnement la sonnerie du début des cours suffit à calmer son palpitant. Il ressorti des toilettes en lançant des coups d'œil nerveux dans les couloirs et gagna sa classe plus sereinement. Quand il y entra, tous étaient déjà installés et l'observaient. Il se glissa discrètement à côté de Scott sous le regard de Derek qui semblait vouloir sonder son âme.

Stiles plongea la tête dans son sac de cours afin de ne pas y penser et en sorti ses affaires.

- Tu te sens bien ce matin Stiles ? chuchota son voisin en s'aplatissant sur la table.

- Ouais pas trop en fait, pas bien réveillé. J'ai mal dormi mais ça va.

Ils échangèrent un regard puis leur professeur les rappela à l'ordre. Pas de bavardage. Durant toute la matinée Stiles se senti comme hors de son corps, son attention était au niveau des pâquerettes et sa fatigue atteignait des sommets. Il avait aussi très faim et se rendit compte qu'il n'avait pas pris son petit déjeuner ce matin.

Décidemment il n'était pas à son affaire aujourd'hui et Scott avait soudainement disparut alors qu'ils étaient censés aller à la cantine ensemble. Il secoua la tête et rangea ses affaires dans son casier puis pris la direction de la cantine lorsqu'un peu plus loin dans les couloirs, il vit un attroupement d'élèves. Curieux il s'en approcha.

Erica Reyes, nouvelle venue depuis peu, maintenait Scott contre son casier. Stiles aimait beaucoup la blonde au caractère de feu, elle faisait partie de la bande et avait trouvé presque immédiatement sa place parmi ses amis. Pourquoi s'en prenait-elle à son ami ?

Ses yeux lançaient des éclairs et si Stiles ne comprit pas tout de suite la situation, il remarqua Lydia assise en larme non loin de là. Sans attendre, il se précipita vers sa meilleure amie.

- Lydia, ça ne va pas ? Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il en posant une main sur son épaule.

Lorsqu'elle leva la tête jusqu'ici appuyée sur ses genoux, Stiles remarqua sa pommette rougie.

Elle renifla et remit une mèche derrière son oreille.

- Il a dit que c'était bizarre, dérangeant et il m'a giflée, dit-elle en cachant sa joue de sa main tremblante.

Stiles effaça une larme sur sa peau meurtrie sans comprendre de quoi elle parlait.

- Qui t'a dit ça Lydia ?

- Scott.

Evidemment, pourquoi Erica le maintiendrait contre son casier si ça n'avait pas été lui ? Ce qu'elle faisait toujours d'ailleurs.

Mais pourquoi Erica ? Et de quoi Lydia parlait-elle ?

Stiles ne comprenait rien et décida d'aller directement à la source du problème, c'est-à-dire, vers Scott.

- Je reviens Lydia, ne bouge pas ok ?

Il se leva après avoir eu son consentement, s'approcha de Scott qui se débattait pour qu'Erica le lâche.

- Qu'est-ce que t'as encore fait ?!

Scott le dévisagea, le visage rouge de ne pas pouvoir respirer correctement. Erica lui lança un regard noir.

- Laisse-moi m'en occuper Stiles ! C'est à moi de faire comprendre à ton débile de pote qu'on ne faisait rien de mal !

Stiles leva les mains et recula d'un pas. Il ne comprenait toujours pas.

Erica secoua Scott en lui hurlant dessus.

C'est alors que Stiles comprit enfin que son ami Scott avait bien maladroitement fait des remarques homophobes à Lydia et Erica qui s'embrassaient dans un coin discret du couloir.

Stiles rangea son poing dans sa poche quand celui de la blonde atterrit violemment dans le nez de Scott.

Le sang coula.

- Espèce d'enfoiré ! Ne reviens plus nous parler ou je te montre ce que je sais faire avec mon pied dans ton entre jambe, c'est clair ?!

