13. T'es jaloux ?
🖤🖤🖤
Les amoureux étaient allongés l'un à côté de l'autre sur le lit de Stiles occupés à se câliner, comme dans une petite bulle, rien autour d'eux n'avait plus d'importance, pourtant Derek arrêta soudain d'embrasser Stiles.
- Je... Stiles... ton père !
Stiles se redressa d'un bond, roula en bas du lit tel un ninja et saisis un livre au passage. Quand son père ouvrit la porte de sa chambre, Derek était assis sur le lit, Stiles par terre les jambes en tailleur, le livre dans les mains.
Noah croisa le regard de Stiles puis celui de Derek mais ne dit rien à part que le repas était prêt.
- Merci papa, on descend dans deux minutes.
La porte se referma, les sourcils de Noah froncés comme jamais.
- Pfiouuu ! lâcha Stiles en faisant voler son livre sur son bureau. Bordel, on a eu chaud !
Derek se mit à rire quand Stiles l'observa depuis sa place, son visage à l'envers donnait l'impression qu'il avait un regard de petit chiot battu. Derek accueillit son visage dans ses mains et embrassa ses lèvres légèrement gonflées.
- T'es adorable, tu le sais ? murmura-t-il en souriant.
- Beurk... Derek, sortant de ta bouche c'est hyper bizarre. Et je ne suis pas adorable. C'est pas plutôt insupportable que tu voulais dire ?
- Non, tu ne l'es jamais. Ok, presque jamais. Pas toujours en fait...Rhaaa ! Tu l'es beaucoup moins maintenant qu'on est ensemble.
- J'apprécie ta franchise mais ne fais pas ton Sourwolf ! grimaça-t-il. Il faut qu'on descende sinon mon père va commencer à se demander ce qui se passe ici, pas que j'ai envie de le cacher mais... euh... si t'es d'accord on se fait discret pour l'instant ?
Derek sentit l'anxiété de Stiles tout autour de lui. Il prit ses mains dans les siennes afin de le détendre.
- Stiles, arrête de stresser, ok ? J'ai pas vraiment envie d'avoir cette discussion avec ton père ce soir, ni peut-être jamais d'ailleurs. On est aussi amis, d'accord ? Tu n'as qu'à lui dire ça s'il pose la question.
- Ok, c'est vrai, on est aussi amis. Merci.
- Ne me remercie pas, je veux pas te forcer à faire quoi que ce soit, tu en parleras avec ton père quand ce sera le bon moment. Si possible un jour où je suis trèèès loin d'ici, ok ?
Il embrassa le bout du nez de Stiles et fit rire celui-ci.
- Ok, allons-y, si non mon paternel va avoir trop de temps pour réfléchir et c'est pas dans notre intérêt.
Si Stiles dégageait encore de l'anxiété, Derek le sentit néanmoins plus détendu et le repas se passa finalement très bien. Noah s'intéressant à l'équipe de basketball du lycée et du fait que Derek en était le capitaine. Stiles venta les capacités exceptionnelles de Derek puis le shérif lui demanda s'il chauffait toujours le banc de Lacrosse de ses fesses, ce à quoi Stiles répliqua qu'il allait jouer enfin son premier match la semaine suivante. Derek sentit la fierté et l'amour de Noah envahir la salle à manger. Le visage du shérif s'illumina d'un sourire sincère.
Derek eut une pensée pour ses parents et se demanda si Peter viendrait le voir jouer s'il le lui proposait. Son oncle faisait des efforts depuis qu'il avait deux ados sous sa responsabilité mais les évènements sociaux n'étaient pas tout en haut de la liste de ses préférences en matière de sorties. Le vieux loup préférait de loin la chasse en forêt. Derek tenterait tout de même de lui parler de son match.
Le repas se termina, les deux ados jouant les modèles en débarrassant la table, faisant même la vaisselle pour le Shérif. Ce dernier sirotait son café depuis le canapé et si son sixième sens ne lui jouait pas des tours, il avait la nette impression que Derek rendait son fils heureux. Il n'avait pas vu Stiles sourire pareillement depuis la mort de sa mère.
Ce garçon, peu importe ce qu'il représentait dans la vie de son fils, semblait lui apporter un semblant de soutien, de réconfort. Noah était soulagé de voir que Stiles n'était plus aussi abattu et se faisait des amis. Il n'aimait pas le savoir seul et culpabilisait chaque fois qu'il devait partir au commissariat et laisser Stiles seul à la maison.
