Chapitre 2: "Rien de spécial mis à part ce bal."
Ça fait maintenant près de trois semaines que je connais Percy et Grover. C'est peut-être peu mais depuis nous passons tout notre temps ensemble. Ils sont tellements gentils et drôle que je regrette de ne pas les avoir connus plus tôt. Ce jour là, nous sommes tous les trois à la cafétéria pour le temps de midi. Les bruits des couverts s'entrechoquant tout autour de moi qui d'habitude me cassaient les oreilles me paraissent moins terrible; je me sens de bonne humeur. C'est une première et je ne ferais pas l'impasse sur ce détail. Le soleil brille à travers les larges vitres de la salle au lieu de m'aveugler et même si j'ai horreur de cette foule d'enfants qui courent dans tous les sens avec plus de purée sur l'entièreté de leur corps que dans leurs assiettes, aujourd'hui je n'y accorde aucune importance. Je piques un dragibus bleu à Percy et il me donne un coup de coude désapprobateur qui me faire jubiler. Pourtant sa réaction n'est pas exactement celle que j'attendais.
-C'est pas comme ça qu'on fait. Va plus loin.
Je m'exécute en fronçant les sourcils, il ne présage rien de bon... Peut-être va-t-il me mitrailler avec ses bonbons? Il y a pire comme mort que d'être enseveli sous une masse de ses friandises favorites.
-Ouvre la bouche!
Je le fais sans contester et il me lance alors un dragibus qui s'écrase pitoyablement quelques'mètres plus loin en me laissant là, au milieu des gens avec la bouche grande ouverte. Je levais un sourcil en souriant sarcastiquement, peu importe si je gênais le passage.
-C'est tout se que tu sais faire?
Il passe sa langue sur ses lèvres d'un air concentré et commence à me bombarder de ces délicieuses petites billes colorées. Quel plan diabolique si prévisible!
-Hey! Nan, c'est de la triche!
Je me couvre donc le visage pour éviter de me retrouver aveugle à cause d'un bonbon -Comment j'expliquerai ça au médecin, franchement?- avec les mains et me remet à ma place, les bras croisés sur ma poitrine.
-C'est pas cool.
Grover lui prend son dernier dragibus en faisant protester le brun.
-C'est quand même dégueulasse ces trucs là.
Il le machouilla en grimaçant.
-Y a de la gélatine de porc dedans.
Grover ouvre grand les yeux et recrache immédiatement le bonbon gluant sur le sol. Ai-je hormis de vous préciser que mon ami est végétarien dans l'extrême? Je me tourne vers Percy, les mains glissées sous mes cuisses et l'interroge du regard.
-D'ailleurs, c'est quoi ton délire avec la nourriture bleue?
Il hausse les épaules.
-Ma mère me faisait toujours des trucs bleus à manger quand j'étais petit. C'est devenu une habitude.
***
Affalée sur mon banc, je griffone sur la feuille en attendant que l'on corrige les prochains exercices d'anglais que j'avais terminés. Le soleil luisait dehors et je commençais à perdre patiente, comme si les aiguilles de l'horloge murale se jouaient de moi en avançant avec lenteur.
Miss Spinigton entra dans la classe de sa démarche dansante di haut de ses interminables et pointus talons. Je me suis surprise à me dire qu'ils feraient une excellente arme de défense en cas d'agression. Miss Spinigton est une petite secrétaire agée de la soixantaine, toujours recourbée sur elle même et sourde comme un pot. Habillée de son habituelle ensemble rose à fleur, que je trouve personnellement horriblement laid, elle avance lentement dans la classe en se tenant le dos. Je ne suis'pas la seule à penser qu'il serait temps pour elle de prendre du recule et d'arrêter de travailler dans notre établissement; tout ce travail la surmene. Dans main, je remarque avec un pincement au coeur qu'elle porte plusieurs fins bouquets de roses rouges.
-Bonjour les enfants, dit-elle de sa voix chevrotante, asseyez-vous, je vous prie. Je ne vous dérangerai pas pour longtemps. Elle sourit au professeur de ses lèvres toutes gercées couvertes par une épaisse couche de rouge à lèvre fushia et tape à l'oeil. Comme vous devez le savoir, vendredi prochain se déroule le bal d'été organisé par l'école. Nous sommes heureux de vous annoncer qu'enfin vous pourrez vous y rendre. Elle rit, et personne ne comprend réellement pourquoi. Bien, le principe est simple. Cette année, les filles seront à l'honneur au contraire de l'an dernier. Vous messieurs, devrez offrire une rose, que je tiens ici en main, à votre future cavalière.
Elle glousse et je roule des yeux. Encore une de ces stupides traditions nunuches digne des films américains à l'eau de rose de chez nous. L'équipe des éducateurs ne de résoudra jamais à nous laisser nous débrouiller pour le bal; ils doivent toujours additionner fantaisie sur fantaisie pour apparement "mettre de l'ambiance." On en parle de la fois où l'un d'entre eux était déguisé en cupidon durant une semaine entière dans l'unique but d'aller porter des messages entre deux personnes pour qu'elles s'invitent mutuellement au bal? Elle distibue donc une rose à chacuns des garçons de ma classe qui n'ont pas franchemenr l'air plus emballés que moi. Pourtant, ce bal c'est un peu la grande attente de notre année, c'est l'événement que l'ont voit venir de loin, celui dont on rêve dans les années inférieur. En arrivant dans cet établissement scolaire quand j'avais douze ans, les gens autour de moi ne parlaient que de ça. Et aujourd'hui c'est arriver. À mon avis -vous l'aurez compris je suis plutôt pessimiste la plupart du temps- ce genre de fête craint complètement.
Elle sort de la classe de sa démarche sautillante mais si lente et nous faisant signe avant de refermer la porte. La perspective de ce bal la réjouit complètement et d'un certain côté, voir notre secrétaire aussi enjouée me met du baume au coeur. Même si je ne l'avouerais pas, ça me fait plaisir de la voir si impliquée dans cet événement. Percy me regarde en haussant les sourcils et désignant sa rose, se demandant surment à quoi ça sert. Je hausse les épaules d'un air lasse et retourne à mon gribouillis sur le banc qui me semble beaucoup plus intéressant que tout ce qui m'entoure dans cette salle.
***
Corrigé et réécrit le 14.11.16
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