Erica lâcha Scott qui tomba assit par terre et se précipita vers Lydia toujours en pleure. Stiles s'approcha des deux jeunes femmes, la colère crispant ses traits.

- Je suis désolé, Scott est parfois un imbécile. Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ?

Erica le remercia poliment et prit en charge Lydia en quittant les couloirs qui se vidaient lentement des élèves curieux. Le spectacle était terminé mais Stiles brulait de l'intérieur. Une rage d'une violence aussi brute que les mots de Scott lui vrillait l'estomac.

Il avait la nausée et une forte envie de frapper quelqu'un lui aussi mais la nausée fut finalement la plus forte.

Il courut aux toilettes et rendit le contenu de ses tripes dans la cuvette. Il détestait qu'on s'en prenne à ses amis, particulièrement lorsqu'il s'agissait des filles de sa petite bandes. Cela dit, Erica avait bien fait comprendre sa colère à Scott. Stiles s'assit sur le couvercle des toilettes, tentant de reprendre sa respiration qui se faisait difficile.

Une main tremblante sur son cœur, il entendait un sifflement étrange sortir de sa bouche à chacune de ses respirations. Ce n'était pas normal ça. Plus il essayait de calmer son cœur, plus le sifflement s'intensifiait. La chaleur brûlante montait jusqu'à sa gorge.

Une voix au dehors de la cabine le fit soudain sursauter.

- Tu devrais te calmer Stilinski, tu vas faire une crise cardiaque si tu continues !

Hale ! Encore lui !

- J'aimerais bien... mais je sais pas... comment faire. Et qu'est-ce... que tu fais là, tu me suis ?!

Silence évident.

- Non... Tu veux bien me laisser entrer ?

Respiration difficile et cœur en panique.

- Non ! Je... ça va... aller.

- Je n'en ai pas l'impression, insista Derek.

La porte s'ouvrit. L'ambré accrocha le gris-vert. La main de Derek prit celle de Stiles et la posa sur son propre torse.

- Concentre toi sur les battements de mon cœur.

Stiles ferma les yeux et se mordit la lèvre. Sa respiration était toujours sifflante.

- Ça me fait... mal.

- Respire tout doucement. Ecoute ma voix. Je reste là et toi tu respires. Calme-toi et ça devrait aller mieux.

Derek fit un pas en avant. Son genou touchait celui de Stiles toujours assit sur le couvercle des toilettes.

- J'y arrive pas...

Derek sentait la panique de Stiles lui piquer le nez. Il posa sa main libre sur sa joue brulante. Stiles ouvrit les yeux. Son cœur tambourinait frénétiquement.

- Regarde moi Stiles, ne lâche pas mes yeux.

Derek approcha son visage. Stiles était tétanisé, immobile tout comme son regard accroché dans celui de Derek. Ancré l'un à l'autre.

Derek se glissa entre les jambes tremblantes de Stiles. Il ferma les yeux et déposa délicatement ses lèvres sur celles du brun. Une nouvelle envolée sauvage fit frémir son estomac.

Stiles ne sursauta même pas. La main qu'il avait posée sur le torse de Derek glissa derrière la nuque du noiraud. Il se leva doucement alors qu'un bras l'attirait contre le corps de Derek.

Son cœur palpitait toujours mais la raison lui semblait tout autre. Plus de panique. Plus de brûlure douloureuse. Juste une sensation de bien-être immense. Puis tout s'arrêta en un instant. Derek recula, baissa la tête et s'enfuit des toilettes tel un voleur.

Stiles soupira longuement. Il se rassit sur le couvercle et se prit la tête entre les mains. Son cœur lui fit à nouveau mal. La porte des toilettes claqua puis un silence engloba Stiles. Il ne revit pas Derek de toute la journée.

Au loft des Hales, Derek était cloitré dans sa chambre depuis sa fuite du lycée. Cora n'avait même pas essayé de comprendre ce qui arrivait à son frère et ce qu'elle avait senti sur lui lorsqu'il était rentré, l'avait confortée dans l'idée qu'il ne valait mieux pas le déranger. Elle avait préféré faire ses devoirs en attendant l'arrivée de son oncle.