Quand Claudia était encore là, c'était elle qui gérait tout, aujourd'hui, Noah se sentait parfois perdu, autant avec la maison qu'avec son ado hyperactif. Il savait aussi que les nuits n'étaient pas toujours des plus reposantes pour son fils, que ses cauchemars et terreurs nocturnes étaient toujours là, même si Stiles évitait d'en parler.
Si Noah s'inquiétait toujours pour lui, aujourd'hui, il avait la sensation de ne plus être la seule personne au monde à pouvoir soulager son fils de la perte de sa mère. Derek aidait Stiles dans son deuil mais Noah devait lui aussi trouver du réconfort s'il voulait pouvoir en faire de même. Le regard sur Derek, il se sentit soudain plus léger.
Le jeune homme en question s'approcha du canapé, les mains dans les poches arrière de son jean. Il en sortit une et la tendit au shérif que ce dernier serra volontiers avec un sourire.
- Merci beaucoup monsieur Stilinski, le repas était délicieux. Je vais devoir rentrer maintenant.
- De rien Derek, tu reviens quand tu veux, ça m'a fait plaisir de te rencontrer. Tu es le bienvenu ici mais passe par la porte la prochaine fois, lança Noah avec un clin d'œil.
Derek se frotta la nuque en secouant la tête de haut en bas. Stiles qui approchait, se retint de rire.
- Euh, ouais, j'y penserais. Bonsoir monsieur Stilinski.
- Bonsoir Derek, au fait tu rentres comment ?
- J'allais rentrer à pied à vrai dire, mon oncle travaille ce soir. J'ai pas de voiture.
Noah lança un regard entendu à son fils. Il le pointa du doigt.
- T'es de retour avant une demi-heure Stiles et pas de négociation.
- Oui chef, approuva Stiles sans rien ajouter.
Derek salua Noah puis les deux ados sortir de la maison. Stiles fit l'aller-retour dans la demi-heure, comme demandé, et prétexta au retour, des devoirs à finir pour s'engouffrer dans sa chambre sans attendre. Il sauta sur son lit et s'enroula dans sa couette en expirant tout l'air de ses poumons. Pour la première fois depuis quelques semaines, il se sentait léger.
Il ouvrit le tiroir de sa table de chevet, attrapa le cahier et le crayon qu'il mordilla en réfléchissant. Les mots vinrent tout seuls encrer la page.
« Maman,
J'ai passé une belle journée, je me sentais bien aujourd'hui. J'ai rien fait de spécial mais pleins de petites choses ont rendu ma journée spéciale. D'abord, avec Derek on a mis un nom sur notre relation, c'est pas grand-chose mais pour moi ça représente beaucoup.
On est officiellement en couple, petits amis. Ma bouche ne peut s'empêcher de sourire quand je le dis ou que je te l'écris. J'aurais préféré pouvoir te le dire de vive voix, j'aimerais pouvoir te parler de lui, là sur mon lit, et que tu puisses me serrer dans tes bras en disant que tu m'aimes. Tu me manques maman.
Ensuite il y a le fait que papa l'aime bien, enfin je crois. Il n'a pas dégainé son Glock, j'en déduis que c'est bon signe. Mais il ne sait pas pour Derek et moi, il pense qu'on est juste des amis mais j'ai peur de lui parler. J'ai peur de sa réaction. Le fils du shérif est en couple avec un garçon, au secours !
J'ai peur qu'il me rabaisse ou qu'il me rejette, qu'il ne me trouve pas à la hauteur.
Tu me manques vraiment énormément maman. Chaque fois que je t'écris, je me sens un peu mieux mais j'ai l'impression ensuite que chaque mot est comme un boulet de plus à la chaîne qui te retient ici. J'arrive pas à te laisser partir, je veux pas que tu partes, même si c'est déjà trop tard. J'ai peur d'oublier ton visage, ton sourire, ton odeur.
J'ai peur de me réveiller un matin et que ma première pensée ne soit pas pour toi. Tu me manques, je t'aime maman.
Ta petite galaxie, résistante à l'appel du vide sidéral. »
Stiles reposa son crayon et le cahier, humide de ses larmes.
- Fait chier, merde !
Il s'essuya les yeux et laissa finalement le cahier ouvert sur sa table de chevet afin qu'il sèche. Demain il le rangerait. Stiles prit son téléphone et envoya un message à Derek.