Lorsque Peter rentra quelques heures plus tard, il trouva le loft silencieux, bien trop silencieux. Où pouvaient bien être ses neveu et nièce ? Il fit quelques pas à l'intérieur et réalisa qu'ils étaient là et qu'ils ne se disputaient pas pour une fois.

Trouvant ça très louche, il monta voir Cora. La sage Cora qui savait beaucoup de choses malgré son jeune âge. Il frappa à la porte et entra après approbation.

Cora posa son portable sur son lit et leva les yeux vers son oncle.

- Salut, t'as passé une bonne journée ?

Peter se gratta la nuque.

- Salut Cora, oui mais j'ai comme l'impression qu'ici ce n'est pas le cas. Qu'est-ce qui se passe ?

- Derek m'a envoyé chi... si tu vois ce que je veux dire ? Il est muet depuis ça. Je sais pas ce qu'il a.

- Je vois. Je vais tenter de comprendre ton frère.

Peter ébouriffa les cheveux de sa nièce en lui assurant qu'il allait voir son frère et quitta sa chambre.

Depuis quelques temps, il voyait bien que Derek n'était pas dans son état normal et ce n'était pas vraiment à cause de la mort de ses parents. Il y avait autre chose.

Il frappa à la porte de son neveu. Ce dernier marmonna pour qu'on le laisse tranquille mais Peter insista. La porte s'ouvrit sur son neveu. Ses iris gris-vert étaient entourées de rouge.

- Qu'est-ce que tu as fumé Derek ?

C'était la première pensée qui était arrivée à son cerveau à cet instant mais vu la tête de ce dernier, ce ne devait pas être ça.

Les bras croisés sur son torse, Derek retourna s'asseoir sur son lit et garda une attitude fermée.

Génial.

- Tu sais, je ne suis pas là pour t'engueuler. Excuse-moi, je vois bien que tu n'as rien fumé. Tu veux me parler de ce qui semble te ronger de l'intérieur ?

Secouage de tête négatif.

Peter poussa le ballon de basket plus loin sur la couette et s'assit prudemment au bord du lit.

Soupir d'ado.

- J'ai pas envie d'en parler...commença-t-il. J'ai merdé je crois.

Gros soupir et ado couché sur le dos, le regard dans le vide du plafond.

Pourquoi Derek parlait-il toujours par énigme ?

Que fallait-il en déduire ?

- Une bêtise ça se rattrape toujours mais c'est quel genre de bêtise ? demanda prudemment Peter.

Derek releva la tête pour le dévisager.

- Du genre qui va faire mal à une personne en particulier si je ne me rattrape pas mais je sais pas quoi faire.

Problème d'ado apparemment. Peter adorait ça autant que l'ironie.

- Je sais pas exactement de quoi tu parles et je ne suis pas le meilleur pour donner des conseils mais si je peux te dire une chose c'est que l'honnêteté gagne toujours.

Peter sentit le soulagement autant qu'il le vit sur le visage de son neveu.

- Merci Peter.

- De rien mon grand. J'espère que cette bêtise sera vite oubliée.

Peter quitta la chambre de son neveu qui semblait moins accablé qu'à son arrivée. La porte se ferma puis Derek empoigna son portable pour y rédiger un message.

Il devait s'expliquer au risque de perdre la confiance de Stiles mais s'il le faisait, c'était à double tranchant. En rétablissant la vérité, il pouvait tout aussi bien le perdre à jamais.

Pas rassuré du tout, il envoya son message la boule au ventre.    

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Hey !

Alors ce chapitre ? 

Vous voyez la suite arriver ?

Eh bien si vous ne voyez pas, il faudra attendre un peu...

A tout bientôt et merci pour vos votes et vos petits mots toujours appréciés ;)

Des bisous (*￣3￣)╭❤