« Merci pour cette fin de journée. Merci d'être venu. »
Stiles posa l'appareil et parti se préparer à la salle de bain. Au retour la LED clignotait dans la pénombre. Stiles sauta sur son portable, ouvrit le message, sourire aux lèvres.
« Merci à toi et à ton père, c'est quelqu'un de bien tu sais, tu as de la chance de l'avoir.
Stiles soupira et répondit par un simple smiley souriant. La réponse ne se fit pas attendre.
« Passe une bonne nuit ❤ »
Stiles leva les yeux au ciel, son cœur accélérant subtilement. Il répondit.
« Toi aussi, soleil de mes nuits ❤ »
« Dors d'une douce nuit, rêve de moi, lune de mes jours. »
« Je peux pas dormir si tu m'écris toutes les cinq secondes très cher soleil de mes nuits... »
« ❤ »
Stiles secoua la tête, reposa son téléphone sur la table de chevet et se glissa dans son lit. Il ferma les yeux mais le sommeil joua à cache cache avec lui et des cauchemars durant toute la nuit. Il se réveilla le lendemain aussi frais qu'une momie d'Egypte. Les yeux éblouis par le soleil, il se rendit compte qu'il était, pour changer, encore en retard. Dans un ordre complètement aléatoire et la plus grande confusion, Stiles se prépara et gara enfin sa Jeep sur le parking du lycée alors que la cloche sonnait.
Il courut jusqu'à sa classe et fila s'asseoir à la seule place qui restait. A côté de Lydia. Stiles eut bien du mal à suivre le cours d'histoire du nouveau professeur d'histoire, M. Yukimura. Malgré les coups de coude de la blonde vénitienne ses yeux se fermaient tout seuls.
L'heure de la liberté arriva enfin, Stiles bailla à s'en décrocher la mâchoire, ce qui lui valut un coup de coude supplémentaire.
- Stiles, regarde. C'est pas Derek là-bas ?
Stiles tenta de faire le focus avec ses yeux fatigués et vit lui aussi Derek discuter avec une jeune femme brune qu'il ne connaissait pas, plus loin dans le couloir.
- Oui c'est lui. Tu la connais elle ? demanda Stiles.
Lydia fronça les sourcils.
- Non, aucune idée de qui c'est.
Stiles haussa les épaules et suivit Lydia jusque dehors, ils s'assirent à une table libre en s'observant.
- Elle n'est pas là Erica ?
- Non, elle est soi-disant malade mais je soupçonne qu'elle sèche les cours de chimie, elle n'y comprend rien malgré mon aide, soupira Lydia.
- Personne ne comprends rien à la chimie.
- Toi si, répliqua Lydia en levant les yeux au-dessus de la tête de Stiles.
- Je confirme, tu maitrises. Salut toi, sourit Derek en se glissant à côté de Stiles, une main glissant sur sa cuisse.
- T'étais où ? demanda Stiles en le dévisageant surpris.
- Je vérifiais mes horaires de match au vestiaire. On joue après le weekend, tu viendras me voir ?
- Si je peux je viendrai. Dis c'était qui la brune avec qui tu discutais dans le couloir ?
Derek pencha la tête sur le côté, un sourire satisfait sur le visage.
- T'es jaloux ?
- Nooon, curieux.
- C'est... une amie. Paige, pourquoi ?
Stiles serra les poings sous la table.
- Pour rien. Bon, je dois y aller, désolé, dit-il en se levant précipitamment.
- Eh attend ! cria Derek en se levant à son tour, observé par Lydia.
- Trop tard Derek, souffla-t-elle.
- Qu'est-ce que j'ai encore fais bordel ?
Lydia lui sourit et lui apprit que Stiles pouvait parfois être réellement un tantinet jaloux. Stiles se fit porter pâle pour le reste de la journée. Après le lycée, Derek tenta de comprendre son attitude en lui envoyant des messages mais ils restèrent en VU, sans réponse. La patience n'étant pas son fort, à la tombée de la nuit, Derek décida d'aller directement chez Stiles avec l'intention de passer par la porte cette fois-ci mais une odeur de détresse l'attira immédiatement au premier étage.
🖤🖤🖤
Hello...
Petit chapitre pour ce weekend, j'espère qu'il vous a plu ?
Qu'arrive-t-il donc à Stiles ? On le saura bientôt...
Des bisous (* ̄3 ̄)╭❤
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